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Full text of "Journal de conchyliologie"

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JOURNAL 


DE 


CONCHVLIOLOGIE 


PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION 


DE MM CROSSE ET FIiSCHER. 


oc série. — Tome XVII. 


VOLUME KAVA, 


A PARIS, 
CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. 


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JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


£er Janvier 1878. 


Révision des Coquilles de la Nouvelle-Zélande 
et des îles Clhatiam, 


PAR LE PROFESSEUR F. W. Hurron (1). 


En 1845, le DJ. E. Gray publia une liste des Coquilles 
de la Nouvelle-Zélande, dans l'ouvrage du D° Dieffen- 
bach (2). Nul autre travail d'ensemble ne fut fait sur la 
Faune malacologique de ces îles, jusqu’en 1875, époque 
à laquelle le « Geological Survey Department» de la Nou- 
velle- Zélande publia un Catalogue des Mollusques marins 
de ce pays, rédigé par moi. Plus tard, également dans le 
cours de 4875, le même Etablissement scientifique publia 
« Une liste critique des Mollusques de la Nouvelle-Zélande, 
existant dans les collections Européennes »., par le D' E. 
von Martens, de Berlin, et, un an ou deux ans après, une 
Liste d'Errata et d'Addenda, d’après une collection des 


(4) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, par ALICE 
CROSSE. 
(2) Travels in New Zealand, 1843. 


AE 


coquilles de la Nouvelle-Zélande, envoyée au même savant 
par le Muséum colonial de Wellington. 

Mon Catalogue contient beaucoup d'erreurs commises, 
soit par omission, soit autrement. Elles sont dues, princi- 
palement, à l’état défectueux des Bibliothèques coloniales, 
au moment de cette publication, et à la nécessité dans 
laquelle nous nous trouvions de cataloguer, quand même, 
les coquilles récentes, afin «s assurer une base pour 
la classification de no: rucnes tertiaires. Ayant main- 
tenant, à Dunedin, la possibilité de consulter beaucoup 
de livres que je ne pouvais me procurer, à Wellington, et 
ayant aussi, à ma disposition, la précieuse liste d’Errata du 
D'E. von Martens, je me trouve en mesure d'effectuer 
une révision suffisamment complète de nos Coquilles et 
d'y ajouter plusieurs espèces dues à d’autres auteurs et 
dont les descriptions ont été revues par le D' E. von Mar- 
tens. Le Muscum d’'Otago a, également, reçu de M. P.F. 
Cheeseman, Conservateur du Muséum d’Auckland, et de 
M. P. Kirk, de précieuses collections de coquilles prove- 
nant de la Nouvelle - Zélande et renfermant plusieurs 
nouvelles espèces. J'ai envoyé ces dernières, en octobre 
1875, au D' Martens, pour qu’il en fasse la description, 
mais, n’en ayant reçu aucune nouvelle, j'ai tout lieu de 
croire que mon paquet a été perdu; et, en conséquence, 
je me trouve dans la nécessité de décrire ces espèces moi- 
même, 

Les types de toutes les nouvelles espèces, décrites dans 
le Catalogue des Mollusques marins, sont conservés dans 
le Muséum colonial de Wellington. Ceux des espèces qui 
figurent, pour la première fois, dans cette liste, sont dé- 
posés an Muséum d’Otago, à Dunedin. Une seule espèce 
fait exceptirn_ c’est le Voluta Kirkii, dont le type appar- 
tientau À} n d'Auckland. 


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Je n'ai pu me procurer, dans la colonie, les descrip- 
tions des espèces suivantes, et je ne sais, par conséquent, 
quel parti prendre à leur égard. 

Cantharus incisus, Gould. 
Buccinum melo, Lesson. 
Purpura Novæ-Zelandiæ, Lesson. 

—  tessellata, Lesson. 

—  rhodostoma, Lesson. 

— _ patens, Hombron et Jacquinot. 
Cerithium bicolor, Hombron et Jacquinot. 

— striatum, Hombron et Jacquinot. 
Polydonta acinosus, Gould. 
Zizyphinus pupillus, Gould. 
—  texturatus, Gould. 

Patella luctuosa, Gould. 
Siphonaria inculta, Gould. 
Amphibola Quoyana, Potiez et Michaud. 
Assiminea Purchasi, Pfeiffer. 
Mactra deluta, Gould. 
Artemis Carpenteri, Rœmer. 
Hiatula nitens, Tryon. 
Venus calcarea, Gould. 
Lucina inculta, Gould. 
Avicula Jurida, Gould. 

— _ glabra, Gould. 

—  fuscata, Gould. 
Pinna senticosa, Gould. 

Je n'ai jamais vu d'espèces appartenant au genre Avi- 
cula, en Nouvelle-Zélande. 

Les espèces suivantes ont été omises, à cause du 
manque de certitude, en ce qui concerne la réalité de 
leur habitat Néo-Zélandais. 

Tritonium variegatum, Lamarck. 


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Tritonium fusiforme, Kiéner. 

Buccinum gradatum, Deshayes. 
—— catarrhactes, Chemnitz. 
—  undosum, Linné (1). — B. cinctum, 

C. M. M. 

Ricinula iodostoma, Guérin. 

Oliva erythrostoma, Lamarck. 

Ancillaria obesa, Sowerby. 

Mitra aurantiaca, Lamarck. 

—  nucea, Gronovius. 

Columbella zebra, Gray. 

—  choava, Reeve. 
Conus distans, Bruguière. 
Strombus pacificus, Swainson. 

— minimus, Linné. 
Struthiolaria scutulata, Martyn. 
Cypræa arabica, Linné. 

— caput-serpentis, Linné. 
—  tessellata, Deshayes. 
Littorina bullata, Martyn. 
—  pyramidalis, Deshayes. 
Turbo Lajonkairii, Deshayes. 
—  undulatus, Martyn. 
—  Stramineus, Chemnitz. 
Trochus gibberosus, Chemnitz. 
—  viridis, Gmelin. 
Polydonta tricarinata, Lamarck. 
Clanculus floridus, Philippi (2). 
Diloma lugubris, Gmelin. 
Labio sulcata, Wood (5). 
(4) = B. cinctum, Cat. Mar. Moll. 


(2) Voy. Proc. Zool. Soc., p. 158, 1851. 
(3) Voy. Proc. Zool. Soc., p. 178, 1851. 


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Labio tessellata, Chemnit(z. 

—  pica, Chemnitz. 
Trochocochlea tæniata, Quoy et Gaimard. 
Lizyphinus spectabilis, Adams. 

—  scitulus, Adams. 

—  doliarius, Chemnitz. 
Haliotis albicans, Quoy et Gaimard. 
—  stomatiæformis, Reeve. 

—  Cunninghami, Reeve. 

—  nævosa, Deshayes. 

—  pulcherrima, Deshayes. 
Ophicardelus sulcatus, Deshayes. 
Tellina disculus, Deshayes. 
Venus tuberosa, Deshayes. 

— alata, Reeve. 
Cardita tridentata, Say. 
Mytilus hirsutus, Lamarck. 
Lithodomus Grüneri, Philippi. 

Plusieurs autres noms auraient, peut-être, pu être 
ajoutés à cette liste avec avantage, mais il est très-difficile 
de découvrif les erreurs de localités : d’ailleurs, pour aider 
les autres dans l'important travail de rectification de notre 
Faune malacologique, j'ai toujours mentionné, à part, 
dans ma Liste révisée, les espèces que je n’ai pas observées, 
moi-même, en Nouvelle-Zélande, après en avoir collec- 
tionné les coquilles pendant six ans. 

La Liste du D' Martens contient 279 espèces. Mon 
Catalogue de 1875 en renferme 429, dont j'ai vu, moi- 
même, 550. La présente Liste révisée, en y ajoutant les 
24 espèces dont je n’ai pas vu les descriptions, comprend 
420 espèces, dont j'ai eu 561 sous les yeux. Toutefois, je 
ne suis pas absolument convaincu que toutes les espèces 
qui ont été soumises à mon examen, comme Néo-Zélan- 


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daises, appartiennent, réellement, à la Faune de la Nou- 
velle-Zélande, particulièrement les suivantes : 

Murex eos; Mitra obscura; Phorus conchyliophorus ; 
Thalotia conica; Siphonaria Diemenensis; Siphonaria 
læviuscula ; Raeta perspicua ; Chione lamellata. Quelques- 
unes de ces coquilles ont pu être apportées par les balei- 
niers qui fréquentent la baie des Iles; d’autres peuvent 
être des coquilles d'Australie, mises, par erreur, dans nos 
collections de Muséums. La collection d’Auckland, par 
exemple, était dans un grand désordre, quand je l'ai vue, 
pour la première fois, en 1866, et le Muséum colonial de 
Wellington fut, d’abord, basé sur le principe de mettre 
toutes les coquilles Australiennes qui appartenaient à la 
province Australo-Zélandique de S. P. Woodward, dans le 
mème compartiment que celles de la Nouvelle-Zélande. 
Les coquilles d'Australie et de Tasmanie étaient montées 
sur des tablettes d’une autre couleur que celles qui conte- 
naient les coquilles de la Nouvelle-Zélande, mais il peut y 
avoir eu des erreurs, pour quelques-unes, et d’autres ont 
pu être mises dans le compartiment, sans être montées. 
Tout ceci constitue autant de sources d'erreurs, qui au- 
ront besoin de beaucoup de temps pour disparaître com- 
plétement. 


LISTE RÉVISÉE DES MOLLUSQUES MARINS DE LA NOUVELLE- 
LÉLANDE ET DES ILES CHATHAM. 


Cephalopoda. 


1. Octopus lunulatus, Quoy et Gaimard. Gray, 
Cat. Ceph. B. M., p. 41. 
Je n'ai vu aucun spécimen de cette espèce. 
2. Octopus cordiformis, Quoy et Guimard (Pinnoc- 
topus). 


SN ee 
Ce que je crois être celte espèce ne possède pas d’ex- 
pansions aliformes. 
3. Argonaula tuberculata, Shaw (A. nodosa, So- 
lander. M.S. S. R 
Se trouve également aux iles Chatham. 
4. Onychoteuthis Bartlingu, Lesueur. Gray, 1. c., 
p. 54. 
Je n'ai vu aucun individu de cette espèce. 
5. Ommastrephes Sloanti, Gray, 1. c., p. 61. 
6. Sepioteuthis Lessomana, Férussac. Gray, |. c., 
p. 80. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
7. Sepioteuthis major, Gray, 1. c., p. 85 (?). 
8. Spirula Perontit, Lamarck (Lituus lævis, Gray, 
Pieripé 46) 


Pteropoda. 


9. Hyalea affinis, d'Orbigny. 
Se trouve également aux iles Chatham. 
10. Dentalium Zealandicum, Sowerby (4}, in Reeve, 
Conch. Ic., fig. 8 (1872). — D. pacificuro, Hut- 
ton (2). C. M. M. (1875). 


Heteropoda. 


14. Janthina communis, Lamarck. 
12. Janthina iricolor, Reeve, Conch. Ic., fig. 23. 
Des spécimens m'ont été envoyés, par M. P. Kirk, de 
l'ile du Nord. 
15. Janthina exiqua, Lamarck. 


(1) Nous laissons à l’auteur la responsabilité de sa classification, 
en ce qui concerne les Dentalium. H. CROSSE. 

(2) L’abréviation C. M. M. — Catalogue of Marine Mollusca 
of New-Zealand, publié par F. W. Hutton, en 1873. 


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Gastropoda. 


14. Murex Zelandicus, Quoy et Gaimard. 

15. Murex oclogonus, Quoy et Gaimard. 

16. Murex eos, Hutton, C. M. M., p. 8. — M. An- 
gasi, Crosse, M. S.S. 

Petit ; 6 tours de spire, avec une carène subnoduleuse: 
dernier tour avec des stries spirales ; trois varices formant 
des ailes continues, crispées sur le côté interne, et avec 
une épine postérieure obsolète sur chaque tour. Ouverture 
ovale; canal assez court, étroit, demi-fermé. Coloration 
jaunâtre, plus claire à l’intérieur. 

Longueur 1 pouce (anglais); largeur 4/10 de pouce. 

Identifié par le D' E. von Martens (1). La certitude de 
son habitat, en Nouvelle-Zélande, est fondée sur deux in- 
dividus morts, recueillis à la baie des Iles, par M. C. 
Trail. 

17. Typhis Cleryi, Petit. Sowerby, in Conch. Ic., 
fig. 11. | 

Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

48. Trophon ambiguus, Hombron et Jacquinot. 
— M. lyratus, C. M. M. (non Gmelin). 

Identifié par Je D°E. von Martens. Il appartient à l’es- 
pèce suivante. 

19. Trophon Stangeri, Gray, dans Dieff., N. 2, 11, 
p. 250. F. Stangeri el varius, C. M. M. Peut- 
être que le Fusus cretaceus de Reeveest le 
même ? 

20. Trophon pleberus, Hutton, C. M. M., p. 9. 

Petit; fusiforme. Tours convexes, striés en sens spiral et 


(4) S'agit-il de l’espèce Australienne que nous avons publiée 
sous le nom de Typhis Angasi (Journ. Conchyl., vol. XI, p. 86, 
pl. I, fig. 2, 1863 ? Nous serions tenté de le croire. H. CRosse. 


ME 
finement plissés transversalement. Ouverture ovale, lé- 
gèrement anguleuse; bord externe strié, chez les indivi- 
dus adultes; canal court, légèrement incliné vers la 
gauche. Coloration pourprée, avec les parties saillantes 
plus foncées et plus brunes; intérieur d’un pourpre brû- 
nâtre. 

Longueur 8/10, largeur 4/10 de pouce. 

Peut-être est-ce la même chose que le Fusus corruga- 
tus de Reeve, mais, s'il en est ainsi, la figure est mauvaise 
et beaucoup trop grande? Il se confond avec l'espèce 
suivante. 

21. Trophon inferus, Hutton, C. M. M., p. 9. 

Semblable à la précédente espèce, mais plus grande, 
à plis transverses plus irréguliers et à canal plus court. 

Longueur 1 pouce 1/10, largeur 4/10 de pouce. 

22. Trophon duodecimus, Gray, dans Dieff. N. Z., 
p. 250. 

Je n’ai pas identifié cette espèce d’une manière cer- 
taine. 

25. Trophon Paivæ, Urosse. == Fusus corticatus, 
Hutton, C. M. M, p. 9. 

Identifié par le D'E, von Martens. Il existe une variété 
blanche, à l’île Stewart. 

24. Trophon dubius, Hutton. Sp. nov, 

Coquille ovale fusiforme et épaisse. Tours de spire au 
nombre de 7, convexes et à côtes spirales grossières, 
les tours spiraux étant seuls munis de côtes transverses. 
Ouverture ovale; canal très-court, non infléchi et arrondi 
antérieurement. Test recouvert d’un épiderme persistant 
et d’un brun verdâtre. Intérieur de l’ouverture d’un 
pourpre foncé. Canal et portion antérieure de la columelle 
blanchâires. 

Longueur 7/10, largeur 4/10 de pouce. 


sus A ins 


Espèce distincte du Trophon Paivæ par sa plus grande 
largeur et par son canal beaucoup plus court, aussi bien 
que par l'absence de côtes transverses sur le dernier tour. 
Elle diffère du T. inferus par son canal étroit et arrondi 
antérieurement. 

25. Fusus spiralis, Adams, P. Z.S., 1855, p. 222. 
— F. pensum, Hutton, C. M. M., p. 8. 
26. Neptunea Zelandica, Quoy et Gaimard. 

Le Fusus australis, Hutton, C. M. M., n’est pas l'espèce 
de Quoy, mais c’est probablement une variété du N. Ze- 
landica, avec les tours plus aplatis. 

27. Neptunea caudata, Quoy et Gaimard. = F. 
mandarinus, C. M. M. 

C’est, probablement, une variété du N. Zelandica, dans 
laquelle le dernier tour est côtelé transversalement, 
comme les tours précédents. 

28. Neptunea dilatata, Quoy et Gaimard. 

Cette forme rentre également dans le N. Zelandica. Ces 
deux espèces sont très-variables, tant pour la longueur que 
pour la forme du canal. 

29. Neptunea nodosa, Martyn. 

Les spécimens, que j'ai rapportés au F. triton de La- 
marck, sont, sans aucun doute, une variété de cette es- 
pèce. Elle se trouve également aux îles Chatham. 

50. Neptunea (?) Traversi, Hutton, C. M. M., p. 7. 

Coquille ovale fusiforme ; tours spiraux et partie pos- 
térieure du dernier tour transversalement costulés, à rai- 
son de 10 côtes par tour. Ouverture ovale. Canal court, 
légèrement infléchi à gauche. Bords lisses. Coloration 
bianche, avec des raies brunes fines, espacées et au 
nombre de dix à douze sur le dernier tour. Intérieur de 
l'ouverture blanc avec deux bandes brunes, interrompues 
sur le bord externe. 


HE Ve UNE 


Longueur 4 pouce 1/10, largeur 58/100 de pouce. 

Jusqu'à présent cette espèce a été trouvée, unique- 
ment, aux iles Chatham. 

91. Euthria lineala, Chemnitz. — F. lineatus et F. 
linea, C. M. M. 

Cette espèce est extrêmement variable. On peut distin- 
guer les variétés suivantes : 

+. Blanche, avec des bandes espacées et d’un pourpre 
foncé. Côtes transverses nulles ou ne se manifestant que 
sur les tours apicaux seulement. — Auckland et les îles 
Auckland. 

8. Blanche avec des bandes pourprées espacées. Tours 
spiraux toujours, et dernier tour, généralement, munis 
de côtes transverses. — Ile Stewart. 

7. Pourpre, avec des bandes serrées et d'un pourpre 
foncé, — On trouve cette espèce sur toutes les côtes de la 
Nouvelle-Zélande et aux îles Chatham. 

S. Orange pâle, avec des bandes d’un jaune orangé 
foncé. — Dunedin. 

Cette variété est tellement distincte, qu’elle mériterait 
presque un nom spécifique. 

52. Euthria viltata, Quoy et Gaimard. 

Les bandes sont quelquefois tout à fait invisibles. 

53. Euthria bicincta, Hutton, C. M. M., p. 10. 

Fusiforme, lisse, avec de légères costulations trans- 
verses, sur Îles tours apicaux, seulement. Tours assez 
aplatis, faiblement siriés transversalement. Ouverture 
ovale. Bord externe lisse. Canal très-court, légèrement 
incliné à gauche. Coloration blanche, avec une bande 
pourprée se développant sur la partie antérieure des 
tours spiraux et s'étendant jusqu’à la suture, et deux 
bandes semblables sur le dernier tour. 

Longueur { pouce 1/10, largeur 55/100 de pouce. 


2) A 

Je considère cette espèce comme étant tout à fait dis- 
tincte de la précédente. Elle a été trouvée, seulement, 
aux îles Chatham et aux îles Auckland. 

54. Euthria litorinoides, Reeve. 

L'intérieur est d'un pourpre foncé avec la lèvre 
blanche. 

55. Euthria Martensiana, Hutton. — F. littori- 
noides, Hutton, C. M. M. (non Reeve). 

Espèce plus petite que la précédente, beaucoup 
plus mince, et à tours de spire plus distinctement costu- 
lés. 

Longueur 7/10, largeur 5/10 de pouce. 

Dédiée à M. le D'E. von Martens. 

56. Drillia Novæ-Zealandiæ, Reeve. — P. rosea, 
Quoy et Gaimard. 
57. Drillia bœtica, Reeve. — Pleurotoma Trailli, 
Hutton, C. M. M. 
58. Drilha Buchanani, Hutton, Cat. Tertiary Moll. 
Of N.-Z., p. 4. 

Coquille fusiforme, allongée. Spire aiguë. Tours caré- 
nés, avec de fines lignes spirales, et plissés obliquement, 
antérieurement. Partie postérieure lisse, concave, avec un 
léger sillon à la suture. Ouverture ovale. Canal porté en 
avant. Dernier tour plus grand que la spire. 

59. Drillia Cheesemant, Hutton. Sp. nov. 

Coquille ovale fusiforme. Spire aiguë. Tours au nombre 
de 9 et légèrement anguleux. Suture bien marquée. 
Tours de spire lisses en avant, obliquement striés en ar- 
rière. Dernier tour aussi grand ou plutôt un peu plus 
grand que la spire, présentant, au sinus, une bande lisse, 
en arrière de laquelle il est obliquement strié, tandis que, 
en avant, il est spiralement costulé, avec les interstices 
finement striés transversalement. Le bord externe portant 


Eu GR de 


9 ou 10 côtes, en avant de la bande lisse. Canal d’un brun 
clair. 

Longueur 75/100 de pouce, largeur 55/100. 

Cette espèce a été recueillie par M. P. F. Cheeseman, 
conservateur du Muséum d’Auckland, et je me fais un 
grand plaisir de la lui dédier. Elle ressemble un peu aux 
Defrancia. 

40. Drillia lævis, Hutton, C. M. M. p. 12. 

Spire aiguë. Tours lisses, avec des côtes médianes trans- 
verses, qui s'aplatissent sur le dernier tour. Ouverture 
oblongue. Fissure profonde, située près de la suture. Ca- 
nal très-court. Dernier tour plus court que la spire. 
Coloration d’un brun jaunâtre clair, avec une large bande 
spirale, placée à la partie inférieure du centre des tours 
de spire et traversant les côtes. Intérieur de l'ouverture 
blanc; columelle également blanche. 

Longueur 75/100, largeur 28,100 de pouce. 

A. Drillia albula, Hutton, C. M.M., p. 12. 

Spire aiguë. Tours spiralement striés et munis, au 
centre, d’une côte spirale proéminente. Ouverture oblon- 
gue. Canal très-court. Dernier tou aussi long que la spire. 
Coloration d’un blanc ocracé. Sommet et columelle blancs. 

Longueur 55/100, largeur 15/100 de pouce. 

42. Lachesis (?) sulcata, Hutton, C. M. M., p. 12. 

Dernier tour à peu près aussi long que la spire. Tours 
assez aplatis, munis de stries spirales profondément mar- 
‘ quées et espacées, el au nombre de 8 environ, sur le der- 
nier tour. Bord externe épaissi. Coloration d’un brun 
rougeâtre, quelquefois bigarré de blanc. 

Longueur 55/100, largeur 15/100 de pouce. 

45. Defrancia luteo-fasciata, Reeve. — Daphnella 
Letourneuxiana, Hutton, C. M. M., nec Crosse. 
Se trouve également aux îles Chatham, 


se 
44. Daphnella cancellata, Huiton. Sp. nov. 
Coquille fusiforme, mince, élégamment cancellée. 
Spire aiguë. Ouverture allongée, légèrement cannelée en 
avant et présentant un faible sinus postérieur. Coloration 
d’un blanc jaunâtre, légèrement tacheté de brun. 
Longueur 5/10, largeur 2/10 de pouce. 
Auckland (P. F. Cheeseman). 
45. Trüontum australe, Lamarck. 
Habite également les îles Chatham. 
46. Tritonium Spengleri, Chemnitz. 
Habite également les îles Chatham. 

47. Tritonium succinctum, Lamarck. = T. accli- 
vis, Hutton, C. M. M. 

48. Ranella leucostoma, Lamarck. 

49. Ranella Argus, Gmelin.=— KR. tumida, Dunker. 
Voy. Novara. 

50. Ranella vexillum, Sowerby. 

Cette espèce rentre dans la précédente. On la trouve 
également aux îles Chatham. 

51. Cominella maculata, Martyn. — Buccinum Zea- 
landicum, Ræve. 

Se trouve également aux iles Chatham. 

52. Cominella testudinea, Chemnitz. 

Vit également aux îles Chatham. 

53. Cominella nassoides, Reeve. — Buccinum Zea- 

landicum, Hutton, C. M. M., non Reeve. 
Vit également aux îles Chatham. 

54. Cominella virgata, H. etA. Mn Gen. Moll. I, 
p. 110. — Buccinum lævigatum, C. M. M. 

59. Cominella funerea, Gould. — Buccinum glan- 
diforme, Reeve ; B. Zelandicum, Hombron et 
Jacquinot; B. costatum, C. M. M., non Quoy et 
Gaimard. 


ee De 


56. Cominella lurida, Philippi, Zeits. f. Malak., 
1848. — Buccinum luridum, Hutton, C. M. M: 
B. costatum, var. Quoy et Gaimard ; B. Quoya- 
num, Adams (? ). 
57. Cominella Quoyi, Kiéner. 
Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 
58. Cominella lactea, Reeve. 
Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 
59. Nassa rutilans, Reeve. 

Je n'ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

60. Nassa corticata, Adams, P. Z. S., 1859, p. 98. 

Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

61. Nassa Novæ-Zealandiæ, Recve. 

Je n'ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

62. Nassa nigella, Adams. 
Je n'ai vu aucun spécimen de cette espèee. 
65. Purpura haustrum, Martyn. 

Vit également aux îles Chatham. Il existe une variété 
de cette espèce chez laquelle l’intérieur de l'ouverture est 
jaune. 

64. Polytropa textiliosa, Lamarck. 
65. Polytropa succincta, Martyn. 
66. Polytropa striata, Martyn. 

Provient également des îles Chatham. 

67. Polytropa squamata, Hutton. — P. rugosa, C. 
M. M., non Quoy et Gaimard. 

Coquille ovale-aiguë. Spire prolongée. Tours étroits, 
assez espacés, spiralement striés et raboteux, avec de nom- 
breuses et fines imbrications transverses et foliacées. Bord 
externe crénelée et strié. Columelle munie d’un pli. Colo- 
ration d’un blanc brunâtre ; intérieur de l'ouverture 


pourpré; columelle et bande entourant l'ouverture 
blanches ou jaunâtres. 


on) 2 


Longueur 75/100, largeur 45/100 de pouce. 

Cette espèce est parfaitement distincte de ses congé- 
nères. 

68. Polytropa retiaria, Hutton. Sp. nov. 

Coquille ovale fusiforme. Tours carénés, munis de côtes 
spirales, au nombre de quatre ou cinq sur le dernier tour, 
en avant de la carène, et d’une petite en arrière. Côtes 
croisées, à des intervalles réguliers, par des plis trans- 
verses, partageant la surface de la coquille en carrés. En- 
semble du test couvert de délicates foliations transverses. 
Ouverture ovale. Columelle arrondie. Canal court et légè- 
rement arqué. Coloration d'un blanc grisâtre. Intérieur 
de l'ouverture pourpré. | 

Longueur 9/10, largeur 5/10 de pouce. 

Auckland (P. F. Cheeseman). 

69. Polytropa Quoyi, Reeve. — P. rugosa, Quoy et 
Gaimard ; P. scobina, Hutton, C. M. M. {non 
Quoy et Gaimard). 

T0. Polylropa scobina, Quoy et Gaimard.— P. tris- 
tis, Dunker ; P. Quoyi, Hutton, C. M. M. 

Espèce très-variable. La forme ordinaire, aux environs 
de Dunedin, est sans nodulations et a les interstices, entre 
les côtes, blancs. 

Je possède des spécimens, avec nodulations, provenant 
d'Auckland et de Nelson, et d’autres, sans nodulations ni 
côtes, recueillis à Auckland. La figure de Reeve est très- 
mauvaise. 

Cette espèce a été trouvée, également, aux îles Chatham. 

71. Polytropa biconica, Hutton. Sp. nov. 

Coquille petite, largement fusiforme. Spire courte et 
pointue. Dernier tour renflé, postérieurement et rétréci, 
antérieurement, muni de côtes spirales et de plis trans- 
verses légèrement accusés. Coloration blanchâtre, avec des 


M 
marques d’un brun foncé, sur les côtes. Intérieur de l’ou- 
verture d’un brun pourpré foncé, avec des dents d’un 
blanc pur, sur le bord externe. 

Longueur 4/10, largeur 28/100 de pouce. 
Ile du Nord (P. Kirk). 
Cette espèce est facile à distinguer de ses congénères, 
par sa forme. 
72. Ancillaria austrahs, Sowerby. = À. Novæ-Zea- 
landiæ, Reeve. 


75. Ancillaria pyramidalis, Reeve. 
74. Latirus decoratus, Adams, P. Zool. Soc., 1854, 
p. 516. 
Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 
75. Volula pacifica, Lamarck. — V. elongata, 
SWainson. 
76. Voluta gracilis, Swainson. — V. subplicata, 


Hutton, C. M. M. 
Le V. subplicata du «Catalogue of the Tertiary Mollusca 
of New Zealand », est une espèce différente. 
77. Voluta Kirki, Hutton, C. M. M., p. 18. 
Coquille largement ovale. Spire déprimée. Dernier 
tour orné d’un petit nombre de tubercules émoussés. 
Columelle munie de quatre plis très-profonds. Ouverture 
large. Bord interne présentant un mince dépôt calleux. 
Coloration d’un brun jaunâtre. 
Longueur 1 pouce 75/100, largeur 4 pouce 57/100. 
Cette espèce appartient au sous-genre Cymbiola. Un 
seul individu est actuellement connu. Il fait partie du 
Muséum d’Auckland. : 
78. Mitra obscura, Hutton, C. M. M., p. 19. 
Coquille ovale conique. Spire pointue. Tours snbca- 
rénés, ceux de la spire transversalement plissés ; le dernier 
tour très-finement strié en sens spiral. Ouverture étroite, 


se 9. 


Columelle munie de quatre plis, dont l’antérieur est petit. 
Bord externe anguleux, profondément échancré en avant. 
Coloration d'un brun noirâtre, avec des taches blanches 
répandues, particulièrement, sur la spire. Intérieur de 
l'ouverture pourpré. 

Longueur 64/100, largeur 35/100 de pouce. 

Un seul spécimen, recueilli mort, existe dans le Mu- 
séum colonial. Il provient de la Baie des Iles. 

19. Matra rubiginosa, Hutton, C. M. M., p. 20. 

Coquille fusiforme et polie. Tours transversolement 
plissés. Spire élevée et pointue. Ouverture assez large. 
Bord externe mince et non renflé. Columelle munie de 
quatre plis obliques. Coloration d’un rose foncé ou tour- 
nant au brunâtre. 

Iles Chatham et Nouvelle-Zélande. 

Le D' von Martens conjecture que cette espèce n’est 
autre chose que le Mitra rubra de Reeve. 

80. Marginella albescens, Hutton, C. M. M 
p.49: 

Coquille blanche. Columelle munie de quatre plis. 
Spire courte. 

Longueur 5/10 de pouce. 

Se trouve également aux îles Chatham. Cette espèce 
est, probablement, identique à quelqu’une des Marginelles 
blanches de la Polynésie. | 

81. Marginella vittata, Hutton, C. M. M., p. 49. 

Coquille subcylindrique, assez aplatie à la partie infé- 
rieure. Spire cachée. Columelle munie de quatre ou cinq 
plis situés près de l’extrémite antérieure. Bord externe 
non épaissi. Coloration d'un blanc jaunâtre, avec des 
bandes spirales, minces, interrompues et brunes. Colu- 
melle blanche. 

Longueur 39/100, largeur 2/10 de pouce. 


19 


= 06). 

Il existe deux individus de celte espèce, au Muséum 
colonial : la localité est incertaine. 

82. Pyrene flexuosa, Hutton. Sp. nov. 

Coquille fusiforme. Spire pointue, conique, aussi 
longue que l'ouverture et lisse. Tours au nombre de 6. 
Bord interne lisse; bord externe strié intérieurement et 
légèrement épaissi à la partie médiane. Coloration blanche, 
avec des raies longitudinales flexueuses et d'un brun 
clair. 

Longueur 28/100, largeur 1/10 de pouce. 

Auckland (P. F. Cheeseman). 

85. Cassis pyrum, Lamarck. 

Le C. striatus, Hutton (Cat. Tert. Moll. of N. Z., p, 8), 
est le jeune âge de cette espèce. On la trouve aux îles 
Chatham, aussi bien qu’en Nouvelle-Zélande. 

84. Cassis achatina, Lamarck. 

85, Dolium variegatum, Lamarck. 

86. Lamellaria Ophione, Gray, P. Z. S., 1849, 
p. 469. = L. Indica, C. M. M. 

87. Natica Zelandica, Quoy et Gaimard. 

Se trouve également aux iles Chatham, 

88. Natica vitrea, Hutton, C. M. M., p. 21. 

Coquille munie d’une perforation ombilicale, lisse et 
polie. Axe columellaire non visible dans l’ombilic. Colo- 
ration blanche. Opercule corné. 

Longueur 55/100, largeur 54/100 de pouce. 

On trouve également cette espèce aux îles Chatham. 

89. Lunalia australis, Hutton. Sp. nov. 

Coquille globuleuse et lisse. Tours au nombre de 5 1/2. 
Suture bien marquée, mais non excavée. Ombilic étroit, 
sans aucune striation. Bord interne présentant un dépôt 
calleux. Coloration brune ou grise. 

Longueur 5/10, largeur 5/10 de pouce. 


de, Où 
Auckland (P. F. Cheeseman). 
90. Scalaria Zelebori, Frauenfeld, Voy. Novara. 
91. Scalaria lineolata, Kiéner (? ). 
92. Acus caliginosus, Reeve. — Cerithium Kirki, 
Hutton, C. M. M. 
93. Obeliscus roseus, Hutton, C. M. M., p. 22. 
Coquille à tours aplatis et lisses. Coloration blanche ou 
rosée : bande spirale d’un rose très-foncé. 
Longueur 2/10, largeur 1/10 de pouce. 
94. Chemnitzia Zealandica, Hutton, C. M. M,., 
p. 22. 
Coquille à tours transversalement plissés, lisse et 
blanche. 
Longueur 25/100, largeur 1/10 de pouce. 
95. Odostomia lactea, Angas. P. Z. S$., 1867, 
p. 112 (?). 
96. Eulima (?) Chathamiensis, Hutton. C. M. M., 
p. 25. 
Coquille turriculée. Sommet obtus. Tours de spire mu- 
nis de plis transverses obsolètes. 
Longueur 23/100 de pouce. 
Nouvelle-Zélande et îles Chatham. 
97. Pluilippia lutea, Lamarck. 
Des individus morts ont été recueillis par M. C. Ma- 
thews, à Matakana. 
98. Conus Zealandicus, Hutton, C. M. M., p. 25. 
Dernier tour muni de stries spirales espacées, qui, à 
l'extrémité antérieure, sont élevées ; tours de spire spira- 
lement striés. Coloration d’un brun cannelle clair, avec 
les strics spirales se détachant en foncé. Extrémilé posté- 
rieure du dernier tour blanche, avec des taches d’un brun 
marron; partie antérieure du même bigarrée de blanc et 
formant une bande spirale irrégulière, en avant de la par- 


ES e— 


tie médiane. Tours de spire présentant de petites taches 
d’un brun marron. 

Longueur 6/10, largeur 5/10 de pouce. 

Un seul spécimen, provenant de la Baie des Iles, existe 
au Muséum colonial. 

99. Struthiolaria papulosa, \'artyn.—$. nodulosa, 
Lamarck; S. gigas, Sowerby; S. vermis, Reeve, non 
Martyn. 

100. Strutluolaria australis, Gmelin. — $S. scutu- 
lata, Hutton, C. M. M., non Deshayes; S. vermis, 
Martyn. 

Je me suis mépris, autrefois, au sujet de la variété 
de cette espèce, dans laquelle la suture n’est pas excavée : 
je l'avais confondue avec le S. scutulata. 

101. Cypræa punciata, Linné (?). 

Ün seul spécimen blanc se trouve dans le Muséum co- 
lonial. Il provient de la Baie des Îles. 

102. Trivia australis, Lamarck, 

405. Trivia coccinella, Lamarck. 

Recueillie par M. C. Trail. 

104. Cancellaria Trailli, Hatton, G. M. M., p. 26. 

Coquille petite, mince et de forme ovale. Spire courte. 
Tours anguleux. Test très-finement cancellé sur toute sa 
surface. Columelle munie de trois plis obliques. Bord ex- 
terne, legèrement crénelé. Coloration blanche. 

Longueur 25/100, largeur 17/100 de pouce. 

105. Trichotropis inornata, Hutton, C. M. M. 

p. 26. — T, clathrata, Sowerby, Conch. Ic. 
(1874). 

Vit également aux îles Chatham. 

106. Cerithidea alternata, Mutton, €. M. M., 

p. 26. 
Tours profondément striés, en sens spiral, avec un 


cute qe: 2. 


petit sillon au bout de chaque strie, et des plis trans- 
verses, Bord externe développé. Coloration d’un brun jau- 
nâtre. Intérieur de l’ouverture blanc, avec des bandes spi- 
rales d’un noir pourpré, 

Longueur 95/100, largeur 58/100 de pouce, 

Un seul spécimen, provenant de Tauranga, existe au 
Muséum colonial. 

107. Cerithidea bicarinata, Gray, Dieff. N.Z., II, 
p. 241. 

108. Cerithidea subcarinata, Sowerby, in Conch. 
Ic., fig. 28. — C. australis, Gray, in Dieff. 
N. Z., p.241, non Lamarck. 

Iles Chatham. 

109. Billium terebelloides, Martens, Liste des Mol- 
lusques de N.-Z., p. 27. — C. cinctum, 
Hutton, C. M. M., p. 27. 

Coquille conique, turriculée, jaunâtre, unie. Sur les 
tours supérieurs, trois, sur le dernier, quatre carènes spi- 
rales, presque d’égale force, et séparées par des inter- 
stices présentant de fines stries perpendiculaires. Base du 
dernier tour présentant un angle obtus, et, en dessous, 
une cinquième carène. Ouverture profondément échan- 
crée à la base, sans vestige de canal porté en avant (Mar- 
tens). 

Longueur 45/100 de pouce. 

110. Bittium exile, Hutton, C. M. M., p. 27. 

Coquille à tours de spire aplatis, munis de stries spi- 
rales profondément marquées et de plis transverses. Ou- 
verture arrondie. Canal médiocrement développé. Colo- 
ration d’un brun clair. 

Longueur 21/100 de pouce. 

1114. Triforis Angasi, Crosse. — Cerithium mi- 
nimum, Huiton, C. M. M. 


297 


C'est au D' E. von Martens que je suis redevable de 
l'identification de cette espèce. 

112. Litlorina cincta, Quoy et Gaïimard. — L. luc- 
tuosa, Reeve, 

Iles Chatham. 

115. Littorina Novæ-Zealandiæ, Reeve. 
Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 
114. Littorina vilis, Reeve. 

Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

445. Littorina Diemenensis, Quoy et Gaimard. 

Iles Chatham. 

116. Risella aurata, Quoy et Gaimard. — KR, Kiel- 
manseggi. Reise der Novara. 

J'ai reçu, du Muséum d’Auckland, des spécimens de 
celte espèce, mais la localité est douteuse. 

417. Risella(?) varia, Hutton, C. M. M., p. 55 
(Adeorbis varius). 

Coquille spiralement striée, unie. Coloration brune, ir- 
régulièrement bigarrée de brun plus foncé et de blanc. 
Intérieur de l'ouverture d’un pourpre bigarré de blanc. 

Longueur 17/100, largeur 5/10 de pouce. 

Nouvelle-Zélande et îles Chatham. 

118. Rissoa rugulosa, Hutton, C. M. M., p. 28. 

Coquille allongée, comptant sept tours de spire, unie 
et à côtes obscurément transversales. Ouverture ovale. 
Coloration blanche ou d’un blanc jaunâtre. 

Longueur 5/10 de pouce. 

Iles Chatham. 

419. Rissoa nana, Hutton, CG. M. M., p. 28. 

Coquille comptant cinq tours de spire, renflée, munie 
de fines côtes transverses. Ouverture ovale. Coloration 
blanche. 


Longueur 1/10 de pouce. 


— JS — 


120. Rissoa subfusca, Hutton, C. M. M., p. 28. 

Coquille comptant cinq tours de spire, aplatie, lisse 
mais non polie. Ouverture arrondie. Coloration d’un brun 
clair. 

Longueur 12/100 de pouce. 

121. Rissoa plicata, Hutton, C. M. M., p. 29. 

Coquille composée de six tours, munis, les cinq pre- 
miers, de 2, et le dernier d'environ 5 côtes spirales. Spire 
et partie postérieure du dernier tour plissées transversale- 
ment. Ouverture arrondie. Coloration blanche. 

Longueur 15,100 de pouce. 

122. Rissoa purpurea, Hatton, C. M. M., p. 29. 

Coquille composée de 6 tours de spire, aplatis, non po- 
lis, et à sutures peu marquées. Ouverture arrondie. Co- 
loration pourprée ou d’un rouge pourpré, avec une bande 
postérieure spirale blanche. Dernier tour jaunâtre. 

Longueur 1/10 de pouce. 

125. Rissoa impolita, Hutton, C. M. M., p. 29. 

Coquille composée de 4 tours de spire, arrondis et 
finement striés en sens spiral. Ouverture ovale. Colora- 
tion blanche. Test non poli. 

Longueur 1/10 de pouce. 

124. Rissoa rosea, Hutton, C. M. M., p. 29. 

Coquille composée de 4 tours de spire, assez aplatis, 
unis et polis. Ouverture arrondie. Coloration blanche ou 
d’un rose clair. 

Longueur 7/100 de pouce, 

125. Rissoa flammulata, Hutton. Sp. nova. 

Tours de spire au nombre de 6 472. Test lisse et poli. 
Ouverture arrondie. Coloration d’un rose clair luisant, sur 
lequel se détachent souvent des raies blanches obliques. 

Longueur 25/100 de pouce. 

Auckland (P. F. Cheeseman). 


= 199 -— 


196. Turritella rosea, Quoy et Gaimard. 

Iles Chatham. 

127. Turritella vittata, Hutton, C. M. M., p. 29. 

Coquille à tours de spire aplatis et à sutures non dis- 
tinctes, finement striée en sens spiral. Ouverture subqua- 
drangulaire. Coloration d’ur blanc jaunâtre, avec des 
bandes spirales brunes, espacées et au nombre de quatre 
environ, sur la base. 

Longueur { pouce 8/10, largeur 5/10 de pouce. 

128. Turritella fulminata, Hatton, C. M. M., p. 29. 

Coquille à tours de spire aplatis au centre, finement 
striés, en sens spiral, d’un bout à l’autre, Suture pro- 
fonde. Ouverture subquadrangulaire. Coloration blanche, 
avec des dessins ondulés et d’un brun rosé, disposés lon- 
gitudinalement. 

Longueur 1 pouce 2/10, largeur 3/10 de pouce. 

129. Turritella pagoda, Reeve. 
150. Eglisia symmetrica, MHutton, C. M. M., 
p- 50. 

Coquille à tours de spire arrondis et munis de trois 
côtes spirales, égales entre elles et également espacées. 
Suture profonde. Ouverture arrondie. Coloration blanche. 

Longueur 67/100 de pouce. 

151. Siphonium lamellosum, Hutton, C. M. M., 
: p. 60. 

Coquille épaisse, irrégulièrement tordue, avec de nom- 
breux sillons transverses imbriqués, qui sont souvent ré- 
fléchis. Ouverture ronde. Opercule hémisphérique. Colo- 
ration blanche, quelquefois teintée de violet clair. 

Diamètre de l'ouverture 2/10 de pouce. 

152. Cladopoda Zelandica, Quoy et Gaimard. 
155. Stephopoma rosea, Quoy et Gaimard. 
154. Tenagoda australis, Quoy et Gaimard. 


2. O0 
435. Phorus conchyliophorus, Born, — P. onustus, 
Reeve. 

La preuve de l'existence de cette coquille, en Nouvelle- 
Zélande, repose uniquement sur l'existence, au Muséum 
colonial, de deux spécimens, dont un a été envoyé au 
D' von Martens. 

156. Trochita Novæ-Zelandiæ, Lesson. Voy. Co- 
quille. — T. maculata, Quoy et Gaimard. 

Se trouve également aux iles Chatham. 

157. Trochita scutum, Lesson. Voy. Coquille. 
— T. tenuis Bray. PAL. S:sade0, 
p. 755. 

458. Crypta costata, Sowerby. 

Reigen et Carpenter considèrent cette espèce comme 
synonyme du C. aculeata, Gmelin (Catal. Coq. Mazatlan 
du British Museum, p. 268). 

159. Crypla monoxyla, Lesson. Voy. Coquille. — 
C. contorta, Quoy et Gaimard. 

4140. Crypta unguformis, Lamarck. 

441. Hipponyx austrahs, Quoy et Gaimard, — 
H. cornucopiæ, C. M. M., non Lamarck. 

Îles Chatham. 

142. Nerila atralta, Lamarck. 

145. Turbo smaragdus, Martyn. 

14%. Turbo granosus, Martyn. = T. rubicundus, 
Reeve. 

lles Chatham. 

145. Turbo Shandi, Hutton, C. M. M., p. 55. 
(Liotia). 

Coquille à spire déprimée, à tours aplatis, avec plusieurs 
côtes spirales moniliformes, la côte marginale du der- 
nier tour étant plus grande que les autres. Coloration 
blanche ou d’un blanc rosé, bigarré de bran et de brun 


pourpré. Intérieur de l'ouverture blanc, légèrement 
nacré. 

Longueur 5/10, largeur 5/10 de pouce. 

On ne retrouve plus cette espèce qu’aux îles Chatham, 
seulement. 

146. Calcar Cookü, Spengler. 

Se trouve également aux îles Chatham. 

147. Calcar Davisü, Stowe, Trans. N.Z. Institute, 
1871, p. 218. 

Comme le précédent, mais avec la spire plus pointue, 
et la partie antérieure du bord externe portée en avant. 
Le spécimen du Muséum colonial est, jusqu'ici, le seul 
connu. C’est probablement une variété du Cookii. 

448. Calcar imperialis, Chemnitz. 

Se trouve également aux îles Chatham. 

149. Rotella Zelandica, Hombron et Jacquinot. 
450. Anthora tuberculata, Gray, Dieff. N. Z., IT, 
p- 259 (Polydonta). 

Se trouve également aux îles Chatham. 

151. Anthora Chathamiensis, Hutton, C. M. M., 
p. 56 (Polydonta). 

Tours plats, avec la partie supérieure élevée et, comme 
la base, striée en sens spiral. Columelle munie d’un léger 
pli postérieur : partie antérieure presque lisse. Cavité 
axiale petite et lisse. Coloration blanche, avec des taches 
d’un rose foncé ou d'un pourpre brunâtre : base blanche, 
avec des lignes spirales interrompues et roses. 

Longueur 3/10, largeur 55/100 de pouce. 

Cette espèce n'a été recueillie qu'aux îles Chatham, 
seulement. 

452. Anthora liarata, Quoy et Gaimard. 
153. Clanculus variegatus, Adams. 
J'ai reçu un seul spécimen mort, provenant d’Auckland. 


154. Euchelus bellus, Hutton, C. M. M., p. 57. 
Coquille imperforée. Extrémité antérieure de la colu- 
melle profondément échancrée. Coloration d’un brun 
rougeâlre, ou d’un blanc rosé, avec des bigarrures plus 
foncées. 
Longueur 25/100, largeur 25/100 de pouce. 
Nouvelle-Zélande et îles Chatham. 
455. Diloma nigerrima, Chemnitz, Conch. Cab. 5, 
tab. 185, fig., 1848. 
Vit également aux îles Chatham. 
156. Diloma corrosa, Adams, P. Z. S., 1851, 
p. 180. 
157. Diloma æthiops, Gmelin. — Monodonta Zea- 
landica, Gray, Dieff. N. Z., Il, p.258. 
158. Diloma Hectori, Hutton, C. M. M., p. 57. 
Coquille subglobuleuse, conique et rugueuse. Colora- 
tion d’un noir pourpré ; spire d’un vert foncé, quand elle 
est corrodée ; partie antérieure du dernier tour jaune. 
Ouverture jaune, avec un mince cercle pourpré, à l'in- 
térieur. 
Longueur 75/100, largeur 8/10 de pouce. 
159. Diloma Gaimardi, Philippi. — Trochus cin- 
gulatus, Quoy et Gaimard. 
160. Diloma, (?) concolor, Adams, P. Z. S., 1851, 
p. 180. 
Je n'ai vu aucun individu de cette espèce. 
161. Chlorostoma undulosum, Adams, P. Z. S., 
1851, p. 182. 

Trochocochlea subrostrata, Gray, Dieff. N.-Z., 
Il, p. 258. — T. excavata, Adams, P. Z.S., 
1864, p. 37. 

165. Trochocochlea mimetica, Hutton. Sp. nova. 

Coquille munie d’une perforation ombilicale, Bord in- 


162. 


19 


pi D <a 
terne mince, légèrement développé sur l’ombilic toujours 
ouvert. Coloration pourprée, avec des lignes blanches 
obliques, légèrement ondulées. Columelle plus ou moins 
tachetée de vert. 
Longueur 5/10, largeur 6/10 de pouce. 
Auckland (P. F. Cheeseman). 
164. Trochocochlea constricta, Lamarck. 
Auckland (P.F. Cheeseman). 
165. Thalotia conica, Gray. ; 
J'ai reçu des spécimens de cette espèce du Muséum 
d'Auckland, mais la localité est douteuse. 
Vit également aux îles Chatham. 
166. Zizyphinus granatus, Chemnitz. 
167. Zizyphinus punctulatus, Martyn. 
168. Zizyphinus Cunninghami, Gray, Griffith. An. 
Kingdom, pl. I, fig. 7. 

169. Zizyphinus selectus, Chemnitz. 
470. Cantharidus Iris, Gmelin. 
Provient également des îles Chatham. 

471. Cantharidus Zealandicus, Adams, Pr. Zool. 
Soc., 1851. p. 169. — C. purpuratus, C. M. 
M. (non Martyn). 
Provient également des îles Chatham. 
172. Cantharidus purpuratus, Martyn. — C. ele- 
gans, Gmelin. 
175. Elenchus dilatatus, Sowerby, Pr. Zool. Soc., 
1870, p. 251. 
Je n'ai vu aucun spécimen de cette espèce. 
174. Bankivia varians, Bech. 
175. Monilea egena, Gould, U. S. Expl. Exped. 
(Solarium).—. Zealandica, Hutton, C.M.M. 
176. Gibbula plumbea, Hutton. — G. nitida, C. 
M. M. (non Adams) 
3 


RL 

Coquille munie d'une perforation ombilicale. Tours de 
spire légèrement arrondis et striés spiralement. Sommet 
obtus. Coloration d’un noir pourpré. 

Longueur 45/100, largeur 4/10 de pouce. 

477. Gibbula nitida, Adams, Pr. Zool. Soc., 1864, 
p. 56.— Chrysostoma inconspicua, Hutton. 

178. Gibbula simulata, Hutton, C. M. M., p. 56 
(Chrysostoma). 

Tours convexes, faiblement striés en sens spiral. Ombilic 
généralement fermé. Couleur rose ou d’un brun rosé, ordi- 
nairement avec des taches blanches sur la spire. 

Longueur 5/10, largeur 25/100 de pouce. 

Jusqu'à présent cette espèce n’est connue que dans une 
seule localité : les îles Chatham. 

179. Gibbula sanquinea, Gray, Dieff., N. -L., 
p. 258. 

Se trouve également aux îles Chatham. 

180. Gibbula oppressa, Hutton. Sp. nova. 

Coquille à tours de spire aplatis postérieurement, plus 
ou moins carénés et munis de côtes spirales, serrées et 
arrondies, mais pourtant assez rugueuses. Axe subperforé. 
Ouverture subrhomboïdale. Coloration d’un noir pourpré 
foncé. 

Longueur 23/100, largeur 25/100 de pouce. 

Auckland (P. F. Cheeseman). 

181. Margarita fulminata, Hutton, C. M. M. 
p. 56 (Chrysostoma). 

Coquille à tours de spire convexes et lisses. Ombilic, 
généralement, ouvert. Coloration variée, ordinairement 
rose, avec des marques blanches rayonnantes autour du 
sillon, mais, quelquefois aussi, des marques blanches en 
zigzag, s'étendant sur toute la coquille. Coloration, par- 
fois, olivâtre, avec ou sans marques blanches. 


D — 

Longueur 3/10, largeur 3/10 de pouce. 

Cette espèce n’a été trouvée, jusqu'ici, qu'aux îles 
Chatham. 

182. Margarita rosea, Hutton, CG. M M., p. 56 
(Chrysostoma). 

Coquille déprimée, à tours convexes, paraissant lisses, 
mais faiblement striés transversalement. Coloration d’un 
blanc rosâtre ayec trois ou quatre bandes roses, étroites et 
disposées en sens spiral, et quelques taches pourprées sur 
le dernier tour, près de la suture. 

Longueur 1 pouce 5/10, largeur 23/100 de pouce. 

185. Haliotis Iris, Martyn. 

Espèce recueillie également aux iles Chatham. 

484. Halotis rugoso-plhicata, Chemnitz. — H. aus- 
tralis, Gmelin. 

Espèce recueillie également aux îles Chatham. 

185. Halhotis gibba, Philippi. — H. virginea, C. M. 
M. (non Chemnitz). 
Espèce trouvée également aux îles Chatham. 
486. Halots Novæ-Zealandiæ, Reeve. 

Je n’ai vu aucun exemplaire de cette espèce. 

487. Fissurella squamosa, Hutton, C. M. M., p. 42. 

Coquille solide, allongée, munie de côtes rayonnantes, 
plus ou moins écailleuses. Perforation anale petite et api- 
cale. Bord crénelé. Coloration brunâtre ; partie intérieure 
blanche. 

Hauteur 25/100, longueur 9/10, largeur 6/10 de 
pouce. 

188. Lucapina monilifera, Hutton, C. M. M., 
p.. 42. 

Coquille ovale, blanche, munie de côtes rayonnantes 
moniliformes, et obscurément cancellées. Bord lisse ou 
crénelé. 


DER as 

Hauteur 2/10, longueur 6/10, largeur 45/100 de 
pouce. 

189. Emarginula strialula, Quoy et Gaimard. 

Espèce se trouvant également aux îles Chatham. 

490. Emarginula australis, Quoy et Gaimard. 
191. Tugalia parmophoroides, Quoy et Gaimard.— 
P. elegans, Gray. 

Se trouve également aux îles Chatham. 

192. Parmophorus unguis, Linné. = P. australis, 
Lamarck. 

495. Tectura fragihs, Chemnitz. — Patula unguis- 
Almæ, Lesson. Voy. Coquille. 

194. Tectura pileopsis, Quoy et Gaimard. 

195. Tectura cantharus, Reeve. 

Je n’ai vu aucun spécimen correspondant à la descrip- 
tion de Reeve. Le Rév. J. E. Tenison Woods suppose que 
ce pourrait bien être la même espèce que le T. septifor- 
mis, Quoy et Gaimard (Proc. Roy. Soc. Tasmania, 1876). 

196. Gadinia nivea, Hutton. Sp. nova, 

Coquille irrégulièrement ovale et de coloration blanche, 
ornée de radiations au nombre d’environ 40 et traver- 
sées par des lignes d’accroissement concentriques. 

Longueur 8/10, largeur 7/10 de pouce. 

Otago. 

197. Patella denticulata, Martyn. — P. margarita- 
ria, Chemnitz. 

La figure de Reeve est très-mauvaise. 

198. Patella inconspicua, Gray, Dieff. N.-Z., II, 
p. 244. 

499. Patella redimiculum, Reeve. — P. Pottei, 
Hutton. — P. radians, Reeve (nec Gmelin). 

Cette espèce rentre dans la précédente. Il existe une va- 
riélé avec des taches blanches obliques. 


Sn 
200. Patella imbricata, Reeve (nec Linné). 

Se trouve également aux îles Chatham. 

Je possède une variété provenant de l’île du Nord, qui 
est marquetée de blanc bleuâtre, entre les côtes, et qui se 
rapproche, ainsi, du P. redimiculum; mais elle est beau- 
coup plus petite. 

201. Patella stellaris, Quoy et Gaimard. — P. 
octo-radiata, Hutton, C. M. M. 

Uu spécimen unique, appartenant au Muséum colonial, 
est le seul représentant de cette espèce, provenant de la 
Nouvelle-Zélande. 

202. Patella flava, Hutton, C. M. M., p. 44. 

Coquille ovale, conique, munie de côtes rayonnantes, 
à sommet recourbé et à bord crénelé. Coloration d’un 
jaune pâle, tournant à l’orangé, vers le sommet. Intérieur 
plus ou moins orangé, au-dessus de l'impression muscu- 
laire, et argenté, au-dessous de cette partie. 

Hauteur 1 pouce, longueur 2 pouces 2/10, largeur 
1 pouce 8/10. 

205. Patella antipodum, Smith. Voy. Erebus and 
Terror, p. 4. — P. tramoserica, C. M. M. 

Cette coquille est, peut-être, distincte des espèces Aus- 
traliennes. Je n'ai pas de spécimens qui puissent me servir 
d'objets de comparaison. 

204. Patella stellifera, Lamarck. 

205. Patella stellularis, Quoy et Gaimard. 

206. Patella stella, Lesson, Voy. Coquille. 
Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

207. Patella floccata, Reeve. 

Je n’ai vu aucun spécimen de cette espèce. 

208. Patella Earlu, Reeve. — P. flexuosa, Hutton 
(non Quoy et Gaimard). 
209. Patella argyropsis, Lesson, Voy. Coquille. — 


En ED 

P. decora, Philippi. — P. radians, G. M. M. 
(partim). 

910. Patella pholidota, Lesson, Voy. Coquille. = 

P. argentea, C. M. M. (non Quoy et Gai- 


mard). 
211. Patella radians, Gmelin. 
Cette coquille est d’un blanc jaunâtre, avec des bandes 


noires rayonnantes, qui sont quelquefois interrompues. 


Cette espèce rentre dans le P. pholidota. 
Le P. radians a été trouvé, également, aux îles Cha- 


tham. 
212. Patella affinis, Reeve. 
215. Patella argentea, Quoy et Gaimard (nec 


Linné). = N. Earli, C. M. M. 


214. Patella rubiginosa, Hutton, C. M. M., p. 42: 


(Fissurella). 
Coquille conique, ovale, à sommet subantérieur, à test 


mince et poli, mais muni de côtes rayonnantes, au 
nombre de 15 à 47. Extérieur blanc. Intérieur rosé, 

Hauteur 2/10, longueur 6/10, largeur 5/10 de pouce. 

Cette espèce provient, uniquement, des îles Chatham. 
215. Chiton pellis-serpentis, Quoy et Gaimard. 


Iles Chatham. 
216. Chiton Sinclairi, Gray, Dieff. N. Z., IL, p. 265. 


217. Chiton Stangeri, Reeve. 
Cette espèce n’est probablement pas spécifiquement 
distincte du C. Sinclairi. 
248. Chiton canaliculalus, Quoy et Gaimard. 
219. Chiton concentricus, Reeve. 
290. Chiton contractus, Recve. 


Je n’en ai vu aucun spécimen. 
221. Chiton glaucus, Gray, Spic. Zool., 1830, p. 5. 


— C. Quoyi, Deshayes. 


CR: ES 
299, Chiton sulcalus, Quoy et Gaimard. 
293. Chiton æreus, Reeve. 
Je n’ai vu aucun individu de cette espèce. 
2924. Chiton ansculptus, Adams, Pr. Zool. Soc., 
1852; p.94. 
295, Chiton circumvallatus, Reeve. 
226. Cluton longicymba, Blainville. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
297, Chiton empleurus, Hutton, Trans. N.-Z. Inst., 
1871, p. 178. 
298. Chiton rudis, Hutton, Trans. N.-Z. Inst., 
1871/0p4 479. 
299. Chiton undulatus, Quoy et Gaimard. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
250. Chiton rubiginosus, Hutton, Trans. N.-Z., 
Inst., 4871, p. 180. 
231. Acanthopleura nobihs, Gray, Dieff. N.-Z., II, 
p. 245. 
252. Acanthopleura ciliata, Sowerby. — À. com- 
plexa, Hutton, Trans N.-Z. Inst., 1871, 
p. 181. 
Vit également aux îles Chatham. 
255. Acanthopleura cælata, Reeve. : Tonicia zig- 
zag, Hutton, I. c., p. 180. 
254. Plaxiphora biramosa, Quoy et Gaimard. — 
Tonicia corticata, Hutton, 1. c., p. 108. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
255. Plaxiphora terminalis, Smith, Voy. Erebus 
and Terror, Moll., p. 4. 
Je n’ai vu aucun individu de cette espèce. 
236. Acanthochætes Zelandicus, Quoy et’ Gaimard. 
— C. Hookeri, Gray, Dieff\ N.-Z.; II, 
p. 262. 


x 
257. Acanthochætes violaceus, Quoy et Gaimard. 
258. Acanthochætes porphyreticus, Reeve. 
259. Acanthochætes ovatus, Hutton, ‘Trans. N.-Zeal. 
Instit., 1871, p. 182. 
240. Cryptoconchus porosus, Burrow. — C. mon- 
ticularis, Quoy et Gaimard. 
241. Buccinulus Kirki, Hutton, C. M. M., p. 51. 
Coquille composée de six tours de spire, ornés de sil- 
lons spiraux assez espacés, surtout vers la partie centrale 
du tour. Columelle munie d’un double pli. Coloration 
blanche. 
Longueur 8/10, largeur 5/10 de pouce. 
242. Buccinulus albus, Hutton, C. M. M., p.51. 
Coquille composée de sept tours de spire, munis de sil- 
lons spiraux assez profonds, équidistants et légèrement 
striés transversalement. Columelle portant un large pli 
double, àla partie antérieure, et un autre, plus petit, à la 
partie postérieure. Coloration blanche. 
Longueur 55/100, largeur 15/100 de pouce. 
245. Aplustrum lineatum, Wood. 
244. Cylichna striata, Hutton, C. M. M., p. 52. 
Coquille petite, unie, blanche, munie de fines stries 
longitudinales. Ouverture à peine prolongée en dessus 
de la spire. 
Longueur 1/10, largeur 5/10 de pouce. 
245. Bulla oblonga, Adams. — B. australis, Gray. 
Dieff. N.-Z., Il, p. 245. 
246. Bulla Quoyi, Gray, Dieff. N.-Z., IL, p. 245. 
— B. striata, Quoy et Gaimard. 
247. Haminea Zealandica, Gray, Dieff. N.-Z., I, 
p. 24. — H. obesa, Sowerby. 
248. Hamuinea cuticulifera, Smith, Ann. Nat. Hist., 
4 ser, 9, p. 550. 


V7 Déess 


Je n’ai vu aucun exemplaire de cette espèce. 

249. Akera tumida, Adams, in Sowerby, Thes. IF, 
pl. cxxv, fig. 169. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

250. Philine Angasi, Crosse, Journ. de Conch., 
vol. XIIF, p. 58, pl. 11, fig. 8, 1865. 

251. Aplysia brunnea, Hutton, Trans. N.-Z. Inst., 
1874, p. 279. 

252. Aplysia venosa, Hutton, Trans. N.-Z. Inst., 
1874, p. 279. 

255. Atagema carinala, Quoy et Gaimard. 

Je n’ai vu aucun individu de cette espèce. 

254. Onchidoris tuberculatus, Hutton, C. M. M., 
p. 94. 

Animal de forme ovale. Partie dorsale couverte de 
larges tubercules aplatis. Tentacules pointus. Branchies 
plumeuses. Tentacules buccaux cachés par un velum. 
Manteau ne couvrant pas la tête, mais recouvrant le pied. 
Coloration d’un ton jaunâtre sale. 

255. Pladiana longicauda, Quoy et Gaimard. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

256. Onchidella nigricans, Quoy et Gaimard. 
257. Peronia patelloides, Quoy et Gaimard. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
258. Siphonaria obliquata, Reeve.—$. Diemenen- 
sis, C. M. M. 
259. Siphonaria Zelandica, Quoy et Gaimard. — 
S. scutellum, Deshayes, Mag. Zool., 1841, 
P- 55. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
260. Siphonaria cancer, Reeve. 

C'est, probablement, une variété de l'espèce précé- 

dente. 


AO = 
261. Siphonaria australis, Quoy et Gaimard. 
262. Siphonaria Diemenensis, Quoy et Gaimard. — 
S. denticulata, C. M. M. 

Il existe, au Muséum colonial, des exemplaires de cette 
espèce, mais la localité est douteuse. 

265. Siphonaria lœvruscula, Blainville. — S$S. fu- 
niculata, C. M. M. 

Il existe au Muséum colonial des exemplaires de cette 

espèce, mais la localité est douteuse. 
264. Siphonaria spinosa, Reeve. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

265. Melampus Zealandicus, Adams, Pr. Zool. Soc., 
1854, p. 12. 

266. Melampus commodus, Adams, Pr. Zool. Soc., 
1854, p. 12. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

267. Melampus costellaris, Adams, P..Zool. Soc., 
1854, p. 12. 

268. Melampus Adamsianus, Pfeiffer, Cat. Auric 
Brit. Mus., p. 17. 

269. Ophicardelus australis, Quoy et Gaimard. 

270. Marinula Filholi, Hutton, Sp. nov. 

Coquille ovale oblongue, lisse et à spire courte. Bord 
interne muni de trois plis, dont le postérieur est, de beau- 
coup, le plus grand, et l’antérieur, le plus petit. Bord 
externe dépourvu de plis. Coloration d’un brun pourpré 
clair : plis blancs. 

Longueur 55/100, largeur 2/10 de pouce. 

Baie du Massacre (D° H. Filhol); Auwekland (P. F. Chee- 
seman). 

Espèce nommée, d'après mon ami, le D’ Filhol, na- 
turaliste attaché à l'Expédition Française, envoyée à l’ile 
Campbell, pour observer le passage de Vénus. 


La, fe. Mie 


971. Leucoma obsoleta, Hutton. Sp. nov. 

Coquille de petite taille, mince et demi-transparente. 
Coloration blanche, sous un mince épiderme brunâtre. 
Tours de spire au nombre de 4, très-finement striés en 
sens spiral, à l’état jeune. Columelle assez aplatie ; pli an- 
térieur du bord interne presque obsolète. 

Longueur 1/10 de pouce. 

Auckland (P. F. Cheeseman). 

Les fines stries spirales ne peuvent plus être distinguées 
chez les vieux individus. 

272. Cassidula mustelina, Deshayes. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. Pfeiffer dit que l’on 

trouve cette espèce en Nonvelle-Zélande. 
275. Amphibola avellana, Chemnitz. 


Lamellibranchia. 


274. Barnia similis, Gray, Dieff. N.-Z., IT, p. 254. 
275. Pholadidea spathulata, Sowerby.=—P. tridens, 
C. M. M. (non Gray). 
276. Pholadidea tridens, Gray, Dieff. N.-Z., 
p. 254. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
277. Teredo antarctica, Hutton, C. M. M., p. 59. 
Coquille globuleuse, à valves trilobées et auriculiformes 
en arrière; lobe inférieur porté en avant et pointu; la 
saillie antérieure dilatée, à son extrémité, pour l’inser- 
tion du muscle pédal ; extrémité antérieure profondément 
échancrée, l’échancrure formant un angle droit ; exté- 
rieur lisse, en arrière, marqué, en avant, de stries dispo- 
sées en lignes parallèles au bord de l’échancrure, lesstries, 
sur la partie inférieure et postérieure, étant plus fines que 
celles de la partie supérieure et antérieure, et les inter- 
stices inférieurs présentant de petites stries en travers, 


sc y A 


tandis que ceux des stries supérieures sont unis. Tube ob- 
solète. 
278. Aspergillum Novæ-Zelandiæ, Lamarck. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
279. Saæxicava arctica, Linné. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
280. Glycimeris Zelandicus, Quoy et Gaimard. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
281. Panopæa Solandri, Gray, Dieff. N.-Z., Il, 
p. 255. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
282. Corbula Zelandica, Quoy et Gaimard. — C. 
Catlowæ, Reeve. 
285. Corbula erythrodon, Lamarck. 
284. Corbula adusta, Hinds, Pr. Zool. Soc., 18#4, 
p. 26. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
285. Corbula Haastiana, Hutton, Sp. nov. 
Coquille subtrigone, très-inéquivalve, recouverte d’un 
épiderme brun, arrondie postérieurement, obtusément 
carénée, antérieurement. Valve droite très-finementstriée ; 
valve gauche profondément sillonnée. Bord central si- 
nueux, antérieurement. Coloration d’un blanc jaunâtre. 
Hauteur 4/10, longueur 4/10 de pouce. 
Lyttelton Harbour. Espèce recueillie, par M. le D' von 
Haast, auquel je me fais un plaisir de la dédier. 
286. Anatina Tasmanica, Reeve. | 
287. Thracia Novo-Zealandica, Reeve. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
288. Lyonsia vitrea, Hutton, C. M. M., p. 61. 
Coquille de forme oblongue allongée, très-mince, légè- 
rement bâillante et tronquée, en arrière. Crochets occu- 
pant une position à peu près centrale. Test uni, blanc et 


Ne 
finement strié longitudinalement ; sinus palléal arrondi, 
s'étendant jusqu’au centre de la coquille. 
Hauteur 5/10, longueur 75/100 de pouce. 
289. Neæra Trailli, Hutton, CG. M. M., p. 62. 
Coquille ovale, prolongée en arrière et de coloration 
blanche, avec des lamelles concentriques espacées, qui, 
sur le bec, deviennent obsolètes : bec rugueux. 
Hauteur 2/10, longueur 4/10 de pouce. 
290. Myodora striata, Quoy et Gaimard. 
291. Myodora plana, Reeve.— M. brevis, C. M. M. 
(non Stutchbury). 
292. Myodora ovata, Reeve. 
295. Myodora rotunda, Sowerby, Pr. Zool. Soc., 
1875, p. 129. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
294. Chamostræa albida, Lamarck. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
295. Mactra discors, Gray, Mag. Nat. Hist., 1837, 
p. 571. 
296. Mactra Murchsoni, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1854, p. 64. 
Espèce à peine distincte de la précédente. 
297. Mactra scalpellum, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1854, p. 65. — Darina pusilla, Hutton, C. 
M. M. 
298. Mactra æquilateralis, Deshayes. Pr. Zool. Soc., 
4855, p. 17. 
299. Mactra donaciformis, Gray, Beechey’s Voy. 
Moll., p.154. Reeve, Conch. Ic., G2. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
500. Standella ovata, Gray, Dieff. N.-Z., Il, p. 251. 
— Mactra rudis, Hutton, Cat. tertiary Moll. 
N.-Z. 


Me 
501. Standella inflala, Hutton, Cat. tertiary Mol. 
N.-Z., p. 18. 

Coquille ovale. Côté antérieur plus court que l’autre, 
arrondi et à bord dorsal assez concave. Côté postérieur 
également arrondi, mais à bord dorsal convexe. Crochets 
assez renîlés et recourbés. Test lisse ou légèrement strié, 
en sens concentrique. 

Hauteur 2 pouces 3/10, longueur, 3 pouces. 

Des individus appartenant à l’époque actuelle, mais 
morts, ont été trouvés à Wellington Harbour. 

502. Standella elongata, Quoy et Gaimard. — Mu- 
linia notata, Hutton, C. M. M. 

505. Zenatia acinaces, Quoy et Gaimard.=— Cumin- 
giana, Deshayes. 

504. Zenatia Deshayesii, Reeve. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

505.  Vanganella Taylori, Gray, Ann. a. Mag. Nat. 
Hist., 1855, p. 476. — Resania lanceolata, 
Gray. 

506. Racta perspicua, Hutton, C. M. M., p. 65. 

Coquille ovale, ventrue et arrondie, en avant, compri- 
mée et subanguleuse, en arrière. Crochets tournés en 
avant. Test présentant de larges corrugations concen- 
triques et arrondies, qui paraissent, à l’intérieur, et qui 
sont croisées par de fines stries transverses et onduleuses. 
Coloration d’un blanc jaunâtre. 

Hauteur 2 pouces, longueur 2 pouces 75/100. 

Cette espèce a été établie sur un individu mort, recueilli 
à la Baie des Îles, et qui fait partie du Muséum colonial. 

507. Cœcella Zelandica, Deshayes, Pr. Zool, Soc., 
1854, p. 535. 

508. Psammobia Stangeri, Gray, Dieff. N.-Z., IT, 
p. 255. 


nes ET ere 
509. Psammobia lineolata, Gray, Dieff. N.-Z., II, 
p. 255. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
510. Psammobia Zelandica, Deshayes, Pr.Zool. Soc., 
1854, p. 519. 
511. Psammobia affinis, Reeve. — P. zonalis, C. 
M. M. (non Lamarck). 
Probablement la même que l’espèce précédente. 
512. Soletellina nitida, Gray, Dieff, N.-Z., II, 
p. 255. —S$. siliqua, Reeve. 
La figure du S. siliqua, que donne Reeve, est si peu 
semblable à celle du Voyage de l’Erebus et du Terror, 
que je pense qu'il doit y avoir là quelque erreur. Je ne 
connais, en Nouvelle-Zélande, aucune coquille qu res- 


semble à la figure de Reeve. 


515. Soletellina incerta, Deshayes. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
514. Tellina alba, Quoy ‘et Gaimard. = T. albi- 
nella, C. M. M. {non Lamarck). 
915. Tellina deltoidalis, Lamarck. — T. lactea, 
Quoy et Gaimard. 
316. Tellina sublenticularis, Sowerby. 
Cette espèce a été trouvée aussi aux îles Chatham. 
317. Tellina subovata, Sowerby. — T. lintea, 
Hutton, C. M. M. 
518. Tellina Ticaonica, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
- 1834, p. 558. 
319. Tellina glabrella, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1854, p. 566. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
520. Tellina Strangei, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1854, p. 560. 
Je n'en ai vu aucun spécimen. 


US ee 
521. Tellina decussata, Lamarck. 

La certitude de l'habitat de cette espèce, en Nouvelle- 
Zélande, ne repose que sur la présence, au Muséum colo- 
nial, d’un spécimen unique, dont le lieu de provenance 
est douteux. 

522. Capsella radiata, Deshayes, Pr. Zoo!l. Soc., 
4854, p. 548. — Psammobia affinis, C. M. 
M. (non Reeve). 

Bien que le type provienne des Philippines, je ne puis 
avoir aucun doute au sujet de l'identité spécifique des deux 
coquilles. 

525. Mesodesma Novæ-Zealandiæ, Chemnitz. — 
M. Chemnitzii, Deshayes. — M. ovalis, Des- 
hayes. 
524. Mesodesma ventricosa, Gray, Dieff. N.-Z., IT, 
p. 252. 
Cette espèce semble être identique avec le M. donacia, 
Lamarck. | 
525. Mesodesma lata, Deshayes, in Guérin, Mag. de 
Zool., 1845, pl. Lxxx. — M. elongata C. M. 
M. (nec Quoy et Gaimard). 
526. Mesodesma spissa, Reeve. — M. cuneata, C. 
M. M. (non Lamarck). 

C'est probablement la même chose que le M. subtrian- 
gulata de Gray, dont je ne connais pas la description. 

Cette espèce se trouve également aux îles Chatham. 

327. Artemis subrosea, Gray, Dieff. N.-Z., If, p. 249. 

Se trouve également aux iles Chatham. 

528. Artemis anus, Philippi, Ic., pl. vin, fig. 4.— 
A. Australis, Gray, in Dieff. N.-Z., Il, 
p. 249 (non Quoy et Gaimard). 

Je pense que le nom de Gray serait préférable, pour 

cette espèce. 


RU 


329. Artemis laudala, Gould, Pr. Boston, Soc., 
1850, p. 277. — Cyclina Kroyeri, C. M. M. 

C'est au D' E. von Martens, que je dois l'identification 
de ces deux espèces. 

530. Venus oblonga, Hanley.— V. oblonga, Gray, et 

V. Zelandica, Gray, in Dieff. N.-Z., II, p. 249. 

351. Venus crebra, Hutton, C. M. M., p. 70 
(Chione). 

Coquille ovale, cordiforme, subtrigone, très-épaisse, 
munie de stries concentriques, assez serrées, et crénelées, 
à l'extrémité antérieure, par de fines stries transverses. 
Extrémité postérieure tronquée. Crochets larges et très- 
incurvés en avant. Lunule cordiforme et profondément 
marginée. Sinus palléal court, large et trigone. Coloration 
blanche ou brune. 

Hauteur 1 pouce 75/100, longueur À pouce 9/10. 

Je considère cette espèce comme une véritable Vénus. 
Elle est très-rare. 

352. Chione Yatei, Gray, Dieff. N.-Z., IL, p. 250. 
— V, Lucasi, Hombron et Jacquinot. 
5955. Chione lamellata, Lamarck. 

Le seul fait qui autorise à considérer cette espèce 
comme habitant la Nouvelle-Zélande est l’existence, au 
Muséum colonial, d'un individu mori, orovenant de la 
Baie des Iles. 

954. Chione Stutchburyi, Gray, Index Wood, Sup., 
1828. — V. Dieffenbachii, Gray. 
trouve également aux îles Chatham. 
539. Chione costata, Quoy et Gaimard. = V. crassi- 
costata, Reeve. 

396. Chione mesodesma, Quoy et Gaimard. 

997. Chione gibbosa, Hutton, C. M. M., p. 71. 
Coquille ovale-trigone; gibbense, subéquilatérale et 

4 


Se 


D = 
sillonnée longitudinalement. Lunule cordiforme. Colora- 
tion d’un blanc jaunâtre. Intérieur blanc, au centre, avec 
plus ou moins de pourpré brunâtre autour du bord. 

Hauteur 55/100, longueur 65/100 de pouce. 
3558. Chione lima, Sowerby. 
Je n’en ai pas vu de spécimens. La figure du Concholo- 
gia Iconica de Reeve ressemble au Cardita australis. 
359. Callista planatella, Lamarck. — C. multi- 
striata, Sowerby, et C. disrupta, Sowerby. 
540. Tapes intermedius, Quoy et Gaimard. 
541. Tapes galactites, Lamarck. 
Cette espèce a été trouvée également anx îles Cha- 
tham. 
342. Tapes fabagella, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1855, p. 10. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
545. Venerupis reflexa, Gray, Dieff. N.-Z., IT, 
p. 256. — V. paupercula, Deshayes. — V. 
siliqua, Deshayes (? ). 
Se trouve également aux îles Chatham. 
544. Venerupis brevis, Quoy et Gaimard (?). 
Se trouve aux îles Chatham, mais non à la Nouvelle- 
Zélande. 
545. Venerupis insignis, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1855, p. 6. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
546. Venerupis elegans, Deshayes, Pr. Zool. Soc. 
1855, p. 5. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
547. Pelricola serrata, Deshayes. 
Sowerby, in Conch. Icon., n° 1. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
548, Cardium striatulum, Sowerby. 


— 51 — 


349. Cardita australis, Quoy et Gaimard. 
Se trouve également aux îles Chatham. 

950. Cardita Zelandica, Potiezet Michaud, Gal. des 
Moll. 1858, p. 166. — C. Zelandica, Des- 
hayes, Pr. Zool. Soc., 1852, p. 101 (?). 

551. Cardita bimaculata, Deshayes, Pr, Zool, Soc, 
1859, p. 102. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

552. Cardita amabilis, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1852, p. 102. 

Je n'en ai vu aucun spécimen. 

595. Cardita purpurata, Deshayes, Pr. Zool., Soc., 
1852, p. 100. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

554. Cardita difficilis, Deshayes, Pr. Zool. Soc., 
1852, p. 105. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

355. Lucina divaricata, Linné. 

Notre espèce ressemble à la figure 47“ de la Monogra- 
phie de Reeve. J'ai reçu, du Nord de l'Australie, des 
spécimens analogues à la figure 472. 
On trouve aussi cette espèce aux îles Chatham. 
556. Diplodonta Zelandica, Gray, Diefr. N.-Z., II, 
p. 256. 
397. Diplodonta globularis, Lamarck. 
558. Diplodonta striata, Hutton. — Lucina Novo- 
Lelandica, Reeve, non L. Zelandica, Gray. 
599. Kellia cycladiformis, Deshayes, Traité élém., 
pl. 11, fig. 6-9 (7? ). 

360. Pythina Stowei, Hutton, C. M. M., p. 76. 
Coquille transversalement ovale, mince, blanche, 
transparente, avec d'assez fortes côtes, divergeant, à par- 
tir du centre, et croisées, vers le bord, par un petit 


CE ES 
nombre de sillons concentriques espacés : interstices lé- 
gèreme ntrugueux. Bord crénelé à chaque extrémité. 

Hauteur 5/10, longueur 5/10 de pouce. 

Les spécimens du Musée colonial sont les seuls connus, 
jusqu'ici. 

561. Solemya Parkinson, Smith, Voy. Ereb. and 
Terr. = S. australis, C. M. M. 
562. Crassatella obesa, Adams, Pr. Zool. Soc., 
4852, p. 90.— Gouldia isabella, Hutton, 
C. M. M. 
363. Mylilicardia excavala, Deshayes, Pr. Zool. 
Soc., 1852, p. 100. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
364. Mytilus Magellanicus, Lamarck. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
365. Mytilus polyodon, Quoy et Gaimard. 

Je n’en ai vu aucun spécimen, 

566. Mylilus latus, Chemnitz. — M. smaragdinus, 
C. M. M. (non Chemnitz). 

Espèce très-variable. Les jeunes individus ne peuvent 

pas se distinguer de ceux du M. smaragdinus. 
567. Mytilus Dunkeri, Reeve (? ). 

M. Miers fait observer, dans son Catalogue des Crustacés 
de la Nouvelle-Zélande (1876, p. 48), qu'il est informé, 
par M. E. A. Smith, que la Moule de la Nouvelle-Zélande 
ne peut pas être distinguée, spécifiquement, de celle des 
côtes d'Angleterre. 

568. Mytilus ater, Lelebor, Reise der Novara. 
569. Crenella impacta, Hermann. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
570. Modiola australis, Lamarck. 
571. Modiola areolala, Gould. = M, albicosta, C. 
M. M., (non Lamarck). 


LU fe 

C'est à M. le D' E. von Martens que je dois l’iden- 
tification de cette espèce. Elle semble à peine distincte 
de la précédente. 

Elle se trouve également aux îles Chatham. 

572. Modiola fluviauhis, Hutton,. — M. securis, 
C. M. M. (non Lamarck). 

Coquille paraissant lisse, mais munie de fines stries 
concentriques. Epiderme lisse, d’un noir brunâtre, sous 
lequel on aperçoit une coloration pourprée. Intérieur 
d'un blanc bleuâtre, qui tourne au pourpre, vers les 
bords. 

Hauteur 5/10 de pouce, longueur 1 pouce. 

Cette espèce n’est pas aussi arquée que le Mytilus ater. 

On la trouve aux embouchures des rivières de la Nou- 
velle-Zélande et dans la grande lagune des îles Cha- 


tham. . 
575. Lithodomus truncatus, Gray, Dieff. N.-Z., I, 
p. 259. 
574. Pinna Zelandica, Gray, Dieff. N.-Z., If. 
p. 259. , 


575. Barbalia decussala, Sowerby. — B. sinuata, 
C. M. M. (non Lamarck). 
576. Barbaua pusilla, Sowerby, Pr. Zool. Soc., 
1855, p. 18. — Arca donaciformis, Reeve. 
377. Pectunculus laticostatus, Quoy et Gaimard. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
578. Pectunculus flammeus, Reeve. = P. Grayanus, 
Dunker. 
Peut-être est-ce le jeune de la précédente espèce ? 
379.8 Pectunculus strialularis, Lamarck. 
580. Nucula nihidula, Adams. Pr. Zool. Soc., 
1856, p. 51. = N. margaritacea, C. M. M. 
(non Linné). j 


RORT + 


581. Nucula Strangei, Adams, Pr. Zool. Soc., 
1856, p. 52. 

382. Nucula sulcata, Adams, Pr. Zool. Soc., 1856, 
p::55.—=N. consobrina, C. M. M. (non Adams). 

583. Nucula castanea, Adams, Pr. Zool. Soc., 
1856, p. 55. 


Je n’en ai vu aucun spécimen. 

584. Nucula striolata, Adams, Pr. Zool. Soc., 
1856, p. 52. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

585. Nucula Grayi, d'Orbigny. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

586. Leda concinna, Adams. Pr. Zool. Soc., 1856, 
p. 48. — L. australis, C. M. M. (non Quoy et 
Gaimard. 

587. Leda fastidiofa, Adams, Pr, Zool. Soc., 4856, 

p. 49. 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 

588. Leda micans, Adams, Sowerby, Thes., II, 
pl. CCXxIX. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

589. Solenella australis, Quoy et Gaimard. —S. 

| Cumingii, Adams. 

390. Peciten Zelandiæ, Gray, Dieff. N.-Z., II, 
p.260.— P. Dieffenbachii, Reeve, et P. gem- 
mulatus, Reeve. 

Se trouve également aux îles Chatham. 

591. Pecten multicostatus, Reeve. 

Cette espèce est probablement la mème que la précé- 
dente. 

592. Pecten australis, Sowerby. 

J'ai reçu deux spécimens provenant du détroit de Fo- 
veaux. 


EN 
393. Pecten pica, Recve. 

Je n’en ai vu aucun spécimen. 

594. Pecten radiatus, Hutton, C. M. M., p. 82. 

Coquille orbiculaire, équivalve, comprimée et munie 
d'environ 80 stries rayonnantes, égales entre elles 
et rugueuses. Oreillettes inégales. Bord crenelé. Test 
mince et de coloration rouge, ocracée, ou d’un pourpre 
brunätre. 

Hauteur 1 pouce 8/10, longueur 1 pouce 7/10. 

595. Pecten convexus, Quoy et Gaimard. = P. ro- 
seo-punctatus, Reeve. — P. vellicatus, Hut- 
ton, C. M. M. 

Je suis, en ce point, l’avis de M. le D' E. von Martens, 
mais je conserve quelques doutes, au sujet de sa synony- 
mie. 

596. Peclen laticostatus, Gray, Dieff. N.-Z., IT, 
p. 260. = P. Novæ-Zealandiæ, Reeve. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
597. Plicatula Novæ-Zealandiæ, Sowerby,inConch. 
EC T 
Je n’en ai vu aucun spécimen. 
598. Lima squamosa, Lamarck. 
599. Lima angulala, Sowerby. 
400. Lima Japonica, Adams, Sowerby, in Conch. 
Ic., 21. = L. bullata, C. M. M. (non Born). 
401. Anomia alectus, Gray, Pr. Zool., 1849, 
ue à LÉ 
402. Anomia cytœum, Pr. Zool. Soc., 1849, p. 115. 
403. Placunanomia Zelandica, Gray, Dieff. N.Z., 
IL, p. 260. 
404. Placunanomia Stowei, Hutton, C. M. M., 
p. 85 (Anomia). 
Coquille suborbiculaire, épaisse, solide, et à valve infé- 


100 —— 
rieure unie. Coloration d’un blanc jaunâtre, et, à l’inté- 
rieur, d’un vert foncé. Échancrure large et de forme ovale. 
Deux impressions musculaires, fortement accusées ; la supé- 
rieure développée, largement ovale ou suborbiculaire; 
l'inférieure beaucoup plus petite, située au bas de la partie 


postérieure de l’autre, se confondant avec elle, et de 
forme suborbiculaire. 


Diam. 3 pouces 5/10. 
405. Placunanomia ione, Gray, Pr.Zool. Soc., 1849, 


p. 125. 
406. Ostrea purpurea, Hanley, Conch. Miscell., 5. 
407. Ostrea Chiloensis, Sowerby. = 0. Virginica, 


C. M. M.— (non Lamarck). 

Se trouve également aux îles Chatham. 

408. Ostrea discoidea, Gould , Pr. Boston Soc., III, 
p. 547. = 0. lutaria, Hutton, C. M. M. 

Je suis redevable au D' E. von Martens de cette iden- 
tification. 

409. Ostrea glomerata, Gould, Pr. Boston Soc., 
1850, III, p. 546. — 0. mordax, C. M. M. 
(non Gould.) 

Cette espèce a beaucoup d’affinité avec l'O. cucullata, 

Born, mais elle en est, je crois, spécifiquement distincte. 
410. Ostrea reniformis, Sowerby, in Conch. Ic., 
fig. 57 (?). 

C'est l’Huître de roche de Dunedin. Elle est tont à fait 
distincte de celle d’Auckland et me paraît ressembler 
beaucoup à l’O. reniformis de Sowerby. 

Brachiopoda. 
411. Waldheimia lenticularis, Deshayes, in Guérin, 
Mag. Zool., 1841, pl. XLI. 
M2. Terebratella cruenta, Dillwyn, Desc. Cat. of 
Shells, 1817. 


RL pee 
415. Terebratella rubicunda, Sowerby, Thes.Conch., 
1846, I, f. 45-47. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
M4. Terebratella Evans, Davidson, Ann. a. Mag. 
of Nat. Hist., 1852. 
415. Terebratella Valenciennes, Davidson (emend.), 
Ann. a. Mag. of Nat. Hist., 1852. 
On ne connaît qu'un seul spécimen, appartenant au 
Muséum de Paris. 
416. Bouchardia Cumingti, Davidson, Ann. a. Mag. 
of Nat. Hist., 1852. 
Je n'ai vu aucun individu de cette espèce. 
M7. Kraussia Lamarckiana, Davidson, Ann. a. Mag. 
of Nat. Hist., 1852, 
Je n’en ai vu aucun exemplaire. 
418. Rhynchonella nigricans, Sowerby., Thes. 
Co nch., I, fig. 81-82. 
Se trouve également aux îles Chatham. 
19. Crania, Sp. ind. 
Deux valves inférieures, provenant du Cap Butt, existent 
au Muséum colonial. F. W. H. 


Descriplion d’une nouvelle espèce de Mitre, prove- 
nant du Japon, 


par M. Crosse. 
Mirra Weriçuri, Crosse (PI. I, fig. 4). 
T. oblongo-elongata, solida, vix nitidula, sulcis trans- 


versis, distantibus, pertusis impressa, alba, zonis longitu- 
dinalibus numerosis, castaneo-rufis, interruptis, subqua- 


Pare ton 

dratim divisis et irregulariter tessellatis picta; spira 
elongata, apice (2); sutura irrequlariter impressa; an- 
fractus superstites (apice deficiente) 10, subplanati, ulti- 
mus spira paulo minor (::34 : 40), basi albidus ; apertura 
elongata, subangusta, intus alba ; peristoma simplex, al- 
bidum, marginibus callo crassiusculo, concolore junctis, 
columellari plicis 5 munito (primo valido, sequentibus 
decrescentibus, ultimo vix conspicuo), externo incrassato 
ad marginem distanter et obsolete subdentato. — Long. 74, 
diam. maj. 20 null. (Coll. de M" Bryce Wright). 

Habitat 1n Japonia (GC. R. Thatcher). 


Coquille de forme oblongue allongée, solide, à peine 
luisante, marquée de sillons transverses, espacés et régu- 
lièrement piquetés, dans leurs intervalles. Coloration 
blanche avec de nombreuses bandes longitudinales d’un 
brun roux, interrompues et divisées comme en tranches 
quadrangulaires par les sillons transverses. Spire allongée. 
Sature irrégulièrement marquée. Tours de spire subsis- 
lants au nombre de 10 (le sommet manquant), assez 
aplatis; dernier tour un peu plus petit que la spire 
(: : 54 : 40) et blanchàtre, à la base. Ouverture allongée, 
assez étroite et blanche, à l’intérieur. Péristome simple, 
blanchâtre et à bords réunis par un dépôt calleux assez 
épais et de même couleur : bord columellaire muni de 
plis, dont le premier est fortement prononcé, landis que 
les suivants vont toujours en décroissant, et que le der- 
nier est à peine perceptible ; bord externe épaissi et pré- 
sentant, vers son limbe, quelques denticulations espacées 
et obsolètes. 

Longueur totale de la coquille 74 millimètres, plus 
grand diamètre 20. 

Hab. Japon (C. R. Thatcher). 


2 189 => 
C’est à M. Bryce M. Wright, de Londres, que nous devons 
la communication de cette belle espèce : elle lui appartient, 
et c’est à lui que nous la dédions. H. C. 


Note sur Deux coquilles terrestres, décrites par 
Deshayes, comme recucillies, à Pondichéry, 
par M. Bélanger, 


PAR G. NEviLz (1). 


Il est à peine nécessaire de constater que, depuis très- 
longtemps, et mème encore actuellement, il existe de 
nombreuses communications entre l'Etablissement fran- 
çais de Pondichéry, dans l'Inde, et l’île Maurice. 

Aujourd’hui, presque tous les domestiques de cette île 
sont natifs de la Présidence de Madras, et, pour la plupart, 
de Pondichéry et de ses environs immédiats. Je suis inti- 
mement convaincu que quelque personne, qui avait au- 
trefois recueilli des coquilles dans l’île Maurice, doit avoir : 
donné à M. Bélanger les deux espèces que le professeur 
Deshayes a décrites ensuite, sous les noms d’Helix semi- 
fusca et de (yclostoma aurantiacum, comme ayant été trou- 
vées par M. Bélanger, dans les champs de riz, à Pondichéry. 


T. NaniNa (MACROCHLAMYS ou ROTULA ?) SEMIFUSCA, 
Deshayes. 


Helix semifusca, Deshayes, Bélanger, Voy. Inde, pl. I, 
fig. 8-10 (non Auctorum). — Helix rufa, Auctorum (non 
Lesson ? ). 

Cette espèce, qui est excessivement abondante dans les 
environs de la ville de Port-Louis, à Maurice, a été con- 


(1) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, par 
MARIE CROSSE. 


SO 

nue jusqu'ici comme étant l’Helix rufa de Lesson. Je suis 
porlé à croire que le véritable H. rufa de la Nouvelle- 
Irlande est spécifiquement distinct de la forme de Maurice, 
et le professeur E. von Martens m'a fait savoir que c'était 
aussi son opinion. D'ailleurs, au cas où les deux espèces 
se trouveraient être identiques, le N. semifusca devrait 
tomber dans la synonymie du N. rufa. 

D’après le souvenir que j'ai de l’animal, il se rapproche 
plutôt du type des Macrochlamys que de celui des Rotula, 
mais je puis, pourtant, me tromper, sous ce rapport. 

Les figures de la coquille, que donne Deshayes, sont 
excellentes. Quelques-uns de mes spécimens s’y rapportent 
complétement, au point de ne pouvoir s’en distinguer. La 
description française (p. 414), est aussi très-exacte, quoi- 
que, dans les spécimens adultes, vus à la loupe, la base ne 
soit pas lisse, mais présente une striation longitudinale 
faible, mais régulière. Toutefois, dans un grand nombre 
de spécimens, ces stries sont presque effacées et on les 
distingue très-difficilement. La coloration est exactement 
indiquée. Voici la mesure de mes plus grands spécimens : 

Diam. 21 5/4 mill.; axis 10. Apert. lat. 11.; alt. 
9 4/2 mill. | 

Diam. 22 mill.; axis 44 1/2. Apert. lat. 11 5/4; alt. 
10 mill. 


2. NaniNa (MacrocHLaMys) Woopiana, Pfeiffer. 


Helix Woodiana, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, 
1851 (Ceylan). 

Helix semifusca, Auctorum Indiæ (non Deshayes nec 
Pfeiffer). 

C’est cette coquille qui a été connue jusqu'ici, dans les 
collections Indiennes, sous le nom d’Helix semifusca. C’est 
une coquille tout-à-fait différente de celle qui est figurée, 


ŒUGÉ La 


sous ce nom, par Deshayes (1. c.), et on ne la trouve même 
pas dans les plaines, près de Pondichéry, mais sur les 
collines, près de Trichinopoly. La figure 60 de Reeve est 
excellente ; celle de Küster (PI. cxLiv, fig. 7-8), est in- 
signifiante ;, les figures 2 et 5 de la pl. xxx11 du Concho- 
logia Indica sont bien faites. | 

Je suis, heureusement, en état d'identifier la forme de 
Ceylan avec la nôtre de l’Inde méridionale, car nous pos- 
sédons, dans notre Muséum, cinq spécimens typiques de 
la première, tous en parfait état de conservation, offerts, 
il y a quelques années, à la Société Asiatique, par M. E. 
L. Layard, à qui on doit la découverte de l’espèce. M. Theo- 
bald mentionne l’espèce, dans son utile Catalogue de nos 
Coquilles terrestres et fluviatiles de l’Inde (page 18), sous 
le nom de Macrochlamys semifusca, Deshayes (?). Col- 
lines d’Arcot, Trichinopoly et Kolamullay. 

La forme si bien décrite par Pfeiffer (Mon. IV, p. 62), 
comme : Felix semifusca, Deshayes (Coll. Benson), et pro- 
venant de Concan, près Bombay, est encore une coquille 
tout à fait distincte des deux précédentes. Elle se rap- 
proche beaucoup de nos Nanina vitrinoides et N. petrosa. 
Je me propose de la nommer et d’en donner, brièvement, 
une nouvelle description. 

Dimensions du N. Woodiana de Trichincpoly : 

Diam. 12 mill.; axis 4 5/4. Apert. lat, 6 1/4; alt. 
4 mill. 

Dimensions du N. Woodiana typique de Ceylan : 

Diam. 12 mill.; axis 5. Apert. lat. G 1/4; alt, 
4 1/2 mill. 


5. ÜMPHALOTROPIS AURANTIACA, Deshayes. 


Cyclostoma aurantiaca, Deshayes, Voy. Bélanger, 1854 
(Pondichéry). C. Belangeri, Pfeiffer, 


0 

Cette coquille, comme le Nanina semifusca, vit aux en- 
virons de Port-Louis, à Maurice, La figure citée plus haut 
est excellente et se rapporte, jusque dans les moindres 
détails, à plusieurs de mes spécimens, dont, néanmoins, 
la plupart sont un peu plus petits. La seule différence que 
je trouve consiste en ce que les ouvertures de tous mes 
spécimens sont d’une couleur orangée beaucoup plus fon- 
cée que sur la figure, tout en se rapportant, néanmoins, 
à cet égard, avec la description. La figure de Deshayes in- 
dique clairement les caractères qui distinguent son espèce 
de l'O. rubens, avec lequel je l'ai vue confondue, dans 
quelques collections. Le système de sculpture et le mode 
de coloration sont, tous deux, très-constants et bien ca- 
ractéristiques. L'espèce est cataloguée, dans la plupart des 
collections de Maurice, sous le nom d’O. Rangii, Potiez 
et Michaud. 

Long. 8, diam. 5 mill. 

G. N. 


BDiagnoses Trochorum novoruin, 
AUCT. P. FIScHER. 


4. Trocaus Goupori, Fischer. 


Tesla parva, imperforata, crassa, conoïdeo-elongata ; 
anfructus 6-7 conveæi, albido-cinerei, punctis roseis, spa- 
diceis maculati, spiraliter cingulati, cingulis 8 in penul- 
timo anfractu ; anfractus ultimus elongatus, medio rotun- 
datus, infrasuturam appressus, inferne conveæus ; apertura 
ovato-subquadrata, labro crenato; columella arcuata, te- 
nuiter crenulata. — Longit. 9, lat. 6 mull. 

Habitat in loco « Sainte-Marie de Madagascar » dicto 
(Goudot). — Mus. Parisiense. 


2. TroCHUS SUAREZENSIS, Fischer. 


Testa anguste perforata, conico-acuta ; anfractus 9-10 
planulati, embryonales lœves, lutescentes ; reliqui albido- 
lutescentes, lineis fuscis vel roseis radiantibus, flexuosis, 
et interdum zonis spiralibus, roseis, ornati, transversim. 
cingulati, cingulis T in penullimo anfractu, superno et 
inferno prominentioribus, intermediis 5 geminatis, inler- 
stitiis oblique striatis ; anfractus ultimus angulatus, infra 
conveæus, liris concentricis circiter 8 ornatus; apertura 
subquadrata, labro simplici ; columella subtruncata, mar- 
ginibus (in adultis) callo junciis— Longit. 18, lat. A3 mil. 

Habitat Diego Suarez, ins. Madagascar (L. Rousseau). — 
Mus. Parisiense. 


5. Trocaus (EucHELUs) STELLI0, Fischer. 


Testa anguste et oblique perforata, conoidea, crassa, 
castanea, albo, rufo et nigro punctulata ; anfractus 5 con- 
vezi, sutura impressa discreti, primi albidi, lœves ; reli- 
qui asperi, spiraliter cingulati, cingulis inæqualibus, 
majoribus 5 et minoribus intermediis et granosis in penul- 
timo anfractu; anfractus ullimus rotundatus ; apertura 
ovata, labro intus plicato ; columella arcuata, simplicr, 
edentata. — Longit. 16, lat. 16 mul. 

Habitat ?..….. Mus. Parisiense. 


Species T. atrato, Gmelin, affinis, sed columella sim- 
plici, edentata discrepans. 


4. Trocaus (MoniLEA) Liruanus, Fischer. 


Testa perforata, conoideo-depressa, tenuicula, colore 
variabilis, albido-lutescens vel rosea, fusco, rubro, roseo 
maculata, et lineis spiralibus, angustis, albo-articulatis 
ornata ; transversim et tenerrime sulcata, sulcis strias in- 


EN A — 


crementi exquisite decussantibus ; anfraclus 6, convexius- 
culi ; primi lutescentes ; sequentes subangulati: anfractus 
ullimus dilatatus, medio vix subangulatus, infra con- 
vexus, el tenerrime decussatus ; aperltura subovata, intus 
tenue sulcata ; columella arcuata, callo umbilicari crasso, 
semicirculari, lutescente vel livido-virescente, umbilicum 
fere omnino tegente. — Longit. A1, lat. 14 maill. 


Habitat ins. Lifu, in arch. Loyalty (Lambert). — Mus. 
Burdigalense. 


5. Trocaus (Tecrus) FABreI, Montrouzier, Ms. (1). 


Testa imperforata, conico-pyramidata, albida, epider- 
mide fulvescente indula, maculis nebulosis, roseis ornata ; 
anfractus circiter 14, subplanulati, sutura lineari, flexuosa 
discreti, oblique striati, interdum et supra suturam nodu- 
losi, spiraliter cingulali; cingulis in anfractibus supre- 
mis 3 granulosis; in reliquis 4-6; anfractus ultimus cari- 
natus, juxta suturam marginatus; inferne planulatus et 
liris concentricis, planulatis circiter 15, inlerstitiis radia- 
lim striatis; apertura transversa, rhomboidea, margine 
basali intus plicato; columellu brevis, valide plicuto-con- 
torta, truncata. — Longit. 50, lat. 37 muill. 

Habitat ins. Lifu, arch. Loyalty (Montrouzier); fossilis 
in Ins. « des Pins » dicla, arch. Caledon. (Lambert). — 
Mus. Burdigalense. 


6. Trocaus FREYCINET!I,. Fischer. 


Testa anguste perforata, conica, crassiuscula; anfrac- 


(1) Cette espèce, à laquelle nous conservons le nom manus- 
eril qui lui a été imposé par le R. P. Montrouzier, est dédiée 
par lui, à son confrère le R. P. Fabre, en reconnaissance du 
zèle qu’il apporte à lui envoyer les spécimens qu’il a recueillis. 

À 


me "69 tb 
tus T planulati, primi erosi, lutescentes, reliqui albidi, 
flammulis angustis, flexuosis, castaneis et punctis roseis 
ornali, spiraliter cingulati, cingulis circiter 8 in penultimo 
anfractu; anfractus uliimus carinatus, infra conveæus, 
concentrice liratus, liris circiter 8; apertura subrhomboi- 
dea, labro simplici; columella alba, inferne obsolete trun- 
cato-nodosa. — Longit. A6, lat. 12 mill. 

Habitat : Ins. « Saint-Pierre et Saint-François » dicta, 
Australiæ meridionalis (Péron et Lesueur). — Mus, Pari- 
siense. 


7. Trocaus FLiNDERSI, Fischer. 


Testa angustissime perforata, conica, crassiuscula, an- 
fractus ‘7-8 planulati, primi erosi, sequentes albido-cine- 
re, lineis nigrescentibus et violaceis, angustis conferte et 
flexuose radiati, spiraliter cingulati, cingulis 6 in penul- 
limo anfractu; anfractus ultimus subangulatus, superne 
parum depressus, medio dilatatus, inferne convexus et 
liris concentricis circiter 8 ornatus; apertura rhomboideu, 
labro simplici; columella arcuata, inferne truncata. — 
Longit. A6, lat. 13 mill. 

Habitat in loco « Pori-du-Roi-Georges» dicto, Australiæ 
merid. (Péron et Lesueur). — Mus. Parisiense. 

Prœcedenti affinis, sed lineis angustis radiantibus, 
forma minus conica, basi laliore, cingulis validioribus, 
umbilico minore , dente columellari magis truncato , dis- 
crepans. 


8. Trocaus BaAupini, Fischer. 


Testa imperforata, conico-elongata, crassiuscula ; an- 
fractus 6-7 plunulati, primi lulescentes, erosi; reliqui 
6) 


où — 

albidi, strigis angulatis, castaneis et punctis roses, spar- 
sis ornati, spiraliter cingulati, cingulis circiter 8 1n 
penultimo anfractu; anfractus ultimus subangulatus, 
superne depressus, infra conveæus et liris concentricis cir- 
citer 9 notatus ; apertura rhomboidea, labro simplici, colu- 
mella brevi, inferne subnodoso-truncata. — Longit. A1, 
lat. 9 mull. 

Habitat ins. King, Australiæ meridionalis (Péron et 
Lesueur). — Mus. Parisiense. 


Prœcedentibus affinis, forma graciliore, statura minore, 
anfractu ullimo superne depresso, umbilico deficiente, dis- 
crepans. 


9. Trocaus PuDiBuNDuS, Fischer. 


Testa parva, umbilicata, conoidea, roseo-rubescens, punc- 
lis albidis, minutis ornata; anfractus 6 convexiusculi ; 
primi lœves, albidi; sequentes spiraliter et tenue cingu- 
lati, cingulis 6-8 in penultimo anfractu; anfractus ulti- 
mus angulatus, basi conveæus, roseo radiatus, cirea umbi- 
licum lutescens, concentrice liratus, liris circiter 17-18; 
upertura ovato-subtetragona, labro simplici, columella 
arcuala, parum reflexa, umbilico longitudinaliter striato, 
luniculo marginato. — Longit. 6, lat. 7 müll. 

Habitat arch. Nov. Caledoniæ (Lambert). — Mus. Pari- 
siense, 


Unicum specimen vidi : species ad sect. Minoliam, 
Adams, subg. Monileæ verisimiliter referenda. 


10. Trocaus (GIBBULA) SCAMNATUS, Fischer. 


Testa subperforata, conoidea, omnino cinereo-olivacea, 
nigro cingulata; anfractus 6, convexiusculi, liris spira- 
liter elevatis, 5-6 in penullimo anfractu ornati; anfractus 


5 O7 2 
ullimus subangulatus, infra conveæus et liris concentri- 
cis 7-8, interslitiis angustioribus munilus; apertura sub- 
rhomboidea, intus sulcata; columella arcuuta,extus pa- 
rum refleæa et perforationem umbilicr tegens. — Long. T, 
lat. 7 1/2 millim. 

Habitat in Oceania (Mallet). — Mus, Parisiense. 

P.F. 


Note sur l'habitat du Cypræa spadicea, Gray, 


PAR F. L. BuTron. 


Par suite de l'extrême rareté du Cypræa spadicea, 
Gray, les habitudes de cette belle espèce, son mode de 
station et la profondeur à laquelle on la trouve sont en- 
core restés, jusqu'ici, à l’état de questions douteuses. 
Elle n’a jamais, à ma connaissance, été recueillie ailleurs 
que dans une seule localité, située à environ 8 milles de 
la ville de San-Diego, qui se trouve presque sur la limite 
méridionale de l'Etat de Californie. Cette localité est une 
baie peu profonde, dont le littoral est sablonneux et le 
fond vaseux. Je ne crois pas que la profondeur de l’eau y 
dépasse 5 ou 6 mètres, quoique je n’y aie jamais opéré de 
sondages. Dans le courant de ces cinq dernières années, il 
n’y a eu qu’un seul collecteur scientifique qui ait recueilli 
des exemplaires vivants de cette belle et rare coquille. 
Nous figurons (pl. FE, fig. 2), un individu adulte et en par- 
fait état de conservation, que nous avons envoyé à M. H. 
Crosse, directeur du Journal de Conchyliologie, et qui fait 
partie de sa collection. al. 


00 


Diagnosis Mollusei nOYI, Californiæ Mexieanæ 
incolæ, 


AUCT. H. CROSSE ET P. FISCHER. 


SUCCINEA CALIFORNICA, Crosse et Fischer. 


T. oblongo-ovata, tenuis, rugosiusculo-striatula, pellu- 
cida, nitidula, saturate succineo-lutescens ; spira subacula ; 
sutura impressa; anfractus 3 vix conveæiusculr, ultimus 
spiram superans, basi recedens ; apertura subovata, intus 
nitidissima, concolor; peristoma simpleæ, margine colu- 
melluri intus filiformi, parietali tenuissime calloso, basali 
recedente, rotundato, externo subinfleæo, acuto.— Long. T, 
diam. maj. k mill. Apertura 5 mill. longa, 3 lata (Coll. 
Crosse). 

Habitut San- Tomas, Californiæ Mexicanæ (Hemphill). 

HCaretiR. E; 


Note sur la Mächoire et la Plaque linguale du 


Liriola peltoides, Carpenter, var. vernalis, 


PAR W. H. Dazz (1) 


Mon honorable ami, le D' Môrch, de Copenhague, a 
publié, dans le numéro d’avril 1877 du Journal de 
Conchyliologie, (p. 209), quelques observations sur la 
classification de l’Ancylus Gussoni, Costa. Je me trouve 
en mesure de compléter son intéressante communication 


{1} Traduit de langlais, sur le manuscrit original, par 
MARIE CROSSE, 


LRU 


par quelques notes additionnelles sur le groupe auquel 
celte espèce semble appartenir. 

Dans l’American Journal of Conchology (vol. VI, par- 
tie 1, 1870), j'ai publié, sur l'anatomie du genre Sipho- 
naria, un Mémoire, dans lequel je divisais le genre en 
deux sections ou sous-genres : Siphonaria proprement 
dit et Liriola, et j'établissais les rapports de ce groupe 
avec le genre fossile Anisomyon de Meeck. Le sous-genre 
Liriola fut établi pour les espèces de Siphonaria qui sont 
minces ou cornées, lisses ou garnies de fines lignes 
rayonnantes qui se prolongent jusqu’au bord. L’apex est 
marginal ou submarginal et tordu à gauche de la ligne 
médiane. La dent rachiale est marginale, avec une simple 
cuspide pointue. Les dents internes sont longues, étroites 
et fortement bicuspides, etc. Le type de cette section 
était le Siphonaria Thersites, Carpenter, et j'y joignis 
certaines coquilles que je ne pouvais pas séparer spéci- 
fiquement les unes des autres, bien que cela étendit la 
région de l'habitat depuis Monterey (Californie) jusqu'aux 
îles Galapagos, et qui furent réunies en une espèce, sous 
le nom spécifique le plus ancien qui leur avait été donné, 
savoir : L. peltoides, Carpenter. 

Elles avaient été décrites sous le nom générique de 
Nacella (Carpenter non Schumacher), en l'absence de 
toute connaissance de l'animal, mais un minutieux exa- 
men au microscope me fit voir, dans les spécimens en 
parfait état, un nucléus embryonnaire en spirale, ainsi 
qu'un sillon ou interruption de l'impression musculaire 
en fer à cheval, faiblement mais distinctement accusé sur 
le côté droit. En conséquence, je les ai comprises dans 
la section des Siphonaria (Liriola) dont les caractères 
conchyliologiques ont été indiqués plus haut. 

Malheureusement, je n’ai pu obtenir aucun spécimen 


= #0" 
contenant les parties molles, et, tout en ayant la convic- 
tion que ces Mollusques étaient, à juste titre, réunis aux 
Siphonaria {opinion partagée par le D' Carpenter), je n'ai 
pu placer le fait en dehors de toute contestation possible. 
Voici les matériaux que j'ai été à même d'examiner : 

1. Nacella vernalis, Dall (Mss.), 1866. 

. Monterey, Californie. 

Longueur 12 mill., largeur 9, hauteur 6. 

Quand les individus sont frais, ils sont couverts d’un 
épiderme peu adhérent et d’un vert clair. Les exemplaires 
nettoyés sont d’une teinte rosée, marqués de faibles 
rayures claires. Vu de nombreux spécimens. | 

2. Nacella subspiralis, Carpenter, 1866. (Spéci- 
men typique). 

Île Catalina, Californie, Individus non frais. Variété 
petite et d’une hauteur anormale, recueillie sur des 
Nereocystis flottants. Identique avec la précédente es- 
pèce, sauf pour la forme et pour la dimension. 

5. Nacella peltoides, Carpenter, 1864. (Spécimen 
typique). 

Mazatlan. Individu jeune et presque décoloré, d’ailleurs 
identique. Spécimens identiques avec le dernier, prove- 
nant des iles Galapagos, et recueillis par le D' Habel. 

J'ai décrit toutes ces formes sous le nom de Liriola 
peltoides, Carpenter sp. 

Peu de tempsaprès, je vis, dansle Museum of comparative 
Zoology, quelques spécimens que je reconnus, tout d’abord, 
comme appartenant au même groupe et même comme diffi- 
ciles à distinguer, à un point de vue quelconque, des spé- 
cimens des îles Galapagos. Ils étaient, étiquetés : Ancylus 
Gussoni, Costa. Je reçus alors, du D' Carpenter, une lettre 
dans laquelle il mentionnait un nom qu’il se proposait 
de donner à mon espèce manuscrite : Nacella vernalis, si 


sl. 

je ne l'avais pas prévenu, en appelant cette coupe : Li- 
riola. [l la considérait comme une bonne division subgé- 
nérique des Siphonaria. J'ai écrit, depuis, à l’établisse- 
ment du D' Dohrn, à Naples, pour obtenir des exemplaires 
de l’animal de l’Ancylus Gussoni, mais ma lettre n’est, 
probablement, pas arrivée à destination, car je n’ai pas eu 
de réponse. J’ai reçu, de M. Mac-Andrew, un grand 
nombre d'exemplaires de la coquille de l'A. Gussoni, que 
l’on ne pouvait pas distinguer des formes méridionales de 
L. peltoides. Ils avaient tous perdu leur épiderme. J'ai 
alors cherché à obtenir, si c'était possible, l'animal califor- 
nien. En 1875, j'ai reçu d’un ami un spécimen desséché que 
je mis de côté. En voyant l’article du D' Môrch, mon in- 
térêt fut excité, et l'examen du spécimen en question m'a 
donné les résultats suivants : j'ai commencé par amollir, 
avec la liqueur de potasse, les parties molles, ce qui les a 
rendues à peu près susceptibles d'être distinguées. Le 
bord du manteau était lisse, ainsi que les côtés du pied. 
La tête ressemblait exactement à celles des autres Sipho- 
naria. L'ouverture génitale était située sur le côté droit 
de la tête. La papille pulmonaire, placée du côté droit, 
comme d'ordinaire, dans cette Famille, était très-petite et 
subtriangulaire. La branchie était ensiforme, simple, com- 
posée de lamelles transverses et unies ;: pas de raphé 
médian. 

J’ai, ensuite, procédé à l’extraction de la mâchoire et 
de la plaque linguale et je les ai soumis à un examen mi- 
croscopique, après lequel ces deux organes ont été dessi- 
nés avec soin (1). En consultant la reproduction de ce 
dessin, on peut voir que la plaque linguale est typicale- 
ment semblable à celle des Siphonaria (pl. IF, fig. 6). La 
formule est 42—9—1—9—12. La dent rachiale est 


1) Voy. pl. LL, fig, 6 et 6a. 


79.2 

simple, les neuf premières latérales sont bicupisdes et les 
suivantes ont des cuspides obsolèles ou n’en ont point 
du tout. On compte de soixante à quatre-vingts rangées 
transversales de dents. 

La mâchoire, d’ailleurs, diffère de celle du Siphonaria 
Thersites, qui est le type des Liriola, et de celle des S. 
Lessoni, etS. Tristensis, qui se rattachent également à 
cette section. Ces espèces ont une mâchoire solide, forte, 
épaisse, noire et arquée : de plus elle est lisse ou, seule- 
ment, légèrement striée sur son bord antérieur. La mâ- 
choire du Liriola peltoides, var. vernalis (pl. IT, fig. 6a), 
est très-mince, de forme semi-lunaire, transparente, mar- 
quée, perpendiculairement, de fortes cannelures qui font 
ressembler les larges intervalles qui existent entre elles à 
des côtes aplaties. Elle est aussi transversalement striée 
partout avec des stries très-finement indiquées, donnant, à 
chacune des côtes, l’aspect d’une fibrille musculaire 
striée, et, à l’ensemble de la mâchoire, un aspect tout par- 
ticulier, ressemblant un peu à celui que présente la mâ- 
choire de quelques Arionidæ, mais en somme, ne se rap- 
prochant de celle d'aucun autre Pulmoné à moi connu. 
Il est possible que le sous-genre Allerya de Morch puisse 
être conservé, sous ce rapport. Il n’en est pas moins cer- 
tain, cependant, qu’il touche de près les Liriola et que sa 
place n’est pas, comme le supposait le savant naturaliste 
de Copenhague, dans le voisinage des Piliscus. 

Je ne serais pas étonné de trouver que la forme de la 
côte Ouest, celle de la Guadeloupe, et l’Ancylus Gussoni 
de Costa fussent la même espèce. On sait, actuellement, 
que nous ayons un Certain nombre d'espèces Méditerra- 
néennes, qni vivent aussi bien sur les côtes de Californie, 
que dans les mers des Antilles, et l’animal en question 
vit, d’après ce que l'on m'a dit, principalement sur les 


AMTE., 


algues flottantes (qui peuvent être emportées partout) : de 
plus, il peut respirer soit dans l’air pur, soit dans l’eau 
salée. En tout cas, les spécimens des côtes d’Espagne et 
ceux des îles Galapagos ne présentent aucun caractère 
différentiel, qui permette de les séparer. 

W. H. D. 


Description d’une espèce de Coquille fluviatile 
nouvelle, provenant de Madagnsear, 


PAR H. CRoSSE £€T P. FISCHER. 


PALuDoMus GRANDIDIERI (pl. [, fig. 5, 54, 5 
et 5€). 
Paludomus Grandidieri, Crosse et Fischer, Journ. de 
Conchyl., vol. XX, p. 209, 1872. 


Coquille imperforée, turbinée, médiocrement épaisse, 
marquée transversalement de rayures sulciformes, régu- 
lièrement disposées. Coloration uniforme, d’un vert oli- 
vâtre très-foncé et tournant au noirâtre. Spire tronquée, 
terminée par un sommet plus ou moins corrodé. Suture 
légèrement marquée. Tours de spire persistants au nombre 
de 2 1/2, assez convexes, devenant à peu près lisses, dans 
les environs de la suture, puis marqués de sillons trans- 
verses liriformes ; dernier tour plus grand que ce qui 
reste de la spire. Ouverture presque ovale, livide et d'un 
ton brunâtre clair, à l’intérieur. Péristome continu, pres- 
que tranchant, bordé de noir olivâtre : bords réunis ; 
bord columellaire arqué; bord basal et bord externe ar- 
rondis. | 

Longueur totale de la coquille 12 1/2 millimètres, plus 


EM A 
grand diamètre 9. Longueur de l'ouverture 8 millimètres, 
plus grande largeur 6. 

Opercule subovale, assez mince, mais pourtant assez 
solide, légèrement concave, du côté externe, corné, à nu- 
cléus subcentral, un peu convexe et de coloration noi- 
râtre, du côté interne (Muséum de Paris). 


Var. B (pl I. fig. ket4a). Submutica, liris transversis, 
sulciformibus, obsoletis, minus conspicuis ; apertura intus 
livide albida; peristoma nigricante limbatum.— Long. 13, 
diam. maj. 9 mull. Apertura 8 mull. longa, 6 lata. 


Variété 8. Submutica. Sillons transverses devenant ob- 
solètes et beaucoup moins apparents que dans la forme 
typique. Ouverture d’un blanc livide, à l’intérieur. Péris- 
tome bordé de noir olivâtre foncé. 

Longueur totale de la coquille 43 millimètres, plus 
grand diamètre 9. Longueur de l'ouverture 8 millimètres, 
plus grande largeur 6. 

Hab. Madagascar, dans les ruisseaux de la partie orien- 
tale de l’île (A. Grandidier). 


Obs. Nous avons le plaisir de dédier cette espèce à 
M. Alfred Grandidier, qui l’a recueillie pendant son der- 
pier voyage dans la grande île Africaine, si bien et si fruc- 
tueusement explorée par lui. 

HC et PE 


Coquilles du Sahara, provenant du voyage de 
M. L. Say, 


PAR P. FiISCHER. 


M. L. Say, lieutenant de vaisseau, a exploré, récem- 


on 

ment, une partie du Sahara central, habitée par les 
Touaregs. Quoique le voyage de M. Say ait eu pour ob- 
jectif de nouer des relations de commerce avec ces 
peuples, le courageux explorateur a pu recueillir et rap- 
porter quelques Mollusques, paraissant fossilisés à une 
date récente et ayant l'aspect de ceux qu’on trouve dans 
les Dayas du sud de l'Algérie ou dans les Chotts de la 
Tunisie. Il est impossible de décider si ces fossiles sont 
quaternaires ou actuels. Un des termes de comparaison 
nous manque : la Faune vivante de la région. Nous ne 
connaissons, en effet, qu’un seul Mollusque du Sahara 
central : le Melanopsis tuberculata, recueilli par Duvey- 
rier dans l'Ouâdi-Titerhsin, au nord de Ghât (1). 

Les espèces rapportées par M. Say proviennent du fond 
d’une Sebkha (2), voisine de Temacinin (5). Elles sont au 
nombre de cinq seulement : 


1. LiImNæÆaA Limosa, Linné (var. vulgaris, Pfr.). 


Un seul exemplaire ayant tous les caractères de la va- 
riété vulgaris, Pfeiffer, qui vit à Géryville, au sud de la 
province d'Oran. (Bourguignat, Malacol. de l'Algérie, 
p. 2, pl. xi, fig. 6), 


2. Puysa Broccan, Ehrenberg. 


Nos spécimens sont assez variables dans leur taille et 


(1) Duveyrier. Les Touäreg du Nord. Supplément. Mollusques, 
p.21. 

(2) Une Sebkha est un lac desséché, mais qui, quelquefois, 
est submergé en hiver. Les mots Sebkha, Choit, Daya, sont sou- 
vent employés comme synonymes. 

(3) Temacinin est au Sud-Est d'El-Golea et au Sud-Ouest de 
Ghadamès (ne pas confondre Temacinin avec Temassin, près de 
Tougourt, qui est beaucoup plus au Nord). Duveyrier orthogra- 
phie Temacinin : Timâssänin, et place cette Zaouiya (couvent 


musulman où ville religieuse) entre les 28 et 29, lat. N., et les 
4° el 5 long. E. 


Lun 76 ie 


leur forme. Ils se rapportent généralement à la forme 
figurée, sous le nom de P. Brocchii dans la Malacologie de 
l'Algérie, vol. IT, pl. x, fig. 45-46. Plusieurs naturalistes, 
entre autres MM. E. von Martens, Jickeli, Kobelt, consi- 
dèrent les Physa Brocchii, Ehrenberg, ettruncata, Férussac, 
comme des variétés du Physa contorta, Michaud ; mais le 
type de Michaud a la spire plus aiguë, le dernier tour 
plus régulièrement arqué et non subdéprimé près de la 
suture : ce dernier caractère est exagéré chez le Physa 
truncata. 

Le Physa Brocchii vit au sud de l’Algérie, à Géryville 
et à Koléah. 


5. PLANORBIS DUVEYRIERI, Deshayes, in Duvey- 
rier, Les Touâreg du Nord (p. 45, pl. 11, 
fig. 1, 1864). 


Deshayes a fait connaître cette intéressante espèce, re- 
marquable par l’obliquité de son ouverture, d’après des 
spécimens recueillis par M. H. Duveyrier, dans un dépôt 
de terre blanche savonneuse, près de Ghoûrd-Ma’ammer, 
grande dune sur Ja route d’El-Ouäd à Ghadamès. 
M. Tournouër nous a montré une variété de la mème es- 
pèce, provenant de l’oasis d'Ouargla. 

L'ouverture de ce Planorbe est oblique, un peu angu- 
leuse en dessous; le diamètre vertical est supérieur au 
diamètre transverse ; quatre tours de spire subcarénés in- 
férieurement : plus grand diamètre, 7 millimètres. Nos 
exemplaires sont à peu près de la taille du type de Des- 
hayes, néanmoins il ne semblent pas adultes et je pense 
que, plus grands, ils peuvent avoir un autre aspect. Le Pla- 
norbis Aucapitainianus, Bgt. (suppl. aux Touâreg du Nord, 
p. 24, pl. xxx, fig. 1-5), fossile de Ghourd-la’ammer, 
est probablement la variété de grande taille du Planorbis 


nr 


Duveyrieri, dont il ne diffère que par son ouverture un 
peu plus transverse. 


4. MELANIA TUBERCULATA, Müller. 


Deux exemplaires de 16 à 17 millimètres de longueur 
et ayant les caractères de ceux des Dayas et des Chotts 
de toute la région du Sahara algérien. 

(Biskra, Ouargla, Tougourt, etc.). 


5. CorBicuLA SAHARICA, Fischer (pl. IL, fig. 4). 


Testa parva, crassa, acute trigona, subæquilateralis, 
exlus concentrice striata, striis inæqualibus, subremotis ; 
umbonibus inflatis, apicibus acutis, antrorsum parum in- 
flexis; margine antico paulo breviore, margine postico 
obsolete subtruncato, ventrali arcuato ; dentibus cardinali- 
bus brevibus, divergentibus ; lateralibus longis ; dente la- 
terali antico arcuato, postico obliquo, fere rectilineo. — 
Diam. ant. post. 12, diam. umbono-marg. 12 (spec. maj.); 
diam. ant. post. 10, diam. umb. marg. 10 (spec. min.). 


Petite espèce, de la taille du Corbicula pusilla, Phi- 
lippi, d'Egypte, mais plus épaisse, plus bombée, plus 
trigone, à crochets plus aigus, à surface portant des stries 
d’accroissement irrégulières et espacées. Elle n’est pas 
sans quelques rapports avec le Corbicula crassula, Mousson, 
de Syrie, et surtout avec la variété minor de cette espèce, 
figurée par M. Prime, (Ann. of Lyc. nat. hist. N. Y. 4866, 
t. VIIL, fig. 55). Aucune forme africaine ne peut être 
identifiée avec notre coquille, qui paraît adulte, à en juger 
par l'épaisseur de ses valves. 

M. Say n’a rapporté, avec ces cinq espèces de Mol- 
lusques fluviatiles, aucun reste de Mollusque terrestre, 
pas plus que de Cardium edule. 

Il est à remarquer que, dans la plupart des localités du 


— 78 — 


Sahara, où l’on a signalé des dépôts analogues à ceux de 
Temacinin, les Mollusques terrestres font défaut, ce qui 
s'explique par l'absence de végétation. 

J'ai relevé les listes des coquilles fossilisées dans la 
région Saharienne (1); voici les plus intéressantes, à ce 
point de vue : 

4° Daya au sud-ouest de Brizina, dans la direction de 
Touat (Marès). 

Physa contorta, Michaud ; Physa Brocchii, Ehrenberg ; 
Physa truncata, Férussac; Physa Maresi, Bourguignat ; 
Limnæa canalis, Villa ; Hydrobia Brondeli, Bourguignat. 

2 Daya de Habessa (405 mètres d'altitude), à 200 lieues 
au sud d'Oran (Marès). 

Melania tuberculata, Müller ; Meianopsis Maresi, Bour- 
guignat. — Cardium edule, L. 

5° Environs d’Ouargla (Thomas) (2). 

Melania tuberculata Müller (var. major; longueur 
45 mill.); Melanopsis Maroccana (var.), Chemnitz ; Amni- 
cola pycnocheila, Bourgt.; Hydrobia arenaria, Bourgt.; Pla- 
norbis Aucapitainianus, Bourgt.—Cardiumedule, Linné (5). 


(4) C’est à M. P. Marès qu’on doit les premiers renseignements 
sur ces singuliers gisements (Note sur la constitution générale du 
Sahara dans le Sud de la province d'Oran. Bull. Soc. géol. de 
France, vol. XIV, 1857). 

« Toutes ces coquilles, dit-1l, sont là, mortes mais bien conser- 
« vées, el, si je pouvais me servir de cette expression en parlant 
« d’un lac, je dirais qu’on a sous les yeux le squelette intact des 
« Dayas : l’eau seule s’est retirée et la vie avec elle » (p. 536). 

(2) Cette liste a été dressée par mon ami, M. R. Tournouëér, 
d’après les envois de M. Thomas. 

(3) Le Cardium edule est indiqué à 15 ou 20 kilomètres à 
l'Ouest d’Ouargla, dans une daya desséchée (Marès). — IL n’a pas 
été envoyé par M. Thomas. — M. Marès le cite également près 
de N’gouça, avec le Melania tuberculata. La Faune actuelle de 
l'oasis d'Ouargla parail très-misérable : on n’y signale que les 
3 espèces suivantes : Melania tuberculata (var. major), Melanop- 


Du es 


4 Bir-ez-Zouait (1), entre El-Ouàd et Berreçof (Du- 
veyrier). 

Physa contorta, Michaud ; Physa Brocchii, Ehrenberg ; 
Physa truncata, Férussac ; Planorbis Maresianus, Bourgt. 

5° Ghoùrd Ma’ ammer (2), entre El-Ouâd et Ghadamès 
(Duveyrier). 

Planorbis Duveyrieri, Deshayes ; Planorbis Aucapitainia- 
nus, Bourgt. 

6° Touzeur, près le Chott-el-Djérid (Roudaire). 

Melania tuberculata, Müller ; Melanopsis cariosa, L. — 
Cardium edule, L. 

La Faune quaternaire du Sahara se réduirait donc à 
une douzaine d’espèces fluviatiles. Mais on aperçoit, dans 
cette Faune, des différences capitales, suivant les latitudes. 
Au Nord, le Melanopsis Maresi, forme voisine du Melanop- 
sis cariosa, que j’ai indiqué (5) dans les dépôts du même 
âge du Chott de Djérid (Tunisie), relie la Faune du Nord 
du Sahara à celle de la grande région circumméditerra- 
néenne ; au Sud, le Corbicula Saharica et le Planorbis Du- 
veyrieri sont des formes Egyptiennes, représentant, dans 
le Sahara, le Corbicula consobrina, Cailliand, et le Planor- 
bis Rüppelli, Dunker (4). 

Ces affinités malacologiques de la Faune du Sahara cen- 
tral avec l'Egypte sont, d’ailleurs, confirmées par l’étude 


sis Maroccana (forme de grande taille et costulée longitudinale- 
ment), Melanopsis præmorsa, et encore la troisième est-elle un 
peu douteuse. Elle est citée d’après Duveyrier. M. Thomas ne l'a 
pas trouvée. 

(1) Le mot Bîr signifie puits ; il entre dans la composition d’un 
grand nombre de localités de la région. 

(2) Le mot Ghoûrd signifie haute dune : on le retrouve dans 
plusieurs noms de localités. 

(3) Journ. de Conchyl., vol. XXIV, p. 258 (1876). | 

(4) Une forme très-voisine du Planorbis Duveyrieri, mais à 
ouverture plus dilatée, a été trouvée par Delanoue, à l'état fossile, 
dans un dépôt situé à 10 mètres au-dessus du nivean actuel du 


se Gf Si 
des autres parties de la Zoologie. Les reptiles, les pois- 
sons (À) de cette partie du Sahara appartiennent à la 
Faune de la vallée du Nil, et M. Duveyrier indique même 
le Crocodile dans les lacs de Miherô et dans l’'Ouädi- 
Tedjoudjelt, sur le rebord Sud du Tasili du Nord (2). 

Relativement aux Corbicula, je ferai remarquer que les 
neuf espèces de ce genre, citées en Afrique par M. T. Prime, 
dans son Catalogue (3), sont toutes de la région de l'Est, 
et s'étendent depuis l'Egypte jusqu'au Cap. Le C. Saha- 
rica est donc une espèce qui a été plus occidentale que 
les formes actuelles. 

Il nous reste à savoir si cette Corbicule ne vit pas de 
nos jours dans quelques cours d’eau ou quelques lagunes 
du Sahara, et cette question a pour nous une importance 
capitale. 

Si, en effet, le Corbicula Saharica n'existe plus à l’état 
vivant, on pourra conclure que son extinction a eu lieu à la 
fin de l'époque quaternaire et qu’elle a coïncidé avec celle 
des Corbicula trigonula, S. Wood; €. Gemellarii, Philip- 
pi (4); C. Hellenica, Tournouër, mss. (5), qui, après avoir 
lac Timsah (Égypte). Elle est associée aux espèces suivantes : 

Physa Brocchii, Ehrenberg ; Limnæa limosa, L.; Melania tuber- 
culata, Muller ; Valvata Nilotica, Jickeli. 

(4) Notamment le Clarias Lazera, Cuv. Val., de l'Ouàdi-Tik- 
hammalt. 

(2) Loc. cit., p. 232. Le Crocodile existe aussi dans la région 
E. du Sahara, chez les Touàreg Tebous ou Tibbous. 

(3) Catal. ofthe family Corbiculadæ (Amer. Journ. of Conchol., 
vol. V, p. 127 et suiv. 1870). 

(4) Ces deux espèces nous semblent distinctes; la première est 
moins transverse que la deuxième, et elle présente un caractère 
qui manque chez le C. Gemellarii, mais qui existe chez le C. Saha- 
rica ; la dent latérale antérieure est assez arquée et non oblique- 
ment rectiligne. L'espèce du Sahara a done plus d’affinités avec 
celle de l’Angleterre qu'avec celle de Sicile. 

(5) Petite espèce trouvée par M. Gorceix, à Calamaki, où elle 


est associée à des espèces marines actuelles (Tournouër, Étude sur 
les fossiles tertiaires de l’ile de Cos, p. 29). 


_—S — 


vécu en Angleterre, en France, en Allemagne, en Sicile et 
en Grèce, durant les périodes du pliocène supérieur et du 
quaternaire, ont disparu pour toujours de l’Europe, au 
commencement de l’époque actuelle. 

Si, au contraire, le C. Saharica vit encore, nous ne 
trouverons, dans son existence, qu’un argument pour rat- 
tacher la forme du Sahara central à celles de la région 
Est du nord de l'Afrique. PSE. 


Description d'une nouvelle espèce fossile de 
Corbicula des terrains tertiaires récents de la 
Grèce, 


PAR R. TOURNOUER. 


CorBicuLA HELLENICA (pl. IT, fig. 2). 


Testa minuta, lenuicula, gibbosula, paululum inæqui- 
lateralis, subletragona, antice subrotunda, postice dila- 
tata, subtruncata, concentrice et subtiliter striata, strus 
incrementi irregularibus ; umbonibus parum inflatis; api- 
cibus parvis, antrorsum inflexis; cardine haud crasso, 
incurvato, dentibus lateralibus subarcuatis. — Diam. an- 
ter. post. 10 maill.; — umbon. marg. 9 mill. 

Fossilis in Græcia, prope Corinthum, in loco Calumaki 
dicto, in stratis pliocenicis recentioribus, reperta est. 


Coquille petite, légèrement renflée ; peu épaisse, mais 
solide; un peu inéquilatérale; plutôt subquadrangulaire 
que trigone, le côté antérieur atténué, arrondi, le côté 
postérieur un peu dilaté, subtronqué. Les sommets sont 


peu saillants. La surface, qui a une apparence cornée, est 
6 


= 00 
couverte de stries concentriques très-serrées et très-fines, 
indépendamment des stries d’accroissement qui sont très- 
fortes et régulières seulement en approchant du bord. La 
charnière est faible; arquée plutôt qu'anguleuse; les dents 
latérales, très-subtilement crénelées, sont légèrement 
courbées. 

La taille et l'apparence de cette petite coquille sont 
plutôt celles d’un Sphærium que celles d’une Corbicula ; 
mais les caractères de la charnière et des dents latérales 
ne peuvent pas laisser le moindre doute sur son attribu- 
tion générique. Ses caractères spécifiques ne permeltent 
pas non plus de la confondre avec aucune des variétés de 
la Corbicula fluminalis, Müller, la seule espèce du genre 
que l’on rencontre dans les couches géologiques récentes 
de l'Europe. 

J'ai trouvé deux valves de cette Corbicule parmi des 
fossiles marins rapportés, il y a quelques années, de Cala- 
maki, près Corinthe, par MM. Gorceix et Fouqué. Ces 
couches de Calamaki ont été étudiées, d’abord, par 
M. Gaudry (Anim. foss. et Géol. de l’Attique, 1862), qui les 
a rangées, par des raisons principalement stratigraphiques, 
dans l'étage pliocène ; et plus récemment par M: Th. Fuchs 
(Jung. Tertiärbild. Griechenlands, 1877), quiles a rappor- 
tées, à cause de la très-forte proportion d'espèces encore 
actuellement vivantes qu’elles renferment, au Pliocène le 
plus récent, à l'horizon des couches de Tarente et des en- 
virons de Palerme. M. Fuchs signale, à la partie supé- 
rieure de ce dépôt, la présence de plusieurs fossiles d’eau 
saumâtre et d’eau douce : Cardium edule, Congeria poly- 
morpha, Melanopsis sp.; Neritina sp.; etc. Je ne doute 
pas que la Corbicule, ici décrite, n’appartienne à cette 
petite Faune. Il se trouvait, en effet, dans la série de fos- 
siles qui m’a été remise, avec une cinquantaine d'espèces 


Mar 

marines, quelques espèces d’eau saumâtre, comme : Car- 
dium edule (forme courte, très-peu transverse); Paludes- 
trina acuta; Cerithium scabrum; Potamides conicus, 
Blainville; et, empâtées avec de petites coquilles marines 
littorales (Nassa, Cerithium, Trochus, petits Pecten, petits 
Mytilus, petites Lucines), avec des fragments de Cladocora, 
de Bryozoaires et d'Oursins, dans une sorte de grès cal- 
caire oolitique agglutiné, un certain nombre d'espèces 
d’eau douce, savoir : 

Limnæa, du groupe de L. limosa, Drap. ; 

Bythinia, du groupe de B. rubens, Menke, et B. Orsinii, 
Charp.; 

Valvata Kupensis, Fuchs ? 

Neritina : au moins deux espèces, dont la plus grande, 
voisine de N. bætica, Lam. : l’autre, peut-être nouvelle; 

Dreyssensia polymorpha, Pallas? var. minor, qui n’est 
pas citée en Grèce comme espèce actuelle ; 

Et, enfin, Corbicula Hellenica, nov. sp. 

La présence de cette Corbicule nouvelle, associée à plu- 
sieurs autres espèces de Mollusques d’eau douce que je 
crois également éteintes ou disparues de la Grèce, vient 
à l’appui de l'opinion qu’il faut faire remonter ces dépôts 
de Caamaki à une époque antérieure à l’époque actuelle, 
au Pliocène le plus récent. 

Ce serait aussi, probablement, l’âge de la Corbicula 
Gemmellarii, Philippi, trouvée à Céfali, près de Catane, 
en association avec une Faune marine assurément d’un 
caractère peu ancien ; mais espèce, certainement fossile, 
d’après Philippi, et qui n’a pas été trouvée, jusqu'à pré- 
sent, vivante, en Sicile, contrairement à l’assertion de 
Deshayes et de Woodward. 

Ces deux espèces fossiles sont donc, pour le moment, 
les seuls et les derniers représentants, dans l'Europe mé- 


homes, 
ridionale, de ce groupe des Corbicules qui est, aujour- 
d’hui, relégué sur les frontières orientales de la province 
Méditerranéenne, après avoir été répandu dans l'Europe 
occidentale, jusqu’au commencement de l'époque quater- 
naire, 

Ce groupe parait même être fort ancien en Europe, et 
avoir été le prototype des groupes qui composent la fa- 
mille des Cycladées de Férussac : ce sont, du moins, 
des formes très - analogues aux Corbicules des étages 
Parbeckien et Wealdien, dont M. Sandberger a fait son 
sous-genre Miodon. Pour ne parler que des terrains ter- 
tiaires Européens, le genre Corbicula y est représenté 
dans toute leur série, mais sous des formes, il est vrai, 
qui ne sont pas toujours bien typiques. Il en est de cette 
famille comme de toutes les autres : c’est peine perdue 
que de vouloir faire entrer toutes les espèces fossiles dans 
les cadres actuels des sous-divisions de la Faune vivante. 
Plus on remonte dans le temps, plus les caractères des 
groupes, qui sont aujourd’hui les plus naturels, sont sou- 
vent ambigus et incertains. Ce n’est que peu à peu et en 
se rapprochant du temps présent que, par l’effet très- 
complexe des migrations, des cantonnements, des isole- 
ments des Faunes, ces caractères se fixent et se dégagent. 
Ainsi, Deshayes avait rangé dans cette section des Corbi- 
cula, pour le bassin éocène de Paris seulement, 55 espèces, 
distribuées depuis le Suessonien inférieur de Châlons-sur- 
Vesle jusqu’à la base des sables de Fontainebleau. Ce clas- 
sement avait évidemment besoin d'être révisé : la Cyrena 
semistriata, par exemple, si commune à la base du mio- 
eène, dans le Tongrien, est assurément, par sa charnière, 
une véritable Cyrène, beaucoup plus voisine même de la 
belle Cyrena Brongniarti, Basterot, des faluns du Sud- 
Ouest, que ne le dit Deshayes : beaucoup d’autres espèces 


me Qhr es 
présentent des caractères particuliers, soit dans la char- 
nière, soit dans l’impression palléale. 

C'est donc justement, selon nous, que M. Sandberger a 
déjà retiré des Corbicules éocènes, un premier groupe 
d'espèces (Cyrena antiqua, C. cuneiformis, ete., etc.), qui 
présentent, entre autres caractères, uneimpression palléale 
légèrement échancrée comme dans les Corbicules du nou- 
veau Continent : il en a fait un sous-genre Loxoptychodon 
qui me paraît correspondre aux Cyrenocapsa Américaines 
de M. P. Fischer (type : Cyrena Floridana). Dégagées de 
ce premier groupe et de quelques autres formes irrégu- 
lières, les Corbicules de l’éocène Européen se trouvent 
ainsi réduites à 6 ou 7 espèces : 

{ dans le Suessonien inférieur de Châlons-sur-Vesle 
(C. suborbicularis, Desh.). 

1 dans le Suessonien supérieur de Cuise-Lamotte (C. 
Gravesi, Desh.). 

2 dans le calcaire grossier de Damery et de Grignon 
(C. ovalina, Desh., et C. cycladiformis, Desh.). 

2 dans les sables moyens d'Auvers et de Beauchamp 
(C. deperdita, Desh., et C. crassa, Desh.). 

1 dans les couches de Colwell-Bay, de l’île de Wight 
(C. obovata, Sow.). 

Et encore ces 7 espèces ne sont-elles pas toutes des Cor- 
bicula bien typiques ! La plus remarquable etla plus 
commune, et peut-être la mieux caractérisée, est la 
grande C. Gravesi de Cuise-Lamotte. 

Le miocène Européen, où l’on trouve encore de véri- 
tables et grandes Cyrènes (C. Brongniarti, C. Geslini, 
Desh., etc.), de type tout aussi tropical que les Cyrènes 
des terrains éocènes, est pauvre en Corbicules. Nous n’en 
avons même aucune espèce en France; mais il y en a 
quelques-unes dans le bassin de Mayence, du moins dans 


9 pe 


certaines couches du miocène inférieur ou oligocène supé- 
rieur, qui en ont mème pris le nom de Corbicula-Schich- 
ten. Ce sont les Corbicula Faujasi, Desh., C. donacina, 
Braun, et C, concentrica, Sandb. 

A la fin du miocène, il est remarquable que les Corbi- 
cules, tout aussi bien que les vraies Cyrènes, manquent 
totalement dans la grande Faune des conches à Congéries 
et à Cardium de l’Europe centrale et orientale. Il n’y reste 
que des Sphærium et des Pisidium, types Européens 
très - anciens, qui datent au moins des lignites de Fuveau 
et des marnes de Rilly. 

Les grandes Cyrènesont donc disparu, à ce moment, de 
l'Europe, et pour toujours, mais il n’en est pas de même 
des Corbicules. 

On voit, en effet, apparaître, à l’époque du crag, dans 
l'Europe occidentale, le vrai type moderne de ce genre, 
Ja Corbicula fluminalis {sensu lato); on la trouve alors en 
Angleterre, dans le crag rouge et dans le crag de Norwich; 
en Belgique, dans le crag gris (?), près d'Ostende; en 
France, dans la vallée de la Saône, à Bligny-s.-Beaune 
(couches à Pyrgula Nodoti); probablement avec les pre- 
miers Eléphants. 

On retrouve le même type (C. Gemmellarii) dans le 
pliocène supérieur de la Sicile; en même temps, sans 
doute, que la GC. Hellenica, dans celui de la Grèce. 

On retrouve, enfin, la C. fluminalis, dans les dépôts di- 
luviens de l'Angleterre (à Gray’s Thurrock, etc.), de V’AI- 
lemagne) près de Halle, Sandb.), et de la France (à Saint- 
Acheul, Vitry-le-Français, Sarrans ?). 

Le type Corbicula disparaît, alors, de l’Europe, proba- 
blement en même temps, si ce n’est même plutôt que les 
derniers Eléphants, dont il semble avoir suivi la marche 
en Occident, et les migrations. Arrivé avec eux, sans 


Sn Or 
doute, de l'Afrique ou de l'Asie, il s’est retiré, comme 


eux, vers ces anciens centres, sur la lisière desquels nous 
le trouvons encore. R.T. 


Description de Coquilles fossiles des terrains 
tertiaires supérieurs (Suite), 


PAR C. MAYER. 


205. CERITHIUM APENNINICUM, Mayer (pl. I, fig. 5). 


C. lesta elongato-conica, turgidula, crassa et solida, 
apice acuta; anfractibus A0, velociter increscentibus, 
plano-conveæis, sutura lineari, late marginata separalis, 
transversim tenuiter striatis, longitudinaliter striatis et 
costalis ; costis mediocribus, distantibus, in medio anfrac- 
tus nodoso-spinosis, inferne evanescentibus ; margine irre- 
gulariter subtuberculoso; ultimo anfractu magno, varice 
crasso instructo; apertura ovalo-rotundata ; canali brevi, 
contorio, plica crassa marginato. — Long. 56, lal. 
22 millim. 


Coquille conique-allongée, un peu ventrue, épaisse ct 
solide, à sommet pointu. Tours au nombre de dix, crois- 
sant rapidement, plano-convexes, séparés par une su- 
ture linéaire, bordée d’une large bande irrégulièrement 
repoussée, finement striés, en travers, et ornés, en long, 
de stries un peu distantes et de faibles côtes espacées, 
légèrement épineuses au milieu des tours, puis s’effaçant 
rapidement, vers la suture inférieure. Dernier tour grand, 


2 8S 
muni d’une grosse varice. Ouverture ovale-arrondie. 
Canal court, tordu, bordé d’un pli assez épais. 

Il est assez difficile de classer cette espèce, vu sa forme 
particulière, en cône peu allongé et ventru. Je pense, 
néanmoins, qu’elle est parente du C. varicosum, Broc- 
chi, dont le bourrelet spiral est assez semblable au sien. 
C’est une espèce fort rare et je n’en connais qu’un indi- 
vidu, provenant du Tortonien de Stazzano et trois exem- 
plaires, trouvés dans le Messinien inférieur, au Castelletto, 
dans la même commune du Tortonais. 


204. CERITHIUM BUFONINUM, Mayer (pl. IL, fig. 4). 


C. testa parva, elongato-conica, vel turrita et procera, 
apice acuta vel acutissima; anfractibus 10-12, latrusculis, 
planis, sœpe contiquis, tribus granulorum seriebus trans- 
versis ornatis; granulis irregularibus, inferis majoribus, 
rotundatis, mediis minoribus superisque transversis ; ul- 
timo anfractu brevi, basi trifariam granulato-cincto; 
apertura subovata ; labro tenui, arcuato; canali brevis- 
simo. — Long. M, lat. 3 millim. 


Coquille de petite taille, en cone allongé, ou turriculée 
et svelte, à sommet pointu ou effilé. Tours au nombre de 
dix ou de douze, un peu larges, aplalis, souvent conti- 
gus, ornés de trois rangées transverses de granulations 
irrégulières, dont les inférieures, les plus fortes, sont ar- 
rondies et les médianes, les plus faibles, et les supérieures 
transverses. Dernier tour court, ceint, à la base, de trois 
séries de granulations. Ouverture ovalaire. Bord libre 
mince, et arqué. Canal très-court. 

Cette intéressante espèce appartient au groupe du C. 
pictum, riche en formes singulières et élégantes. Elle se 


— 99 — 


fait remarquer par ses ornements en forme de varices irré- 
gulières. 

Elle se trouve très-rarement à Manthelan et à Paulmy 
en Touraine. — Quatre exemplaires. 


205. CEeriraiuM EuroPæum, Mayer (pl. IL, fig. 5). 


T. minotum, Hœrn., Foss. Moll. Wien, vol. I, p. 590, 
pl. xLt, fig. 8-9 (non Serres). 


C. testa elongata-conica, solida, plus minusve ventri- 
Cosa, apice acuta; anfractibus 12, conveæiusculis, subcon- 
liquis, transversim striatis, inferne marginatis et tenui- 
plhicatis, superne longitudinaliter plicatis, medio spinulosis, 
spinis stria conjunctis; ultimo anfractu magno, basi granu- 
lato-cincto; apertura ovata; canali brevi, leviter contorto. 
— Long. 30, lat. 13*millim. 


Coquille conique-allongée, solide, plus ou moins ven- 
true, à sommet pointu. Tours au nombre de douze, un 
peu convexes, presque contigus, striés en travers, bordés, 
en arrière, d’un léger bourrelet finement plissé, occupés, 
du côté antérieur, par des côtes assez faibles, se terminant, 
au milieu des tours, en épines reliées entre elles par une 
strie proéminente. Dernier tour assez grand, ceint, à la 
base, de plusieurs séries alternantes de granulations. Ou- 
verture ovale. Canal court, légèrement contourné. 

Comme MM. Fischer et Tournouër l'ont déjà fait ob- 
server, le C. minutum, Serres, doit être rayé de la litté- 
rature, puisqu'il n’a pas été décrit : en tout cas, ce ne 
saurait être l'espèce assez grande dont il est ici question. 
Celle-ci, tout en appartenant au grand groupe du C. vul- 
gatum, reste toujours très-distincte, malgré son abon- 
dance, et se reconnait facilement, à sa forme plus ou moins 
ventrue, à sa taille médiocre, à ses plis postérieurs fins et 


— 9) — 
nombreux et à ses nombreuses côtes légèrement épi- 
neuses. 

Ce Cerithium apparait, peut-être, dès l’époque helvé- 
tienne inférieure, car j'ai sous les yeux deux Cerithium 
de Pont-Levoy, malheureusement un peu roulés, qui lui 
ressemblent plus qu’à toute autre espèce. Cette espèce est 
déjà commune dans l'Helvétien supérieur d’Autriche- 
Hongrie, à Steinabrunn, Nicolsburg, Szoob près de 
Grau, etc. De là, elle passe dans le Tortonien de Baden, 
de Lapugy et de Stazzano près de Novi. Elle abonde en- 
suite dans le Messinien inférieur de Stazzano; enfin, elle 
paraît s’éteindre, dans l’Astien inférieur de Castelnovo- 
d'Asti, du Plaisantin (Bacedasco) et de Sienne, car je ne 
la connais point et ne la vois point citée de la partie su- 
périeure de ce dernier étage. C. M: 


BIBLIOGRAPHIE, 


Mission scientifique au Mexique et dans l'A- 
mérique centrale. Ouvrage publié par ordre 
du Ministre de lPinstruction publique. — 
Recherches zoologiques publiées sous la direction 
de M. Milne-Edwards, membre de l'Institut.— 
Septième partie. Études sur les Mollusques 
terrestres et fluviatiles, par MM. P. Fischer 


et H. Crosse. — Sixième livraison (1). 


La sixième livraison, qui vient de paraître, il y a peu 


(4) Paris, 1877, Imprimerie nationale. Sixième livraison, 
grand in-4, imprimée avec luxe, comprenant 80 pages d’impres- 
sion etaccompagnée de 4 planches gravées ou lithographiées. Prix: 
14 francs (à Paris). 


de jours, comprend la fin du genre Bulimulus (Leptome- 
rus, Peronæus et Leptobyrsus, formant les trois dernières 
sous-sections du groupe de Goniognathmus ; Thaumastus 
et Globulinus, composant les deux sous-sections du 
groupe des Orthotomium). Elle passe ensuite à l'étude du 
genre Simpulopsis de Beck, qui, malgré sa coquille suc- 
cinéiforme, appartient également à la Famille des Buli- 
mulidæ, et compte, tant au Mexique qu’au Guatemala, 
5 espèces, sur les 19 qui sont actuellement connues. La 
jolie espèce que M. Arthur Morelet a recueillie, au Guate- 
mala, et qu’il a décrite sous le nom de Bulimus simulus, 
est un véritable Simpulopsis. 

La Famille des Stenogyridæ vient après les Simpulop- 
sis. Cette coupe, très-nettement délimitée, a pour prin- 
cipaux caractères, au point de vue anatomique, une 
plaque linguale dont la dent médiane est très-petite, gé- 
néralement tricuspide et toujours inférieure aux dents 
latérales, sous le rapport de la dimension ; au point de vue 
conchyliologique, une coquille allongée, polygyrée, d’une 
coloration uniforme, variant du blanc au jaune fauve, ter- 
minée par un sommet obtus, et dont les deux premiers 
tours, au moins, sont toujours entièrement lisses. 

Les Stenogyridæ se divisent en 2 sous-familles : celle 
* des Cæcilianellinæ, qui comprend les genres Geostilbia 
et Cæcilianella (ce dernier seul existe, au Mexique, où il 
est représenté par une espèce, le C. Veracruzensis) ; celle 
des Subulininæ, qui, sur les 14 genres dont elle se com- 
pose, n’en compte que 4, au Mexique et au Guatemala 
(Opeas, 6 espèces; Spiraxis, 11 espèces ; Leptinaria, 2 es- 
pèces ; Subulina, 9 espèces). 

Trois des planches représentent des espèces de Steno- 
gyridæ et de Succineidæ, dont plusieurs sont nouvelles 
ou n'ont pas encore été figurées. La quatrième est consa- 


LEO 

crée à l'étude anatomique des Subulina octons, Leptina- 
ria lamellata, Opeas subula, Geostilbia Gundlachi, Ru- 
mina decollata, Succinea Californica et Vaginula occiden- 
talis. 

La septième livraison, actuellement sous presse, doit 
paraître très-prochainement : elle comprendra la fin des 
Moliusques Pulmonés terrestres inoperculés et formera le 
complément de la première partie de notre travail. 

H. Crosse et P. FiscHer. 


Rossmässler’s Iconographie (ler Europäüischen 
Land- und Süsswasser-Mollusken. Fortge- 
setzt von (Iconographie des Mollusques terrestres 
et fluviatiles d'Europe, de Rossmässler, conti- 
nuée par) le Br ww. Kobelt. — Cinquième vo- 
lume. Livraisons IV à VI (1). 


Le savant continuateur de Rossmässler poursuit avec 
activité la tâche qu’il s'est imposée. Trois nouvelles li- 
vraisons viennent de paraître et elles terminent le cin- 
quième volume de l’Iconographie des Mollusques terrestres 
et fluviatiles d'Europe. 

L'auteur s'occupe des genres Parmacella (4 espèces), 
Daudebardia (10 espèces) et Vitrina (A1 espèces). Dans le 
genre Buliminus, il établit que les B. episomus et B. pseu- 
doepisomus, Bourguignat, sont deux espèces à supprimer, 
la première étant un double emploi de la forme typique 
du Chondrus attenuatus, Mousson, et la seconde ne con- 


(4) Wiesbaden, 1877, chez C. W. Kreidel, libraire. 3 livrai- 
sons réunies en un fascicule, comprenant 72 pages d'impression el 
accompagnées de 15 planches dessinées par l’auteur et coloriées. 


D Jun 
stituant guère qu’une simple variété de la première. Une 
espèce nouvelle est décrite et figurée, le B. Olympicus, 
Parreyss, du mont Olympe. 

Dans le genre Helix, de nombreuses et intéressantes 
espèces ou variétés, généralement mal connues jusqu'ici, 
se trouvent décrites avec soin et représentées par de 
bonnes figures. Une espèce du mont Pellegrino, près 
Palerme est décrite comme nouvelle, l’'Helix Hamilcaris. 
L'auteur considère l'H. Dobrutschæ, Parreyss, comme 
une simple variété de l’H. obvia. Nous lui rappellerons, à 
propos de l’H. Asturica, Pfeiffer, qu’il oublie de mention- 
nes que cette espèce a été antérieurement décrite sous le 
nom d'H. Buvinieri, Michaud (1) : en conséquence, lenom 
de Pfeiffer doit passer en synonymie. 

Le reste du fascicule est consacré aux genres Paludina 
(Vivipara) et Limnæa. Dans ce dernier genre, l'auteur 
n’admet pas comme espèce le L. Martorelli, Bourguignat, 
qu'il considère comme une simple variété du L. auricu- 
laria. Il décrit et figure une curieuse espèce anglaise, le 
L. involuta, Harvey : ce Mollusque, dont la coquille est 
bulliforme et possède une spire non saillante et envelop- 
pée par le dernier tour, est un véritable Limnæa et non 
pas un Amphipeplea, comme on pourrait le supposer, d'a- 
près les caractères conchyliologiques. 

Nous félicitons l’auteur de l'esprit véritablement scien- 
tifique dans lequel est conçu son travail : nous le félicitons 
aussi de ce qu'il ne recule jamais devant la nécessité, qui 
s'impose souvent à lui, de démolir, impitoyablement, les 
mauvaises espèces et de les réduire à leur juste valeur, 
c'est-à-dire, à l’état de variétés ou mème de simples syno- 
nymes. En agissant ainsi, il rend un grand service à la 


(4) Voy. Journ. de Conchyl., vol. XXIV, p. 94, 1876. 


se pres 

science malacologique, en général, et à la Faune Euro- 
péenne, en particulier, et c’est, à nos yeux, une raison 
de plus pour signaler son utile ouvrage à l'attention des 
naturalistes. H. CROSSE. 


Catalogue of the Marine Moliusea of New- 
Zealand, with diagnoses of the species. By 
(Catalogue des Mollusques Marins de la Nouvelle- 
Zélande, avec diagnoses des espèces. Par) 
Frederick Wollaston Hutton (1). 


Il y a peu d'années encore, la Faune malacologique de 
la Nouvelle-Zélande était bien imparfaitement connue. 
En dehors de la liste, assez défectueuse, sous divers rap- 
ports, publiée par J. E. Gray, en 1845, dans l’ouvrage de 
Dieffenbach, on ne connaissait guère que quelques dia- 
gnoses isolées, dues aux. naturalistes voyageurs français 
(Lesson, Quoy et Gaimard, Hombron et Jacquinot), amé- 
ricains (Couthouy), ou autrichiens (Frauenfeld, Zelebor), 
à Deshayes, à Dunker, ou à Pfeiffer, et trois petits Mé- 
moires locaux de MM. Stowe (2), Hutton (5) et T. 
Kirck (4), Mémoires peu répandus en Europe. 

Pourtant les naturalistes ne manquaient pas, en Nou- 
velle-Zélande. Le savant directeur du Muséum Colonial de 
Wellington, M. James Hector, M. le capitaiue Fairchild, 
M. C. Traill,. M. E. Stowe, M. T. Kirk, M. H. Tra- 
vers et M. le capitaine Hutton, avaient recueilli successi- 


(1) Wellington, {873. Un volume grand in-8°, publié sous la 
direction de M. James Hector, du Colonial Museum et du 
Geological Survey Departement, comprenant 116 pages d’impres- 
sion et accompagné d’une planche noire. 

(2) Trans. N.-Z. Inst. IV, p. 218. 

(3) Trans. N.-Z. Inst. LV, p. 178. 

(4) Trans. N.-Z. Inst. JV, p. 365. 


0 = 

vement, dans les diverses parties de la Nouvelle-Zélande 
et des îles qui s’y rattachent, un nombre considérable de 
matériaux des plus intéressants, dont il devenait urgent 
de tirer parti, au point de vue de la science. M. F. Wol- 
laston Hutton fut chargé de dresser le Catalogue des 
Mollusques marins. En même temps, le Geological Survey 
Departement, pour suppléer, autant que possible, aux ou- 
vrages et aux objets de comparaison, qui manquaient, 
dans les divers Musées et Bibliothèques publiques de la 
Nouvelle-Zélande, confia à M. E. von Martens, le savant 
professeur de Berlin, la mission d'établir une liste, révisée 
par lui, de toutes les espèces de Mollusques de la Nouvelle- 
Zélande, qui avaient été publiées par les auteurs ou qui 
se trouvaient représentées dans les Musées d'Europe. Ce 
dernier travail, qui aurait pu être consulté avec fruit par 
M. Hutton, arriva, malheureusement, trop tard pour pou- 
voir être utilisé par lui et dut être publié séparément. 

Le Catalogue de M. Hutton mentionne 429 espèces de 
Mollusques marins, dont 550 ont été vus par lui. Ils se 
divisent comme il suit : 11 espèces de Céphalopodes; 
2 de Ptéropodes ; 5 d’'Hétéropodes ; 270 de Gastéropodes ; 
154 de Lamellibranches ; 9 de Brachiopodes. 

Les espèces décrites comme nouvelles sont les suivantes : 
Dentalium pacificum, que l’auteur, à l'exemple de quel- 
ques embryogénistes, range parmi les Ptéropodes, mais 
que, pour notre part, nous croyons mieux placé avec les 
Gastéropodes, dont la Famille des Dentaliidæ constitue un 
type dégénéré ; Murex (Pteronotus) eos; Fusus pensum, 
F. Traversi, F. corticatus, F. plebeius, F. inferus, F. bi- 
cinctus; Pleurotoma Trailli, P. lævis, P. albula; Lache- 
sis sulcata; Triton (Simpulum) acclivis; Buccinum luri- 
dum; Voluta (Alcithoe) subplicata, V. (Cymbiola) Kirki ; 
Mitra obscura; Marginella albescens, M. vittata; Colum- 


RU 

bella (Atilia) rubiginosa; Natica vitrea ; Obeliscus roseus; 
Chemnitzia Zealandica; Eulima Chathamensis; Conus Zea- 
landicus; Cancellaria Trailli ; Trichotropis inornata ; Ceri- 
thium alternatum, C. Kirki, C. cinctum, C. exilis (melius 
C. exile), G. (Ino) minimus (melius C. (Ino) minimum); 
Rissoa rugulosa, R. nana, R. subfusca, R. plicata, R. 
purpurea, R. impolita, R. rosea; Turritella (Haustator) 
fulminata, T. (H.) vittata, T. (Eglisia) symmetrica; Sipho- 
nium lamellosum ; Liotia (Arene) Shandi; Adeorbis varius ; 
Chrysostoma fulminata, C. simulata, C. inconspicua, C. 
rosea ; Polydonta Chathamensis ; Labio Hectori; Euchelus 
bellus; Monilea Zealandica; Fissurella squamosa, F. ru- 
biginosa; Lucapina monilifera; Patella octoradiata, P. 
Pottsi, P. flava; Nacella flexuosa; Buccinulus Kirki, B. 
albus; Cylichna striata ; Onchidoris tuberculatus ; Teredo 
antarctica ; Lyonsia vitrea; Neæra Trailli ; Mulinia notata ; 
Darina pusilla; Raeta perspicua; Tellina lintea; Chione 
crebra, C. gibbosa; Pythina Stowei ; Gouldia isabella ; Pec- 
ten radiatus, P. (Dentipecten) vellicatus ; Anomia Stowei ; 
Ostrea lutaria. 

Environ une année après la publication du Catalogue 
de M. Hutton, M. E. von Martens a fait paraître, à Wel- 
lington, sous le titre « Errata and addenda » un petit Mé- 
moire rectificatif de 5 pages (1), utile à consulter. 

La Faune malacologique marine de la Nouvelle Zélande 
se distingue par la présence de nombreux Fusus du groupe 
des Trophon, des Neptunea ou des Euthria; par le déve- 
loppement des genres Buccinum, Cominella, Nassa et Pur- 
pura ; par la présence des 3 derniers représentants du genre 
Voluta, dans l’hémisphère Sud; par celle du genre Am- 
phibola, et surtout du genre Struthiolaria qui, dans cette 


d) Wellington, 1874,! George Didsbury, Government Printer. 
Brochure grand in-8° de 3 pages d'impression. 


as Qu 

région, atteint son maximum de développement (4 espèces), 
et existe également, à l’état fossile; par de nombreux 
et intéressants Turbinidæ et Trochidæ et par des Chito- 
nidæ plus nombreux encore. D’autres genres sont encore 
très-développés, en Nouvelle-Zélande, par exemple, les 
Siphonaria (7 espèces). Les Mactridæ y comptent de nom- 
breux représentants, et le genre australien Chamostrea 
y existe, ainsi que le genre Neæra (1 espèce). Les Meso- 
desma sont nombreux (8 espèces), ainsi que les représen- 
tants de la Famille des Veneridæ. Les Mitra et les Conus, 
si richement développés en Nouvelle-Calédonie,se trou- 
vent, ici, réduits à leur plus simple expression. 

En résumé, le travail de M. F. W. Hutton est des plus 
intéressants, car il nous fait connaître une Faune considé- 
rable, sur laquelle on ne possédait, jusqu'ici, que des don- 
nées très-imparfaites. A ce titre, il mérite d’être signalé à 
l'attention des naturalistes, et, en le publiant, la direc- 
tion du Geological Survey Department de la Nouvelle- 
Zélande à rendu, assurément, un important service à la 
science malacologique. Il. CROSSE. 


Critical List of the Mollusea of New-Zealana con- 
tained in European Collections, with refe- 
rences to description and synonyms. By (Liste 
critique des Mollusques de la Nouvelle-Zélande, 
faisant partie des Collections Européennes, avec 
références aux descriptions et à la synonymie. 
Par) Édouard von Martens (1). 


L'auteur commence par donner, dans l’ordre chrono- 
(1) Nouvelle-Zélande, 1873 : James Hughes, imprimeur, Lamb- 


ton Quay, Wellington. Brochure grand in-8° de 59 pages d’imp. 
7 


Vo r 
logique, les noms et un aperçu des travaux des divers 
voyageurs et naturalistes, qui ont, chacun dans la me- 
sure de leurs forces, contribué à nous faire connaître la 
Faune malacologique terrestre, fluviatile et marine de la 
Nouvelle-Zélande et des îles qui en dépendent. Il énu- 
mère ensuite les espèces mentionnées par les auteurs et il 
arrive au chiffre de 279 espèces marines, 24 fluviatiles et 
75 terrestres. Parmi les terrestres, les Paryphanta, repré- 
sentés par 5 espèces, et, parmi les fluviatiles, le genre 
Latia, qui compte 2 espèces, constituent les formes les 
plus originales de la Faune. 

Le Mémoire de M. E. von Martens est traité avec l’éru- 
dition qui distingue les travaux du savant professeur de 
Berlin, et il sera consulté utilement par les naturalistes, 
auxquels il évitera de longues et souvent pénibles re- 
cherches. 

Comme pour le Catalogue de M. Hutton, que nous ve- 
nons d'analyser, l’auteur a publié, ultérieurement, sous 
le titre : & Errata and addenda », un petit supplément de 
5 pages, contenant d'assez nombreuses rectifications (4). 

H. CROSSE. 


Catalogue of the Land Mollusea Of New-Zenland, 
with descriptions of the species (2). Collected 
from various authors (Catalogue des Mollusques 
terrestres de la Nouvelle-Zélande, avec descrip- 
tions des espèces, reproduites d'après divers au- 

teurs). 


Ce travail est une compilation très - intelligemment 


d) Wellington, N.-Z., 1874, publié par le Colonial Museum. 
Brochure grand in-8 de 3 pages d'impression. 

(2) Nouvelle-Zélande, 1873 : James Hughes, imprimeur, Lamb- 
tôn Quay, Wellington. Brochure grand in-8° de 27 pages d’im- 
pression. 


100! — 

faite par M. James Hector, Directeur du Colonial Museum 
de Wellington, avec le concours de deux naturalistes de 
Sydney, M. le D' Cox et M. A. W. Scott, et il reproduit 
les diagnoses des Mollusques terrestres de la Nouvelle- 
Zélande, connus en 1875, principalement d’après les 
Monographies des Hélicéens et des Pnenmonopoma de 
Pfeiffer, qui jouissent, dans le monde savant, d’une ré- 
putation si méritée. 

Les espèces mentionnées sont au nombre de 87, mais 
la présence de 6 d’entre elles, en Nouvelle-Zélande, est 
plus que douteuse, et, à vrai dire, ces espèces, qui appar- 
tiennent aux îles Hawaii, Viti, Salomon, Moluques, ou à 
la Nouvelle-Irlande, ne peuvent guère être Néo-Zélan- 
daises. Elles nous paraissent donc devoir être éliminées, 
purement et simplement, des Catalogues malacologiques 
de la Nouvelle-Zélande. 


H. CROSSE. 


Catalogue of the ‘rertiary Moliusea and Eehino- 
dermata Of New-Zenland, in the Collection of 
the Colonial Museum, By (Catalogue des Mol- 
lusques et des Echinodermes tertiaires de la Nou- 
velle-Zélande, qui se trouvent dans les Collec- 
tions du Muséum Colonial. Par) Frederick 
Wollaston Hutton (l). 


Ce Catalogue est précédé d’une Préface de M. James 
Hector, qui donne un aperçu des Collections paléontolo- 
giques dont s’est servi M. Hutton, pour sôn travail. L'au- 


(1) Wellington, 1873. Par ordre : G. Didsbury, imprimeur du 
Gouvernement. Brochure grand in-8° de 48 pages d'impression. 


— 100 — 

teur a eu à sa disposition des fossiles tertiaires provenant 
de 80 localités différentes, mais l'absence presque com- 
plète de coupes naturelles ou de grandes excavations arti- 
ficielles, en Nouvelle-Zélande, l’a obligé à se guider uni- 
quement sur la proportion plus ou moins grande d’espèces 
actuelles, dans les terrains, pour établir leur ordre strati- 
graphique et leur classification. Il faut donc considérer 
l’âge attribué à ces terrains comme fixé provisoirement 
et comme sujet à révision, sous certains rapports. 

La formation de Wanganui, qui renferme 76 pour cent 
d'espèces actuelles, appartient, d’après l’auteur, au Nou- 
veau Pliocène ; 

Celle de Pareora, qui n’en contient que 54 pour cent, 
au Miocène supérieur ; 

Celle d’Aburiri, qui n’en possède que 25 pour cent, au 
Miocène inférieur ; 

Enfin, celle d'Oamaru, qui n’en présente que 9 pour 
cent, à l'Eocène supérieur. 

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : 
Dentalium nanum, D. tenue, D. irregulare, D. læve, 
D. solidum; Typhis Zealandica ; Fusus Crawfordi, F. plica- 
tilis; Pleurotoma Buchanani, P. Trailli, P. Awamoaensis, 
P. Wanganuiensis, P. sulcata, P. hebes, P. latescens, P. pa- 
soda ; Bela striata; Triton minimus; Buccinum inflatum, 
B. carinatum ; Purpura excursa; Ancillaria hebera ; Vo- 
luta (Lyria) corrugata, V. elongata ; Mitra Enysi, M. apica- 
lis, M. dubia, M. ventricosa; Volvaria ficoides ; Cassis stria- 
tus ; Cassidaria sulcata; Natica ovata, N. callosa; Scalaria 
intermedia, S. rotunda; Conus ornatus, C. Trailli; Stru- 
thiolaria cincta, S. tuberculata, S. senex ; Cerithium ru- 
gatum, C. cancellatum, C. nodulosum ; Rissoa vana ; Tur- 
ritella gigantea, T. (Zaria) tricincta, T. bicincta, T. ornata; 
Cladopoda monilifera ; Crypta striata, C. profunda; Pileop- 


— AO — 


sis uncinatus, P. radiatus; Neritella nitida ; Trochus cir- 
cinatus; Cylichna Enysi ; Panopæa plicata, P. Worthing- 
toni ; Corbula macilenta, C. dubia; Neæra Kirki; Mactra 
inflata, M. attenuata, M. rudis, M. elegans; Thracia gra- 
nulosa ; Lutraria solida, L. sulcata; Mesodesma grandis; 
Chione vellicata, C. assimilis ; Cytherea Enysi ; Callista ele- 
gans; Dosinia magna; Cyclina dispar ; Tapes curta ; Cardium 
spatiosum, C. Greyi, C. patulum; Protocardium serum ; 
Venericardia intermedia ; Crassatella attenuata , C. Trailli ; 
Astarte australis; Unio inflata; Crenella elongata; Litho- 
domus striatus ; Pinna lata, P. plicata, P. distans ; Cucullæa 
ponderosa, C. Worthingtoni, C. attenuata ; Pectunculus 
globosus, P. Traversi, P. cordatus; Limopsis Zealandica ; 
Pecten Chathamensis, P.scandulus, P. delicatulus, P. semi- 
plicatus, P. sectus, P. venosus, P. Hectori, P.accrementus, 
P. diffluxus, P. Hutchinsoni, P. Beethami, P. Crawfordi ; 
Hinnites Trailli; Lima lævigata, L. colorata, L. paucisul- 
cata, L. paleata, L. multiradiata, L. crassa; Placunano- 
mia incisura; Ostrea subdentata, O. incurva, O. corru- 
gala; Gryphæa tarda, Waldheimia concentrica, W. trian- 
gularis, W. sinuata, W. tapirina; Terebratella Suessi ; 
Rhynchonella squamosa. 

Le Mémoire de M. Hutton mentionne et décrit 294 es- 
pèces de Mollusques tertiaires (9 Ptéropodes, 127 Gastéro- 
podes, 159 Lamellibranches et 16 Brachiopodes); il est, 
de plus, accompagné d’un tableau synchronique, qui 
donne la distribution des espèces, par étages. Cet intéres- 
sant travail sera consulté avec fruit par les naturalistes de 
tous pays, car il s'occupe d’un pays dont la paléontologie 
est encore bien imparfaitement connue. 

H. Crosse. 


= A0 — 


American Marine Conchology : or, descriplions 
of the Shells of the Atlantie Const of the 
United States, from JEaine to Florida, By 
(Conchyliologie Marine d'Amérique, comprenant 
les descriptions des Coquilles de la côte Atlan- 
tique des États-Unis, du Maine à la Floride. 
Par) George W. Tryon gr. (1). 


Sous ce titre, l’auteur comprend l'étude non-seulement 
des coquilles, mais encore des Mollusques marins nus ou 
à coquilles interne, qui ont été observés jusqu'ici, sur la 
côte atlantique des Etats-Unis, depuis la limite Canadienne 
et le cap Cod jusqu'au golfe du Mexique, à l'exclusion des 
Antilles. Ce travail, fait avec soin et accompagné de très- 
bonnes planches, est de nature à donner au lecteur une 
idée complète de cette partie de la Faune malacologique 
Américaine, qui présente des caractères assez particuliers. 
En effet, d'un côté, au Nord, elle se relie à la Faune bo- 
réale, par les Buccinum, Trophon, Astarte, Cyprina, Cyrlo- 
daria, Panopæa, etc., et, de l’autre, elle se rattache à la 
Faune tropicale par la présence d’espèces appartenant aux 
genres Fasciolaria, Sycotypus, Ficula, et surtout par celle 
du magnifique Voluta Junonia, Chemnitz, qui vit sur les 
côtes de la Floride, dans le canal des Bahamas, à une 
assez grande profondeur. l 

L'auteur signale, dans cette Faune, la présence du 
genre Pedicularia, représenté par une espèce, le P, de- 
cussata, Gould, qui a été dragué, sur les côtes de Géor- 
gie, à une profondeur de 400 brasses, mais qu'il ne 


(1) Philadelphie, 1873, chez l’auteur, 19, North Sixth Street. 
Un volume grand in-8°, comprenant 208 pages d'impression et 
accompagné de #4 planches coloriées. 


— 105 — 
figure pas. Est-ce bien réellement un Pedicularia ? De 
mème, nous exprimons aussi quelques doutes, au sujet de 
l'exactitude du classement du Mytilus leucophætus, Con- 
rad, dans le genre Dreissena. 

Sous le bénéfice de ces légères observations, nous n’a- 
vons que des éloges à donner à la nouvelle œuvre de 
M. George W. Tryon, qui nous semble répondre parfaite- 
ment à tout ce que l’on pouvait attendre du fondateur de 
l’American Journal of Conchology, et qui constitue, assu- 
rément, un des meilleurs guides que l’on puisse prendre, 
pour l'étude des Mollusques marins de la côte atlantique 
des Etats-Unis. H. Crosse. 


us en c se 


Record f Zoologicrl Literature. — Molluscea. 
— By (Mémorial de la Bibliographie Zoologique. 
Par) Édouard von Martens (1). — Volumes 
VIII à XII (1871-1875). 


L'auteur continue son excellent travail bibliographique 
sur l’ensemble des publications malacologiques de chaque 
année. Il donne, d’abord, la liste des auteurs, puis, il 
mentionne, successivement, les Mémoires traitant de la 
Malacologie, au point de vue général, ceux qui s'occupent 
de Ja distribution géographique des Mollusques, et enfin 
ceux qui sont consacrés à l’étude des Familles, des Genres 
ou des Espèces. Le travail entrepris par M. E. von Martens 
est, assurément des plus pénibles et des plus ingrats, mais 
il est appelé à rendre de bien grands services aux natura- 
listes, en facilitant leurs recherches et en ieur permettant 
de s'assurer, en un instant, de ce qui a été fait, dans le 
cours de l’année, sur le sujet malacologique dont ils ont à 
s'occuper. 


(1) Londres, 1872-1877. 


— 104 — 


S'il nous était permis d'exprimer un vœu, ce serait que 
l'éditeur du Zoological Record publiât, séparément, le 
Recueil annuel de chacune des branches de la Zoologie, 
ce qui éviterait aux naturalistes, qui s'intéressent seule- 
ment à une d'elles, d’être obligés d'acheter, en même 
temps, le compte rendu annuel de toutes les autres. Nous 
sommes persuadés que les Malacologistes verraient avec 
plaisir se réaliser cette combinaison. 

H. CRosse. 


On the Witality of certain Eand Mollusks. By 
(Sur la Vitalité de certains Mollusques terrestres, 
Par) Robert E. ©. Stearns (1). 


On sait que certains Mollusques terrestres, particulière- 
ment ceux qui habitent les pays secs et chauds, possèdent 
la faculté de pouvoir supporter, presque impunément, une 
absence d'humidité prolongée et des jeùnes d’une durée 
invraisemblable. L'auteur, après avoir rappelé les exemples 
les plus connus de ce fait curieux, notamment l’Helix de- 
sertorum, qui a vécu près de 4 années, collé sur une des 
tablettes du British Museum de Londres, et l'H. Veatchi 
de l’île Cerros (Basse-Californie), qui a passé 6 ans, de 
1859 à 1865, sans nourriture, nous apprend qu'une autre 
espèce de Basse-Californie, qui est arboricole, le Bulimus 
pallidior, Sowerby, est également doué d’une grande force 
de résistance contre le manque d'humidité, dans le milieu 
ambiant, et la privation de nourriture. D'ailleurs, nous 
ferons observer que cette force de vitalité n’est pas limitée 
exclusivement aux pays arides, dépourvus de cours d’eau 


(14) San-Francisco, 1875. Brochure in-8° de 4 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche noire. 


— 105 — 
et où les pluies sont rares. Nous avons vu se promener, 
pendant plus de deux années, dans l’un des tiroirs de 
notre collection, plusieurs exemplaires d’un Helix des 
environs de Rome, l’H. signata, Férussac, dont nous avions 
recueilli d'assez nombreux exemplaires, sur les bords du 
Tibre. H. CROSSE. 


Das Gebiss der Schneeken zur Begründung einer 
natürlichen Classification untersucht von (La Den- 
ture des Mollusques, considérée au point de vue 
de l'établissement d’une Classification naturelle. 
Par) le Dr F. H. Troschel (UE — Volume Il, | 
livraison 4. | 


L'auteur donne la classification suivante comme résul- 
tant de ses recherches sur l’armature linguale des Mollus- 
ques, dans l’état actuel de la science. 


I. CamPycLoponra, Macd. 


4. Tœnioglossa, Troschel. 
2. Rhipidoglossa, Treschel. 


IT. OrrHoponrA, Macd. 


5. Toxoglossa, Troschel. 

4. Rhachiglossa, Gray. 

5. Pienoglossa, Gray. 
IT. HereroponrA, Gray. 


6. Docoglossa, Troschel. 


(1) Berlin, 1875, Nicolaische Verlags-Buchhandlung. Livraison 
in-#°, comprenant 48 pages d'impression et accompagnée de 
4 planches gravées. 


— 106 — 


Après avoir terminé l'étude du ruban lingual des Rha- 
chiglossa qu’il a eus à sa disposition, l’auteur s’occupe de 
celle des Ptenoglossa. Dans la Famille des Janthinidæ, il 
décrit et figure les deux mâchoires du Janthina nitens, 
Menke, et l’armature linguale de plusieurs espèces du 
mème genre. Les dents longues, étroites et en forme d’é- 
pine de ces Mollusques se rapprochent beaucoup de celles 
des Acteonidæ et des Scalariacea. M. Troschel croit devoir 
rattacher également aux Ptenoglossa les Solariacea, bien 
que, chez ces derniers, les dents les plus éloignées du 
centre commencent à présenter pinsieurs cuspides et, par 
conséquent, à s’écarter sensiblement de celles des Mol- 
lusques appartenant aux Familles précédentes. 

Celte livraison, qui se termine par une étude supplé- 
mentaire de quelques Rhipidoglossa appartenant aux 
genres Navicella, Nerita et Neritina, est fort intéressante 
et de nature à faire désirer que l’auteur poursuive ses im- 
portantes publications sur la mâchoire et l’armature lin- 
guale des Mollusques, considérées comme base d’une clas- 
sification naturelle de ce groupe d’Invertébrés. 

H. CRosse. 


NÉCROLOGIE. 


Depuis la fin de l’année 1876, nous avons à regretter la 
perte d’un nombre, malheureusement bien grand, de sa- 
vants, dont quelques-uns occupaient un rang éminent, 
dans la science malacologique. 


En France, l’année 1877 a vu s’éteindre M. J. A. Macé, 
auteur d’un Catalogue des Mollusques marins, terrestres 
et fluviatiles des environs de Cherbourg et de Valognes, 


— 107 — 


publié en 1860, et possesseur d’une remarquable Collec- 
tion de Coquilles des côtes de France, qu'il a léguée à la 
ville de Cannes ; M. Reynès, Directeur du Musée d'histoire 
naturelle de Marseille et auteur de quelques travaux ma- 
lacologiques et paléontologiques; et enfin M. le D' A. Pa- 
ladilhe, de Montpellier. Ce dernier était un observateur 
minutieux, qui s’occupait particulièrement de l’étude des 
petites espèces de Mollusques fluviatiles d'Europe. Depuis 
1866, date de ‘son premier Mémoire, les Nouvelles Mis- 
cellanées malacologiques, il a publié un certain nombre 
d'articles dans la Revue de Zoologie, les Annales de Mala- 
cologie, les Annales des Sciences naturelles et les Annales 
du Musée civique d'histoire naturelle de Gènes. Malheu- 
reusement, il appartenait à une école qui ne distingue pas 
toujours très-nettement la limite qui sépare l’espèce de la 
variété, et nous craignons bien que la majeure partie des 
nombreuses espèces de Paludinidæ qu’il a créées ne soit 
pas destinée à lui survivre longtemps. 


En Allemagne, le docteur Louis Pfeiffer est décédé, à 
Cassel, dans Ja soixante-treizième année de son âge, le 
2 octobre 4877, à 6 heures du matin. C’était le plus émi- 
nent des malacologistes Allemands, et l’on peut dire de 
lui qu'il a sinon créé, du moins considérablement perfec- 
tionné la science de la diagnose, qui était restée à l’état 
rudimentaire, depuis Linné et Lamarck. [l commença par 
s'occuper de médecine et de Botanique et fit, jeune encore, 
un voyage à Cuba, en compagnie de son ami Gundlach, 
pour y étudier les Caclées et y faire des collections de 
plantes. Il fut bientôt séduit par l’admirable Faune mala- 
cologique terrestre de l’île et se décida à suivre les traces 
de son oncle Kart Pfeiffer. Il n’abandonna point, cepen- 


— 108 — 


dant, tout à fait, la Botanique, car il a publié un Nomen- 
clator botanicus, qui est considéré, par les savants compé- 
tents, comme un ouvrage de haute valeur et d’une grande 
utilité ; mais ses études de prédilection se tournèrent du 
côté des Mollusques terrestres, qui, depuis Férussac, 
avaient été beaucoup négligés par les naturalistes. Il re- 
nouvela complétement cette partie de la science malacolo- 
gique et profita des communications de ses nombreux 
correspondants et surtout de son ami H. Cuming, pour 
augmenter, dans une proportion inouie, le nombre des 
Mollusques terrestres connus. C’est ainsi que, après ses 
Symbolæ ad historiam Heliceorum, il fit paraître succes- 
sivement, de 1848 à 1877, les treize volumes de ses Mo- 
nographies classiques des Helicea, des Auriculacea et des 
Pneumonopoma, admirables ouvrages et monuments 
scientifiques durables, qui suffisent pour assurer à leur 
auteur l’un des premiers rangs parmi les naturalistes mo- 
dernes. Collaborateur de Menke dans les 7 derniers volumes 
du Zeitschrift für Malakozoologie (1846-1855), il dirigea 
seul, quelque temps après, et jusqu'à sa mort, le Recueil 
scientifique qui en fut la continuation, les Malakozoolo- 
gische Blâtter, dont les 24 volumes (1854-1877) contien- 
nent de nombreux articles dus à sa plume et jouissent, 
grâce à l'esprit d’érudition et de méthode qui présidait à 
leur rédaction, d’une réputation méritée, parmi les mala- 
cologistes de tous pays. Il fit paraître, de 1854 à 1877, 
45 livraisons (plus de 5 volumes in-4°) des Novitates Con- 
chologicæ, luxueux ouvrages, bien supérieur aux Abbil- 
dungen de Philippi, et dans lequel il donne d'excellentes 
figures chromolithographiées d’une grande partie des 
espèces créées par lui. Enfin, nous nous honorons d’avoir 
pu le compter au nombre de nos correspondants et des 
collaborateurs du Journal de Conchyliologie, dans lequel 


— 109 — 


il a publié quelques articles, malheureusement trop peu 
nombreux. 

[1 possédait une collection de Mollusques terrestres fort 
remarquable et surtout fort riche en types spécifiques. 
Peu fortuné, comme notre vieil ami, le professeur Des- 
hayes, il fut obligé, comme lui, de céder à de dures né- 
cessités matérielles et de se défaire, bien à regret, de cette 
collection précieuse, qui fut, il y a quelques années, ac- 
quise par le D' H. Dohrn, de Stettin. 

Jusqu'au dernier moment, il s’occupa de sa science fa- 
vorite, et, quand il mourut, il laissa inachevé un travail 
sur la classification naturelle des Hélicéens. Peu d’exis- 
tences ont été aussi bien remplies que la sienne, aussi la- 
borieuses et aussi dévouées à la science, qui perd, en sa 
personne, un de ses meilleurs et de ses plus dignes repré- 
sentants. 


En Angleterre, M. Henry Adams est décédé, le 18 sep- 
tembre 1877, à l’âge de 64 ans, des suites d’une para- 
lysie et d’une maladie de la moelle épinière, qui avait 
fait, depuis un an, d’assez rapides progrès pour lui rendre 
tout travail scientifique impossible. Attaché à l'Adminis- 
tration des Douanes, à Londres, en qualité d'architecte, 
il consacrait aux études conchyliologiques tout le temps 
que lui laissaient ses occupations professionnelles. Il fit 
paraître un certain nombre d'articles malacologiques dans 
les Proceedings of the Zoological Society of London et 
dans les Annals and Magazine of Natural History, mais le 
Genera of recent Mollusca, qu’il publia, en collaboration 
avec son frère, Arthur Adams, constitue son plus impor- 
tant ouvrage et son meilleur titre scientifique. Ce grand 
ouvrage, dans lequel on peut, à la rigueur, critiquer la 
multiplication, quelquefois excessive, des coupes géné- 


— 110 — 


riques et subgénériques, a exercé une influence incontes- 
table sur la marche et la direction de la science malacolo- 
gique, depuis 1858, et a fait connaître, au moins sous le 
rapport des caractères extérieurs, de nombreux Mollus- 
ques, sur l’organisation et les affinités desquels on man- 
quait, plus ou moins complétement, de documents. La 
portion la plus importante de sa collection, fort riche en 
types génériques, a été acquise par le British Museum : le 
reste a été vendu à un marchand de Londres, M. R. 
Geale. 


En Italie, nous avons à regretter la mort de M. le pro- 
fesseur Panceri, bien connu par ses travaux anatomiques . 
et, particulièrement, par la découverte qu’il a faite, ré- 
cemment, de la faculté que possèdent certains Mollusques 
Méditerranéens, et notamment les Dolium, de secréter de 
l’acide sulfurique. Cette découverte est importante en ce 
sens que si, comme c’est probable, la faculté qu’elle a ré- 
vélée existe chez la généralité des Mollusques, on y trou- 
vera l’explication toute naturelle de certains faits malaco- 
logiques constatés, mais non suffisamment expliqués, 
jusqu'ici, par exemple : la diminution d’épaisseur ou 
même la suppression totale des parties internes de la 
spire dans certains genres (Conus, Nerita, etc.). 


En Amérique, M. le D’ Philip P. Carpenter, né à Bris- 
tol (Angleterre), le 4 novembre 1819, est décédé dans la 
première semaine du mois de juin dernier, à Montréal 
(Canada), où il s'était fixé, depuis plusieurs années. On 
lui doit quelques travaux malacologiques importants , 
parmi lesquels nous citerons les deux « Reports on the 


— 111 — 

« Mollusca of the West Coast of North America », qu’il a 
faits pour la British Association, et le « Catalogue of 
« the Mazatlan Shells » publié pour le compte du British 
Museum. Il publia, en outre, un certain nombre d'articles 
malacologiques, dans le Journal de Conchyliologie, dans 
les Proceedings de la Société Zoologique de Londres et 
dans ceux de l’Académie des sciences naturelles de Cali- 
fornie. On lui doit également un volume de « Lectures on 
« Mollusca », publié par le Smithsonian Institution. 


M. John Anthony, attaché au Museum of comparative 
anatomy de Cambridge, est mort le 16 octobre 1877. Il 
avait fait, avec L. Agassiz, l’expédition de l’Amazone, ct, 
depuis de longues années, il s’occupait, avec succès, d’C- 
tudes conchyliologiques. Il a publié un assez grand nombre 
d'articles, traitant particulièrement des coquilles fluviatiles 
d'Amérique, dans les divers Recueils scientifiques des 
Etats-Unis. 


On nous annonce la mort de M. le colonel Jewett, 
naturaliste zélé, qui, lors de l’Expédition des Etats-Unis 
au Mexique, recueillit de nombreuses et intéressantes es- 
pèces de Mollusques et en fit profiter la science. 


M. Fielding Meek, l'éminent paléontologiste, est mort, 
le 22 décembre 1876. Il était né à Madison (Indiana), le 
10 décembre 1817. Il eût pour maîtres et collaborateurs 
D. Owen, James Hall et Hayden. C'est en compagnie de 
ce dernier qu'il explora avec tant de succès le Haut-Mis- 
souri. Les résultats de ce voyage scientifique ont été pu- 
bliés en 1876, et forment un gros volume où les fossiles 
des formations crétacées et tertiaires sont décrits avec le 
plus grand talent et avec une érudition remarquable. 


M. Elkanah Billings, né le 5 mai 18920 et décédé en 


— 112 — 


1876, était bien connu par ses recherches sur les fossiles 
des terrains de transition du Canada et des contrées voi- 
sines. Il a décrit un grand nombre de Brachiopodes, dont 
plusieurs constituent des genres nouveaux : Kutorgina, 
Obolella, Eichwaldia, Trimerella, Monomerella, Centro- 


nella, etc. 


M. Mateo Botteri, professeur d'histoire naturelle au 
Collége d’Orizaba (Mexique), est mort, subitement, dans 
cette ville, le 5 juillet 1877. Né à Lesina, en Dalmatie, le 
7 septembre 1808, il manifesta, de bonne heure, un goût 
prononcé pour les sciences naturelles. Envoyé au Mexique, 
en 1854, par l'Horticultural Society de Londres, il se fixa 
définitivement à Orizaba et y réunit d'importantes collec- 
tions dont il donna la majeure partie au Collége de la 
ville, lorsqu'on y établit un Musée d’histoire naturelle. 
Nous lui devons la communication de quelques intéres- 
santes espèces de Mollusques terrestres du Mexique. Bien 
que passionné pour l'histoire naturelle et fort instruit, car, 
indépendamment du latin et du grec, il connaissait une 
douzaine de langues, il n’a rien publié, du moins à notre 


connaissance. 
H. CRrosse et P. FiscHER. 


oo 


Paris, — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, n° 5 ; 
J. TREMBLAY, gendre et successeur. 


AVIS 


La planche Il, appartenant au numéro de 
Janvier, mais relardée accidentellement, paraïtra 


avec le numéro d'Avril 1878. 


Paris. — [Imprimerie de madame veuve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5; 
Jules TREMBLAY, sendre ct smecesseur. 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- 
tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous la 
directiondeM.Muxe-Enwanrps, membrede l'Institut.—7*partie. 
— Etude sur les Mollusquesterrestres etfluviatiles, 
par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, 
MDCCCEXX VIT. La sixième livraison vient de paraître et est 
actuellement en vente. Elle comprend la fin du genre Buli- 
mulus et les Stenogyridæ (pages 5145 à 624 et planches 
XXV à XXVIN). 

Traité de Zoologie de C. CLaus, traduit et annoté par 
G. Moquix-TANDON. — Paris, 1877, chez F. Savy, libraire, 77, 
boulevard Saint-Germain. Un volume grand in-8°, en 7 fasci- 
cules, comprenant 1163 pages. Prix : 20 francs. 


Apunies sobre la Fauna de Moluscos de la Republica 
Argentina, por el D°Ap. DoEriNG. — Troisième partie. 
Cordoba, 1876. Brochure in-8° de 41 pages d'impression. 


Description des Coquilles fossiles découvertes dans les envi- 
rons de Hauterive (Drôme), par G. Micaaup. Paris, 1876, chez 
F. Savy, libraire, 77, boulevard Saint-Germain. Brochure in-8° 
de 31 pages d'impression, accompagnée de 2 planches photo- 
graphiées. Deuxième édition. 


Description des Coquilles fossiles découvertes dans les envi- 
rons de Hauterive (Drôme), par G. MicHaup. — Troisième fas- 
cicule. — Paris, 1877, ehez F. Savy, libraire, 77, boulevard 
Saint-Germain. Brochure in-8° de 28 pages d'impression, ac- 
compagnée de 3 planches photographiées. 


The Post-tertiary Beds of Grinnell Land and North Green- 

land. By H. W. Feilden, Naturalist Lo the last Arctic Expe- 

.dition ;. and Note by: J: Gwyn JErFREySs. — Londres, 1877. 
Brochure in-8° de 12 pages d'impression. 


Nuova Slazione della Glausilia Lucensis, Gent. Appunti di 
M. Pauzuccr. — Pise, 1877. Brochure in-8° de 15 pages d’im- 
pression. 


Catalogue of Mollusca in the Indian Museum, Cal- 
cutta. By Georrrey Nevizz. — Fasciculus E. — Calcutta, 
1877. Brochure in-8° de 42 pages d'impression. 


Le Marne di S. Luca e di Paderno e i loro fossili. Nota del 
Dott. Lopovico Foresti. — Bologne, 1877. Brochure in-8° de 
11 pages d'impression. 


Neue Forschungen in Steinheim, von F. Hizcenporr. Berlin, 
1877. Brochure in-8° de 9 pages d'impression. 


What is a Brachiopod? By Ta. Davipson. — Londres, 
1877, chez Trübner et comp., 57 et 59, Ludgate Hill, Londres. 
Brochure in-8 de 31 pages d'impression, accompagnée de 
3 planches lithographiées et d’un tableau. 

Index to the Names which have been applied lo the subdivi- 


sions of the Class Brachiopoda. By W. H. Dar, — 
Washington, 1877. Brochure in-8° de 88 pages d'impression. 


Table des Matières 


L 
| 
| 

CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 
Pages . 
Révision des coquilles de la Nouvelle-Zélande et des 
îles Ghatham SEE ER UE SEEN F. W. HUTTON. . - , . - 5 
Descriplion d'une nouvelle espèce de Mitre, provenant 
du Japon.. . .. . . .. SR RE A CR OS EE te a EN ON | 


Note sur deux coquilles terrestres, décrites par Des- 

hayes, comme recueillies, à Pondichéry, par M, Bé- 

langer ares 7 ee me RUN SR ENS E SA PAIGHINENIDI ee ST ME 
Diagnoses Trochorum novorum, . . 4 « . . . . « « .. P.FISCHER. , , . ... « 62 
Note sur l'habitat du Cypræa spadicea, Gray. . .. .. F.L. BUTTON. .. .. . . 67 
Diagnosis Mollusci novi, Californiæ Mexicanæ incolæ. . H. Grosse et P. FiscHER. 68 
Note sur la mächoire et la plaque linguale du Liriola 

peltoides, Carpenter, var. vernalis. . . . . . . . . . W.H.DALL..,...... 68 
Description d'une espèce de coquille fluviatile nouvelle, 

provenant de Madagascar . . . . . . . . . . . . . . H. CrossE et P. FISCHER. 13 
Coquilles du Sahara, provenant du voyage de M.L. Say. P,. FISCHER, . . . . ... . 4 
Description d’une nouvelle espèce fossile de Gorbicula 

des terrains tertiaires récents de la Grèce. . . , . . RAR. TOURNOUËR. .,.., 81 
Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires 


supérieurs (Suite). 4/0 ei etete een 0) Eye et C MAYER RENE TERE 87 
Bibliographie. . .....,....4.,..... ..  H.CROSSE et P. FIsCHER. 9) 
Nécrologie: 4e 6 M Te I 0. MH NGROSSE et PFISCHER 106 


LC jourual paraît par trimestre et forme 4 volume par an. 


PRIX DE L’ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) : 


Pour Paris et pour les départements (reçu franco). . . 16 fr. 
Pour l'étranger id. Eater 48 
Pour les pays hors d'Europe id. Decte 20 
S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- 
munications scientifiques, à M. Crosse, directeur du Journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les volumes précé- 
demment publiés du Journal de Conchyliologie. (Ecrire franco.) 


Il estrendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- 
logie dout deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


PARIS. — IMP. DE M°° v° BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, D. —1878. 
J. TREMBLAY, GENDRE ET SUCCESSEUR. 


ES 


3° Série. — l'ome XVIIE, — No 2. 


JOURNAL 


DE 


NCHYLIOLOG 


COMPRENANT 
L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 
VIVANTS ET FOSSILES, 

Publié sous la direetion de 


MM. CROSSE et FISCHER. 


A PARIS, 


. CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHEH , 25. 


Dépôt à Paris, chez M. F. SAVY, 17, boulevard Saint-Germain: 
— à Londres, chez MM. WiLLriams et NORGATE, 14, Heurietta-Street, Covent-Garden. 
— à Edimbourg, chez MM. WiLLrams et NorGATE, 20, South-Frederick-Street. 


| 
| 


EN VENTE, ACTUELLEMENT 


AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 95. 


INDEX GENERAL ET SYSTÉMATIQUE des matières con- 
tenues dans les vingt premiers volumes du JOURNAL DE 
CONCHYLIOLOGIE (1850-1872).— Un volume in-8 de 208 pages 
d'impression, comprenant la lable des articles contenus dans les 
volumes I à XX et la tabie, par ordre alphabétique, des Familles, 
Genres, Sous-genres el Espèces de Mollusques décrits ou cités 
dans ces volumes. 


Prix : Sifrancs. | 


COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE 
CHANGEMENT D'ADRESSE. 


La maison d’achat et de vente de coquilles de madame veuve 
Micnez VimonT est maintenant transférée rue de Dunkerque, 87, 
a Paris. Madame Vimonr continue, comme par le passé, à s’oc- 
cuper de la vente et de l'achat des Coquilles vivantes, dont elle 
possède un assortiment considérable, et à faire des envois dans 
les départements et à l’étranger: Elle peut disposer, en ce mo- 
ment, de Genera ou collections élémentaires, comprenant de 50 à 
300 genres, pour l’étude ou pour les Lycées. Adresser les de- 
mandes rue dé Dunkerque, 87, Paris. 


CONCHYLIOLOGIE. 


M. Bryce M. Wricar, Conchyliologiste et Minéralo- 
giste, 90, Great Russell Street, Londres, Angleterre, 
continue à tenir à la disposition des amateurs les Coquilles vi- 
vantes et fossiles dont il possède un grand assortiment. 11 expédie, 
sur demande, comme précédemment, des boites de Coquilles vi- 
vantes, Fossiles, Minéraux, etc. 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


Traité de Géologie et de Paléontologie par CREDNER, 
traduit sur la troisième édition. allemande par Monniez. — 
Paris, 1878, chez F. SavŸ, libraire, 77, boulevard Saint-Ger- 
main. — Fascicule I. — L'ouvrage sera publié dans le courant 
de 1878 en 4 fascicules de 10 feuilles chacun. Prix de 
l’ouvrage complet (640 pages et-448 gravures dans le 
texte) : 16 fr. é 

Notitiæ Malacologicæ, — oder Beitrage zur näheren 
Kenntniss der Moliusken, von R. J. SHUTTLEwWoORTH.—Berne, 
1878, à la Direction du Musée d'Histoire naturelle de Berne. 
Un volume grand in-8° de 104 pages d'impression, accompa- 
gné de xxi1v planches lithographiées. 


JOURNAL 


DE 


 CONCHYLIOLOGIE. 


ter Avril 18%S. 


Monographie du genre Mingieula, Deshayes, 
et descriptions de quelques espèces nouvelles, 


PAR LE COMMANDANT L. MORLET. 


Avant - propos. 


En cherchant à classer quelques espèces de Ringicules 
vivantes et fossiles, nous avons été frappé du nombre 
relativement assez grand de ces espèces et des difficultés 
que présente leur détermination. Ces raisons nous ont 
engagé à réunir tous les documents que nous avons pu 
nous procurer pour arriver à constituer une Monographie 
de ce genresi intéressant. Nous prions toutes les personnes 
qui nous ont aidé dans cette tâche de vouloir bien ac- 
cepter nos remerciments, et l'expression de notre sincère 
reconnaissance. 

Historique. 


Le genre Ringicula a été créé, en 1858, par Deshayes. 
8 


— 114 — 
Jusqu'à cette époque, une grande confusion, relativement 
à ce genre, régnait parmi les conchyliologistes. Quelques- 
uns considéraient les espèces qui s’y rapportent, tantôt 
comme des Auriculina, tantôt comme des Marginella; 
enfin, d'autres les plaçaient parmi les Pedipes, les Voluta, 
les Auricula, les Nassa, etc. 

Deshayes, dans la 2° édition des Animaux sans ver- 
tèbres de Lamarck (VIT vol.), en traitant des Auricula, 
donna les caractères de son nouveau genre; il prit pour 
type le Ringicula ringens, espèce fossile du bassin de Pa- 
ris. 


Genre RINGICULA, Deshayes, 1858. 


Nassa, Férussac, 1819 (pars). 

Marginella, Ménard, 4811, Philippi, 1856 (pars). 
Voluta, Brocchi, 1814 (pars). 

Auricula, Lamarck, 1822 (pars). 

Pedipes, Dujardin, 4855 (pars). 

Auriculina, Grateloup, 4838 (pars). 


Caractères génériques. 


Coquille petite, ovale, globuleuse, à spire assez courte, 
subéchancrée à la base. Ouverture parallèle à Paxe, lon- 
gitudinale, étroite, calleuse. Columelle courte, arquée, 
ayant 2 ou 5 plis presque égaux et une dent saillante, 
vers l’angle postérieur de l'ouverture. Bord droit très- 
épais, renversé en dehors, presque toujours sans dent ou 
unidenté, simple ou finement plissé. 

L'animal des Ringicules n’était pas connu jusqu'ici. 
M. Fischer a examiné quelques spécimens provenant du 
cap Breton (Landes), et qui nous ont été communiqués 
par M. de Folin, Voici ce qu’il a remarqué : 


— 115 — 
« L'animal, conservé dans l’alcool, rentre compléte- 
ment dans la coquille, mais, parfois, une portion du 
manteau reste appliquée sur la callosité de la columelle, 
Je n’ai pu distinguer la tête et je ne sais pas quelle est 
la position des yeux. Il n'existe pas d’opercule. 
« J'ai trouvé deux mâchoires en forme de plaque sub- 
trigone et à surface finement guillochée. Les mâ- 
choires de ce type existent chez un grand nombre de 
Mollusques marins (Triton, Rissoa, Akera, Ceri- 
thium, etc.). 
« Le ruban lingual est formé, de chaque côté, par une 
rangée transverse de dents très-longues, aiguës au som- 
met, où elles sont légèrement recourbéeset bifides, à 
leur insertion sur la plaque. Les dents se croisent de 
telle sorte que la pointe de celles de la rangée de droite 
atteint presque la base de celles de la rangée de gauche. 
Pas de dent rachiale ou centrale. 
« La petitesse de ces dents est telle, qu’il m’est impos- 
sible d'affirmer s'il n'existe pas une dent transversale 
plus petite entre deux dents de chaque côté, mais je 
pense, néanmoins, que chaque rangée de droite et de 
gauche se compose de dents uniformes, semblables. 
« Dans ce cas, les Ringicules auraient, par leur plaque 
linguale, une grande ressemblance avec les Philine 
(Bullæa, Lamarck), et les Scaphander, dont on peut les 
rapprocher provisoirement, jusqu’au moment où l’ob- 
servation des individus vivants indiquera leur place 
définitive, en faisant connaître la manière dont les 
yeux sont disposés (Fischer) ». 


Distribution géographique. 


Les Ringicules, à l’état vivant, se trouvent dans presque 


toutes les mers du globe, à l'exception des mers froides. 


— 116 — 
Nous les répartissons en 4 régions : 

4° Océan Indien, mer Rouge, Grand Océan, Océan 
Pacifique, 16 espèces ; 

2° Côte E. d'Amérique et Antilles, 2 espèces ; 

3° Côte O. d'Afrique, 5 espèces ; 

4° Mers d'Europe, 4 espèces. 

Quelques espèces vivantes ont été signalées à l’état fos- 
sile. Nous les indiquerons également dans la liste des 
fossiles. Quant à celles-ci, nous les énumérons d’après 
leur horizon géologique. 


A. Liste des Espèces vivantes. 
4. RinGicuLA ACTA, Philippi. 


R. acuta, Philippi, Zeitsch. fur Malak., vol. VIT, p. 55, 
1849. 
—  Jssel, Malac. mar Rosso, p. 157, 1869. 
—  Nevill, Journ. As. Soc. of Bengal, vol. XLIV, 
part. 11, p. 104, 1875. 
Var. Ringicula minuta, H. Adams, Proc. Zool, Soc. Lon- 
don, p. 14, pl. ur, fig. 16, 1872. 


Testa ovato-oblonga, acuminata, transversim striata, 
anfractu uliimo spiram parum superante; aperlura ad 
labrum intus valde incrassatum, medio productum, courc- 
tata; ringente (Philippi). — Long. max., k mall.; diam., 
3 mill. — Long. min., 13 mill.; diam., À mill. 

Ilab. Aden (Th. Philippi) ; Java (Dupuy); golfe d'Oman, 
Gwader, littoral de la Perse, Bombay, Ceylan et Arakan. 
Très-commun dans toutes ces localités (Nevill) ; Singapore 
(Stoliczka). La variété minuta habite les mêmes localités et 
se trouve aussi dans Ja mer Rouge, à Suez (Mac-An- 
drew). 


— 117 — 


Obs. Forma angusta, acula, fere exacte eadem aique 
in R. striata, Philippi, fossili, sed striæ conferlæ, mi- 
nus conspicuæ et labrum, in adulhs, intus valde incras- 
satum, medio in dentem obtusum, productum, unde aper- 
tura coarclala el ringens evadit (Philippi). 


Une forme voisine a été trouvée par M. Nevill, à 
Natal. 

Il existe également un R. acuta fossile de Wilhemshôhe, 
décrit par M. Sandberger, mais qui est diflérent et que 
nous décrirons plus loin sous le nom de R. Sandbergeri. 

On cite, dans les synonymies de cette espèce, l’ouvrage 
de Savigny (Description de l'Égypte, Coq., pl. vi, fig. 7, 
1817), mais cette figure représente une coquille lisse et 
globuleuse, que nous considérons comme très-différente 
et que nous décrirons ci-dessous. 


2. RinGicuLA SAvienyt, L. Morlet (pl. V, fig. 1). 


Savigny, description de l'Égypte, coq., pl. VE, fig. 7, 
1817. 


Tesio parva, ovato-globosa, lævigala; spira brevis, 
acuta; anfractus 5 conveæi, sulura simplici discreti, ulti- 
mus 2/3 longitudinis æquans, basi rotundatus; apertura 
coarctata, marginibus callo junctis; margine columelluri 
arcuato, triplicato, plica superna valida, plicis infernis 
crassis, callo immersis, canali callo partim tecto; labro 
lϾvi, rectilineo, extus marginato, intus ad 2/3 longitudi- 
nis dilatato, subdentato.—Long.3mill.; diam., 2 4/2 maill. 


Coquille petite, ovale, globuleuse et lisse. Spire courte 
et aiguë, composée de 5 tours convexes, séparés par une 
suture simple, le dernier formant les 2/5 de la coquille et 
arrondi à la base. Ouverture resserrée. Bords réunis par 
un léger dépôt ealleux ; bord columellaire, arqué, garni 


— 118 — 
de 5 plis, le supérieur très-fort, les inférieurs très-épais 
et paraissant courts, à cause de l’épaisseur de la callosité 
qui descend très-bas et couvre, en partie, le canal du si- 
phon ; bord droit lisse, parallèle à l'axe de la coquille, 
épais, formant une dent, aux 2/5 de la hauteur, et ren- 
versé en dehors. 


Hab. Baie de Suez, mer Rouge. 

Obs. Nous donnons à cette espèce le nom de Savigny 
qui l'a fait figurer dans son ouvrage (Description de l’É- 
gypte, Coq., pl. vi, fig. 7, 1817), sans dénomination spé- 
cifique (Coll. L. Morlet). 


5. RinGicuLA pRismATICA, de Folin (pl. V, fig. 2). 


R. prismatica, de Folin, Les fonds de la mer, vol. E, 
partie 1, p. 87, pl. x1, fig. 4, 1867-1871. 
R. apicata, Nevill, Journ. Asiat. Soc. Bengal, vol. XE, 
part. 11, p. 9, pl 1, fig. 42, 49 (non 
10, 10°), 1871. 
— Nevill, Journ. Asiat. Soc. Bengal, vol. XLIV, 
p. 102, 1875. 


Testa parvula, ovato-globosa, crassa, solida, albida, ni- 
lidu, interdum subdiaphana, anfractibus quinis, subcart- 
nalis, rapide augentibus,s ullimo permagno, 3/4 testæ 
æquante, ad basin sulcato, sutura simplice, apertura elon- 
gata, obliqua, superne canaliculata, margine dextro tri- 
dentalo, super busin refleæo, dentibus subacutis (de Folin). 
— Long. 2, 5 mull.; diam., 1, 5 mill. 

Hab. Port-Louis, île Maurice : très-rare (Nevill; les 
rivages de l’île Maurice (de Folin) ; iles Andaman, Ceyian 
(Nevill). 

Obs. Espèce trouvée récemment par M. Nevill, aux 
îles Andaman. On peut la distinguer du R. acuta, Philippi, 


— 119 — 


var. minuta, H. Adams, par son aspect lisse et poli, et 
par son dernier tour ayant seulement 5 stries à la base, au 
lieu d’être strié en totalité, comme chez d’autres espèces. 
Elle est légèrement étroite et plus contractée, moins cal- 
leuse, avec la dent plus aiguë (Nevill). 

M, Nevill n'ayant publié son R. apicata qu’en 1871, il 
est équitable de restituer à cette espèce le nom de R. pris- 
matica, qni lui avait été imposé, antérieurement, par 

“M. de Folin. 


4. RinGicuza Fozini, L. Morlet (pl. V, fig. 5). 


Testa minutissima, ventricosa, crassa, regulariler et 
valide striata; anfractus 4 1/2 convexiusculi, sutura pa- 
rum canaliculata discreii, ultimus dimidium longitudinis 
æquans, basirotundatus ; spira elongata, sensim crescens ; 
apertura ançqusta, marginibus callo valido junctis, colu- 
mellari arcuato, triplicato, plicis œquidistantibus et æqua- 
libus ; labrum fere rectum, incrassatum, medio prominens, 
exlus varicosum (de Folin). — Long. 2,7 mall.; diam., 
mal. 


Coquille petite, légèrement ventrue, épaisse, régulière- 
ment et fortement striée; tours, au nombre de 4 4/2, 
légèrement convexes, séparés par une suture un peu 
canaliculée, le dernier formant la moitié de la coquille et 
arrondi à la base. Spire allongée, augmentant graduelle- 
ment. Ouverture étroite : bords réunis par un dépôt 
calleux assez fort, bord columellaire fortement arqué, 
garni de 5 plis à peu près à égale distance l’un de l’autre 
et égaux; labre presque droit, épais, surtout au milieu, 
saillant en dehors. 

Hab. Carimata (de Folin); Singapore {Collection de 
Folin). 


— 120 — 
5. RinGicuzA Gousoni, de Folin (pl. V, fig. 4). 


R. Goujoni, de Folin, Les fonds de la mer, vol. I, partier, 
p. 67, pl. vi, fig. 4, 1867-1871. 


. D . 

Test minuta, ovata, subelongata, crassa, solida, alba, 
nitida, spiraliter et regulariter sulcata; anfractibus qui- 
nis, salis rapide crescentibus, sulura simplice junctis, ul- 
timo permagno, 2/3 testæ æquante; apertura angusta,, 
paululum obliqua, margine dextro labrato, labro crasso, 
bidentato; sinistro valde reflexo, incrassato, tridentato 
(de Folin). — Long. 2,1 muill.; diam., 4,1 mil. 

Hab. Côte septentrionale de Java (de Folin); Nouvelle- 
Calédonie (R. P. Lambert). 


G. RinGICULA caNALICULATA, de Folin (pl. V, fig. 6). 


R. canaliculata, de Folin, Les fonds de la mer, vol. }, 
partie 1, p. 67, pi. vi, fig. 6. 1867-1871. 


Testa minula, ovato-globosa, crassa, solida, alba, ni- 
lida, dimidia parte testæ minutissime transversim sulcata ; 
spira brevi, subacuta; anfractibus quinis, subconveæis, 
rapide augentibus, sutura sat profunda separatis, ullimo 
permagno, 3]4k testæ œquante; apertura angustu, canali 
lato antice truncata, margine dextro valde labrato, labro 
crasso, latissimo, ultimum anfraclum superante, intus 
valde unidentalo, sinistro lato, reflexo, incrassato, sul- 
cato, intus tridentato, dentibus prominentibus elonga- 
tisque (de Folin). — Long. 3,8 mill.; diam., 2,8 mull. 


Hab. Pointe de Pamalang, Hong-Kong (de Folin); Java 
(Deshayes). 

Obs. L'exemplaire de Java de la collection Deshayes 
constitue une variété de taille plus petite. 


7. RINGICULA ENCARPOFERENS, de Folin (pl. V, 
fig. 5). 


R. encarpoferens, de Folin, Les fonds de la mer, vol. I, 
partie 1, p. 66, pl. vi, fig. 5, 1867-1871. 

R. abbreviata, G. et H. Nevill, Journ. Asiat. Soc. Bengal, 
vol. XLIV, partie 11, p. 102, 1875. 


Testa minuta, globosa, alba, interdum subdiaphana, ni- 
lida, spiraliter el requluriter sulcata; anfractibus qua- 
lernis, rapide crescentibus, ullimo permagno, 4j5 testæ 
æquante; sutura simplice; apertura elongata, margine 
deætro valide labrato, liris subrotundatis, crenulato, extus 
super ullimum anfractum late extenso, intus mediam par- 
tem versus tumido, ad basin emarginato, sinistro valde 
reflexo.et incrassalo, intus valde denticulato, extus irre- 
gulariter crenulato (de Folin). — Long. 2,5 mill.; dium., 
2,2 mil. (de Folin). — Long. 3 mill. (sur lesquels le der- 
nier tour seul mesure 2 1/2 mill.); diam., 2 1/2 mill. 
(Nevill). 

Hab. Pointe de Pamalang, Batavia, et la côte septen- 
trionale de Java (de Folin); Balapiti, Ceylan (Nevill). 

Obs. D'après les dimensions données par M. Nevill, les 
échantillons recueillis par lui seraient un peu plus grands 
que ceux des localités indiquées par M. de Folin. 

M. Nevill n'ayant publié son R. abbreviata qu'en 1875, 
il y a lieu de restituer à cette espèce le nom de R. encar- 
poferens, qui lui avait été imposé, antérieurement, par 
M. de Folin. 


8. RinGicuza CaroN, Hinds (pl. V, fig. 7). 


R. Caron, Hinds, Zool. Voy. of H. M. S, Sulphur. vol. IF, 
p. 47, pl. xvi, fig. 45, 16, 1844. 


— 1922 — 
R. Caron, Hinds, Proceed. Zool. Soc. London, p. 97, 
1844, et p. 98, n° 85, 1871. 
—  Lischke, Japanische Meeres Conch., vol. IT, 
p.79) T9; 407 
—  Nevill, Journ. Asiat. Soc. Bengal, vol. XLIV, 
part. 11, p. 101, 102, 1875. 


Testa ovata, acuminata, striata, nitida; anfractibus 
rotundatis, ultimo subiransverso, rotundato, distanter 
striato; spira exæserla; apertura subabbreviata, labro cor- 
rugato (Hinds). — Long. 3,5 mill.; diam. 2,5 mill. 

Hah. Détroit de Malacca, par 17 brasses de profondeur, 
vase (Gould); île Goat, Port-Jackson, Australie; Gwadar 
(Blanford). 

Obs. Cette espèce a été aussi draguée par M. Blanford, 
à Gwadar; elle est parfaitement distincte, par tous ses ca- 
ractères, du R. acuta. Son bord droit, particulièrement, 
est très-différent : le léger développement de la dent pa- 
riétale, sa texture différente et sa striation constituent 
autant de caractères qui la distinguent de l’acuta. 


9. RiINGICULA PROPINQUANS, Hinds. 


R. propinquans, Hinds, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 906, 1844. 
— Smith, Proceed. {Scientific Meetings of 
the Zool. Soc. London, partie 1, 
p. 755, 1871. 
— Lischke, Japanische Meeres Conch., 
vol: IL,,pa78409, 1871. 


Testa ovata, retusa, striata, nitida; anfractibus rotun- 


datis, ullimo magno, valide rotundato, concinne striato 
(Hinds). — Long. 1 ligne 1/2. 


si JO 
Hab. Sual, Philippines, par 5 à 7 brasses de profon- 
deur, sable vaseux (Hinds). 


10. RinGicuLA EXSERTA, Hinds. 


R. exserta, Hinds, Proceed. Zool. Soc. London, p. 17, 
1844. 
— Angas, Proceed. Zool. Soc. London, p. 98, 
n° 87, 1871. 


Testa ovata, acuminata, lævigata, polita; anfractibus 
rotundatis, lævigatis; spira elongata, labro pone valide 
incrassato (Hinds). — Long. 1 ligne 2/3. 

Hab. Comignig, par 40 brasses, sable vaseux,; Sorso- 
gon, île de Luzon, par 6 brasses, sable grossier; Philip- 
pines (Hinds). Port-Jackson, Australie (Angas). 


11. RiNGicuLA GRANDiNosA, Hinds (pl. V, fig. 8). 


R. grandinosa, Hinds, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 96, 1844. 
—- Smith, on West African shells, Proceed. 
Zool. Soc. London, p. 755, 1871. 


Testa ovata, retusa, lœvigata, polita; anfractibus rotun- 
datis, ultimo magno, subquadrato, roltundalo; columella 
superne valde callosa, denticulata (Hinds).—Long. 5mill.; 
diam., 3,8 muill. 


Hab. Bais, île de Negros, par 6 brasses de profondeur, 
sable grossier ; Cagayan, ile de Mindanao, 25 brasses, 
sable vaseux; (Catbalonga, île de Samar, de 10 à 
50 brasses, sable vaseux; Sorsogon, île de Luzon, Philip- 
pines (Hinds). 


La même espèceest indiquée à Whydah, côte O. d’A- 


en OU — 


frique, par M. E. Smith, mais cette identification est-elle 
exacte ? 

Cette coquille est petite, ovale, lisse, brillante, un peu 
bombée en dessus, presque aplatie en dessous. Spire 
courte, aiguë, composée de 5 tours légèrement convexes, 
séparés par une suture très-prononcée, le dernier formant 
presque les 4/5 de la coquille, arrondi à la base. Ouver- 
ture étroite; bords réunis par un dépôt calleux très- 
fort, qui couvre la moitié de l’avant-dernier tour de 
spire; bord columellaire oblique par rapport à l'axe 
de la coquille, garni de 3 plis très-épais : callosité très- 
renflée et formant, à sa jonction, le long de la coquille, 
un léger sillon; bord droit très-épais, très-renversé en 
dehors, et formant, à sa partie supérieure, un petit canal. 

Nous complétons la trop courte diagnose de M. Hinds, 
d’après des échantillons qui se rapportent à son type. 


12. RiNGlcuLaA ARCTATA, Gould (pl. V, fig. 9). 
R. arctata, Gould, Otia, p. 122, 1871. 
— Angas, Proceed. Scient. meet. Zool. Soc. 
London, p. 98, n° 88, 1871. 
—  Lischke, Japanische Meeres Conch., vol. IF, 
78, 10, Dlw, vie. 10) MY LS7I EL 
vol. III, p. 59, 1875. 

Tesia solida, ovatu, acuminatu, alba; spiræ anfracti- 
bus k, conveæis, ultimo striis volventibus (10-12) insculpto; 
sutura profunda; apertura auricuiata, labro incrassalo, 
intus tumido, plicis ad columellam conspicuis; dente pa- 
rietali robusto, usque ad angulum posticum aperluræ pro- 
tractlo: callo labiali lalo, sinum siphonalem transeunte. 
(Gould). — Long. k mill.; diam., k mall. 

Hab. Ile de Goat, Port-Jackson, Australie (Brazier) ; 
Hong-Kong (Gould); Nangasaki (Lischke). 


— 195 — 
Obs. Cette espèce est voisine des KR, Caron et propin- 
quans, mais les lignes transverses sont plus serrées. 


15. RiNGICULA AUSTRALIS, Hinds (pl. V, fig. 10). 


R. australis, Hinds, Proceed. Zoo!. Soc. London, p. 97, 
1844. 
— Angas, On the marine Molluscan fauna of 
South Australia, p. 156, 18658. 
— Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XII, 
p. 44, pl. 11, fig. 5, 1865. 


Testa ovata, acuminata, lævigata, polita; anfractibus 
rotundatis, penullimo sensim minore ; spira elongata, in- 
fra suturam fascia subalbida cincta (Hinds). — Long. 
3 mil; diam., 1 2/3 maill. 


Hab. Port-Lincoln (Hinds), Golfe de Spencer (Angas), 
Australie; Nouvelle-Calédonie (R. P. Lambert). 

Obs. M. Hinds n'ayant pas fait figurer cette espèce et 
n’en ayant donné qu'une description très-succincte, 
M, Crosse l’a décrite de nouveau et l’a fait figurer. 


14. BINGICULA DENTICULATA, Gouid. 


R. denticulata, Gould, Otia, p. 121, 1871. 
= Angas, Proceed. Zool. Soc. London, 
p. 98, n° 86, 1871. 


Testa ovata, acuminata, solida, lactea, striis confertis 
transversim (exilioribus interdum intervenientibus) 1ns- 
culpta; anfractibus 5 ventricosis; apertura angusta, labro 
admodum incrassato, intus denticulato, fere ad sinum si- 
phonalem interrupto, plicis acutis, transversis, callo mo- 
dico, haud appresso, dente parietali modico (Gould). — 
Long. 5 mill.; diam., 3, 5 mill. 


— 126 — 
Hab. Port-Jackson, Australie (Angas). 
Obs. Cette espèce est caractérisée par ses nombreuses 
stries et par l’exiguité de la callosité, qui passe au-dessus 
de l’échancrure siphonale. 


15. RinGicuLA FossuLaTA, de Folin (pl. V, fig. 11). 


R. fossulata, de Folin. Les fonds de la mer, vol. I, par- 
tie 11, p. 251, pl. xxx1, fig. 9, 1867-1871. 


Testa ovato-globosa, apice acuminata, alba, nitida ; an- 
fractus 5, valde rapide accrescentes, lœves, ullimi minu- 
tissime spiraliter sulcati, ultimus maæimus, 4]5 testæ 
æquans; apertura paulum elongata, dentibus majusculis 
sinuata : margo dexler valde incrassalus, superne fossula- 
tus (margines fossulæ super dentem salis prominentem 
conjuncti, postea costulam unicam simulantes, quæ ad 
basin canalem parvum, rotundatum cingit et super dentem 
sinistrum inferiorem porrectum intus penetrat; margo 
sinister super basin in refleæione lala et crassa valde ex- 
pansus, dentibus tribus ornatus, dens superior tricostula- 
tus (de Folin). — Long. 3,6 mill.; diam., 1,8 mul. 


Hab. Port de Nouméa, Nouvelle-Calédonie (de ‘Folin). 


16. RiNGicuLA pozrraRris, Gould. 


R. doliaris, Gould, Proc. Boston Soc. v. VIT, p. 524, 1860. 
— Gould, Otia, p. 121, 1862. 


Testa majuscula, tenuis, ventricosa, ovala, albida; 
spira acuminata; anfractibus & rotundatis, sulcis trans- 
versis, remolis, insculptis, ullimo amplo ; sutura profundu, 
apertura magna, labio angusto, haud incrassalo, plicis 
columellæ tenuibus, acutis, plica parietali parva, tenui, 
callo siphonali modico (Gould). — Long. 5 mall.; diam., 
3 mul. 


Hab. Hakodadi (Gould). 


17. RiINGICULA NiTibA, Verrill, 


R. nitida, Verrill, Amer. Journ. of Sciences (5° série), 
vol. V, p. 6, 16, 1875. 
—  Tryon, Amer:Journ. of Sciences, Amer. ma- 
rine Conchology, p. 100, 1875. 


. Coquille petite, blanche, lisse, ovale -élargie, avec 
5 tours à spirerégulièrement conique, subarquée, croissant 
régulièrement, et plus courte que l'ouverture ; tours de 
spire très-convexes, arrondis, séparés par des sutures 
très-prononcées ; une ligne infra-suturale, bien distincte, 
se voit à leur partie supérieure; la surface des tours est 
presque lisse, mais on peut y distinguer quelques stries 
spirales microscopiques, plus évidentes en avant ; ouver- 
ture un peu en forme de croissant ; lèvre externe unifor- 
mément arquée, formant un segment de cercle, son bord, 
régulièrement épaissi, se retirant un peu en arrière, près 
de la suture ; callosité étroite, presque unie, mais un peu 
bombée au milieu et légèrement saillante; columelle forte, 
recourbée à son extrémité avec des plis spiraux très-pro- 
noncés et égaux; le pli antérieur projeté au-dessus du 
canal, avec son extrémité arrondie (Verrill). — Long. 4, 
5 mill.; diam., 5,1 mill. 

Hab. Sur lies côtes de la Nouvelle-Angleterre (Etats- 
Unis), où deux spécimens ont été dragués, dans un fond 
de vase, par 110 et 150 brasses de profondeur (Verrill). 


18. RINGICULA SEMISTRIATA, d’Orbigny. 


R. semistriata, d'Orbigny, Hist. de l'île de Cuba (Ramon 
de la Sagra), Mollusques, vol. TI, p. 105, pl. xxt, fig. 17, 
19, 1855, 


— 128 — 

Testa ovato-conica, crassa, albida, postice lævigata, 
antice transversim striala; spira conica, acuta; sulura 
impressa; apertura oblonga ; columella incrassata, bipli- 
cata, callo repando, postice instructa, labro crassissimo, 
in medio subtuberculato (d'Orbigny). — Long. 2 mall.; 
diam., 4 mill. 

Hab. Jamaïque (D'Orbigny.) 

Obs. Cette espèce se rapproche beaucoup du R. mar- 
ginata par sa forte callosité, mais elle s’en distingue par 
sa surface striée seulement en avant, caractère qui la fait 
différer des espèces décrites, qui, toutes, sont entièrement 
striées (d'Orbigny). 


19. RiINGICULA SUTURALIS, Smith. 


R. suturalis, Smith, Proceed. Scient. meet. Zool. Soc. 
London, p. 755, pl. Lxxv, fig. 12, 1871. 


Testa ovata, alba, polita; spira acuminata; sutura 
chorda callosa cincta ; anfractibus 5, conveæis, spiraliter 
sulcatis, in anfractu ult. sulci A0 ; apertura piriformis; 
columella callosa, triplicata ; labrum extra valide incras- 
satum (Smith). — Long. 2 3/k mull. 

Hab. Whydah (côte 0. d'Afrique). 

Obs. Petite espèce très-striée, appartenant au groupe 
des Ringicula propinquans et Someri, mais beaucoup 
plus petite, et se distinguant facilement par le nombre et 
la position des dents, ainsi que par le cordon de la suture. 


20. RinGicuLA SoMERI, de Folin (pl. V, fig, 12). 


R. Someri, de Folin. Les fonds de la mer, vol. E, partier, 
p. 14, pl. 1, fig. 7, 1867-1871. 


Testa parvula, ovalo-globosa, crassa, solida, candida, 


— 129 — 
transversim minute et regulariter sulcata ; anfractibus 6-7, 
subcarinatis, prioribus rapide crescentibus, ultimo perma- 
gno, globoso, 7-10 testæ œquante; sutura simplici; aper- 
tura elongata, obliqua; marginibus valde incrussatis, den- 
latis, dextro latissimo, sinistro inflato, late reflexo, 


dentibus majoribus (de Folin). — Long. k mill.; diam., 
2,6 muill. 


Hab. Rade de Saint- Vincent, Cap-Vert (de Folin). 


21. RinGicucza Morirzi, de Folin (pl. V, fig. 15). 


R. Moritzi, de Folin. Les fonds de la mer, vol. [, partie n, 


p. 212, pl. xxvi (non xxvut), fig. 10 (non 14), 
1867-1871. 


Testa ovato-globosa, subvitrea, aliquando magis crassa 
et candida, spiraliter et regulariter sulcata; sulci minuti, 
sæpe evanidi; anfractus k, rapide crescentes, ultimus per- 
magnus, globosus, dimidiam partem testæ æquans; sutura 
simplez ; apertura semilunaris ; margo sinisler incrassa- 
tus, canali rotundato terminatus, dexter super basin valde 
refleæus, inflatus, dentatus; dentes 3; superne margines 
canali satis profundo juncti(de Folin).—Long. 2 1/2 mill.; 
diam., 4 1/2 mill. 

Hab. Cagnabac, côte O. d'Afrique (de Folin). 

Obs. Cette espèce, qui se rapproche beaucoup du R. So- 
meri, s'en distingue par sa taille plus petite, par ses 
tours de spire moins nombreux, et par le caral qui sépare, 
à la base, les deux bords de l'ouverture, canal bien plus 
large et moins arrondi que dans l’autre espèce. Il ya 
aussi quelques différences dans la réflexion du bord droit 
et dans la dentition. Le bord gauche, lui-même, est beau- 
coup moins épaissi; enfin, le canal supérieur n’est pas 


non plus tout à fait le même. 
9 


— 150 — 
22. RiNGiCULA AURICULATA, Ménard (pl. V, fig. 14). 


Marginella auriculata, Ménard, Ann. du Mus., vol. XVIT, 
p. 551, 1811. 
_ Philippi, Enum. Mol. Siciliæ, 
vol. I, p. 251, 1856. 
R. auriculata, Philippi, loc. cit., vol. Il, p. 198, 
pl. xxvuu, fig. 15, 15“, 1844. 
— Mac-Andrew, Geograph. distrib. of Testa- 
ceous Mollusca in the North Atlantic 
and neighbouring seas, p. 17, 22, 
26, 41, 45, 47, 1854. 
_ E. Forbes, Mollusca and Radiata of the 
Ægean sea, p. 141, 1844. 
— C. Weinkauff, Catalogue des coquilles ma- 
rines, recueillies sur les côtes de 
l'Algérie, p. 367, 1862. 
— G. Hidalgo, Catalogue des Mollusques tes- 
tacés marins des côtes de l'Espagne 
et des îles Baléares, p. 109, 1867. 
— Monterosato, Nuova rivista delle Conch. 
Medit., p. 45, n° 760, 1875. 


Testa minuta, ovata, inflata, alba, lævigata ; spira bre- 
vi, acuta; basi emarginata; columella triplicata, plicis 
acutis ; labio expanso, adnato; labro marginato, calloso 
(Ménard). — Long. 5, 1 mill.; diam., k mill. 


Hab. Océan : Nord de l'Espagne (Fischer), Asturies 
Coruña, Vigo, Cadix et Trafalgar (Mac-Andrew). Méditer- 
ranée : Mahon, Conejcra, Carthagène, Malaga et Gibral- 
tar, Malte; assez abondant, vit à une profondeur de 20 à 
40 brasses (Mac-Andrew, Hidalgo); Alger, très-commun 
dans le port, ou en dehors, près de l'entrée, dragué à une 


— 151 — 


profondeur de 40 à 20 brasses (C. Weinkauff); Tarente 
(Monterosato). 

Obs. Cette espèce, qui est très-voisine du R. buccinea, 
s'en distingue par sa forme moins globuleuse, sa spire 
plus longue, sa callosité moins forte et sa surface garnie 
de stries régulières. 

Nous n’avons pas cité, dans la synonymie, le nom de 
Voluta buccinata, Renier, parce qu’il est impossible de 
savoir à quelle espèce il doit s'appliquer, faute de descrip- 
tion et de figure. 


25. RinGicuzLA conFormis, Monterosato (pl. V, 
fig. 15). 


R. auriculata, Ménard, var. conformis, Monterosato, 
Nuova Rivista delle Conch. Mediterranee, p. 45, 1875. 

R. conformis, Monterosato, Journ. de Conchyl., vol, XXV, 
p. 44, pl. xt, fig. 4, 1877. 


La forme et la disposition des dents sont différentes de 
celles du R. auriculata; l'ouverture est plus grimaçante, 
et, en outre, le test n’est pas strié superficiellement. Dans 
quelques localités, cette espèce présente, sur les premiers 
tours, une apparence de plis verticaux (Monterosato). — 
Long. 4 mill.; diam., 5, 4 mill. 

Hab. Méditerranée, mais à une plus grande profon- 
deur que le R. auriculata (Monterosato). L'espèce existe 
aussi dans l’Atlantique : cap Breton (de Folin). 

Obs. Cette forme, considérée d’abord comme une 
simple variété de l’auriculata, a été élevée récemment au 
rang d'espèce par l’auteur. 


24. RINGICULA LEPTOCHILA, Brugnone (emend.) 
(pl. V, fig. 17). 


— 152 — 
R. leptocheila, Brugnone, Miscellanea malacologica, 
pidis pli, Gp. 17. 
— Monterosato, Nuova Rivista delle Conch. 
Mediterranee, p. 45, n° 761, 
1875. 
— Monterosato, Poche Note sulla Conchylio- 
logia Mediterranea, p. 14, n° 120, 
1875. 
R. ventricosa, Jeffreys (non Sowerby). 


Testa ovato-acuminata, ventricosa, tenui, nitidula, sub- 
tilissime transversim strialo-punctata; spira parum ex 
serta; anfractibus 5, convexis; apertura magna, subanqu- 
lata ; columella contorta, plicata ; plicis 1-2, acutis ; labro 
tenuiter marginato, intus lævi, labio exilissimo, adnato 
(Brugnone). — Long. 5 mill.; dium., k mill. 


Hab. Méditerranée, dans les grandes profondeurs 
(Monterosato). Atlantique et Nord de l'Atlantique (Jef- 
freys); Cadix, baie de Bilbao, par 14 brasses de profon- 
deur, et fosse du Cap-Breton (de Folin). 


25. RiINGICULA BUCCINEA, Brocchi (pl. V, fig. 16). 


Voluta buccinea, Brocchi, Conch. foss. subap., vol. IT, 
p. 645, pl. 1v, fig. 9, 1814. 
Auricula buccinea, Sowerby, Min. Conch., vol. V, p. 100, 
pl. cocccxv, fig. 2, 1825. 
— Deshayes, Encycl. méth. Hist. nat. des 
Vers, vol. IT, p. 95, 1850. 
R. buccinea, Deshayes, Hist. nat. des an. s. vert. (Lam.), 
2° édit., vol. VIII, p. 544, 1838. 
— Forbes, Mollusca and Radiata of the Ægean 
sea, p. 197-199, 1844. 


— 155 — 
R. buccinea, Fischer, Faune Conch. marine du dép. de 


la Gironde et des côtes du S. 0. de la 
France, p. 211 (2° supp.), 1874. 


Testa minuta, subovata, inflata, lævigata; spira brevis, 
acuta; columella triplicata, plicis acutis, labro expanso, 
adnato, labio marginato, in medio inflato, non exaralo 
(Brocchi). — Long. #, 8 mill.; diam., k mill. 


Hab. Côtes de la Gironde et des Landes, Cap-Breton, 
de 25 à 180 brasses (Fischer et de Folin); Asturies, au 
large de Gijon, par 48 brasses de profondeur (de Folin); 
Méditerranée (Forbes). 

Obs. Cette espèce, bien voisine du R. auriculata. en 
diffère par sa coquille plus globuleuse, sa spire plus courte, 
sa callosité plus développée et sa surface toujours lisse et 
brillante. (À suivre). L. M. 


Note sur la synonymie du genre Hydrohia et des 
genres VOISINS, 


PAR P. FiScHER. 


La plus grande incertitude se montre dans les travaux 
de classification relatifs aux petites Paludines à opercule 
spiral, et chaque auteur, pour ainsi dire, les désigne sous 
un nom différent. 

Il était cependant facile de s’éclairer sur cette question, 
en remontant aux sources : c’est ce qui n’a pas été fait, 
même, ce me semble, par Frauenfeld, qui s’est le plus 
occupé des Paludines. 

4° Genre Hydrobia. — Le genre Hydrobia fut pro- 
posé nominalement par Hartmann, en 1821 (in Sturm 
Deutschl. Fauna, Heft V, p. 47), sans aucune diagnose gé- 


— 154 — 
nérique; ce nom était suivi de trois autres noms spéci- 
fiques, sans désignation des auteurs à qui elles apparte- 
naient : H. acuta, vitrea et minuta. 

L’'Hydrobia acuta est l’espèce de Draparnaud ; elle est 
donc marine ou saumâtre ; l'H. vitrea est également une 
espèce de Draparnaud, qui vit dans les eaux douces ; l’'H. 
minuta m'est inconnue comme espèce vivante. 

Tel qu’il est ainsi compris par Hartmann, le genre Hy- 
drobia s'applique donc aussi bien aux espèces fluviatiles 
qu’aux espèces marines. L'idée d'Hartmann a été évidem- 
ment de séparer les Paludines à opercule spiral des Palu- 
dines à opercule composé d'éléments concentriques (Vivi- 
para et Bythinia auct.); 

2 Genre Paludestrina, d'Orbigny. Créé régulièrement, 
en 1859 (Voy. dans l’Amér. mérid., p. 581), ce genre 
devait comprendre les Paludines à opercule spiral corné. 
D'Orbigny indique, dès le début, 7 espèces des eaux 
douces et 5 des eaux saumâtres. 

Dans son ouvrage sur les Mollusques de Cuba {t. IT, 
p. 8), le même auteur dit expressément que le genre Pa- 
ludestrina s'applique à des Paludines fluviatiles et ma- 
rines, mais qu’il renferme toutes les Paludines marines. 

Enfin dans son Traité de Paléontologie, (t. IT, p. 11), 
A. d'Orbigny donne la caractéristique suivante des Palu- 
destrina. « Opercule à éléments spiraux. Elles vivent dans 
« les eaux douces, dans les eaux saumâtres, et salées 
« du littoral vaseux ou sablonneux des continents ». 

En somme Paludestrina est exactement synonyme 
d'Hydrobia. 

5° Genre Latlorinella, Braun (1842). — Braun a pro- 
posé ce genre nouveau pour les Paludines à opercule spi- 
ral. En 4845, Thomæ a appliqué ce nom de Littorinella au 
Cyclostoma acutum de Draparnaud (Jahrb. des Vereins für 


— 155 — 

Naturkunde im Herzogthume Nassau, HeftIl, p. 125). On 
peut en conclure que Littorinella doit être réservé aux 
coquilles marines et saumâtres. 

4° Genre Paludinella, Pfeiffer. — Ce genre a été insti- 
tué en 4841 (Wiegm. Arch. I, p.227) pour l'Helix littorina, 
Deile Chiaje, espèce maritime considérée comme Trun- 
catella par Philippi et rangée ultérieurement dans les 
Assiminea par tous les naturalistes modernes. 

S'appuyant sur l'habitat marin du type de Pfeiffer, Lo- 
vén, en 1846, a placé dans les Paludinella, le Turbo ulvæ 
de Pennant. Cette erreur était concevable en 1846. Mais 
comment peut-on s'expliquer que, récemment, Frauen- 
feld, Kreglinger, Kobelt, Paladilhe, etc., aient appelé Palu- 
dinella toutes les petites Paludines fluviatiles ? C’est là une 
des plus exorbitantes méprises qu’on puisse signaler dans 
la nomenclature. Elle prouve avec quelle constance les 
auteurs se copient sans la moindre critique. 

5° Genre Amnicola, Gould et Haldeman (1840). Ce 
genre est créé (Supplement to a Monograph of the Lim- 
niades, p. 3), en ces termes : « Head proboscidiform; 
« shell like Paludina ; opercule corneous and subspiral ». 
Aucune espèce n’est prise pour type, mais il est certain que 
les auteurs ont eu en vue des formes exclusivement fluvia- 
tiles. Ultérieurement, Gould a mieux caractérisé son genre, 
dans les Invertebrata of Massachusetts, et 1l a pris pour 
types des Paludines à tours peu nombreux. Stimpson 
(On Hydrobiinæ, 1865, p. 15) figure l’opercule des Amni- 
cola en lui attribuant une structure tout à fait particulière, 
et qui paraît manquer sur les prétendus Amnicola de l’an- 
cien continent. 

Je considère donc comme probable que le genre Amni- 
cola devra être restreint aux formes américaines. 

Frauenfeld a adopté un système très-empirique pour 


— 1356 — 

distinguer les Amnicola; il s'appuie uniquement sur la 
forme globuleuse et la brièveté de la spire, et c’est ainsi 
qu'il indique des Amnicola sur tous les points du globe. 

6° Bythinella, Moquin-Tandon, (1855). Les Bythinia 
sont divisés en deux groupes par Moquin-Tandon : 4. 
Bythinella, opercule cochléiforme à noyau excentrique (B. 
Ferussina, marginata, vitrea, etc.,) ; b. Elona, opercule 
patelliforme, à noyau central (B. Leachi, B. impura). — 
En réalité les Elona seuls sont des Bythinia ; les Bythinella 
renferment toutes les petites espèces françaises, à opercule 
spiral, et à habitat fluviatile. 

7° Peringia, Paladilhe. Genre créé pour le Turbo ulvæ, 
espèce marine. L'auteur laisse le Cyclostoma acutum, Dra- 
parnaud, dans les Hydrobia, et il trouve des caractères 
génériques suffisants pour séparer ces deux formes si 
voisines et dont l’habitat est le même. 

De cette comparaison il résulte que : 

1° Les genres Hydrobia et Paludestrina, sont synony- 
mes ; ils renferment à la fois des espèces fluviatiles et ma- 
rines. Mais la première espèce citée par Hartmann étant 
marine, on peut conserver le nom d'Hydrobia, pour les 
formes marines, comme on peut employer Paludestrina 
dans le même sens, puisque d’Orbigny considère comme 
Paludestrina toutes les espèces marines. 

2% Le genre Paludinella, fondé pour un Mollusque pul- 
moné marin, ne peut être appliqué à des espèces branchi- 
fères fluviatiles. Il passe en synonymie d’Assiminea. 

5° Les Amnicola sont très-probablement un genre spé- 
cial à l'Amérique. 

4 Les petites espèces fluviatiles de Paludines à opercule 
spiral devraient prendre régulièrement le nom de Bythi- 
nella, le seul qui soit créé exclusivement pour elles. 

5° Les petites espèces marines devraient s'appeler Litto- 


— 157 — 
rinella, ce genre ayant été limité à ces formes par Tho- 
mæ. 
6° Existe.t-il des différences, ayant une valeur généri- 
que entre les Hydrobies fluviatiles (Bythinella) et les Hy- 
drobies marines ou saumâtres (Littorinella)? Jusqu'à preuve 
du contraire, il est permis d'en douter. PE. 


Faune malacologique de la vallée de Cauterets. 
(Deuxième supplément.) 


PAR P. FISCHER. 


Ce deuxième supplément contient l'indication d’un 
certain nombre de stations nouvelles pour les Mollusques 
de la région (1). Les matériaux ont été recueillis par nous 
durant un séjour d’un mois, en août 1877, mais nous 
avons eu, en outre, l'obligeante communication des Mol- 
lusques rapportés par nos savants confrères MM. G. Nevill 
et Fontannes, qui se trouvaient à Cauterets, à la même 
époque. M. G. Nevill a enrichi la Faune de Cauterets de 
deux espèces que nous n’y avions pas encore découvertes, 
et M. Fontannes nous a indiqué quelques stations inté- 
ressantes, entr’autres celles du Pisidium Casertanum dans 
le lac de Gaube, où l’on connaît maintenant 5 espèces (2): 


{1} Voir Journal de Conchyliologie, vol. XXIV, p. 51 (1876), 
et vol. XXV, p. 49 (1877). 

(2) Dans le lac d’Oncet, à 2,238 mètres, vivent deux espèces 
de Mollusques : Limnæa limosa (var. glacialis) et Pisidium Ca- 
sertanum (var. lenticularis). 

Dans le lac d'Escobouz, à 2,050 mètres, on ne signale que le 
Limnæa limosa (var. glacialis). 

Ni M. Fontannes ni moi n'avons trouvé de Mollusque dans le 
lac d’Estom (1,782 mètres), mais M. l'abbé Dupuy a rapporté de 
celte localité l’Aneylus fluviatilis (var. capuloidea). 


— 158 — 


Limnea limosa (var. glacialis), Ancylus fluviatilis (var, 
capuloides), et Pisidium Casertanum (var. pulchella). 

Nous avons conservé les mêmes numéros d'ordre aux 
espèces déjà énumérées dans les catalogues précédents. 
Les espèces nouvelles pour la région sont placées à la fin 
de la liste. 


4. Limax altihis, Fischer. 


Hab. La vallée de Jeret, jusqu’à l'altitude de 1,700 
mètres. 

J'ai envoyé quelques exemplaires vivants de cette 
Limace à notre honorable collaborateur M. Baudon, qui 
la rapporte sans hésitation au Limax arborum, Bouchard 
(Baudon, Mémoire sur les Limaces du département de 
l'Oise, pl. 1v, fig. 12), var. nemorosa , Baudon. Sa 
limacelle est un peu plus épaisse et sa mâchoire est blan- 
châtre, au lieu d’avoir une coloration jaune brunûtre. 

Le Limax altilis des Pyrénées devra donc passer défini- 
tement dans la synonymie du Limax marginatus, Müller 
(arborum, Bouchard), résultat qui n’en est pas moins in- 
téressant, puisqu’il montre, pour cette espèce, une distri- 
bution géographique très-étendue : Scandinavie, Dane- 
mark, Grande-Bretagne, Allemagne, France depuis la 
Manche jusqu'aux Pyrénées, etc. 

k. Vitrina pellucida, Müller. 

Hab. Parc de Cauterets, et au pied de la montagne de 
Peyrenère (G. Nevill). 

G. Zonites olivelorum, Gmelin (Helix aincerta, 
Draparnaud). 


Hab. Montagne de Péguère, dans les lacets, à l'altitude 
de 1,200 mètres environ (Fontannes). 
Les spécimens de Cauterets ne diffèrent pas de ceux 


— 159 — 
des Basses-Pyrénées, où l’espèce est si commune. Nous 
l'avons également recueillie en abondance dans le nord de 
l'Espagne, à Saint-Sébastien (Guipuzcoa), sur les talus de 
la citadelle (septembre 1877). M. G. Nevill l'indique à 
Pau {Basses-Pyrénées), Lourdes et Saint-Sauveur (Hautes- 
Pyrénées). 
11. Zonites crystallinus, Müller. 


Hab. Au bas de Peyrenère (G. Nevill). 

Les exemplaires de Cauterets appartiennent à la variété 
élevée au rang d’espèce par M. Bourguignat sous le nom 
de Zonites subterraneus. 


45. Arion empiricorum, Férussac. 


A la fin du mois d'août 1876, j'ai vu plusieurs indi- 
vidus accouplés. 


16. Helix nemoralis, Linné. 


La variété hortensis se rencontre, çà et 1à, mêlée au 
type, sur la route de Pierrefitte à Cauterets. 


20. Helix Desmoulinsi, Farines (var. acrotricha, 
Fischer). 

Hab. Sur les pierres du mur de soutènement de la 
route des piétons, qui va de Cauterets à la Raillière, après 
avoir traversé le pont (G. Nevill, Fontannes). Vit sur ce 
point avec l'H. lapicida, R. 

Tous les exemplaires recueillis présentent la même 
forme déprimée et sont hispides. L'ouverture est un peu 
différente de celle du type des Pyrénées-Orientales. On 
devra probablement considérer la forme de Cauterets 
comme distincte spécifiquement. 


26. Helix rupestris, Draparnaud. 


Hab. Sur les blocs de rochers le long de la route de 


— 140 — 
Pierrefitte à Cauterets ; très-commun au lieu dit « la 
Grotte de Calypso. » Vit aussi à Lourdes et à Pau. 
27. Helix rotundata, Müller. 
Hab. Pont d'Espagne, à 1,550 mètres (Fontannes). 
50. Pupa Bigorriensis, Charpentier. 

Hab. Sur les rochers, route de Pierrefitte à Cauterets, 
à la grotte de Calypso. — Commun. 

57. Buliminus quadridens, Müller. 

Hab. Au pied de la montagne de Peyrenère (G. Nevill). 

La taille des spécimens de Cauterets est très-variable. 
Un individu très-adulte ne mesure que 6 millimètres de 
longueur ; il est très-renflé à sa partie moyenne. M. l'abbé 
Dupuy a figuré cette variété dans son ouvrage (pl. xvrr, 
fig. 8a). 

58. Cæcilianella acicula, Müller. 
Hab. Parc de Cauterets, Mamelon-Vert (G. Nevill). 
Exemplaires typiques. 

40. Azeca tridens, Pulteney. 

Cette espèce n’a été trouvée aux environs de Cauterets 
par aucun naturaliste autre que M. Bourguignat, qui 
indique aussi de même provenance la variété Nouletiana. 

kA. Zua lubrica, Leach (var. munor). 

Hab. Grange de la Reine-Hortense (Fontannes). 

42. Clausilia parvula, Studer. 

Nous n'avons pu découvrir aucun spécimen de cette 
coquille,qui n’a été signalée, à Cauterets, que par M. l'abbé 
Dupuy. Je recommande sa recherche aux explorateurs 
des Pyrénées. 

45. Clausilia nigricans, Pulteney. 
Hab. Au bas de Peyrenère ; cascade du Cerisey, etc. 


— 1 — 

Espèce essentieliement polymorphe. Nous n'avons 
trouvé que très-peu d'exemplaires pourvus d’un pli inter- 
lamellaire, et se rapportant à la fig. 2 de la pl. xvu 
de l’ouvrage de Dupuy. Quelques spécimens sont presque 
aussi lisses que le Clausilia parvula. D’autres sont forte- 
ment rugueux et quadrillés. 


47. Limnea truncatula, Müller. 
Hab. Près de la cascade de Mauhourat (Fontannes). 
54. Pomatias obscurus, Draparnaud (var.). 


Hab. Sur les rochers de la route de Pierrefitte à Caute- 
rets ; grotte de Calypso. 

La variété que nous indiquons ici diffère du type ordi- 
naire du Pomatias obscurus, par son péristome plus épais 
et sa coloration généralement cendrée ; les indices des 
taches brunes se voient encore, mais ils se fondent dans 
la teinte voisine. La forme et la striation sont les mêmes 
que chez le P. obscurus. 

Je considère cette forme comme un des nombreux pas- 
sages entre les Pomatias qui dérivent du P. obscurus. 
Elle en a la taille et la forme ; elle a presque le péristome 
du P. crassilabris, et presque la coloration du P. Partioti. 


52. Bythinella Reyniesi, Dupuy. 
Hab. Dans tous les petits cours d’eau jusqu’au voisi- 
nage du lac de Gaube, à un peu plus de 4,700 mètres. 


La forme typique est la plus abondante ; sur cerlains 
points, elle est mélangée à la variété canaliculata. 


53. Pisidium Casertanum, Poli. 


Hab. Lac de Gaube, à 1,788 mètres d'altitude (Fon- 
tannes). 

M. Fontannes a rapporté deux exemplaires bien carac- 
térisés de la variété pulchella (Pisidium pulchellum, 


— 142 — 


Jenyns). La forme typique habilerait aussi le lac de 
Gaube, d’après M. Baudon ; la variété lenticularis (Cyclas 
lenticularis, Normand), a été trouvée au lac d’Oncet 
(2,258 m.) par le général de Nansouty. 


Espèces à ajouter. 


55. Arion subfuscus, Draparnaud. 


Hab. A l'entrée de la vallée de Cambasque. 
Je n’ai vu qu'un seul exemplaire de petite taille. 


56. Clausilia Rolphi, Leach. 


Hab. Au bord d’un petit ruisseau, au-dessus du chemin 
du Mamelon-Vert (G. Nevill). — Vit aussi à Saint-Sau- 
veur. 


57. Acme cryptomena, Folin et Bérillon. 


Hab. Parc de Cauterets et Mamelon-Vert (G. Nevill). 
Les exemplaires de Cauterets sont presque identiques 
avec ceux de Bayonne envoyés par M. de Folin. Même 
coloration, même varice externe près du labre, même 
ouverture pourvue d’un petit sinus à la jonclion du péris- 
tome et du bord columellaire. La taille est un peu plus 
petite et le bourrelet est moins large et moins saillant. 
Cette espèce d'Acme ne peut être rapprochée que des 
A. polita, Pfeiffer, et trigonostoma, Paladilhe, qui ont la 
mème coloration et le même bourrelet externe : sur l'Acme 
trigonostoma existerait même un sinus bien marqué. 
N'ayant vu que des spécimens des Pyrénées, je ne puis 
me prononcer sur la valeur des formes spécifiques du 
groupe de l'A. polita, et je conserve provisoirement le 
nom d’A. cryptomena. Mais il est certain que cette co- 
quille n'a aucun rapport avec l’Âcme fusca de Dupuy, 
qui, avec une coloration analogue et un test aussi poli, 


— 145 — 


diffère notablement par son ouverture simple et l'absence 
de varice. PA 3 


Note sur quelques Coquilles draguées dans les 
eaux de Palerme, 


PAR LE MARQUIS DE MONTEROSATO (1). 


L'objet de la présente Note est d'étudier, au point de 
vue critique, certaines espèces litigieuses et de présenter 
au public conchyliologique mes appréciations sur quelques- 
uns des Mollusques de la Méditerranée. J'ai profité, dans 
ce but, de quelques récentes recherches que j'ai faites près 
des côtes de Palerme, et dans le cours desquelles un coup 
de drague assez heureux m’a permis de recueillir un bon 
nombre de coquilles que je désirais avoir l’occasion d’exa- 
miner. D’autres raretés, appartenant également au règne 
animal, furent recueillies en même temps. La drague a 
parcouru un espace d'environ un 1/2 mille en atteignant, 
sans grands obstacles, des profondeurs qui variaient entre 
20 et 60 mètres. C’est ce qui fait que l’on trouvera réunies 
ensemble, dans mon travail, des espèces de la zone lami- 
narienne et des espèces de la zone coralligène. 


BRACHIOPODA. 
4. Megerlia truncata, Linné (Anomia). 
CONCHIFERA. 


2. Anomia ephippium, Linné. — Var. squamula 
et var, aculeata. 


(1) Traduit de l'italien, sur le manuscrit original, par H, CRoSsE, 


— 144 — 

5. Ostrea cochlear, Poli. 

4. Pecten multistriatus, Poli (Ostrea). — 0. 
pusio, Linné (pars). 

>. P.commutatus, Monterosato. — P. gibbus, Ph. 
(non Lamk.). — P. Philippii, Récluz (1855), non Mi- 
chelotti (1851). 

6. P. inflexus, Poli (Ostrea). 

7. P. Testæ, Bivona. — Exemplaires nombreux 
et de diverses couleurs. Une valve appartenant à la 
forme décrite par Lovén (Ind. Moll. Sc., p. 51), sous le 
nom de P. furtivus, et remarquable par la présence des 
rayons accompagnés de très-petites imbrications. 

8. P. similis, Laskey. 

9. P. (Pleuronectia) fenestratus, Forbes. — Nom- 
breux synonymes. 

40. Lima Loscombu (Leach), G. B. Sowerby. 

11. L. (Limea) nivea (Renier), Brocchi (ex typo). 
— Conch. foss. subap., t. xIv, f. 14 (Ostrea). — Lima 
elliptica, Jeffreys. 

12. L. (Limea) subauriculata, Montagu. (Pecten).— 
Lima (Limatula) elongata, Forbes. 

45. L. (Limea crassa), Forbes. — Limca Sarsi, 
Lovén. 

14. Mytilus (Modiola) phaseolinus, Philippi (Mo- 
diola). 

45. M. (Dacrydium) hyalinus, Monterosato. — 
Nuova Rivista, 4875, p. 10. — Rare. 

16. Modiolaria marmorata, Forbes (Mytilus). — 
Exemplaires nombreux mais tous de très-pelite taille. 

17. Leda (Lembulus) commutata, Philippi (Nucula). 

18. Arca tetragona, Poli. 

19. À. Polu, Mayer. — A. antiquata, auct. (non 
Linné). — A, diluvii, auct, (non Lamk.). 


— 145 — 

20. À. obliqua, Philippi. — Espèce très-voisine de 
l'A. glacialis, Gray, qui est arctique. 

21. À. Cucullæa? pectunculoides, Scacchi. — Es- 
pèce abondamment répandue. 

22. Kella suborbicuarlis, Montagu (Mya). — 
Bornia inflata, Philippi. 

25. Lucina boreals, Linné (Tellina). — T. radula, 
Montagu. 

2%, L. spinifera, Montagu (Venus). — La forme 
de petite taille décrite par Requien sous le nom de V. 
Busschaerdi. 

25. Woodia digitaria (Linné}, auct. — Lucina digi- 
talis, Philippi. 

26. Axinus cycladius, S. Wood (Kellia). — Exem- 
plaires d’un beau jaune de soufre. 

27. Cardium Siculum, Sowerby. — Ill. Conch. 
f. 51. — C. stellatum, Reeve, Conch. Icon. t. xx, 
f. 109. — Diffère du C. exiguum, Gmelin, par sa 
forme, son épaisseur, sa contexture, sa coloration et son 
habitat. 

28. C.roseum, Lamarck. — C. nodosum, Turton. 
— C. scabrum, Philippi. 

29. C. minimum, Philippi. 

50. Cardita corbis, Philippi. — C. minuta, Scac- 
chi. 

51. Astarte trianqularis, Montagu (Mactra). 

52. A. biparthta, Philippi (Lucina ?). 

33. Venus multilamella(Lamarck), auct. = V. ru- 
gosa (Bronn), Philippi. = V. nux (Gmelin), Hidalgo. — 
Cytherea cygnus, Weinkauff (non Lamk.). 

54. V. Brongniarti, Payraudeau. — Espèce voisine 
du V. fasciata, Donovan, qui est des mers d'Angleterre. 

55. V. ovata, Pennant. 

10 


— 146 — 


56. V. mediterranea, Tiberi. — V. pectunculus, 
Brocchi (non Linné). 

57. Tellina serrata, Brocchi. — T. Brocchii, Can- 
traine. 


58. Psammobia costulata, Turion. — P. discors, 
Philippi. 

59. Pandora obtusa (Leach), Philippi. 

40. Thracia pubescens, Pulteney (Mya) — Frag- 
ments. 


A4. T. corbuloides, Deshayes. — Fragments. 

42. Poromya granulata, Nystet West. (Corbula). 
45. Neæra costellata, Deshayes (Corbula). 

44. N. rostrata, Spengler. — N. renovata, Tiberi. 
45. Saxicava rugosa, Linné (Mytilus). 

46. Xylophaga dorsalis, Turton. 


SOLENOCONCHIA (4). 


47, Dentalium Panormeum, Chenu. — Montero- 
sato, Journ. Conchyl. 1874, p.256, comme D. Panormi- 
tanum. 

48. Siphodentalium Lofotense, M. Sars. — Espèce 
généralement répandue dans la Méditerranée et plus 
abondante dans les fonds fangeux. 

49. Helonyx Jeffreysi, Monterosato, Nuova Ri- 
vista, p. 20. — Cadulus subfusiformis, Jeffreys (non M. 
Sars), Rare. 

(ASTROPODA. 


50. Chiton corallinus, Risso, Eur. mér., IV, p. 268. 
— Synonymes : C. rubicundus, O. G. Costa; C. scyto- 


(1) Nous rappelons que, selon nous, la coupe des Solenocon- 
chia est loin d’avoir une valeur égale à celle des Gastropoda ou 
des Acephala. H. CROSSE. 


— 147 — 
desma, Sc. ; €. Freelandi, Forbes; C. pulchellus, Ph. ; 
C. Philippii, Issel. 

51. C. Rissoi, Payraudeau.— Variété de petite taille, 
moins convexe que la forme typique et à sculpture obso- 
lète. | 

52. C. furtivus, Monterosato, Not. Conch. méd., 
p. 29. — Nuova Rivista, p. 21. — Petite espèce qui a 
quelque analogie avec le GC. ruber des Anglais, aupoint 
de vue du bord. Par les autres caractères et, notamment, 
par la coloration, il en diffère sensiblement. 

55. C. lœvis, Pennant. — La forme méditerra- 
néenne a été décrite par le professeur Capellini, sous le 
nom de C. Doriæ. 

54. C. (Acanthopleura) Hanleyi, Bean. — Rare. 

55. C. (Acanthochites) æœneus, Risso. Eur. mé- 
rid. p. 269, 1826. — C. gracilis, Jeffreys, Ann. a. Mag. 
of nat. hist. p. 44, tab. m1 , fig. 9, a, b, c, 1859. — Sow. 
HE. Ind. of Brit. Shells, tab. x, fig. 6. — Ce Chiton res- 
semble aux autres espèces de son groupe, mais il est plus 
arqué, roussâtre ou vivement coloré, à granulations dis- 
tinctes et avec les petites soies des fascicules de coloration 
cuivrée : bord épais et épineux. Animal d’une coloration 
carnéolée vive. Cette belle espèce appartient à Ja zone 
laminarienne et se trouve sur beaucoup de points de la 
Méditerranée. Jusqu'à présent, elle n’a pas été nettement 
définie. Le C. (Acanthochites) fascicularis, Linné ( —? A. 
carinatus, Risso) est littoral, plus petit, noir, avec la carène 
d’un blanc de chaux : de plus, ses granulations sont moins 
uombreuses et plus saillantes. Le C. (Acanthochites) dis- 
crepans, Brown, 1825 ( — A. communis, Risso, 1826), 
également littoral, est de plus grande taille et plus connu. 
Sa coloration est ordinairement verdâtre, et ses granu- 
lations sont petites et assez nombreuses. Les fascicules de 


— 148 — 


petites soies sont d’un beau vert argenté. On a constaté, 
au point de vue anatomique, des différences dans le ruban 
lingual des trois espèces. 

56. Tectura unicolor, Forbes (Lottia). Report Ægean 
inv., p. 188. — Cette dénomination s’applique à notre type 
exactement, et convient mieux que celle de T. virginea, 
Müller, espèce des mers du Nord. L’une et l’autre espèce 
ont, probablement, une origine diverse ; dans la forme 
méditerranéenne, l’apex est plus central et la spire est 
entièrement absorbée. Dans la forme atlantique, l’apex se 
trouve plus rapproché de la partie antérieure et est légè- 
rement recourbé. La solidité du test, la taille et le système 
de coloration constituent des caractères suffisants pour 
justifier la séparation des deux formes. 

97. Emarginula conica, Schumacher. = E. Costæ, 
Tiberi. 

98. E. pileolus, Michaud. — E. capuliformis, Phi- 
lippi. 

59. Fissurella Græca, Linné (Patella). 

60. F, dorsata, Monterosato, Not. Conch. foss., 
Monte Pellegrino e Ficarazzi, 1872, p. 28. — Espèce 
plus grande que le F. gibba, Philippi, qui est littoral et 
différemment sculpté. Je possède des exemplaires pro- 
venant de divers points de la Méditerranée et atteignant 
jusqu’à 26 millimètres de longueur. Les exemplaires fos- 
siles sont aussi plus grands. On peut signaler d’autres dif- 
férences dans l’animal. 

61. Capulus Hungaricus, Linné (Patella). — L'état 
embryonnaire correspond au Protomedea ornata, du pro- 
fesseur O.G. Costa (Microd. Med., p. 74, t. xr, f. 6, 
as b;te:) 

62. Calyptræa Chinensis, Linné (Patella). — Di- 
verses formes. 


MAO 

65. Scissurella costata, d’Orbigny. — S. plicata, 
Philippi. 

64.8. (Schizotrochus) aspera, Philippi (non d'Orb.) 
— Cette section a été récemment proposée par moi (An- 
nali Mus. civ. Genova, Maggio 1877) pour les Scissurelles. 
trochiformes, perlacées (Jeffr.), à carène et à fissure mé- 
diane et munies d’un opercule multispiré comme celui des 
Trochus. Les Scissurella typiques sont obliques ou auri- 
formes, à spire surbaissée, et elles ont la carène et la 
fissure placées dans le voisinage de la suture. Elles sont 
également pourvues d’un opercule, mais il est mince et si 
difficile à observer que, moi-même, j'y ai été trompé, au 
point de le prendre pour un épiphragme ou une mem- 
brane détachée de l'animal. L’un et l’autre types sont 
répandus dans toutes les mers et se rencontrent, à l’état 
fossile, dans divers terrains. Les Schizotrochus ont beau- 
coup de rapports avec les Murchisonia, mais ce dernier 
genre possède une coquille à spire assez élevée, et les 
espèces qui le composent sont des fossiles caractéristiques 
des terrains paléozoïques. Môrch a établi le sous-genre 
Murchisonella, pour une petite coquille des Antilles, qui 
possède la forme d’un véritable Murchisonia. Le prétendu 
Murchisonia, figuré par le professeur O. G. Costa (Microd. 
Med. t. 1x. f. 9), est un jeune individu de Turritella 
triplicata. 

65. Cyclostrema Cutlerianum, (Clark. (Skenea). 

66. C. nitens, Philippi (Delphinula). 

67. C. Jeffreysi, Monterosato (Circulus). = Circulus 
formosissimus, Brugnone. 

68. Trochus (Gibbula) Guttadauri, Philippi. 

69. T. (Zizyphinus) conulus, Linné. 

70. T. (Zisyphinus) dubius, Philippi. — TT. lucidus, 
Risso. ; 


— 150 — 


71. 7, (Zizyphinus) Laugieri, Payraudeau. Des 
observations anatomiques récentes sur le ruban lingual de 
ces Trochus m'ont prouvé que l’organisation de l'animal 
est, chez chacun d'eux, aussi distincte que la forme exté- 
rieure et que, par conséquent, ils doivent être séparés 
scientifiquement. 

72. T. (Zizyphinus) granulatus, Born. 

75. T. (Zizyphinus) mullegranus, Philippi. 

74. T. (Zizyphinus) turgidulus, Brocchi, = T. 
Montagui, W. Wood. — T. Cyrnæus, Requien. 

75. T. (Zizyphinus) tumidulus, Aradas. Atti 
Acc. Gioenia, 1847, p. 164, t. 1, f. 2. — Semblable à 
l'espèce précédente, mais plus petite, moins conique et 
arrondie à la base. 

76. T. (Zizyphinus)exasperatus, Pennant.— Petite 
variété rouge, propre à la zone laminarienne. 

77. Craspedotus Tinei, Calcara (Monodonta). — 
M. limbata, Philippi. 

18. Fossarus (Phasianema) costatus, Brocchi (Ne- 
rita). — La petite forme décrite par Michaud sous le nom 
de Turbo minutus, et par Philippi sous celui de Fossarus 
clathratus. 

79. Rissoa inconspicua, Alder. 

80. R. reticulata, Montagu (Turbo). — KR. Beanii, 
Hanley. 

81. R. cimicoides, Forbes. — R. sculpta, Philippi. 

82. R. Zetlandica, Montagu (Turbo). 

85. R. Testæ, Aradas. — R. reticulata, Philippi. — 
R. abyssicola, var. conformis, Jeffreys. 

84. R. punctura, Montagu (Turbo) — R. textilis. , 
Philippi. 

85. À. obtusa, Cantraine. — R. Alderi, Forbes. 

86. Cœcum trachea, Montagu (Dentalium). 

87. Vermetus semisurrectus, Bivona. 

88. Turratella communis, KRisso. 


— 151 — 


S9. Scalaria Celesti, Aradas (1855). — $S. soluta, 
Tiberi, Journ. Conchyl., 1868, p. 84, t. v, f. 5 (bene).— 
J'avais jusqu’à présent indiqué cette espèce sous le nom 
de S. frondosa, J. Sowerby, mais, maintenant, je trouve 
préférable d'employer la dénomination dont s'est servi le 
docteur Aradas, pour son type vivant, au lieu de celle de 
Sowerby, établie sur un type fossile. 

90. S. striatissima, Monterosato, n.sp. —Coquille 
excessivement fragile, cornée, transparente, munie de 
nombreuses costulations filiformes et striée en sens spiral, 
de manière que la totalité de la superficie se trouve cou- 
verte. Aucune autre espèce méditerranéenne ne présente 
une semblable contexture. La forme générale ressemble à 
celle du S. pulchella, Bivona. 

O1. Acirsa subdecussata, Cantraine (Scalaria). — 
Turritella Philippii, Aradas. — Mesalia striata, À. Adams. 
— M. Jeffreys rapporte cette espèce au genre Acirsa, à 
cause de sa conformation générale. Pourtant, le mème 
auteur indique comme caractéristique du genre un sommet 
obtus {blunt), alors que cette partie dans notre espèce est 
lisse et pointue, comme chez les Scalaria. Les Acirsa com- 
prendraient donc des espèces à sommet oblus et des espèces 
à sommet pointu. Cette coquilleoffreun mélange de carac- 
tères empruntés à différents genres. Son ouverture res- 
semble à celle des Odostomia, section des Turbonilla, et 
sa forme svelte et sans varices la rapproche des Eglisia, 
dont elle possède aussi le système de coloration. L’opercule 
est corné avec un nucléus spiral, placé vers le côté interne 
de la bouche, composé d’un petit nombre de tours et 
marqué de fortes stries d’accroissement. L'animal secrète 
un liquide purpurin. Cette forme semble constituer un 
excellent type pour relier les Scalaria aux Turritella. Les 
Mesalia ont les tours plus arrondis, la base plus élargie et 


— 152 — 


la columelle légèrement tordue. Le Turbo lanceolatus de 
Brocchi (Conch. foss. subalp. pl. vu, fig. 7) serait un 
Acirsa à sommet pointu. Le T. corrugatus, Brocchi, est 
de la même section. 

Le 29 octobre dernier, j'ai eu l’occasion d'examiner 
l'animal de l’Acirsa subdecussata. Ce Mollusque possède 
une grande force de vitalité, car il a vécu plus de 24 
heures hors de l’eau. Il participe, en quelque sorte, aux 
caractères des genres voisins, à l’exception des Turritella 
qui ont le corps bigarré, les bords du manteau frangés et 
le museau plat et bilobé. Il ressemble plutôt à l'animal des 
Scalaria par la position des yeux et la forme des tentacules, 
ainsi que par le sillon médian et longitudinal de son pied 
(caractère, du reste, commun à beaucoup de Littorinidæ), 
mais il n’est pas aussi lancéolé. La tête, d’ailleurs, est 
dépourvue de trompe, cylindrique et rétractile, ce qui le 
distingue de tous les genres ci-dessus mentionnés. Par le 
système de coloration et la substance du corps, il ressemble 
à l'animal du Solarium discus, que j'ai décrit en 1874, 
dans le Journal de Conchyliologie (p. 269 et 270). 

92. Mathilda elegantissima, O. G. Costa (Trochus). 
—= M, cochleæformis et M. granolirata, Brugnone. 

95. Menestho Humboldn, Kisso (Turbonilla). — 
Tornatella lactea, Michaud. — Tornatella clathrata, Phi- 
lippi. — Il existe d’autres synonymes de cette espèce qui 
appartient à la zone laminarienne. 

94. M. dissimilis, Tiberi. Journ. Conchyl. 1868, 
p. 62 (Odostomia). — Espèce coralligène, que l’on 
trouve, assez rarement, sur un petit nombre de points de 
la Méditerranée et de l’Adriatique. — Je crois devoir 
adopter, de préférence, le nom imposé à l'espèce par le 
docteur Tiberi, bien que divers auteurs aient donné, 
avant lui, un nom à cette forme. Parmi les noms d’au- 


— 155 — 


teurs, nous avons celui de Turbo striatus, Brocchi (Conch. 
foss. subalp. t. vi, f. 7). M. le professeur Brusina a rap- 
pelé, à ce sujet, diverses dénominations données par 
d'anciens auteurs qui ont écrit sur l’Adriatique, et une 
autre, de date plus récente, celle de Littorina striata de 
Danilo et Sandri. Ce nom spécifique coïncide avec celui 
qui a été donné par Brocchi et avec celui du Menestho 
striata de Couthouy. Le Tornatella elongata de Philippi 
doit serapporter à un type fossile plus grêle que la coquille 
dont nous nous occupons actuellement. Le genre Menestho 
paraît constituer une bonne coupe, qui a des rapports avec 
les Actæon, par la forme de la coquille, et avec les Odos- 
tomies par l’organisation de l'animal. Néanmoins, il fait 
partie de la grande famille des Pyramidellidæ, à cause de 
son sommet inverse ou hétérostrophe. Les Menestho pos- 
sèdent un véritable pli columellaire et non une dent 
comme les Odostomies. 

95. Odostomia acuta, Jeffreys. 

96. O. (Pyrqulina) interstincta, Montagu (Turbo). 

97. O. (Pyrqulina) fenestrata, Forbes. — Turbo- 
nilla Weinkauffi, Dunker. 

98. O. (Eulimella) acicula, Philippi. 

99. O. (Eulimella) ventricosa, Forbes. — Eulima 
turritellata, Requien. 

400. Janthina nitens, Menke. — Trouvé seulement 
l'embryon qui est extrèmement petit, cristallin, rissoiforme 
et dont le péristome est tranchant et un peu contracté. 

101. Eulima polita, Linné (Turbo). 

102. E. nana, Monterosato. — Nuova Rivista, p. 
95. — Petite forme (5 millimètres de longueur) très-lui- 
sante, bleuâtre, pointue, avec une base d’une largeur 
disproportionnée et fortement déclive. Sommet légèrement 
tordu. Assez rare. 


— 154 — 


105. E. distorta (Defrance), Auctorum. 

104. E. curva, Jeffreys. 

105. E. beryllina, Monterosato, n. sp. — Coquille 
du même type que celui de JE. distorta, mais droite, 
plus grande et présentant la transparence et la coloration 
de l’aigue-marine, lorsque l’animal est encore vivant. 

106. E. Cionella, Monterosato, n. sp. — Forme 
excessivement petite (5 millimètres de hauteur), mince, 
à peine infléchie à la base, oblique et à ouverture étroite. 
Son sommet très-obtus lui donne l’apparence des coquilles 
terrestres du genre Cæcilianella, dont elle présente éga- 
lement la forme générale, par suite du mode d’enrou- 
lement de ses tours de spire. Deux exemplaires. 

107. E. prriformis, Brugnone. — Misc. Malac., 
Palerme, 1875, p. var, f. 5. — Espèce caractéristique, à 
forme deStylifer, mais ne pouvant rentrer dans ce genre, 
par suite de la présence d’un opercüle. 

108. E. intermedia, Cantraine. — La forme typique 
ei une autre forme de petite taille. 

109. E. Jeffreysiana, Brusina. — Espèce bien 
disincte, que l’on rencontre partout, dans la Méditerranée 
et dans l’Adriatique. Elle se trouve également dans l’A- 
tlantique. 

110. E. bilineata, Alder. — Rare. 

114. E. subulata, Donovan (Helix). 

112. Natica (Lunatia) intermedia, Philippi. = N. 
Alderi, Forbes. 

115. N. (Lunatia) Rizzæ, Philippi. — Quelques 
fragments. 

414. Megalomphalus azonus, Brusina (Stomatia). 
— Fossarus Petitianus, Tiberi. 

445. Solarium fallaciosum, Tiberi. — S. strami- 
neum, auct. (non Lamarck). 


— 155 — 

116. Chenopus pes-pelicani, Linné (Strombus). 

117. Cerithium alucastrum, Brocchi. — Conch. 
foss. sub. t. x, f. 4 (Murex). — Espèce réunie, jusqu’à 
présent, au C. vulgatum, dont elle diffère par ses côtes, 
son mode de coloration, son habitat, etc. Les grands 
individus de ma collection atteignent une longueur de 
90 millimètres. Brusina cite l’espèce comme se trouvant 
dans l’Adriatique (1). Je la connais aussi de Nice et des 
côtes de Provence (Sollier). 

118. C. (Cerithiolum) reticulatum, Da Costa (Strom- 
biformis). — Une variété foncée et rayée qui est particu- 
lière à la zone laminarienne. 

149. C. (Cerithaolum) pusillum, Jeffreys (Turri- 
tella). 

120. Triforis perversa (Linné), Auctorum.— Exem- 
plaires de grande taille, atteignant jusqu’à 25 millimètres 
de longueur. Cette forme se trouve seulement dans la 
Méditerranée et est regardée, généralement, comme le 
type de l'espèce. Presque tous les auteurs s'accordent à lui 
adjoindre la forme de petite taille comme variété minor, 
mais de récentes observations sur l’apex des deux formes 
m'ont amené à les considérer comme spécifiquement 
distinctes, contrairement à l'opinion de Philippi, qui 
blâme sévèrement ceux qui croient devoir les séparer. 
(Moll. Sicil. vol. IT, p. 162). 

191. 7. adversa, Montagu (Murex).— C'est la forme 
de petite taille, excessivement variable, d’ailleurs, et de 
taille et de coloration. Elle est figurée dans les Traités de 
Conchyliologie Anglais. Les individus que j'ai recueillis 
appartiennent à une variété svelte et d’un jaune blond. On 

(4) Nous avons vu, nous-même, à Venise, dans la collection du 


D: Nardo, deux Cerithium alucastrum vivants recueillis dans 
PAdriatique. H. CRrosse. 


— 156 — 
trouve rarement des monstruosités. L’apex et les tours 
embryonnaires ont été décrits par M. Jeffreys (Brit. 
Conch. vol. IV, p. 162), avec sa précision et sa clarté 
habituelles. Ces parties, dans le T. perversa, sont plus 
minces et ont un système de sculpture plus obsolète. 

122. Cerithiopsis tubercularis, Montagu (Murex). 
Diverses formes. 

123. C. contigua, Monterosato, n. sp. — Espèce 
difficile, qui peut être confondue avec la précédente. Le 
principal caractère distinctif réside dans la région basale, 
qui est excavée et dépourvue de cingulations, tandis que, 
dans le C. tubercularis, elle est convexe et cerclée. Sa 
forme est plus cylindriqne et les perles sont différentes et 
autrement disposées. L’apex offre un autre caractère 
distinctif: il porte, sur chaque petittour, une ligne subsu- 
turale pointillée. Ces poncticulations ou perforations peu- 
vent s’apercevoir à l’aide d'une forte loupe, et seulement 
chez les individus en bon état de conservation. Rare. 

124. C. diadema, Watson. — €. fibula, Jeffreys.— 
Deux exemplaires. 

425. C. horrida. Jeffreys. — Un fragment. 

126. C. pulchella, Jeffreys. — Un exemplaire en 
parfait état. 

127. C.Metaxæ, Delle Chiaje (Murex). = Cerithium 
angustissimum, Forbes. — C. Benoitianum, Monterosato. 

128. Murex (Ocinebra) diadema, Aradas et Benoit, 
Conch. viv. mar. Sic.., 1870, p.271, t. v, f. 8. Espèce 
réunie jusqu'ici au M. cristatus, Brocchi. 

129. M, (Ocinebra) coralhinus), Scacchi. 

150. M. (Trophon) muricatus, Montagu. — Fusus 
echinatus, Philippi. Nombreux exemplaires du type et un 
exemplaire d’une belle variété d’un blanc de lait. 


154. A. (Trophon) rostratus, Olivi. Une variété qui 


— 157 — 


a la forme générale du type avec les dimensions et le sys- 
tème de coloration du Fusus pulchellus, Philipp. 

152. Pseudomurezx bracteatus, Brocchi (Murex),var. 
lamellosa (Jan), Philippi. Espèce caractéristique de ces 
zones. 

133. Nassa limata, Chemnitz (Buccinum). 

154. Columbella Greci, Philippi. 


135. C. (Mitrella) minor, Scacchi. — Baccinum po- 
litum, Cantraine. 
156. Lachesis vulpecula, Monterosato. — L. recon- 


dita, Brugnone. — Espèce généralement répandue dans 
la Méditerranée, où elle habite les zones laminarienne et 
coralligène. 

457. L. lineolata, Tiberi. 


138. Pleurotoma emendata, Monterosato. — P. Re- 
nieri, Philippi (non Scacchi). 

159. P. torquata Phalippr. — Très-rare. 

140. P. (Raphitoma) nuperrima, Tiberi. — Très- 
voisin du P. hispidula, Jan, avec lequel il doit peut-être 
se confondre. Un petit nombre d'exemplaires. 

441. P. (Raphitoma) brachystoma, Philippi. — La 
variété granulifera. 

142. P. (Mangilia) costata, Donovan. = P. prisma- 
ticum, Brugnone. 

145. P. (Defrancia) gracilis, Montagu (Murex). 

144. P. (Defrancia) anceps, Eichwald. — P. teres, 
Forbes. 

145. P.(Defrancia) volutella, Valenciennes.— Rare. 

146. P. (Defrancia) æqualis, Jeffreys. — Brit. 
Conch. IV, p. 369 (comme D. linearis, var. æqualis). 
Forme bien distincte, appartenant à la zone coralligène, 
svelte, à sutures profondes, à tours renflés, et ornés de 
lignes spirales équidistantes et d’un beau rouge de sang. 


— 158 — 


147. P. (Defrancia) reticulata (Renier), Brocchi 
(Murex). — Diverses formes. 

148. P, (Defrancia) hystrix, Jan. 

149. P. (Defrancia) Philberti, Michaud. — Une des 
nombreuses variétés de cette espèce polymorphe. 

150. Marginella (Volvaria) secalina, Philippi. 

151. M. (Granula) occulta, Monterosato. 

152. M. (Erato) lœvis, Donovan (Volnta). 

455. Oxynoe olivacea, Rafinesque. — Bulla Gargot- 
tæ, Calcara(1840). —Tcarus Gravesi, Forbes (1845). — Lo- 
phocercus Sieboldi, Krohn et Souleyet (1847). Ce n’est que 
depuis peu de temps que l’on connaît cette espèce dans 
les eaux de Palerme, où elle s’est propagée abondam- 
ment. Philippi n’en fait pas mention dans son ouvrage 
sur les Mollusques de Sicile, et, pour qu’elle ait échappé 
à ses recherches, il a fallu qu’elle füt, à son époque, 
d’une certaine rareté. Elle vit sur un fond d'algues et 
s'étend dans la zone Jaminarienne, en compagnie de 
diverses belles espèces de Doris et de Diphyllidia. Le pro- 
fesseur Calcara a décrit, en 1840, l’animal et la coquille 
sous le nom de Bulla Gargottæ. Cette circonstance n’a 
pas été connue du professeur H. Alex. Pagenstecher, au- 
teur d'un savant Mémoire sur lanatomie, la distri- 
bution géographique et l’histoire de cette espèce, pu- 
blié en 1874, dans les Actes de la Société médico-natu- 
raliste d’'Heidelberg. Ce Mémoire est intitulé: « Zoolo- 
gische Miscellen. » L'auteur est d’avis que l’on devrait 
renoncer à essayer d'identifier l'O. olivacea avec l’Icarus 
et le Lophocercus, parce que le premier n’a pas été suffi- 
samment bien décrit par Rafinesque. Il s’exprime en ces 
termes : « Dansle numéro 12 du Journal Encyclopédique 
« de Sicile, feuille, pourainsi dire, totalement inconnue, le 
« professeur Rafinesque, de Lexington, a décrit un genre 


— 159 — 

«de Mollusque, l’Oxynoe, et il a fait, en 1819, repro- 
« duirecettedescription dans leJournal de physique, p.112. 
« Ses caractères sont: corps rampant, à grande coquille 
« dorsale extérieure, bulliforme, à spire simple; ventre 
« ou pied étroit, à branchies marginales, striées transver - 
« salement. Manteau élargi en deux ailes latérales, deux 
« tentacules nonrétractiles. L'espèce, O. olivacea, présente 
« les caractères suivants : olivâtre, elliptique, tentacules 
« saillants, obtus, coquille à sommet obtus, évasée.» Cette 
description passa dans l'Isis de 4820, et fut ensuite repro- 
duite dansles Manuels de Blainville de Rang etde Philippi. 

Cette espèce vit également sur d’autres points de la 
Sicile, particulièrement à Messine {Krohn et Souleyet), 
à Malte (Mittre), Journal de Conchyliogie, 1850, et dans les 
îles Baléares (Pagenstecher). Dans la Méditerranée, nous 
ne possédons aucune autre espèce de ce genre. Le Lopho- 
cercus brachycephalus de Môrch semble établi sur Ja 
figure d’un animal desséché (H. et A. Adams, Genera, pl. 
LiX). Le Lobiger serradifalei, Calcara (Bullæa) = L. Phi- 
lippi, Krohn, vit dans les mêmes conditions. 

154. Cylichna striatula, Forbes (Bulla). — C. Hoer- 
nesii, Weinkauff. — €. cuneata, Tiberi. 

155. Utriculus minutissimus, H. Martin, ms. (Cyli- 
chna). — U. obtusus, var. minor, apice depresso, Jef- 
freys. — Espèce caractérisée par sa petite taille et par sa 
contraction médiane. Notre type présente, rarement, il 
est vrai, quelques exemplaires à spire mamelonnée ou sca- 
laire. Forme répandue dans la Méditerranée. Golfe de Fos 
(H. Martin), Vado, près de Gènes (Marquis J. Doria); Li- 
vourne, à une profondeur de 50 mètres, par un fond de 
vase fine et jaunâtre (Monterosato); rade d'Alger, localisée 
mais abondante (Joly). De nouvelles recherches pourront 
compléter la connaissance de sa distribution géographique. 
L'U. leptocneilema, de Brusina(publié sous le nom géné- 


— 160 — 


rique de Cylichna) est plus solide, strié verticalement, et, 
son habitat est littoral. C’est une des remarquables décou- 
vertes que nous devons au professeur Brusina, et, pendant 
quelque temps, elle est restée inconnue. Je me range au 
nombre de ceux qui, sous ce rapport, n’ont pas su profiter 
des renseignements donnés par l’auteur Dalmate. L'espèce 
se trouve à Zara, à Melada et à Smyrne. Je ne la connais 
point d’ailleurs. 

156. Actæon pupillus, Forbes (Tornatella). — Rare. 

157. Philine angqulata, Jeffreys. — Un seul exem- 
plaire. 

158. P. nitida, Jeffreys. — Un fragment. Espèce 
non encore mentionnée comme méditerranéenne. 

459. Pleurobranchus Deshaanii, Cantraine (1840). 
—? P. Lesueurii, de Blainville (1825-27.)— Diffère du P. 
membranaceus, Montagu, en ce qu’il est plus petit, plus 
convexe, plus solide et d’une coloration cuivrée. Cette es- 
pèce vit ordinairement, près des côtes. 


PTEROPODA. 


160. Hyalæa tridentata, Vorskal. 
161. ,2n/lexa, Lesueur. —H. vaginella, Cantraine. 
M. 


Description du nouveau genre HBelphinulopsis, 
Par BrycE M. WRiGnr (1). 


DELzpxinuLopsis, B. Wright, 1878. 


Testa sinistra, umbilicata, depressa, suborbicularis, in- 
ter Turbines et Delphinulas media, transversim lirato- 
costata; spira planata; sutura profunda; anfractus pauci, 


(4) Traduit de l’anglais, sur le manuscrit original, par H. 
CROSSE. 


— 161 — 


ullimus basi coronam spinarum emittens ; apertura ro- 
tundata, intus margarilacea; peristoma simplez, mar- 
gine columellari haud margaritaceo, albido. — Operculum ? 


Coquille senestre, ‘ombiliquée, déprimée, suborbicu- 
laire, intermédiaire, sous le rapport de la forme, entre 
les genres Turbo et Delphinula, et sillonnée de raies trans- 
verses, fortement prononcées, qui deviennent des côtes 
sur le dernier tour. Spire aplatie. Suture profonde. Tours 
de spire peu nombreux; dernier tour présentant, du côté 
de la base, un cercle de tubercules épineux, sortant de la 
plus large des côtes transverses. Ouverture de forme ar- 
rondie et nacrée, à l’intérieur. Péristome simple : bord 
columellaire blanchâtre et non nacré. — Opercule in- 
connu. 

Ce genre ne comprend, jusqu'ici, qu’une seule espèce, 
appartenant à la Faune Malacologique marine du Ja- 
pon. 


Decemnucorsis Lesourni, B. Wright (PI. III, fig. À). 


Testa sinistra, profunde et pervie umbilicata, depressa, 
suborbicularis, parum crassa sed solidiuscula, transversim 
lirato-costata, pallide viridescens, castaneo maculata; 
spira planata, apice ?.. sutura profunde impressa, late ca- 
naliculata; anfractus superstites circiter k 1[2(summo apice 
deficiente), transversim lirati, liris in vicinio suturæ defi- 
cientibus, ultimus, magnus, costisk, primis 6 mediocribus, 
septima, octava et nona validis (costula tenu, vix conspi- 
cua, passim interveniente), decima lata, basali, coronam 
spinarum sat brevium emittente, cœteris basalibus, atle- 
nuatis, transversim impressus, longitudinaliter striis nu- 
merosis, subimbricatis munitus; area umbilici intus albida ; 


apertura rotundata, intus vivide margarilacea; perisioma 
11 


— 162 — 
simpleæ, margine columellari subeæpanso, crassiusculo, 
albido, haud margaritaceo. — Operculum? — Diam. maj. 
41, min. 33, alt. 24 mall. (Coll. Le Sourd). 
Habitat in Japonia (G. R. Thatcher). 


Coquille senestre, munie d’un ombilic profond et per- 
mettant d’apercevoir les tours de spire, déprimée, subor- 
biculaire, peu épaisse, mais pourtant assez solide, sillon- 
née de raies transverses, qui tendent à devenir des côtes. 
Coloration d’ün vert clair, tournant au blanchâtre, avec 
des taches d’un brun marron, irrégulièrement distribuées 
et plus développées sur la moitié inférieure du dernier 
tour, où elles se trouvent séparées par des parties presque 
entièrement blanches. Spire aplatie, à sommet ? ....... 
Suiure profonde et largement canaliculée, Tours de spire 
subsistants au nombre d'environ 4 1/2 (une partie des 
tours embryonnaires manquant), sillonnés de fortes raies 
transverses, si ce n’est dans le voisinage de la suture, où 
elles manquent complétement; dernier tour grand, dévelop- 
pé, marqué destries longitudinales nombreuses, subimbri- 
quées et muni de 14 côtes transverses, dont les Gpremières 
sont de dimension médiocre, tandis que la septième, la hui- 
tième et la neuvième sont fortement prononcées; que la 
dixième, qui est large et située à l’origine de la base, 
donne naissance à une couronne de tubercules épineux, 
assez courts ; et qu’enfin les quatre dernières, qui se trou- 
vent également sur la base, sont atténuées. Intérieur de 
l’ombilic d'une coloration blanchâtre. Ouverture de forme 
arrondie et brillamment nacrée, à l’intérieur. Péristome 
simple : bord columellaire assez épais, développé et blan- 
châtre, mais non nacré. 

Opercule inconnu. 

Plus grand diamètre dela coquille 41 millimètres; plus 
pelit, 55; hauteur 24. 


— 165 — 


Hab. Mers du Japon. (C. R. Thatcher.) 

Obs. C'est à M. C. R. Thatcher, un de nos naturalistes 
voyageurs les plus zélés pour la science, que nous devons 
la connaissance de cette remarquable forme de coquille. 
Il l’a recueillie au Japon, dans le cours de son dernier 
voyage. 

Nous connaissons une coquille fossile de Sumatra, ap- 
partenant à la Collection géologique du British Museum 
et restée inédite jusqu'ici, qui nous paraît se rapprocher 
de notre Delphinulopsis. Seulement, elle n’est pas senes- 
tre. Ainsi que son nom générique l'indique, la forme que 
nous venons de décrire est voisine des Delphinula et 
plus encore des Turbo. L’unique individu recueilli ne 
semble pas être complétement adulte: son bord externe 
est mince et ressemble à celui des Turbo à l’état jeune. 

Nous avons le plaisir de dédier cette curieuse espèce à 
M. le docteur Le Sourd: elle fait partie de sa collection. 

B. M. W. 


Diagnoses Generis novi Pneumonopomorum Cl 
Volutæ movæ, 


AUCTORE H. CROSSE. 


Genus novum LEUCOPTYCHIA, Crosse, 1878 (1). 


Testa umbilicata, globoso-turbinata, longitudinaliter 
suboblique striata, transversim funiculato-costulata, te- 
nuis, translucida, parum nitens; spira turbinato-conica, 
apice obtusulo ; sutura subimpressa ; anfractus convextius- 
culi,ultimus sat magnus,spiramvix superans,costulatus(cos- 


(4) Étymologie : Aeuxce, albus; Tux, plica. A6: 


— 164 — 


tularum intervallo striis subtilibus transversim impresso, 
ultima costula infra medium carinam formante), lamellis 
longitudinalibus, prominulis, compressis, albis, pone mar- 
ginem extlernum, sicul in genere Acroptychia (Euptychia, 
Crosse et Fischer, olim), elegantissime ornatus ; apertura 
subcircularis, intus alba; peristoma brevissime expansum, 
subreflezum, album, in vicinio anfractus penultimi vix 
subangulatum, marginibus callo tenui junctis, columellari 
vix eæpanso, versus basin subdilutato, basali et externo re- 
flexiusculis. 

Operculum rotundatum, tenuissimum, corneum, spi- 
ratum, supra polygyratum, infra minus conspicue spira- 
tum, nucleo centrali, concaviusculo. 

Animal ? 

Forma conchyliologica insignis, Leptopomata tenuitate 
testæ el operculo commemorans, lamellis elegantissimis 
anfractus ultimi -generi nostro Acroptychiæ valde vicina 
sed operculo longe discrepans. Operculo et colore Cyclo- 
Phorus foliaceus Chemnitzi sat vicinus, sed differt testa in- 
crassata et anfractu ultimo descendente. 


À. LeucoPTycHiIA TisseTIANA, Crosse. 


T. angusle sed profunde umbilicata, globoso-turbinata, 
tenuis, translucida, parum nitens, longitudinaliter subo- 
blique striatu, transversim funiculato-costulata, carneo- 
albida aut rubro-albida, apice saturatrore, fulvide rubro; 
spira turbinato-conica, apice obtusulo;sutura subimpressa ; 
anfractus 5 1/2 conveæiusculi, sat rapide accrescentes, 
embryonales lirati, fulvidi aut fulvide rubri, sequentes 
transversim funiculato-costulati, pallide fuluidi, ultimus 
sat magnus, spiram paulo superans (:: T7 : 6), transversim 
costulatus (costularum intervallo striis spiralibus, subtilis- 
simis impresso, et ultima coslula infra medium carinam 


— 165 — 

formante), lamellis longitudinalibus, prominulis, com- 
pressis, albis, pone margine externum, elegantissime orna- 
tus, pallidius fulvidus, mox in vicinio aperturæ candidus » 
apertura subcircularis, alba, ima fauce pallide fulvida; 
peristoma brevissime eæxpansum, subreflexum, album, ad 
occursum anfractus penultimi vix subangulatum, margi- 
nibus callo tenui junctis, columellari vix expanso, versus 
basin subdilatato, basali et externo refleæiusculis. — Oper- 
culumrotundatum,tenuissimum, corneum, spiralum, supra 
polyqyratum, infra minus conspicue spiratum, medio con- 
caviusculum, nucleo centrali. — Longitudo 13 mill., diam. 
maj. 121/2. Apertura cum peristomate T mall. longa. 
6 1/2 luta (Coll. Tissot et Crosse). 

Habitat in Nova Guinea, Oceaniæ : species arboricola 
(Laglaize). 


2. VOLUTA PREVOSTIANA, Crosse. 


Voluta lyriformis, Kiéner, Species, p. 55, pl. xLu, fig. 2 
(non Swainson). 

T. fusiformis, mediocriter crassa, costis validis, subæqua- 
liter distantibus, vix obliquis, longitudinaliter impressa, 
transversim tenuiter striata, pallide fulvido-carnea, zonis 
irreqularibus, fulquratis, castaneis picta; spira elon- 
gata, apice roltundato, papilliformi, lateraliter acclini, 
nilidulo, albido ; sutura irrequlariter impressa; anfraclus 
7 convexi, embryonales 2 graciles, planiusculi, sublævi- 
gati, sequentes longitudinaliter costati, castaneo irrequ- 
lariter et fulguratim bisonati, ultimus spiram paulo supe- 
rans, castaneo trizonatus (zona prima suturali, secunda 
submediana, tertia basali), basi attenuatus ; aperlura an- 
quste oblongo-elongata, intus pallide carneo-albida, ad 
limbum carneo-fulvida ; peristoma simplexæ, pallide car- 
neo-fulvidum, marginibus (in adultis speciminibus tan- 


— 166 — 


tum) callo lenui, lato, concolore junclis, columelluri qua- 
driplicato (plica prima et plica secunda minimis, viæ con- 
spicuis, tertia mediocri, quarta multo majore, descendente, 
cum parte basali columellæ unila), externo (in adultis 
speciminibus) crassiusculo, juæta insertionem subltubercu- 
loso.—Longitudo speciminis adulti 102, diam.maÿ. 40 mull. 
Apertura 63 mill. longa, 19 lata (Coll. Crosse). 

Longitudo speciminis juvenilis colleclionis Prevostiinæ 
92, diam. maj. 33 mil. Apertura 51 mill. longa, 15 lala 
(Coll. Prévost). 

Habitat in Japonia (Expos. Univ. 1867, Etats du Taï- 
coun; Thatcher. 

Obs. Voluta vera sectionis Fulgorariæ, cum Voluta (Miira) 
lyræformi Swainsont, quæ ad genus Lyriam pertinet, « cl. 
Kiener errore confusa. Volutæ Hamillei vicina sed sla- 
tura mullo minore, costis validioribus, in ultimo anfractu 
mais Conspicuis, anfr. magis conveæis, striis, forma aper- 
turæ, numero minore plicarum columellæ et plica ultima 
majore, cum basi columellæ peculiariter unita, facile dis- 
tinguenda. HG: 


Description d'espèces nouvelles de Mellusques, 


Par H. CROSSE. 


4. Cypræa INGLORIA, Crosse (PI. ILE, fig. 2). 


+ 


T. ovata, turgida, crassiuscula, nitida, in parte dorsali 
pallide luteo-albida, maculis rotundatis, parvis, irregu- 
lariter dispositis, plus minusve saturate castaneis, ver- 
sus medium confluentibus et zonam trregularem men- 
tientibus quitatim aspersa; lateribus marginalis, late 
aurantio-fuluis; spir& immersa, concaviuscula, inconspi- 
cua; subtus convexiusculo-plana, aurantio-fulva, unico- 


— 167 — 


lor, margine columellari dentibus 23 concoloribus (intersti- 
liis viæ pallidioribus), basalibus longis, validis, horizonta- 
libus, medianis minoribus et brevioribus, superis validis, 
longe obliquis instructo, eæterno subincurvo, dentibus 24 
munito. — Long. viæ 30, diam. may. 19, alt. 45 mal. 
(Coll. B. Thomas). 

Habitat in mari Africam meridionalem alluente (Leste 
B. Thomas). 


Coquille de forme ovale, renflée, assez épaisse, luisante. 
Coloration de la région dorsale d’un blanc jaunâtre clair, 
avec d'assez nombreuses taches d’un brun maron plus ou 
moins foncé, petites, arrondies, quelquefois obscures ou 
peu marquées et tendant, vers la partie médiane, à deve- 
nir confluentes et à former comme une sorte de large 
zone transverse à contours mal délimités. Parties latérales 
nettement marginées, particulièrement du côté du bord 
externe, assez développées et d’un fauve orangé. Spire 
immergée, légèrement concave, non apparente. Région 
ventrale presque plane et d’un fauve orangé à peu près 
uniforme. Bord columeilaire muni de 25 denticulations 
d’un fauve orangé, avec les interstices de coloration un 
peu plus claire : denticulations basales fortement pronon- 
cées, longues et disposées en sens horizontal ; denticulations 
de la partie médiane plus courtes, plus petites et plus ser- 
rées ; denticulations du côté de la spire développées, bien 
accusées et dirigées en sens oblique. Bord externe subin- 
curvé, arqué et muni de 24 denticulations, sensiblement 
égales entre elles. 

Longueur totale de la coquille un peu moins de 50 
millimètres ; plus grand diamètre, 49 ; hauteur 45. 

ab. Côtes de l'Afrique méridionale (d’après M. B. 
Thomas). 


— 168 — 


Obs. Jolie espèce, voisine des Gypræa helvola, Linné, 
C. citrina, Gray, et C. bicallosa, Gray, mais qu'il nous 
paraît impossible de rapporter à aucune de ces formes, 
dont elle diffère spécifiquement. 


2. Conus CROSSEANUS, Bernardi, Var. 8. (PI. TT, fig.5 et5 a). 


Var. 8. Lineata, lineis 2 supramedianis. albis, medianis 
& interruptis, nigricantibus,inframediana I albido-fulvida 
transversim munita, paulo major, cæterum typica. — Lon- 
gt, 10 maull., diam. maj. 36 (Coll. B. Thomas.). 

Habitat in Nova Caledonia (B. Thomas). 

Var 8. Lineata. Coquille un peu plus grande que la 
forme typique ordinaire (1), remarquable par le nombre 
de ses rayures transverses, qui sont au nombre de 7, les 
2 premières situées au-dessus de la région médiane et 
blanches; les quatre suivantes, placées sur la région mé- 
diane et d’un brun noirâtre ; la dernière, d’un fauve blan- 
châtre, placée dans le tiers inférieur du dernier tour. 

Hab. Nouvelle Calédonie (B. Thomas). 

Obs. On retrouve, dans cette variété, les taches plus 
ou moins irrégulièrement triangulaires, qui rapprochent 
le type du C. marmoreus et le réseau veiné de petites ta- 
ches d’un blanc bleuâtre, particulier à l'espèce mais que 
la lithographie ne rend qu’imparfaitement. Les rayures 
transverses, noires ou blanches, sont plus nombreuses que 
dans les individus, d’ailleurs peu nombreux, de cette 
rare espèce que, jusqu'ici, nous avons eu occasion d’exa- 
miner. 

Nous profitons avec plaisir de l’occasion qui nous est 
offerte, grâce à une bienveillante communication de notre 


(4) Conf. Journ, Conchyl., vol. IX, p. 168, pl. VI, fig. 3 et 4, 
1861. 


— 169 — 


honorable correspondant de Brest, M. B. Thomas, pour 
figurer cette intéressante variété d’une espèce mal connue 
et restée, jusqu’à présent, assez rare dans les collections 
pour que nous-même, nous n’ayons pas encore pu réus- 
sir à nous la procurer, malgré la fréquence de nos rela- 
tions avec les naturalistes de la Nouvelle-Calédonie. Les 
personnes peu versées dans les études conchyliologiques 
confondent, généralement, le C. Crosseanus avec une va- 
riété bien connue du C. marmoreus, dont les taches trian- 
gulaires sont plus ou moins bleyâtres et qui est com- 
mune, à la Nouvelle-Calédonie. Cette variété ne possède 
ni le deuxième réseau veiné, ni les rayures transverses du 
C. Crosseanus, qui est, spécifiquement, bien distinct. 
H°C: 


Descriplion d’un genre nouveau de Mollusque 
terrestre provenant de la Nouvelie-Guinée, 


PAR C. TAPPARONE CANEFRI. 
G. PERRIERIA. 


Testa sinistrorsa, fusiformis, multispira, apice trun- 
cala; apertura elliplica; peristoma continuum, expan- 
sum; axis Sinuosus, basi contortus et columellam trunca- 
tam et subdentatam simulans. 

Forma generi Clausiliæ vicina sed columella plicis 
destiluta et truncaturam simulante distinguenda. 


PERRIERIA CLAUSILIÆFORMIS, Tapparone-Canefri. 


P. lesta anquste fusiformi, elongata, crassiuscula, satis 
nitidu, fusco-cornea, dorso (an fortuito?) albescente, peri- 
stomatle pallidiore; spira turrita, supra medium regula- 
riler attenuata, apice decollata. Anfractus extantes 7 1/2, 


— 170 — 
requlariler crescentes, convexo-planati, oblique et confer- 
lim per longitudinem inciso-striati, sutura impressa, sub- 
crenuluta sejunctis, ultimus major, basi subovatus. Aper- 
lura piriformis, superne angustata, peristomate incrassato, 
continuo. — Altit. 65 mill., lat. 12 mill. (Mus. Pari- 
siense). 
Habitat port Dorey, Novæ Guineæ (Raffray). 
LG 


Addition à la Faure paléoniologique de Pile 
Maurice, 


Par A. MoRELET. 


Cette Faune, dont l'extinction offre un problème cu- 
rieux à résoudre, s'accroît chaque jour par les décou- 
vertes de MM. Dupont et Bewsher, qui ont pris à tâche 
de rechercher et de mettre en lumière les productions 
naturelles de leur pays. Elle compte déjà, sans parler de 
quelques espèces encore vivantes aujourd’hui, une dou- 
zaine de formes spécifiques dont les représentants n’exis- 
tent plus. J'ai dit ailleurs que ces débris se rencontraient 
dans des cavernes, situées au bord de la mer, où, sans 
doute, ils avaient été entraînés par les eaux. Il paraît, ce- 
pendant, que ce n’est pas le cas général : « Certaines espè- 
« ces, écrit :. Dupont, se trouvent enfouies dans le sable, 
« à la profondeur de deux ou trois pieds, et d’autres, à 
« Ja base ou sur le flanc de montagnes arides, sous les 
« pierres et les éboulis. Les représentants fossiles des 
« espèces qui continuent à vivre sont toujours plus épais, 
« plus lourds, souvent plus grands que leurs successeurs 
« actuels, d’où l’on pourrait induire qu’ils sont morts, 
« naturellement, de vieillesse ». Une autre observation 


— 171 — 


du même naturaliste pourrait avoir, peut-être, quelques 
corrélations avec ces faits singuliers d’extinction qui pa- 
raissent s être accomplis paisiblement, sans l'intervention 
de causes violentes : 

« Il est intéressant de remarquer, dit-il, la rapidité 
« avec laquelle se répandent les espèces introduites el 
« celles que j'appellerai sporadiques, au détriment des 
« Mollusques indigènes. Je citerai, par exemple, l’Acha- 
« tina panthera qui, introduite dans l'ile, il y a une 
« vingtaine d'années, à remplacé presque partout l’Ach. 
« fulica. La mème observation s'applique aux autres 
« branches de l'histoire naturelle, et surtout à la Bota- 
« nique, comme le témoigne la végétation de l’île, qui a 
« changé complétement de caractère depuis cinquante 
« ans ». 

Le problème trouverait-il sa solution dans un fait de 
concurrence vitale ? 


1. Pupa (GIBBUS) MAJUSCULA. 


T. profunde rimata, tenuicula, ovato-cylindracea, basi 
alienuala, apice obtuse rotundatu, oblique sulcala. An- 
fract. 8 conveæiusculi, ultimo leviter ascendente, longi- 
tudinis 2/5 æquante. Columella profunde et oblique plicata. 
Apertura oblonga, plica mediocri munila; perist. expan- 
siusculum,marginibus callo junctis, columellari dilatato, 
sinuoso, reflexo. — Longit. 41, diam. 16. longit. apert. 16, 
lat. A0 mal. 


Ce Pupa, qui mesure 41 millimètres de longueur, peut 
être considéré comme une des plus grandes espèces du 
genre. [l est oblong, obtus au sommet et atténué à la 
base, où la révolution du dernier tour produit un sinus 
ombilical fortement accusé. L'ouverture, un peu inclinée 


— 172 — 


_ 


en dehors, est ovale, avec un pli médiocre sur la paroi ; 
les bords en sont épaissis et réunis par une callosité. 
Celui qui correspond à la columelle est sinueux, assez 
amplement dilaté et réfléchi. Le test est mince, d’abord 
lisse sur les tours embryonnaires, puis gravé destries fines, 
pressées et régulières qui grossissent, à chaque révolution, 
et finissent par dégénérer en sillons larges mais peu pro- 
fonds. Cette espèce fossile ne peut être confondue avec au- 
cun autre Pupa de l'ile Maurice ; elle reproduit un type 
dont les représentants vivants sont éteints. 


2. HELICINA UNDULATA. 


T. imperforata, depressa, tenuis, acute carinata, gra- 
nulato-striata et liris nonnullis spiralibus notata. Spira 
depresse conoidea, obtusa. Anfract. 6 plani, carina undu- 
lala, in prioribus subappressa, muniti, ultimo basi convexo, 
medio leviter excavato. Apertura perobliqua, ovato-anqu- 
laris, margine dextro simplici, brevi, columellari calloso ; 
dilatato, reflexo. — Diam. maj. 1%, min. 12, altit. 6 
mall. 


La découverte de cette coquille est, assurément, la 
plus intéressante qui ait été faite dans le domaine paléon- 
tologique de l’île Maurice, puisque le genre auquel elle 
appartient n’a été rencontré, jusqu'ici, nisur le continent 
ni dans aucune des îles de l’Afrique. D'autre part, les 
traits qui la caractérisent sont purement asiatiques ; elle se 
rapproche même singulièrement de l'Helicina Mouhoti, 
Pfeiffer, du Cambodge, non-seulement par la forme géné- 
rale, mais par certaines particularités propres à cette der- 
nière. C’est une coquille mince, déprimée, dont la spire est 
peu saillante. Les tours qui la composent sont bordésd'une 
carène onduleuse, d’abord apprimée, puis légèrement 


— 175 — 


relevée sur les derniers. Elle est convexe par dessous, 
avec une dépression centrale. Le bord droit de l’ou- 
verture est simple et court ; le gauche est calleux, dilaté, 
étroitement réfléchi. La surface est gravée de stries gra- 
nuleuses très-fines, plus fortes sur la face inférieure de 
la coquille, où leur aspect est rétiforme : ces stries sont 
croisées par quelques sillons décurrents moins accusés. 
La plupart de ces particularités se retrouvent chez l’'Heli- 
cina Mouhoti ; mais la spire de celle-ci est plus haute et 
plus aiguë, et la carène qui l'accompagne dans son 
développement est bien plus dilatée et, en même temps, 
plus onduleuse ; enfin, les deux coquilles diffèrent encore 
notablement par la forme de leur ouverture. 


A. M. 


Descriplion de Coquilles fossiles des terrains 


tertiaires supérieurs (Suile), 
PAR C. MAYER. 


206. CERITHIUM FRATERCULUS, Mayer, (PI. IV, 
fig. 4). 


C. testa parva, elongato-turrita, procera, tenuiuscula, 
spira acuta; anfractibus 15, plano-conveæis, sutura  pro- 
funda, denticulata separatis, tribus fasciis transversa- 
libus ornatis, longitudinaliter incurvato-plicatis, in fas- 
ciis nodulosis; fascia infera sæpe minori; ultimo an- 
fractu brevi, quartam testæ longitudinis partem effor- 
mante, basi bisulcato; apertura ovato-rotundata; labro 
tenui, arcuato ; canali brevi, latiusculo. — Long. 10, lat. 
3 1/2 millim. 


— 174 — 


Coquille de petite taille, allongée et turriculée, assez 
svelte, un peu mince, à sommet pointu. Tours au nombre 
de quinze, plano-convexes, séparés par une suture pro- 
fonde, occupée par des denticulations spirales, ornés de . 
trois bandelettes transverses et de plis longitudinaux con- 
vexes, formant des nodosités, à la rencontre des bande- 
lettes. Bandelette inférieure souvent plus faible que les 
autres. Dernier tour court, ne formant que le quart de la 
longueur de la coquille, muni, à la base, de deux sillons 
en spirale. Ouverture ovale-arrondie. Bord libre mince et 
arqué. Canal court, un peu large. 

Le C. fraterculus est la miniature assez exacte du C. 
disjunctum, Sowerby, avec lequel il se trouve. Je ne puis, 
néanmoins, l'en considérer comme une simple variété, car 
la différence de taille de mes douze exemplaires d'avec 
l'espèce ordinaire des couches à Cérithes est trop forte et 
trop constante et la minceur du C. fraterculus me paraît 
être un bon caractère aussi. 

Messinien inférieur de Hauskirchen, près Vienne. 


207. CERITHIUM GALLICUM, Mayer (pl. IV, fig. 2). 


C. pupiforme, Grateloup, Atlas, pl. 18, fig. 11. (non 
Basterot). 


C. testa conico-turrita, tenuiuscula, apice acuta; anfrac- 
tibus 12, angustiusculis, convexis, transversim inæqua- 
liler striatis, longitudinaliter costatis et variculosis, 
prope suluras granosis; costis medio stria conjunctis, spi- 
nulosis ; ultimo anfractu brevi, basi rotundato ; labro ex- 
panso, extus incrassato, acuto; canali brevi, angusio. — 
Long. 20, lat. 9 millim. 


x 


Coquille conique-turriculée, un peu mince, à sommet 


— 175 — 


pointu. Tours au nombre de douze, assez étroits, convexes, 
inégalement striés en travers, ornés de côtes longitudi- 
nales et, près des sutures, de granulations transversales. 
Côtes alternativement faibles et fortes, reliées entre elles 
par une strie médiane et épineuse au milieu. Dernier 
tour court, à base arrondie, orné de séries spirales de gra- 
nulations alternantes. Ouverture ovale-arrondie. Bord li- 
bre, élargi, épaissi en dehors, tranchant. Canal court et 
étroit. 

Parmi les espèces du groupe du C. vulgatum, celle-ci 
se distingue par sa taille constamment assez petite, appro- 
chant de celle du C. Mediterraneum, et par ses ornements 
plus nombreux et plus menus que d'ordinaire. Elle est com- 
mune dans l’Aquitanien supérieur de la Gironde, à Lar- 
riey-Saucals, Mauras, Martillac, etc., ainsi que dans Île 
Langhien supérieur de Mandillot près de Dax. J'en ai aussi 
trouvé deux individus typiques dans l'Helvétien inférieur 
de Manthelan en Touraine. 


208. CeriTaIuM GALLICULUM, Mayer (PI. IV, fig. 5). 


C. testa parva, elongato-conica, apice acuto ; anfrac- 
tibus 19, convexis, transversim tenuistriatis, longitudinu- 
liter costatis, inferne granulosis; costis reqularibus, medio 
incrassatis et subspinosis ; ultimo anfractu majusculo, va- 
ricoso, basi tripliciter granulato-cinclo; apertura sub- 
ovata, leviter obliqua ; labro extus leviler incrassato ; 
canali brevissimo, anguslissimo. — Long. 12, lat. 5 
maill. 


Coquille de petite taille, en cône allongé, à sommet 
pointu. Tours au nombre de dix, convexes, finementstriés 
en travers, ornés de côtes longitudinales régulières, épais- 


— 176 — 
sies et légèrement épineuses au milieu, et d’une série de 
granulations au-dessus de la suture inférieure. Dernier 
tour assez grand, muni d’une varice, à base garnie d’une 
triple rangée de granulations. Ouverture presque ovale, 
lègèrement oblique. Bord libre légèrement épaissi à l’ex- 
térieur. Canal très-court et très-étroit. 

Ni Basterot, ni Grateloup n'ont connu ce petit Céri- 
thium, quoiqu'il soit assez abondant dans le sud-ouest de 
la France. Il aura, sans doute, été confondu avec l’un des 
deux'C. pupiforme de Grateloup'(non C. Gallicum), dont il 
est, en effet, assez voisin. Il s’en distingue, cependant, par 
sa {aille de moitié moindre, par ses côtes relativement plus 
fortes, plus longues et plus régulières et par sa granula- 
tion moins abondante. 

Ce type est assez commun dans l’Aquitanien supérieur 
de Larriey-Saucats et de Mauras, près de Bordeaux, et se 
retrouve aussi au même niveau, à Saint-Avit, près de Mont- 
de-Marsan. On distingue comme variété (var. Manthela- 
nensis) une forme un peu plus courte et ventrue, à côtes 
un peu moins régulières, qui, d'ordinaire petite, atteint, 
en de rares individus, la taille du C. Gallicum, tout en 
se distinguant de celui-ci par la forme et par des côtes 
plus fortes et plus simples. J'ai sous les yeux quinze exem- 
plaires de cette variété, provenant de Manthelan, et six 
autres trouvés à Paulmy et à Ferrière-l’Arçon, en Tou- 
raine. 


209. CeriTHIUM GironpicuM, Mayer (PI. IV, fig. 4). 


C. testla elongato-turrita, apice acuta; anfractibus 16, 
angustliusculis, complanatis, contiquis, triplice serie nodu- 
lorum cinclis; nodulis stria longitudinali, fleœuosa, junctis, 
mediis minoribus, sœpe carentibus, ultimo anfractu brevr, 


— 177 — 


basi complanato, granulato-cinclo; apertura rotundata ; 
labro tenui, flexuoso ; canali brevissimo. — Long. 20, lat. 
6 1/2 millim. 


Coquille allongée et turriculée, à sommet pointu. 
Tours au nombre de seize, un peu étroits, aplatis, conti- 
gus, ornés d’une triple série de nodosités, reliées par des 
stries longitudinales flexueuses. La série médiane, Ja plus 
faible, manquant mème quelquefois. Dernier tour court, 
aplati et ceint de granulations, à la base. Ouverture ar- 
rondie. Bord libre mince et flexueux. Canal très-court. 

Très-voisin du C. Lamarcki, le C. Girondicum ne s'en 
distingue guère que par le faible développement ou le 
manque de la série médiane des granulations. Ce carac- 
tère suffit néanmoins, vu sa constance et l'abondance da 
type qu'il distingue. Aussi y a-t-il déjà tantôt vingt ans 
que j’ai donné son nom à l'espèce. Celle-ci caractérise 
l’étage Aquitanien des environs de Bordeaux. Elle s’y 
trouve tant au niveau de Bazas, à Bazas, Martillac, La 
Brède, Saucats, Léognan, etc., qu’au niveau de Mérignac, 
à Saucats, Mauras, Martillac, etc. Elle se retrouve, mais 


beaucoup plus rarement, dans l’Aquitanien inférieur de 
St-Avit. 


210. Cerrrmium Isser, Mayer (PI. IV, fig. 5). 


C.testa conico-turrita, solida, apice acuta; anfractibus 
M1, angustiusculis, conveæiusculis, subcontiquis, sutura 
lineari separatis, transversim inœqualiter multistriatis, 
longitudinaliter costatis ; costis crassiusculis, obtusis, plus 
minusve flexuosis, mediosubspinosis ; ultimoanfractu ma- 
gno,tertiam testæ longitudinis partem efformante,varicoso, 
basi alternatim striato; apertura ovata ; canali brevi. — 
Long. 29, bat. 12 millim. 


12 


ee 


— 178 — 


Coquille conique-turriculée, assez épaisse, à sommet 
pointu. Tours au nombre de onze, un peu étroits, légère- 
ment convexes, presque contigus, séparés par une suture 
linéaire, couverts de nombreuses stries transverses, im- 
primées et inégales, ornés, en outre, de côtes longitudi- 
nales un peu épaisses et obtuses, plus ou moins flexueuses, 
légèrement épineuses au milieu. Dernier tour grand, for- 
mant le tiers de la longueur de la coquille, muni d’une 
varice, à base ornée de stries spirales alternantes. Ouver- 
ture ovale. Canal court. 

Par ses caractères, ce Cérithium se rapproche du 
C. varicosum, mais il n’en n'a ni la taille, ni la forme 
élancée, ni les côtes inégales et courtes. Peut-être est-ce 
le C. Raulini, mais ni la diagnose, ni la figure qu'a don- 
nées Grateloup ne vont suffisamment bien à mon 1lype 
pour me permettre de l'identifier avec l'espèce de Dax ? 

Astien supérieur de Castelnovo-d’Asti. — Deux exem- 
plaires. 


211. CeriTHiUM IraLicum, Mayer (PI. IV, fig. 6). 


C. testa elongato-conica, ventricosa, solida, apice acuto; 
anfractibus À0, velociter increscentibus, plano-conveæis, 
medio sirangulaiis, sutura marginata junctis, duplice 
serie nodulorum cinctis; nodulis superioribus spinosis, in- 
feris minoribus, pliciformibus vel spinulosis ; ultimo an- 
fractu magno, inferne strangulato, basi ex toto granulato- 
cincto; apertura ovato-obliqua ; labro incrassato; canuli 
brevi, angusto. — Long. 22, lat. 9 millim. 


Coquille conique-allongée, ventrue, solide, à sommet 
pointu.Toursau nombre dedix,croissantrapidement,plano- 
convexes, étranglés au milieu, reliés par une suture à bour- 
relet, ornés d’une double rangée de grosses granulations. 
Nodules supérieurs épineux, inférieurs plus petits, en forme 


— 179 — 


de plis, ou épineux aussi. Dernier tour développé, étran- 
glé vers le bas, à base toute couverte de séries de granu» 
lations. Ouverture ovale-oblique. Bord libre épaissi. Canal 
court et étroit. 

Le C. Italicum est intermédiaire entre le C. prædolio- 
lum et le C. Michelottii qu’il accompagne. II se distingue 
du premier par sa forme plus raccourcie et plus ventrue, 
par ses tubercules moins inégaux, plus épineux et par son 
derniertour plus développé. Il est moins raccourci que 
le C. Michelottii et ses tubercules ne sont pas réduits à de 
simples épines. 

Cette espèce n’est pas rare dans le Messinien inférieur 
de Stazzano près de Novi, d’où j'en ai dix exemplaires. 
Elle se trouve, du reste, aussi dans l’Astien inférieur de Ba- 
cedasco près de Plaisance (deux exemplaires) et de Castel- 
novo-d’Asti (un individu). 

À propos du C. prædoliolum, Fisch. et Tourn., je 
dirai que le Musée de Zurich le possède de l’Aquitanien I 
de Saint-Avit, du Langhien II de Saucats, du Tortonien 
de Stazzano, du Messinien I de Stazzano et de Bollène et 
de l'Astien I de Sienne, où il est surtout abondant. 


212. CertTHiuM LAPUGYENSE, Mayer (PI. IV, fig. 7). 


C. testa brevi, conica, ventricosiuscula, apice acuta; an- 
fraciibus 9, velociter crescentibus angustis, convexis, ad 
suturam marginalris, plus minusve granoso-plicaiis, trans- 
versim undato-striatis, costellatis; costis medio spinu- 
losis ; ultimo anfractu magno, turgido, basi depressiusculo, 
irregulariter sulcato; aperlura angustiuscula, subovato- 
acuta; labro tenui; canali brevi, angustissimo. — Long. 
47, lat. 9 millim. 


Coquille raccourcie, conique, un peu ventrue, à som- 
met pointu. Tours au nombre de neuf, croissant rapi- 


— 180 — 


dement, étroits, convexes, à suture inférieure bordée 
d'un petit bourrelet plus ou moins granuleux et plissé, 
ornés de stries transverses onduleuses et de côtes lon- 
gitudinales minces, épineuses au milieu. Dernier tour 
grand, ventru, à base légèrement déprimée et irréguliè- 
rement sillonnée. Ouverture un peu étroite, à peu près 
ovale. Bord libre mince. Canal court, très-étroit. 

Cette curieuse espèce m'est parvenue en deux exem- 
plaires dans un lot de C. Michelottii, auquel elle ressem- 
ble par la taille et la forme raccourcie. Elle n’en est 
cependant point proche parente et elle rentre plutôt dans 
le groupe du GC. vulgatum, et dans le voisinage du C. Eu- 
ropæum. 

Tortonien de Lapugy en Transylvanie. 


215. CErirTaium TourNouEri, Mayer (PI. IV, fig. 8). 


C. testa parvula, conico-turrita, apice acuta ; anfrac- 
tibus 12, angustiusculis, conveæiusculis, sutura profunda 
separalis, superne carinatis, 1nferne marginalis, leviter 
incumbentibus, longitudinaliter costulatis; costis distan- 
tiusculis, leviter obliquis vel arcuatis, in carina superiore 
et fascia inferiore eleganter noduloso-spinosis; ultimo an- 
fractu brevi, basi depressiusculo, trifariam granulato- 
cincto; apertura subrotundu ; labro lenui, parum expanso; 
canali brevissimo, luto. — Long. 17, lat. 3 millim. 


Coquille de petite taille, conique-turriculée, à sommet 
pointu. Tours au nombre de douze, un peu étroits, à 
peine convexes, séparés par une suture profonde, légère- 
ment emboîtés les uns dans les autres, carénés à la partie 
supérieure et munie d’une bandelette au-dessus de la su- 
ture, ornés de petites côtes longitudinales un peu distan- 
tes, légèrement obliques ou arquées, élégamment épi- 


— 181 — 


neuses sur la carène et sur Ja bandelette inférieure. 
Dernier tour court, à base un peu déprimée, ceinte de 
trois rangées de granulations. Ouverture presque ronde, 
Bord libre mince, peu élargi. Canal très-court, mais 
large. 

Cette charmante petite espèce vient se placer à côté des 
C. pulchellum, Duj., et nodoso-plicatum, HϾrn. Elle se 
distingue des deux par ses tours imbriqués et ses nodosi- 
tés plus espacées et épineuses. Je ne la connais que de la 
couche à Mytilus des sables jaunes de Saucats, où j'en ai 
jadis trouvé une cinquantaine d'exemplaires, à l’endroit 
dit à Capet. 


214. CeriraiuM Turonicum, Mayer (PI. IV, fig. 9). 


C. doliolum, HoϾrnes, Foss. Mollusk. Wien, vol. I, pl. 
44, fig. 11 et 13. (non Brocchi) (var). 


C. testa elongato-conica, ventricosiuscula, apice acuta; 
anfractibus 10, convexis, transversim inœqualiler sat va- 
lide striatis, inferne marginatis, longitudinaliter costatis ; 
costis granosis, medio subspinosis; granis rufis, in mar- 
gine validiusculis, superne minoribus, numerosis; ultimo 
anfractu majusculo, ventricoso, eæ toto inæqualiter gra- 
nulato-cincto ; apertura ovato-rotundata; labro extus le- 
viter incrassato , canali brevi, angusto. — Long. 33, lat. 
12 millim. 


Coquille conique-allongée, un peu ventrue, à sommet 
pointu. Tours au nombre de dix, convexes, irrégulière- 
ment et assez. fortement striés en travers, munis d’un 
bourrelet marginal et de côtes longitudinales. Côtes gra- 
nuleuses, sensiblement épineuses au milieu. Granulations 
rouges, assez fortes sur le bourrelet, plus fines et plus 


IS pr= 


nombreuses en haut. Dernier tour assez grand, ventru, 
tout couvert d’inégales séries de granulations. Ouverture 
ovale-arrondie. Bord libre légèrement épaissi à l'extérieur. 
Canal court et étroit. 

Tant par la taille que par la formeet par les ornements, 
cette espèce est intermédiaire entre le C. Mediterraneum, 
Desh., et le C. variegatum, Quoy et Gaim. Elle tient 
aussi du C. rubiginosum, Eichw., et y passe mème par de 
rares individus, plus sveltes et à test plus mince que d’or- 
dinaire. Elle est extrèmement abondante à Paulmy et à 
Ferrière-l’Arçon et non rare à Manthelan et à Louhans, 
mais c’est une rareté à Pont-Levoy, où prédomine le 
C. vulgatum, var. Blesensis. C’est elle que j'ai inscrite sous 
le nom de C. Mediterraneum dans ma liste des Cérithium 
des faluns de la Touraine. (Journ. de Conchyl., 4862). 

Je profite de l’occasion pour corriger plusieurs fautes 
de détermination qui se trouvent dans la liste citée. 
Ainsi doivent être remplacés : le nom de C. doliolum, 
Broc., par celui deC. Gallicum, May., le nom de G. minu- 
tum, Serr., par celui de C.vulgatum, Brug., celui de C. pu- 
piforme, Bast., par celui de C. Galliculum, May., et celui 
de C. Renaulti, par celui de C. pupiforme, Bast. Je con- 
nais maintenant cette dernière espèce des cinq premiers 
étages néogènes et je pense que c’est d’elle que naît le GC. 
Mediterraneum, dans l’Astien inférieur. 


215. CERITHIUM UNDATO-PICTUM, Mayer (PI. EV, 
fig. 10). 


C. testa elongato-conica, solida, apice acuta, anfractibus 
10, lutiusculis, medio plano-conveæis, sutura marginatis, 
subcontabulatis, duplice granulorum serie transversa or- 
natis; granulis minutis, numerosis, coslula obliqua, medio 
evanescente junclis, inferis minoribus ; fascia interme- 


— 185 — 
dia lœvi, rubescente; ultimo anfractu basi pauci-sulcato, li- 
neis rufis retieulaio ; apertura ovata ; labro lenui, valde 
arcuato; canali minimo. — Long. 20, lat. 8 millim. 


« 


Coquille conique-allongée, solide, à sommet pointu. 
Tours au nombre de dix, un peu larges, plano-concaves 
au milieu, relevés en bourrelet au-dessus de la suture 
inférieure, et, partant, légèrementcontabulés, ornés d’une 
double série transverse de granulations fines et nombreu- 
ses, reliées par une petite côte oblique, quise perd au 
milieu du tour. Granulations inférieures les plus faibles. 
Bande intermédiaire lisse, rougeâtre. Dernier tour orné 
à sa base de quelques sillons transverses et d’un réseau 
de lignes rouges. Ouverture ovale. Bord libre mince, très- 
arqué. Canal très-petit. 

Parmi les espèces du groupe du C. pictum, celle-ci 
ressemble le plus au €. tiarella de Grateloup, mais, at- 
tentivement comparée, elle se trouve en être suffisam- 
ment distincte par sa forme moins turriculée, par son or- 
nementation plus fine, différemment disposée, et par sa 
coloration différente. C'est une espèce rare et je n’en 
connais que mes quatre individus, trouvés dans le Mes- 
sinien de Stazzano, où abondent les Cerithium.  C. M. 


BIBLIOGEAPHIE. 


À Report on the Envertebrate eretaceous and 
tertiary fossils Of the Upyer Missouri Coun- 
éry, by E', KB. Nieelk (1): 


Le Mémoire de M. Meek fait partie d’une importante 


(4) Washington, 1876. Un volume in-4, de 629 pages et 45 plan- 


— 184 — 


série de travaux, publiés sous la savante direction de 
M. Hayden, géologue officiel des Etats-Unis. Dans ces 
ouvrages, Ja Géologie, la Paléontologie, la Zoologie, la 
Botanique, l'Ethnographie, etc., des différents territoires 
explorés, sont traitées avec soin par les spécialistes les 
plus compétents. 

MM. Meek et Hayden avaient déjà donné un aperçu de 
la Paléontologie de la contrée du Haut-Missouri, dans les 
Proceedings de l’Académie des sciences naturelles de Phi- 
ladelphie (1856-1860). Aujourd’hui, le sujet est traité 
avec de plus grands détails. Tous les fossiles décrits sont 
représentés et l’on peut avoir une idée très-nette de l’en- 
semble de cette faune crétacée, où dominent les Inoce- 
ramus, les Baculites et les Scaphites. 

La classification stratigraphique de ces dépôts crétacés 
est la suivante, en allant de bas en haut : 4° Dakota Group; 
2 Fort Benton Group; 5° Niobrara Division; 4° Fort Pierre 
Group ; 5° Fox Hills Group. Les trois premières divisions 
appartiennent à la série inférieure, équivalente du Lower 
ou Gray-Chalk et de l’Upper-Greensand des géologues 
anglais. Les deux autres divisions représentent l'Upper ou 
White-Chalk des Anglais et les couches de Maëéstricht. 

Les fossiles crétacés sont décrits suivant l’ordre zoolo- 
gique. Parmi les formes les plus remarquables, nous ci- 
terons une nouvelle espèce de Lingula (L. nitida), un 
Margaritana (M. Nebrascensis, Meek) de la série crétacée 
inférieure (Dakota Group}, où il est associé au Cyrena 
Dakotensis, et divers fossiles pour lesquels M. Meek a 
proposé des noms génériques : Syncyclonèma, Crassatel- 
lina, Arcopagella, Cymella, Corbulamella, Anysomyon, 


ches. (Collection du Report of the United States geological Survey 
of the territories. F. V. Hayden, U. S. Geologist-in-charge.) 


— 185 — 


Margaritella, Trachytriton, ÆClosteriseus, Vanikoropsis, 
Spironema, Pseudobuccinum, Odontobasis, etc. 

Après avoir étudié ces couches crétacées marines, l’au- 
teur donne la description des espèces recueillies dans des 
lignites du Haut-Missouri, à Judith-River et Fort-Union. 
Les lignites de Judith-River, dont la puissance est d’en- 
viron 415 pieds, se subdivisent en sept couches : les 
supérieures renferment des Ostrea associés à des Corbi- 
cula et Goniobasis; mais les inférieures sont exclusivement 
lacustres et contiennent des Unio, Sphærium, Goniobasis, 
Viviparus, etc. On a découvert, dans cette formation, des 
débris de Reptiles crétacés (Megalosaurus et Iguanodon), 
et l’on suppose qu'elle représente, en Amérique, l'étage 
Wealdien de l’Europe. 

Les fossiles de ce terrain lacustre crétacé sont remar- 
quables parce qu’ils ont le caractère régional Américain qui 
s’est perpétué dans les formes actuelles. Voici la liste des 
genres: Ostrea À espèce, Unio4, Corbicula 4, Sphærium4, 
Corbula 5, Limnæa, 1 Planorbis 5, Bulinus (Aplexa) 3, 
Acroloxus (Velletia) 1, Vitrina (?) À, Hyalina 2, Helix 1, 
Thaumastus 1, Columna 2, Cerithidea 4, Goniobasis 8, 
Hydrobia 4, Micropyrgus 1, Viviparus 7, Campeloma 
(Melantho) 5, Valvata 5. 

Enfin, M. Meek a joint à son ouvrage la description 
des fossiles lacustres des groupes de Wind-River et White- 
River, qui paraissent être éocènes. 

Tel est le résumé de cette œuvre considérable qui fait 
honneur à la science Américaine. L’exécution matérielle 
en est très-soignée et les planches sont parfaitement des- 
sinées. 

En matière de nomenclature, M. Meek paraît avoir pour 
principe la recherche absolue de l’antériorité en remontant 
jusqu’à l’époque où Linné a fait prévaloir le binomina- 


— 186 — 


lisme. En conséquence, il appelle Chlamys, Bolten, nos 
Pecten; Pteria, Scopoli, nos Avicula; Volsella, Scopoli, 
nos Modiola, etc. Cette méthode conduit à des résultats 
fort singuliers : par exemple, les Chlamys de Bolten (1798) 
doivent primer les Pecten de Klein, de Rondelet, d’Aldro- 
vande, de Pline, etc., dont le nom a été repris plus tard 
par Lamarck et tous les auteurs modernes. M. Meek arrive 
aussi à de véritables dénis de justice : il attribue le genre 
Planorbis à Müller, parce que Guettard est antérieur à 
Linné : de mème, il donne à Müller la propriété du genre 
Bulinus, qui appartient à Adanson. 

Les êtres vivants et leurs débris fossiles ont reçu des 
noms, pour que les naturalistes s'entendent entre eux. Si 
un genre a été convenablement caractérisé, peu importe 
qu’il date d'avant ou d’après Linné, il est la propriété de 
son inventeur ; et, lorsque, d'autre part, tous les nomen- 
clateurs se sont accordés pour appeler un groupe d’êtres 
Pecten, on ne modifiera pas cette habitude pour les forcer 
à les nommer Chlamys. On ne pourra pas davantage nous 
imposer des noms qui pe sont accompagnés d’aucune 
description scientifique, comme ceux de Bolten et de 
quelques auires fabricants de Catalogues de vente. 

H. Crosse et P. FiscHER. 


Sur le développement du Fhragmostraeum des 
Cépualopodes et sur les rapports zoologiques 
des Ammmomites avec les Spirules. Par &. Mu- 
mier-Chalimas (1). 


Les observations faites par l’auteur l’aménent à conclure 


(4) Paris, 1873, chez Gauthier-Villars, libraire, quai des Au- 


AE 
que les Ammonites ne sont pas des Céphalopodes tétra- 
branchiaux, voisins des Nautiles, comme on l’admet gé- 
néralement, mais bien des Céphalopodes dibranchiaux et 
décapodes, ayant la plus grande affinité avec les Spirules. 
La loge initiale (ovisac) des Goniatites, si différente de 
celles qui lui succèdent immédiatement, se retrouve à 
l'origine du phragmostracum de tous les Céphalopodes di- 
branchiaux. L'étude comparative des ovisacs du Spirula 
Peroni et des Ammonites Parkinsoni, ooliticus, mamilla- 
ris, etc., a fait connaître à l’auteur que, dans ces deux 
genres, le siphon prenait naissance dans l'ovisac, un peu 
avant l'apparition de la première cloison, et commençait 
par un renflement en forme de cæœcum, supportant, dans 
son prolongement, le prosiphon (l’auteur désigne sous ce 
nom l'organe qu’il considère comme devant remplacer le 
siphon, pendant la période embryonnaire). 

Dès l’époque Silurienne, ainsi qu’il résulte des observa- 
tions de M. Barrande et de M. Hyatt, les Céphalododes té- 
trabranchiaux étaient aussi nettement séparés des dibran- 
chiaux qu’ils le sont aujourd’hui : les Ammonites ont, 
pendant leur jeune âge, des cloisons semblables à celles 
des Goniatites. H. Crosse. 


Etudes stratigraplhiques et paléontologiques, 
pour servir à l'histoire de la période tertiaire dans 
le Bassin du Rhône, par F. Fontannes (1). 


Cette Monographie, qui a pour objet l'étude des terrains 
tertiaires supérieurs du Haut-Comtat-Venaissin (Bollène, 


gustins, 55. Brochure in-4° de 3 pages d'impression (Extr. des 
Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 29 décembre 1873). 

{4) Lyon 1876. Brochure de 98 pages et 2 planches de coupes. 
Paris, chez Savy, libraire. (Extrait des Annales de la Société 
d'agriculture, histoire naturelle er arts utiles de Lyon.) 


— 188 — 


Saint-Paul-Trois-Châteaux, Visan), fait partie d’un en- 
semble de travaux sur la paléontologie du S.-E. de la 
France, dont notre confrère, M. Tournouër, a analysé 
récemment, dans ce Recueil, le premier fascicule (4). 

Le Haut-Comtat-Venaissin s'étend sur les confins des 
départements de la Drôme et de Vaucluse ; il est très-riche 
en gisements fossilifères tertiaires, indiqués par Lamarck, 
Marcel de Serres, Matheron, Scipion Gras, Mayer, Tour- 
nouër, etc. M. Fontannes a donné des coupes des prin- 
cipaux gisements, ainsi que de nombreuses listes de 
fossiles, déterminés avec soin. Il a pu étudier, de nouveau, 
les marnes à Congéries, qui ont été découvertes à Saint- 
Ferréol par M. Mayer, et qui constituent la station la plus 
occidentale de cette curieuse Faune, si développée à l'Est 
de l’Europe. 

Nous ne pouvons entrer, ici, dans le détail des ques- 
tions stratigraphiques soulevées par le Mémoire de 
M. Fontannes. Quant à la partie paléontologique, outre 
les listes citées, elle comprend les diagnoses des 15 espèces 
nouvelles : Turritella Valriacensis ; Fissurella Lugdunen- 
sis ; Patella Tournoueri, P. Delphinensis, P. Vindascina ; 
Hydrobia Avisanensis; Limnæa Heriacensis ; Auricula Abol- 
lenensis; Pecten Comitatus, P. cavarum, P. Davidi; Modiola 
Matheroni; Corbula Escoffieræ. Les planches qui repré- 
sentent ces espèces, ainsi que leurs descriptions complètes 
seront jointes au troisième fascicule de ces intéressantes 
études sur les terrains tertiaires du bassin du Rhône. 

H. Crosse et P. FiscHer.. 


On the Miiceène Fossils Of Haïei, by (Sur les Fos- 


(1) Le vallon de la Fuly et les sables à Buccins des environs 
d'Heyrieu, 4875 (Journal de Conchyl. vol XXIV, 4876, p. 261). 


— 189 — 
siles miocènes d'Haïli, par) RB. #. Lechmere 
Guppy (1). 


Nous avons déjà rendu compte d’un Mémoire très-im- 
portant de M, Gabb, sur la géologie d'Haïti (2). Le travail 
de M. Guppy est exclusivement paléontologique et ren- 
ferme l’énumération des fossiles miocènes de la région. 

M. Guppy était préparé à l’étude du Miocène d'Haïti 
par ses recherches sur les fossiles de la Jamaïque, qui ap: 
partiennent à la même formation. Les premiers éléments 
de cette Faune miocène ont êté publiés par Sowerby (Qua- 
terly Journ. of geol. Soc. vol. VI.) 

La liste dressée par M. Guppy comprend 122 espèces, 
dont quelques-unes sont encore actuellement vivantes, 
dans le golfe du Mexique: Cylichna bidentata, Orbigny; 
Turbonilla turris, Orbigny ; Naticacanrena, L.; N. sulcata, 
Born ; N. mammillaris, Lamarck; Ranella crassa, Dillwyn ; 
Triton variegatus, Lamarck, T. femoralis, L.; Turbinellus 
infundibulum, Gmelin ; T. ovoideus, Kiéner ; Pyrula me- 
longena, L. ; Cuma tectum, Kiéner; Lucina tigerina, La- 
marck, L. Pensylvanica, L.; Venus paphia, L. ; Chama arci- 
nella, Lamarck; Ostrea Virginica, Gmelin, etc. 

Une seule espèce appartient incontestablemeni au mio- 
cène de l’ancien continent : l’Ancillaria glandiformis, La- 
marck, représenté dans les dépôts synchroniques de la Ja- 
maique par une forme presque identique : À. pinguis, Gup- 
py. Ce type aurait donc eu une énorme extension géo- 
graphique ; il est signalé sur une foule de points, entre les 
bords du Tage (Sharpe) et l'Ouest de la France, d’une 


(4) Brochure in-8° de 17 pages et 2 planches (Extrait du Quar- 
terly Journal of the geological Society. London, november 
1878.) 


(2) Journ. de Conchyl., janvier 1875, p. 86. 


— 190 — 


part; le bassin du Danube et la Pologne, d'autre part. 
Nous l'avons indiqué en Asie Mineure et dans l’isthme de 
Suez. 

Une autre coquille européenne est comprise dans la 
liste de M. Guppy, c’est le Nassa incrassata, L. 

Quel est le caractère général du miocène des Antilles ? 
M. Carrick Moore, qui a formé une des premières collec- 
tions de ces fossiles, et M. Gabb ont trouvé que cette Faune 
avait des rapports avec celle des côtes occidentales de 
l'Amérique du Sud. M. Guppy pense qu’on peut admettre 
que, durant une partie de la période miocène, il y a eu 
communication entre le Pacifique et l'Atlantique ; mais il 
ajoute qu’on peut relever aussi des affinités entre la Faune 
fossile d'Haïti et celle de la côte Ouest d'Afrique et de 
l'Océan Indien, conclusion qui me paraît plus plausible et 
qui cadre, d’ailleurs, avec nos idées sur les affinités de la 
faune miocène européenne. 

H. Crosse et P. Fiscner. 


Address delivered to the biological Section of the 
British Association. Plymouth, 16 Aug. 1877, 
by (Adresse présentée à la Section biologique de 
l'Association Britannique, à Plymouth, le 16 août 
1877, par) &. Gwyn Jeffreys (l). 


Cette courte Note renferme une liste très-intéressante 
de 75 Mollusques obtenus par la drague à des profondeurs 
qui excèdent 1,000 brasses (4,828 mètres), pendant l’ex- 
pédition scientifique du Valorous dans le détroit de Davis. 

Voici la liste de ces espèces des grands fonds : 


(4) Lonaon 1877. Brochure in-8° de 9 pages. 


— 19 — 

BracmioPopa. Terebratula tenera (2); Atretia gnomon ; 
Discina Atlantica, King. — Total 5. 

ConcuirERA. Pecten fragilis ; Amussium lucidum; Lima 
ovata, S. Wood, L. suvobata, L. gibba ; [das argenteus; 
Dacrydium vitreum, Müller; Nucula reticulata ; Leda acu- 
minata, L. pusio, Philippi, L. pustulosa,L. expansa, L. lata, 
L. sericea; Glomus nitens; Limopsis tenella, L. cristata ;Arca 
pectunculoides, Scacchi ; Malletia excisa, Philippi, M. cu- 
neata ; Montacuta Dawsoni ; Kellia symmetros; Axinus cy- 
cladius, S. Wood, À. eumyarius, M. Sars, A. Croulinensis, 
À.incrassatus; Diplodonta Torelli; Isocardia cor, L.; Tellina 
calcaria, Chemnitz ; Poromya rotundata; Pecchiolia abyssi- 
cola, M. Sars, P. gibbosa, P.tornata; Neæra striata, N. exi- 
gua, N. notabilis,N. circinnata, N. papyria, N. angula- 
ris. — Total 59, 

SOLENOCONCHIA. Dentalium candidum, D. capillosum, 
D. ensiculus, D. subterfissum, D.vagina; Siphonodentalium 
vitreum,M. Sars, S. affine, Sars, S. Lofotense, Sars; Cadulus 
tumidosus, C. Olivi, Scacchi, C. cylindratus. — Total 11. 

GastrroPopA. Propylidium ancyloides, Forbes; Punctu- 
rella profundi; Scissurella crispata, Fleming, S. tenuis ; 
Cyclostrema basistriatum ; Acirsa prælonga ; Eulima steno- 
stoma ; Natica affinis, Gmelin, N. sphæroides ; Seguenzia 
formosa, S. carinata; Cerithium procerum ; Trephon Fa- 
bricit, Beck, Fusus alternatus, F.Sabini, Gray; Pleurotoma 
tenuicostata, Sars, P.exarata, Môller; Gylichna alba, Brown; 
Utriculus lacteus, U. substriatus; Actæon exilis ; Scaphan- 
der punctato-striatus, Mighels. — Total 22. 

M. Jeffreys propose d'appeler zone abyssale celle qui 
est comprise entre 400 et 1,000 brasses (de 182 à 1,828 


(2) Les espèces non suivies de nom d'auteur ont élé ou seront 
décrites par M. Jeffreys. 


— 192 — 


mètres), et zone benthale celle qui excède en profondeur 
1,000 brasses (1,828 mètres). 

La zone abyssale correspond à notre zone des Brissopsis 
(184-375 mètres) et à une grande partie de notre zone 
des Verticordia (375-2,500 mètres). La zone benthale re- 
présente une partie de notre zone des Verticordia aug- 
mentée de notre zone des Abysses (2,500 à 4,500 mètres). 


En somme, cette Faune des grands fonds est assez 
pauvre dans le nord de l’Atlantique. Dans les mers aus- 
trales, elle est représentée par des espèces différentes, d’a- 
près les draguages du Challenger. 


L'auteur termine cette note en soumettant à la critique 
l'étrange opinion de M. Wyville Thomson et de quel- 
ques autres naturalistes sur les affinités de la Faune de la 
craie avec celle de nos grands fonds actuels, et sur la pré- 
tendue continuation de la Faune crétacée. 


Trompé par l’apparence de nos sédiments sous-marins 
profonds, M. W. Thomson a pu avancer que la Faune de 
la craie supérieure avait été déposée à une grande profon- 
deur. Or la liste des espèces crétacées d'Angleterre démon- 
tre à M. Jeffreys qu’elles ont dû vivre entre 0 et 50 brasses 
de fond, c’est-à-dire dans les zones correspondantes à celles 
des Laminaires et des Corallines. 

Il n'existe aucune espèce de Mollusque commune à la 
craie et à l’époque actuelle, et les genres prédominants de 
nos grands fonds : Leda, Verticordia, Neæra, Cadulus, 
Bulla, manquent dans la craie, où l’on trouve des Pecten, 
Pinna, Spondylus, Ostrea, formes qui descendent peu 
dans nos mers. 

M. Woodward, d'autre part, croit que les Crustacés de 
la craie proviennent d’eaux peu profondes. 

L'abondance des Globigerina et des Orbulina dans la 


— 195 — 


craie n’a pas de valeur pour faire admettre leur dépôt dans 
des eaux exclusivement profondes, puisque ces Foramini- 
fères vivent à la surface des mers actuelles et sontrecueillis 
à toutes les profondeurs. 

Ces arguments me paraissent décisifs : j’ajouterai que 
la liste des Mollusques des grands fonds, donnée ci-dessus, 
est aussi peu crétacée que possible. 

Il faut donc se joindre à Lyell qui avait protesté énergi- 
quement contre leroman scientifique de M. W. Thomson. 
Aucun paléontologiste de quelque valeur n’avait, en France, | 
adopté cette théorie subversive. Les époques de la nature se 
suivent avec des caractères nouveaux qui leur donnent leur 
physionomie propre et qui nous permettent de reconnaître 
leur âge ; elles ne s’immobilisent pas sur certains points ; 
elles ne recommencent pas. L'âge des Baculites, des Am- 
monites, des Rudistes est passé tout aussi bien que celui 
des Trilobites. Dans les abimes de la mer, il existe sans 
doute des êtres qui nous sont inconnus, mais ils procèdent 
de formes ancestrales révélées par la paléontologie des ter- 
rains tertiaires. 

P. Fiscuer. 


Mollusques des Pyrénéesde la Haute-Garonne, 
par AE. de Saint-Simon (|). 


Le département de la Haute-Garonne comprend deux 
régions bien distinctes : la plaine et la montagne. Il était 
donc intéressant de comparer leur population conchylio- 
logique. Dans la région pyrénéenne, d’après M. de Saint- 


(1) Toulouse, 1876. — Brochure in-8° de 23 pages. (Extrait 
du Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 
LB TUE 


13 


— 194 — 


Simon, vivent 70 espèces ; dans la plaine, on compte un 
peu plus d'une centaine de Mollusques (116 d’après 
M. Fagot, mais il faut retrancher de ce chiffre quelques 
coquilles indiquées seulement dans les alluvions, près de 
Toulouse). Le nombre des Mollusques diminue donc sen- 
siblement avec l'altitude. 

Les espèces de la région pyrénéenne qui manquent dans 
la plaine sont au nombre de 19 : Vitrina elongata, Zonites 
radiatulus, Helix rupestris, H. Carascalensis, Azeca trigo- 
nostoma, Pupa cylindracea, P. triplicata, P. doliolum, 
P. avenacea, P. Bigorriensis, P. Jumilliensis, Planorbis 
lævis, Limnæa peregra, Pomatias Marquetianus, Paludi- 
nella Simoniana, P. Guranensis, P. Reyniesi, P, Baudo- 
niana, Pisidium thermale. 

Les quelques Mollusques de la zone maritime qu'on 
recueille dans la plaine ne s’élèvent pas dans les Pyrénées. 

M. deSaint-Simon cite, dans son catalogue, 3 espèces 
peuconnues : Vitrina Servainiana, Azeca trigonostoma, 
Pomatias Marquetianus. Deux de ces espèces n'ayant pas 
été figurées, il est difficile de les accepter ainsi, car elles 
exigent pour être reconnues un œil exercé, comme le dit 
l'auteur lui-même. Pourquoi M. de Saint-Simon ne repré- 
sente-t-il pas ces espèces nouvelles ; et comment veut-il 
que, sans figures, on puisse reconnaitre la trop nombreuse 


série des Pomatias des Pyrénées ? 
P. Fiscner. 


Contribution à la Faume Falacologique de la 
région extrême du s.-6. de la France, par 
MEME. de Folin ct Bérillon (1). 

Le premier de ces fascicules contient la description d’une 


(1). Dax, novembre 1876, et Bayonne 1877. Deux brochures 
gr. in-8, avec 2 planches noires. 


— 195 — 
espèce nouvelle : Azeca monodonta, des environs de 
Bayonne (4). Ultérieurement, les auteurs ont reconnu que 
l'animal était pourvu d’un pore muqueux caudal ; ils ont 
créé, en conséquence, pour cette forme, le genre Crypta- 
zeca. Nous avons vu les types de l’Azeca monodonta et 
nous considérons cette découverte comme une des plus 
importantes qu’on ait faites pour la malacologie française. 

Les auteurs décrivent ensuite une variété Laburdensis 
du Pomatias Hidalgoi, Crosse; ils donnent les résultats 
d’une excursion conchyliologique aux environs de Saint- 
Jean-Pied-de-Port, et ils font connaître les variétés locales 
qu'ils y ont recueillies; ils publient, enfin, la description 
d’une petite espèce d'Hydrobia qu’ils appellent Paludina 
Darrieuxi, et dont le dernier tour est bianguleux. 

Le deuxième fascicule renferme la description d’une 
espèce inédite du genre Acme, l'A. cryptomena, appar- 
tenant au groupe de l’A. polita, mais différente par le 
large bourrelet externe du dernier tour, par son ouverture 
munie à son angle supérieur d’un petit sinus, enfin par 
sa région ombilicale comprise entre deux cordons. Les 
auteurs donnent, en outre, les diagnoses de quelques va- 
riétés locales de Mollusques ; la plus remarquable est la 
variété subdentata du Zua lubrica. 

‘ Ces petites espèces sont représentées avec un très-fort 
grossissement qui permet de saisir convenablement leurs 
caractères distinctifs. 

Depuis que MM. de Folin et Bérillon se sont occupés 
de la Faune des Pyrénées, ils ont enrichi la Conchylio- 
logie française d’espèces très-curieuses, en même temps 
qu’ils faisaient connaître des localités nouvelles pour les 


(4) Nous croyons que, par sa coquille, cette forme appartient 
plutôt au groupe des Ferussacia. 


— 196 — 


raretés de cette région (Helix Quimperiana, H. constricla, 
Clausilia Pauli, etc.). Malheureusement, la région monta- 
gneuse est à peine connue; ilest probable qu’elle réserve 
des surprises aux conchyliologistes, ainsi que les mon- 
tagnes voisines du Guipuzcoa. P. FiscHER. 


Descriplion de la Faune des terrains tertiaires 
moyens de la Corse, par £rnould Loçara el 
&. Cottenu (1). 


Ce bel ouvrage fait connaître plus complétement les 
fossiles des terrains tertiaires de la Corse, dont M. Locard 
avait déjà donné une liste. Les fossiles sont au nombre de 
247, répartis en 115 genres. Ils proviennent des trois 
ilots tertiaires de Bonifacio, Aleria et Saint-Florent, ap- 
partenant à la formation miocénique. On peut distinguer 
dans le bassin de Bonifacio les 6 zones de bas en haut : 
1° zone à Polypiers (Heliastræa); 2° zone à Clypeaster ; 
5° zone à Pecten Bonifaciensis, Locard (c’est la zone la 
plus riche en Mollusques, malheureusement ils ne sont 
guère représentés que par des moules); 4° zone à Pecten 
cristatus ; 5° zone à Cérites et à Pleurotomes; 6° zone à 
dents de poissons. Ces 6 zones ne sont pas nettement 
représentées dans le bassin d’Aleria et dans celui de Saint- 
Florent. Le nombre des espèces vivant encore dans les 
mers actuelles n’est que de 27, ce qui donne la proportion 
de 90 Oj0 d’espèces perdues. 

M. Locard décrit comme nouvelles les formes suivantes : 
Fusus Casabiandæ, Cassis Corsicanus, Conus paradoxus, 


(1) Paris 877. Un volume grand in-8° de 374 pages et 17 plan- 
ches. — Savy, éditeur, 77, boulevard Saint-Germain, Paris. 


— 197 — 


Voluta Peroni, Xenophora Peroni, Pecten Bonifaciensis 
‘remarquable espèce du groupe du P. scabriusculus, 
Matheron, mais beaucoup plus épineuse, et qui paraît 
propre à la Corse), Pecten Kochii (voisin du P. Dunkeri, 
Mayer), Lithodomus latus, Lithodomus minimus, Cardita 
Locardi (moule d’une coquille assez énigmatique, mais 
très-intéressante, et désignée sous ce nom par M. R. 
Tournouër), Cypricardia globulosa (d’après un moule en 
médiocre état; paraît voisin du Coralliophaga lithopha- 
gella), Venus? Corsica (moule d’une grande coquille, ainsi 
désignée avec réserve par M. Tournouër),Jouannetia Tour- 
noueri (moule intérieur d’une magnifique espèce dont les 
dimensions dépassaient celles du J. Cumingi de la Nou- 
velle-Calédonie). | 

Nous n’avons pas à rendre compte, ici, de la paléonto- 
logie des autres invertébrés fossiles. Disons seulement que 
la Faune si riche des Echinodermes fossiles de la Corse a 
été l’objet d’un travail très-important de notre confrère 
M. G. Cotteau. 

Les Mollusques sont représentés avec soin sur 7 des 17 
planches de cette publication, qui constitue une excellente 
monographie paléontologique et qui, à ce titre, devra être 
consultée avec profit. Nous souhaitons que des recherches 
ultérieures permettent de compléter les descriptions d’es- 
pèces faites d’après des moules et qui, par cela même, 
présentent des chances d’erreurs. Quelques naturalistes 
pensent qu’on devrait s'abstenir de donner des noms à des 
moules. Nous ne sommes pas de cet avis; nous croyons 
que, tout en apportant une extrême prudence dans les spé- 
cifications, il y a lieu d'indiquer et de figurer les formes 
spécifiques les plus remarquables, qui caractérisent quel- 
quefois très-nettement un horizon. Un grand nombre 
d'espèces crétacées ne nous sont connues que par des 


x 


moules et cependant elles ont autant d'importance pour le 
géologue, que si leur test avait été découvert. 


P. Fiscaer. 


Malaeclogie Lyonmaise, OU descriplion des Met- 
lusques terrestres el fluviatiles des environs 
de Lyen, Dar Arnould Locardl (1). 


La belle collection de coquilles formée par feu Terver, 
fait aujourd'hui partie du Musée de Lyon: c’est à 
l’aide de ces matériaux amassés patiemment que M. Locard 
a pu rédiger sa Malacologie Lyonnaise, ouvrage qui, par 
son plan et son exécution devra être extrèmement utile 
aux naturalistes de l’est de la France. Le nom de chaque 
espèce est accompagné d'une courte synonymie, d'obsérva- 
lions critiques et d’un aperçu sur son extension géogra- 
phique, ainsi que sur son extension géologique. Cette mt- 
thode n’avait pas encore été appliquée en France; mais 
l'ouvrage important de L. Kreglinger sur les Mollusques 
de l'Allemagne publié, en 1870, renferme à ce sujet des 
documents très-intéressants, extraits en grande partie des 
Mémoires de Sandberger. 

A la fin de son catalogue, M. Locard a dressé un tableau 
dichotomique des genres et des espèces, et il a donné 
les diagnoses de toutes ces dernières. Il ne décrit aucune 
forme nouvelle, mais il énumère les principales varié- 
tés. Cette région de lEst a été, d’ailleurs, explorée 
depuis longtemps, par d'excellents chercheurs, il n’est pas 


(1) Lyon, 1877. Un vol. grandin-8° de 151 pages. (Extrait des 
Annales de la Société d'agriculture, histoire naturelle et arts 
utiles de Lyon.) 


— 199 — 
étonnant qu'on n’y signale que des espèces bien connues. 
Nous recommandons l'ouvrage de M. Locard à tous 
ceux qu'intéresse la Conchyliologie française. 
P. Fiscer. 


The pPost-tertiary Fossils procured in the late 
Aretie Expédition, with notes on some of the 
recent or living Meïlkusea from the same Expe- 
dition, by 3. Gwym Jeffreys (1). 


Les Mollusques fossiles recueillies par les naturalistes 
et les officiers de la dernière expédition anglaise dans les 
mers polaires, sont en très-petit nombre (18 espèces) ; ils 
proviennent de 12 stations fossilifères dont les altitudes 
varient entre 408 et 600 pieds. 

Ils appartiennent tous à la formation post-lertiaire ou 
glaciaire, bien connue aujourd'hui par l’étude des gise- 
ments célèbres de Suède, d'’Ecosse, du Canada, etc. 

Voici la liste de ces fossiles : 


Pecten Groenlandicus, Sow. 


Leda pernula, Müller. 
— frigida, Torell. 
Arca glacialis, Gray. 
Axious flexuosus, Mont. 
Astarte borealis, Chemn. 
—  fabula, Reeve. 
Neæra subtorta, Sars. 
Saxicava rugosa, Linné. 
Mya truncata, Linné. 
Trochus umbilicalis, Brod. 


Trichotropis 
Brod. 
Buccinum hydrophanum, 

Hancock. 
Trophon clathratas, L. 
Pleurotoma tenuicostata, 
Sars. 


borealis, 


— exarata, Moller. 
— Trevelyana, Turlon. 
Cylichna alba, Brown. 


(1) London, 1873. Brochure in-8 de 14 pages. Extrait des 
« Annals and Magazine of natural history, september 1877. » 


— 200 — 

Relativement au Saxicava rugosa, M. Jeffreys fait ob- 
server que cette espèce peut donner une idée très-juste de 
l'amplitude des oscillations de la croûte terrestre dans l'hé- 
misphère nord, et durant une période géologique relative- 
ment courte. La grande variété arctique du S. rugosa a été 
draguée à l’état fossile entre les Hébrides et les Féroë, à la 
profondeur de 2,070 pieds; on la trouve fossile à Moel 
Trifaen, à l'altitude de 1,560 pieds; la différence entre 
ces deux stations serait donc de 5,450 pieds. D'autre part, 
à l'état vivant, cette coquille a été draguée à 7,580 pieds, 
et un fragment a été obtenu à 9,752 pieds. Ce dernier 
chiffre, additionné avec celui de 1,560 pieds, qui représente 
l’altitude maximum des dépôts post-tertiaires, donne pour 
total le chiffre considérable de 11,092 pieds, presque égal 
aux deux tiers de la hauteur du Mont-Blanc. 

M. Jeffreys termine cette brochure en ajoutant quel- 
ques espèces à une liste des Mollusques vivants de la même 
région publiée récemment par M. Edgar Smith. 

P. Fiscner. 


The development of the skeleton in the genus 
MValdheïmia, by Herman Frile LE 


Cette courte note, accompagnée de très-nombreuses 
figures, a pour objet de montrer la série des modifications 
progressives dans l'appareil apophysaire des Waldheimia 
crantum et septigera. 

Chez de très-jeunes Waldheimua cranium, les la- 
melles de l'appareil se réunissent sous un angle aigu, 
et constituent un petit tube fermé à l’une de ses extré- 


(4) Kristiania, 1877. Brochure de 7 pages et 6 planches. (Extrait 
des Archiv, for Mathematik og Naturvidenskab.) 


— 201 — 


mités. À un état plus avancé, ce tube s'ouvre en avant ; 
puis apparaissent deux perforations latérales ; la barre 
transversale est bien limitée. Les perforations latérales se 
modifient enfin et se changent en sinus formant les Ja- 
melles récurrentes de l’appareil, dont les extrémités sont 
encore plus écartées, par le fait de l'accroissement du dia- 
mètre de la barre transversale. 

M. Frile appelle « Megerlian stage » la période pen- 
dant laquelle se montrent les trois perforations de l’appa- 
reil brachial. 

Le développement de l'appareil du Waldheimia sep- 
tigera présente quelques différences, à cause de la pré- 
sence d’un septum qui manque chez le Waldheimia cra- 
nium. Lorsque ia coquille est parvenue au « Megerlian 
stage, » l’appareil ressemble d’une manière frôppante à 
celui des Terebratella. 

Ces études intéressantes de M. Frile seront utilisées 
quand on étudiera de nouveau la question si importante 
d’une bonne classification des principaux types de Bra- 
chiopodes. 

P. Fiscner. 


Catalogue des Mollusques des petites Pyrénées 
de la Haute-Garonne, comprises entre Cazères 
el Saint-Martory, par P.Fagot (1). 


Moquin-Tandon avait recueilli, dans les alluvions de la 
Garonne, aux environs de Toulouse, un certain nombre 
d'espèces terrestres qu’on ne trouve pas à l’état vivant 

(1) Toulouse, 1877. — Brochure in-8° de 18 pages (Extraitdu 


Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, XI° 
année.) 


— 202 — 


dans la même région. M. Fagot croit avoir trouvé un des 
points où vivent ces Mollusques dans le massif éocène et 
crétacé, situé entre Cazères et Saint-Martory. Ce catalogue 
énumère, non-seulement plusieurs espèces citées jadis par 
Moquin-Tandon, mais encore celles que l’auteur a décou- 
vertes. On a ainsi une faunule locale intéressante. Mais 
la question n’est pas résolue complétement, puisqu'on n’a 
pas encore atteint le gisement de quelques autres formes 
des alluvions, qu'on suppose maintenant provenir de l’A- 
riége. 

Une espèce nouvelle de Clausilie est décrite par M. Fa- 
got, sous le nom de Clausilia Andreana. Elle appartient 
au groupe des Iphigenia, remarquable dans les Pyrénées 
et la région sous-pyrénéenne par lextrème poiymor- 
phisme des quelques espèces qui le composent. 

P. FiscHERr. 


Preliminary Report On Mollusca from the 
Norwegian North Atlantie Expedition in 
1876, by tferman Friele (1). 


C'est sur le steamer Voringen qu'ont été embarquésles 
naturalistes de l'expédition Norvégienne au Nord de l’A- 
tlantique, en 4876. Ils ont pu draguer à des profondeurs 
considérables : ainsi l’Arca Frielei, Jeffreys, a été obtenu à 
1,500 brasses; le Malletia cuneata, Jeffreys, à 1800 brasses; 
le Fusus Mohni, Friele, à 4,120 brasses ; les Pleurotoma 
ovalis, Friele, et Willei, Friele, à 4,180 brasses, etc. 


(4) Brochure de 10 pages et une planche noire. (Separat-Aftryk 
af N. mag. for Naturvidenskaberne, XXII Binds, 3 Hefte), Chris- 
liania, 1877. 


— 9205 — 
Nous donnons, ici, la listedes 21 espèces des Mollusques 
cités par M. Friele : 
Montacuta Voôringi, n. sp. 
Astarte acuticostata, Jeffreys, mss. 
Arca Frielei, Jeffreys, mss. 
Malletia cuneata, Jeffreys. 
Pecten fragilis, Jeffreys. 
Pilidium commodum, Middendorff. 
— radiatum, Sars. 
Cyclostoma Peterseni, Friele. 
Rissoa Wyville-Thomsoni, Jeffreys (1). 
Cerithium Danielseni, Friele. 
Buccinum Môrchi, Friele. 
Fusus Berniciensis, King. 
—  ebur, Morch. 
—  Lachesis, Môrch. 
—  Mohni, Friele. 
—  Sabini, Gray. 
—  turgidulus, Jeffreys. 
—  Islandicus, Chemnitz. 
Pleurotoma ovalis, Friele. 
— Willei, Friele. 
Philine Ossian Sarsi, Friele (2). 
Cette note est accompagnée d’une planche où sont re- 
présentées quelques-unes des nouvelles espèces, et où l’au- 


(1) Ce nom spécifique est déplorable, au point de vue de la 
nomenclature. En France, où plusieurs conchyliologistes ont eu 
des noms mulliples (Moquin-Tandon, d'Audebard de Férussac , 
Desmier d’Archiac de Saint-Simon), on n’a jamais employé 
qu'un seul de ces noms. Où arriverait-on, avec ce nouveau 
système, si l’on reproduisait ainsi tous les noms de certains per- 
sonnages espagnols ? P.F. 


(2) Même observation que pour le nom précédent. P. EF, 


— 204 — 
teur a figuré les opercules, les plaques linguales et les 
mâchoires des principaux Gastéropodes. 

Le travail de M. H. Friele est une très-importante con- 
tribution à l’étude de la faune des mers arctiques, faune 
si curieuse pour le zoologiste, aussi bien que pour le géo- 
logue, et dont le caractère est aujourd’hui fixé à la suite 
des nombreuses expéditions scientifiques entreprises de- 
puis une dizaine d'années. P. FISCHER. 


Description of a New Species of Melix from 
South Australia, By (Description d’une nouvelle 
espèce d'Helix d'Australie méridionale, par) 
George French Angas (1). 


L'auteur décrit, sous le nom d’Helix (Rhagada) Koo- 
ringensis, et figure une espèce, découverte par M. F. G. 
Waterhouse dans l'Australie méridionale, à 50 milles des 
mines de Burra, dans la direction du N.-E. Elle se rap- 
proche, par son système de sculpture, de l’Helix Silveri, 
Angas. Elle n’est pas non plus sans rapports avec l'H. 
scabriuscula, Deshayes, de Sicile, dont elle reproduit la 
carène, les corrugations et la coloration d’un blanc cré- 
tacé. H, CROSSE. 


(1) Londres, 1877. Brochure in-8 d'une page d’impression, 
accompagnée d’une gravure sur bois, imprimée dans le texte. 
(Extrait des Proceedings of the Zoological Society of London, 
16 janvier 1877). 


Paris, — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 5; 
J. TREMBLAY, gendre et successeur, 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- 
tion publique. — Recherches zoologiques publiées sous la 
direction de M.Mizxe-Epwanps, membrede lInstitut.—7° partie. 
— Étudesurles Mollusquesterrestres etfluviatiles, 
par MM. P. Fiscuer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, 
MDCCCEXX VII. La septième livraison vient de paraître et est 
actuellement en vente. Elle comprend la fin des Stenogyridæ, 
les Succineidæ, les Vaginulidæ, les Oncidiidæ, et ter- 
mine le premier volume (page 625 à 702 et planches xxIx à 
XXXI). 

Remarques au sujet de la Faune des iles Saint-Paul et 
Amsterdam {Océan Indien), suivies &’une description des 
Mollusques testacés de ces deux îles, par CH: VÉLAIN. — 
Paris, 1878, chez C. Reinwald et Cie, libraires-éditeurs, 15, 
rue des Saints-Pères. Un volume grand in-8° de 146 pages 
d'impression, accompagné de V planches lithographiées. 

Miscellanea Malacologica auctore Ab. Josepho Brug- 
none. Pars prima et pars secunda. — Palerme, 1873-1876. 
2 fascicules grand in-8 de 14 et de 26 pages d'impression, 
ca chacun d’une planche lithographiée sur papier 

e Chine. 


Nuova stazione della Clausilia Lucensis, Gentiluomo. Ap- 
punti di M. Pauzuccr. — Pise, 1877. Brochure in-8 de, 15 
pages d’imprsssion. 

Ancora del Genere Struthiolarie, Lamarck. Secondo articolo 
di M. Pauzuccr. — Pise, 1877. Brochure in-8° de 5 pages 
d'impression. 

Sur l'Anthracotherium hippoideum découvert à Armis- 
san (Aude) ; par le Dr J.-B. Noucer. — Toulouse. 1877. Bro- 
chure ‘grand in-8° de 10 pages d'impression, accompagnée 
d’une planche double lithographiée. 

Description de qnelques espèces nouvelles de la Craie de 
Est du bassin de Paris, par le D' CHARLES BaARrors et 
JuLESs DE GUERNE. — Lille, 1878. Brochure in-8 de 96 pages 
d'impression, accompagnée de 3 planches lilhographiées. 

Catalog der Gatiung Oliva und der Gattung Olivella. Von 
H. C, Weinkaurr. — Francfort, 1878. Brochure in-8& de 
23 pages d'impression. 

Note on die Gasteropoden Fauna Baikalsees. By WiL- 
LIAM H. Dazz. — Boston, 1876: Brochure in-8° de 7 pages 
d'impression. 

Etude sur les Faunes malacologiques miocènes des 
environs de Tersanne et de Hauterives (Drôme) par 
F. FonTannes. — Montpellier, 1878, chez Boehm: et fs, ‘rue 
d'Alger, 10. Brochure in-8 de 24 pages d'impression. 

De la recherche des Mollusques terrestres et d’eau 
douce et des moyens de, se les procurer, par M. l'abbé 
D. Dupuy. — Paris, 1878, chez F. Savy, libraire, boulevard 
Saint-Germain, 77. Brochure in-8 de 31 pages d'impression. 

Catalogue of West-India Shells in the collection of Dr. C. 
M. PouLsen. —- Copenhague, 1878. Brochure in-8° de 16 pages 
d'impression. 


Table des Mati 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 


Monographie du genre Ringicula, Deshayes, et des- 
criptions de quelques espèces nouvelles. . «°. . 
Note sur la synonymie du genre Hydrobiaet des gen- 
res voisins, « .:: : : CT AE EVE VU AU à OL d'A A 
Faune malacologique de la vallée de Gauterets (deu- 
xième supplément). : 3... ,. 4 « «ss + + + 
Note sur quelques Coquilles draguées dans les eaux 
de Palerme slim: Valeo ais : 

Description du nouveau genre Delphinulopsis. . 
Diagnoses generis novi Pneumonopomorum et Volu- 
ÉB RDV een Lo RL Jar ele AN 
Description d'espèces nouvelles de Mollusques. . . …. 
Description d’un genre nouveau de Mollusque terres- 
tre provenant de la Nouvelle-Guinée. . . . . .« . . 
Additions à la Faune paléontologique de l’île Mau- 
NICE RTE Na le (eat Ne ler AU RAT aller ete 
Description de Coquilles fossiles. des terrains .ter- 
tiaires supérieurs (suite). . ...,... . . +. , 
Bibliographie. ................... 


ères 


Pages 
L. MORLET . . 4... . 1143 
P. FISCHER . «53. . : 433 
P. FISCHER.:; :,.. .. . “197 
T. DE MONTEROSATO. : .. 143 
M. WRIGHT. .. …. . . . 460 
H. CRosse. . ..... .. 163 


H. GROSSE. . . . .. « « , 166 


C. TAPPARONE CANEFRI.. 469 


A. MORELET . .... 


170 


GC: MAYER . ,.: 3. 478 
H. CRossE et P. FISCHER. . 483 


Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. 


PRIX DE L’ABONNEMENT [PAYABLE D'AVANCE) : 


Pour Paris et pour les départements | 
Pour létranger 
Pour les pays hors d'Europe 


reçu franco). . . 
id. L L2 L2 
id. LRNA 


16 fr. 
18 
20 


S’adresser pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les com- 
munications scientifiques, à M. CROsSsE, directeur du Journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les volumes précé- 
demment publiés du Journal de Conchyliologie. (Écrire franco.) 

Il estrendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- 
logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


PARIS: — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 9. —1878. 
J. TREMBLAY, GENDRE ET SUCCESSEUR. 


3° Série. — Tome XVILIE, — No 3, 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 
VIVANTS ET FOSSILES, 


Publié sous la direction de 


MM. CROSSE et FISCHER. 


A PARIS, 


CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


Dépôtà Paris, cliez M. F. Savy, T7, boulevard Saint-Germain, 
— à Londres, chez MM. WiLLiams et NoRGATE, 44, Heurietta-Street , Covent-Garden. 
— à Edimbourg, chez MM. WiLuiaus et NonGATE, 20, South-Frederick-Street. 


VIENT DE PARAITRE 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE 
DES MATIÈRES 


Contenues dans les vingt premiers volumes 


DU 


JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 
1850-1872 


Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table 
des articles contenus, dans les volumes I à XX et ja tabie, par 
ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous-genres et 
Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. 


EN VENTE, ACTUELLEMENT 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 20. 


Prix : 8 francs. 


© E—— 


COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE 
CHANGEMENT D'ADRESSE. 


La maison d’achat et de vente de coquilles de madame veuve 
MicEz VimonT ést maintenant transférée rue de Dunkerque, 87, 
à Paris. Madame VimonT continue, comme par le passé, à s’oc- 
cuper de la vente et de l'achat des Coquilles vivantes, dont elle 
possède un assortiment considérable, et à faire des envois dans 
les départements et à l'étranger. Elle peut disposer, en ce mo- 
ment, de Genera ou collections élémentaires, comprenant de 50 à 
300 genres, pour létude ou pour les Lycées. Adresser les de- 
mandes rue de Dunkerque, 87, Paris. 


CONCHYLIOLOGIE. 


M. Bryce M. Wricur, Conchyliologiste et Minéralo- 
giste, 90, Great Russell Street, Londres, Angleterre, 
continue à tenir à la disposition des amateurs les Coquilles- vi- 
vantes et fossiles dont il possède-un grand assortiment. Il expédie, 
sur demande, comme précédemment, des boîtes de Coquilles vi- 
vantes, Fossiles, Minéraux, etc. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


fer Juillet 18%5. 


Catalogue des Mollusques appartenant aux genres 
Turbo, Calear el Ærochus, recueillis dans les 
mers de l’Archipel Calédonien (Supplément), 
suivi de la liste des espèces des genres Belphi- 
nula, Hiotia El Phasianella (1), 


PAR P. FISCHER. 


La première liste que nous avons donnée en 1875 est 
déjà incomplète. De nouveaux essais de nos zélés corres- 
pondants Calédoniens nous permettent d'ajouter un sup- 
plément de huit espèces. Nous avons profité de celte occa- 
sion pour y joindre la liste des coquilles appartenant aux 
genres Delphinula, Liotia, Phasianella, qui ont été recueil 
lies dans les mêmes localités. On aura ainsi l’ensemble des 


(4) Voir Journ. de Conchyl., t. XXIIT, p. 44 (1875). 
14 


— 206 — 
Mollusques répartis actuellement dans les familles des 
Turbinidæ et des Trochidæ. 


G. TurBo, Linné. 


12. Turbo princeps, Philippi. — (T. argyrostomus, 
Lamarck, non Linné). — Reeve, Conch. Icon., fig. 7. — 
Kiéner, Species, pl. vir, fig. 4. 

Hab. Xe Art (Montrouzier). 


Cette espèce a une distribution géographique des plus 
étendues, depuis les Seychelles jusqu’à la Polynésie cen- 
trale. 


G. Trocaus, Linné. 


52, Trochus Fabrei, Montrouzier, in Fischer, Journ. 
de Conchyl., t. XXVI, 1878, p. G4. 


Hab. Xe Lifou (Montrouzier) ; fossile à l’île des Pins 
(Lambert). 


55. Trochus clanguloides, Wood, Index Testaceol. 
Suppl., pl. vi, fig. 59. 


Hab. Nouvelle Calédonie (Balansa). 


Le Muséum de Paris possède deux exemplaires de cette 
belle espèce, qui manque jusqu’à présent dans les autres 
collections calédoniennes. D’après les auteurs, elle aurait 
pour habitat l'Australie. A vérifier. 


54. Trochus pudibundus, Fischer, Journ. de Con- 
chyl., vol. XXVI, 1878, p. 66. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Lambert). 


55. Trochüs Lifuanus, Fischer, Journ. de Conchyl., 
t. XXVE, 4878, p. 65. 


— 207 — 
Hab. Ile Lifou (Lambert), île Art (Montrouzier). 


56. Trochus callosus, Koch. — Philippi, Conchyl. 
Cabin., ed. 2, p. 294, pl. xxxv, fig. 7. 


Var. 8. Rotella Montrouzieri, Souverbie, Journ. de 
Conchyl., t. VIN, p. 125, pl. 1, fig. 11. 


Hab. Ile Lifou (Lambert), typus. — Ile Art (Montrou- 
zier), variété £. 


J'ai identifié avec l’espèce de Koch, le type unique de 
M. Souverbie, qui n’en diffère que par sa coloration; 
mais le P. Lambert a envoyé, au Musée de Paris, plusieurs 
exemplaires ayant la callosité ombilicale teintée de rouge, 
comme on le voit sur la figure donnée par Philippi. 

Je ne pense pas qu’on puisse classer cette forme difficile 
parmi les Rotella; elle est moins déprimée, moins luisante ; 
sa callosité basale est percée d’un rudiment d’ombilic. On 
peut la rapprocher soit du genre Chrysos{toma (type : 
Turbo Nicobaricus, Gmelin, soit de certains Diloma 
” (Trochus constellatus, Souverbie), mais, à cause de ses ca- 
ractères ambigus, elle doit devenir le type d’une section 
particulière pour laquelle je proposerai le nom de Liotro- 
chus (1). 


51. Irochus Gilberti, Montrouzier, mss. 


Testa imperforata, conico-elongata, acuta; anfractus 
40-11 planulati, virescentes, albo minute punctulati aut stri- 
gis albidis irregularibus, flexuosis radiatim et sparsim or- 
nati, oblique et tenerrime striatr, spiraliter lirati, liris te- 
nuibus, in penultimo anfractu 15-16, quarum infernis 2 la- 
tioribus, prominentioribus; anfractus uliimus carinatus, 
superne depressiusculus, infra convexus et liris concentricis 


(1) Etymologie : Agios, lævis; Tesyos, rola. 


— 208 — 
10 munitus, interdum liris intermediis minoribus; aper- 
tura subquadrata, labro simplici, virescente, margine basali 
arcuato ; columella recta, brevi, extus canali parallelo 1n- 
structa, basi truncata. — Long. 13 ; lat. "7 1/2 mal. 


Hab. L'Ile Art (Montrouzier). — Musée de Bordeaux. 
Espèce voisine du Trochus Fournieri, Crosse, dont elle 
diffère par sa taille plus grande, ses tours plus nombreux, 
ses cordons transverses plus saillants, son dernier tour plus 
caréné. Les deux cordons inférieurs de chaque tour forment 
une forte saillie. La troncature de la base de la columelle 
est très-accusée, tandis qu’elle existe à peine chez le 
Trochus Fournieri. 


58. Trochus Artensis, Fischer. 


Testa imperforata, crassa, corneo-elongata, apice rubente, 
eroso; anfractus (superstites) 6 spiraliter lirati; liris granosis 
in penultimo anfractu 6, quarum prima et ultima majoribus, 
tira sexta vel basali valde prominente, subcarinata; 1n- 
terstitis oblique striatis et in ultimo anfractu decussatis ; 
anfractus superni albido-rosei, penultimus strigis albis et 
rufis, radiantibus ornatus, ultimus olivaceus, obscure nebu- 
losus, carinatus, basi convexus et liris concentricis T, roseo 
punctatis, lirula intermedia munitis ornatus ; apertura sub- 
quadrata, margine basali arcuato; columella recta, canali 
parallelo extus instructa, inferne truncata. — Long. A1; 
lat. 8 null. 


Hab. L'Ile Art (Montrouzier). — Musée de Bordeaux. 
Ua seul exemplaire. 

Cette espèce, représentée par un exemplaire un peu roulé, 
appartient au mème groupe que la précédente; elle est 
plus massive; sa base est plus large ; la surface des tours 
porte des cordons granuleux et des stries qui deviennent 


— 209 — 


très-prononcées sur le dernier tour. La coloration est 
spéciale. 

Il est probable que cette diagnose devra être modifiée 
quand on découvrira des individus en meilleur état de 
conservation. Mais cette espèce, très-distincte des Trochus 
Fournieri et Gilberti, rappelle, par l’épaisseur de son test, 
sa forme et sa coloration, quelques coquilles du même 
groupe appartenant à la faune australienne. 


Ces espèces de Trochus se répartissent ainsi : 
Tectus. — T. Fabrei. 

Clanculus. — T. clanguloides. 

Minolia. — T. pudibundus. 

Monilea. — T. Lifuanus. 

Liotrochus. — T. callosus. 

Cantharidus. — T. Gilberti, Artensis. 


G. DELcLPaiNuLA, Lamarck. 
4. Delphinula laciniata, Lamarck.— Reeve, Conch. 
[con., fig. 9. — Kiéner, Species, pl. 1, fig. À. 


Hab. Te Art (Montrouzier). 


G. LiorrA, Gray. 


4. Liotia Peroni. Kiéner, Species, p. 9, pl. mx, fig. 5. 
(Delphinula). — Reeve, Conch. Icon., fig. 10 (Delphi- 
nula). 


Hab. Ile Art (Montrouzier). 
2. Liotia crenata, Kiéner, Species, p.41, pl. 1v, fig. 8 


(Pelphinula). — Reeve, Conch. Icon., fig. 19 (Delphi- 
nula). 


— 210 — 
Hab. Xe Art (Montrouzier). 


G. PHASIANELLA, Lamarck. 


A. Phasianella variegata, Lamarck. — Kiéner, Spe- 
cies, pl. 1v, fig. 1. 


Hab. Ile Art (Montrouzier), Ile des Pins (Lambert). 


Remarques sur la synonymie de quelques espèces de 
Trochus de la Nouvelle-Calédonie. 


1° Le Trochus Lamberti, Souverbie, inscrit dans notre 
catalogue des Trochus de la Nouvelle-Calédonie, sous le 
n° 25, devra s'appeler Trochus (Tallorbis) roseolus, Nevill, 
comme nous l'avons déjà mentionné (Journ. de Conchyl., 
vol. XXIV, 1876, p. 151). 

9 Le Trochus Poupineli, Montrouzier (Cat. des Tro- 
chus, n° 12), a été antérieurement décrit par Adams, en 
1854, et figuré par Reeve (Conchol. Icon., fig. 48), sous 
le nom de Zizyphinus comptus. La patrie indiquée par les 
auteurs anglais est aussi la Nouvelle-Caledonie. Néanmoins, 
le nom de T. Poupineli doit être conservé, parce que Phi- 
lippi (Conchyl. Cab., p. 524, pl. xLvi, fig. 10) a décrit, 
antérieurement à Adams, un T. comtus, qui est aussi un 
Lizyphinus. Or, comlus et comptus sont deux formes du 
même mot. 

2 Trochus rhodomphalus, Souverbie (Cat. des Trochus, 
n°27). Philippi (Conchyl. Cabin., ed. 2, p. 502, pl. xziv, 
fig. 2) décrit et figure un Trochus rotellæformis, provenant 
des voyages de Cook (1) et appartenant à la collection 


(1) On sait que le capitaine Cook, en 1774, a relâché à la Nou- 
velle-Calédonie, d’où les naturalistes de son expédition ont rap- 


— 211 — 


Hanley. L'habitat n’est pas indiqué, mais la taille, la forme 
et la plupart des caractères se rapportent au Trochus rho- 
domphalus. Néanmoins, la coloration rose de la région 
ombilicale fait défaut chez le Trochus rotellæformis. Je 
ne puis donc conclure à l'identité des deux espèces, mais 
les affinités sont assez grandes pour signaler le Trochus 
rhodomphalus à l'attention des collecteurs de la Nouvelle- 
Calédonie. [ls nous apprendront, sans doute, si la colora- 
tion de l’ombilic est un caractère invariablement constant. 
P.F. 


Diagnoses Molluscorum movorum, 


AUCT. P. FISCHER. 


Trocaus (CLANCULUS) FLOSCULUS. 


Testa anguste perforata, conoidea, crassa, apice acuta ; 
anfractus 7 1/2; primi rosei, lϾves ; reliqui vix convexius- 
cui, sutura lineari discreti, spiraliter cingulati, cingulis 
granosis, in penultimo anfractu 6, quorum primo, tertio, 
quinto omnino fulvescentibus ; secundo, quarto, sexto gra- 
nulis albis et nigris alternantibus compositis ; anfractus ul- 
timus globosus, cingulis 15-16 munitus, infra convexiusculus; 
cinqulis basalibus castaneis, sæpe duplicibus, cingulo unico, 
albo el nigro maculato separatis ; apertura obliqua, rhom- 
boidea ; labro incrassato, plicato, superne dentato; colu- 
mella obliqua, dente contorto, truncato, magno, ringente 
terminata ; umbilico profundo, angusto, extus crenato; callo 
columellari ringente. — Long. A1 ; lat. 11 maull. 


Hab. Seychelles (Rousseau). — Mus. Parisiense. 


porté quelques espèces de Mollusques, entre autres le Turbo Do 
phyrites et le Calcar stellare. 


— 212 — 


TECTARIA MONTROUZIERI. 


Testa imperforata, conica, crassa, albida, prope suturas 
pallide carneola; anfractus T planulati, sutura excavata 
discreti, spiraliter cingulati et longitudinaliter costati; cin- 
gulis 5 in penultimo anfractu ; primo crenato-dentato, quinto 
lato, nodoso ; intermediis 3 minoribus, granulosis : intersti- 
tiis cingulorum decussato-excavatis; costis regularibus, æqui- 
distantibus, 16-17 in ultimo anfractu ; anfractus ultimus no- 
doso-carinatus, infra convexus, liris concentricis, angustis, 
roses, interstitiis latioribus decussatim excavatis separatis ; 
apertura subrhomboidea, intus sulcata ; margine basali pli- 
cato; columella alba, recta, lata, basi subdentata et infra 
dentem incisa. — Long. 10; lat. 7 mull. 


Hab. Ile Art (Montrouzier). — Mus. Burdigalense. 


Genus PLesrorrocaus (1). 


Testa imperforata, conico-elongata, non varicosa ; anfrac- 
tus numerosi; apertura subrhombea, intus lævigata, haud 
margaritacea, ad basin in canalem brevem producta ; labro 
medio subrostrato ; columella simplicr, edentata. — Opercu- 
lum corneum, spirale, striatum ; anfractibus paucis ; nucleo 
excentrico. 


PLESIOTROCHUS SOUVERBIANUS. 


Testa parva, conica, albida, lineis interruptis, violaceis, 
transversis aut punctis sparsis ornata; anfractus T planu- 
lati, infra cingulo transverso, elevato, subnodoso muniti, 
spiraliter et tenerrime striati, longitudinaliter et obsolete 
costati ; anfractus ultimus carinatus, infra convexus et con- 


(1) zandios, affinis, re0%xos, trochus. 


— 9215 — 


centrice liratus; apertura angulata; labro tenu; canali 
brevi, emarginato, aperto.— Operculum anfractus 3 1/2 ge- 
rens. — Long. 7; lat. & mil. 


Hab. Y. Lifu, Arch. Loyalty (Lambert). — Mus. Bur- 
digalense. 


Genus familiæ Littorinidarum affinis ; canali brevi ad fa- 
miliam Cerithidarum vergens, sed varicibus carens. An prope 


genus Planaxem collocandum ? 
PiVE 


Catalogue des Mollusques terrestres des îles 
Baléares, 


PAR LE D' J. G. HipALGo. 


En 1814, dans un ouvrage très-médiocre, publié par 
Ramis (Specimen animalium in insula Minorica, etc.), on 
trouve, pour la première fois, six espèces de coquilles ter- 
restres, indiquées comme provenant des îles Baléares. Ce 
nombre s’est élevé, peu à peu, jusqu’au chiffre de 70 es- 
pèces, d’après la liste donnée par M. Barcelé, sous le titre 
de « Moluscos terrestres, etc., de las Baleares, » dans 
le cours de l’année 1876. Cette liste est, assurément, un 
aperçu assez exact de la Faune malacologique terrestre de 
ces iles, mais, néanmoins, j'ai pensé qu’il serait de quel- 
que utilité pour les Conchyliologues de faire paraître le 
présent Catalogue, car il rectifie, sous certains rapports, 
les listes précédemment publiées et il donne, en même 
temps, un plus grand nombre de renseignements. Pour 
accomplir cette tâche, j'ai dù faire le dépouillement de 


— 214 — 


tous les documents existants sur les Mollusques terrestres 
des Baléares, extraits de plus de 520 ouvrages différents, 
et j'y ai ajouté le résultat des explorations accomplies dans 
cet archipel, tant par moi que par d’autres conchyliologues 
espagnols (4). 

Je suis ainsi parvenu à rassembler, dans ce petit travail, 
tout ce qui est connu jusqu’à ce jour, sur les Mollusques 
terrestres des Baléares, et je me propose d’en faire l’ex- 
position en trois paragraphes comprenant, le premier, les 
documents déjà connus antérieurement ; le deuxième, le 
Catalogue des espèces et leur étude critique; et Je troi- 
sième, la comparaison de la Faune de ces îles avec celle 
des pays environnants. 


1. Espèces citées par les auteurs comme provenant 
des Baléares. 


Les ouvrages ci-dessous mentionnés se bornent à ceux 
qui ont indiqué, pour la première fois, les espèces des Ba- 
léares dont on trouvera plus loin les noms scientifiques. 
La plupart de ces noms sont restés les mêmes aujour- 
d'hui; d’autres rentrent dans la synonymie ou s’ap- 


(1) J'ai exploré les environs d’Alcudia de Mallorca et Mahon, 
en 1860, et, depuis ce temps, plusieurs espêces de coquilles 
m'ont élé communiquées par mes amis, MM. Cardona et Pons, 
de Mahon, MM. Paz, dont la perte est si regrettable pour la 
science, et Prieto, de Madrid, MM. Martorell, Grau et Pascual, de 
Barcelone, et MM. Barcelo et Sampol, de Mallorca. MM. Paz et 
Prieto ont recherché les Mollusques dans toutes les Baléares, 
M. Cardona, dans toute l’île de Menorca et sur plusieurs points de 
Mallorca, M. Pons à Mahon, et les autres dans l’île de Mallorca. 
Je leur offre ici, à tous, mes remerciments bien sincères pour 
leur obligeance, en comprenant dans leur nombre M. Kobelt, qui 
m'a envoyé, en communication ou pour ma collection, quelques- 
unes des espèces de coquilles publiées par Dobrn et Heynemann, 


— 915 — 


pliquent à des espèces qui n’habitent pas ces îles. 
4814. Ramis, Spec. anim. in insula Minorica, etc. 
Helix cornea, lapicida, lucorum, nemoralis, pomatia 
et grisea. 
1828. Gray, Ind. testac., suppl. 
Cyclostoma fulvum (Tudora ferruginea, d’après Pfeif- 
fer). 
1850. Deshayes, Encycl. méthod. 
Helix candidissima, cariosa, Niciensis, Pisana, vermicu- 
lata. 
1855. Michaud, Cat, test. Alger. 
Helix cariosula. 
1855. Boissy, Mag. de Zool., vol. II. 
Helix lanuginosa. 
1858. Pothez et Michaud, Galer. des Moll., vol. I. 
Clausilia papillaris (Claus. bidens, var., d’après Pfeif- 
fer); Achatina follicula (Ferussacia folliculus, d’après 
Pfeiffer); Helix Gemonensis, lactea, et Rozeti (Helix aman- 
da, dans Pfeiffer). 
4859. Terver, Cat. Moll. Nord Afrique. 
Helix Boissy (Helix amanda, dans Pfeiffer). 
1842. Mattre, Ann. des Scienc. nat., 2° série, vol. 
XVIIT. 
Helix Minoricensis, muralis et Nyelii. 
1846. Graells, Cat. Moll. España, 
Helix Hispanica (Hel. Balearica, dans Pfeiffer) et Grate- 
loupi (Hel. Graellsiana, dans Pfeiffer). 
1848. Pfeiffer, Monog. Helic., vol. I. 
Helix amanda. 
1851. Deshayes, Hist. nat. Moll. de Férussac, 
vol. I. 
Helix tessellata (Hel. Graellsiana, dans Pfeiffer). 
1862. Dohrn et Heynemann, Malak. Blatter, vol. IX. 


has 


Alexia Balearica, myosotis, Payraudeaui ;, Stenogyra 
decollata (Bulimus decollatus, dans Pfeiffer) ; Helix acuta 
(Bul. acutus, dans Pfeiffer), apicina, caperata, Caroli, 
Companyoni, conspurcata, frater, Homeyeri, lenticula, 
Majoricensis, maritima, Newka, nitens, (nitida, d'après 
Martens), punctata, pyramidata, Setubalensis, solitaria, 
(Balimulus solitarius, dans Pfeiffer), splendida, terrestris, 
trochoides, variabilis, ventrosa (Bulimus ventrosus, dans 
Pfeiffer et jeune du Bul. acutus, d’après Martens). 

1864. Martens, Malak. Blätt., vol. XI. 

Helix nitida. 

1867. Bourquignat, Moll. nouv., 1"° centurie. 

Helix apalolena. 

1868. Schmidt, Syst. europ. Claus. 

Clausilia pallida. 

1867 et 4869. Hidalgo, Journ. de Conchyl., vol. XV 
et XVII. 

Helix Cardonæ et Ebusitana. 

1869 et 1871. Luis Salvador, Arch. d'Austria. 

Die Balearen, vol. Let Il. 

Helix aspersa; Limax gagates, agrestis, variegatus ; Cy- 
clostoma elegans ; Pupa umbilicata. 

1869. Schaufuss, Moll. et syst. Catal. 

Helix marmorata. 

1870. Heynemann, Nachr. Malak. Gesells., vol. I. 

Limax Majoricensis. 

4875 et 1876. Barcelo, Moll. terr. Baleares, 1° et 
2° édit. 

Achatina lubrica (Ferussacia lubrica, dans Pfeiffer) ; 
Helix aculeata, Alonensis, cellaria, cespitum, costata, crys- 
tallina, pulchella, pygmæa ; Pupa muscorum (Pupa mi- 
nutissima, dans Pfeiffer); Succinea Pfeifferi ; Testacella 
haliotidea ; — Helix exornata (Helix marmorata, dans 


— 217 — 


Pfeiffer), Carthaginiensis ; Achatina acicula ; Truncatella 
truncatula. 


IL. Catalogue des espèces. 


Je mentionne, sans numéro d'ordre, toutes les espèces 
qui rentrent dans la synonymie, ou dont l'existence, aux 
îles Baléares, n’est pas certaine et paraît plus ou moins 
douteuse. Chacune des espèces adoptées par moi porte un 
numéro d'ordre et j'indique, à la suite, la citation d’une 
bonne figure, les localités où l'espèce a été trouvée et les 
observations auxquelles elle peut donner lieu. 

4. Limax variegatus, Draparnaud. 
Férussac, Hist. Moll., pl. v, fig. 2. 

Hab. Majorque. Abondant dans les lieux humides, par- 

mi les plantes. Vulg. Zlimach. 
2. Limax agrestis, Linné. 
Férussac, Hist. Moll., pl. v, fig. 7. 

Hab. Majorque. Vit dans les mêmes conditions et porte 
le même nom vulgaire que l’espèce précédente. 

3. Limax Majoricensis, Heynemann. 
Westerlund, Fauna Europ., pag. 41. 


Hab. Majorque. Je ne connais pas cette espèce. 


4. Amalia gagates, Draparnaud. 
Bourguignat, Mal. Algér, I, pl. ni, fig. 4. 


Hab. Majorque. Mèmes conditions d'habitat et même 
nom vulgaire que le Limax variegatus. 

Ilexiste, très-probablement, d’autres Limaciens, aux îles 
Baléares, mais on a négligé, généralement, leur recherche : 


— 218 — 


jusqu'ici, et on n’en trouve guère de conservés dans les 
collections. 


5. Testacella haliotidea, Draparnaud. 
Dupuy, Moll. France, pl. 1, fig. 1, b. c. 

Hab. Majorque. — Minorque : Mahon, San Cristobal, 
Ferrerias. Peu abondante; sous la terre, dans les endroits 
humides. Les exemplaires recueillis sont plus petits que 
la figure citée. 

G. Succinea debihis, Morelet. 
Journ. Conchyl., 1877, pl. 1x, fig. 4et7. 


Hab. Majorque : Alcudia, Palma. — Minorque : Mahon, 
San Cristobal, Ferrerias, Alayor. Peu abondante. Sur les 
plantes, au bord des ruisseaux et, généralement, dans le 
voisinage immédiat de l’eau. 

Succinea Pfeifferi, Rossmässler. M. Barcelé a désigné, 
sous ce nom, l'espèce précédente dont j'ai reçu des exem- 
plaires par lui-même et par M. Cardona, de Mahon. 


7. Leucochroa candidissima, Draparnaud. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 170-172, 176 et 
174: 

Hab. Majorque : Palma (Semper). — Minorque (Des- 
hayes).—Iviça. Espèce abondante ; sur les pierres, dans les 
terrains arides, à 5 kilomètres d’Iviça. Quelques exem- 
plaires sont légèrement perforés; d’autres ressemblent un 
peu, par les caractères de la spire, à l’'Helix Bætica, Ross- 
mässler, Cette espèce a été citée de Minorque par M. Des- 
hayes et non pas par Michaud, comme le dit dans sa liste 
M. Barcelo. S'y trouve-t-elle réellement ? 


8. Leucochroa cariosula, Michaud. 


Hidalgo, Cat. iconog., fig. 57-41. 


1 90) 

Hab. Majorque : Palma, Bellver, Porto Pi, Santa Ponza, 
Calafiguera, Andraitx. Commune dans les trousdes rochers 
calcaires. Spire plus ou moins élevée, selon les exemplai- 
res ; ombilic ouvert quelquefois ; carène parfois assez ob- 
tuse. 

Helix cariosa, Olivier. Cette espèce n’existe pas aux 
Baléares. C’est l’espèce précédente que MM. Deshayes et 
Graells ont indiquée sous ce nom, et j'ai pu m'assurer de 
l'exactitude du fait, dans la collection de M. Graells lui- 
même. 


9. Helix aspersa, Müller. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 4-5. 


fab. Majorque Palma, Andraitx,Soller, Inca, Alcudia 
— Minorque : Mahon.—Iviça (Luis Salvador). Très-abon- 
dante ; sur les plantes, dans les endroits humides. Vulg. 
Caragol bover ou buvé. 

Helix grisea. L'Helix grisea de Linné étant rapportée 
à l’Helix aspersa de Müller, par Hanley ([psa Linn. Conch., 
pag. 578), et Ramis employant pour elle le nom vul- 
gaire de Caragol Bover, on ne peut avoir aucun doute au 
sujet de l'identité de ce prétendu H. grisea avec l’espèce 
précédente. 


40. Hehx lactea, Müller. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 22, 98, 99, et 509-517. 


Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Pollenza, Inca, Son 
Fuster, Soller, Benisalem. — Minorque : Mahon. — Iviça 
(Barcelo). Espèce commune ; sur les oliviers, sous les pier- 
res, dans les murs, etc. Vulg., à Majorque, Viudas ; à Mi- 
norque, Monjas de boca negra ; à Iviça, Vacas. Les exem- 
plaires de Minorque sont petits, et, parmi eux, on trouve 


— 220 — 
une variété entièrement blanche, avec ou sans points et 
fascies translucides (fig. 309-311). 

Helix lucorum. Cette espèce est citée comme ayant été 
trouvée à Minorque, par Ramis. D’après le nom vulgaire 
cité par cet auteur, la description de Linné, dans le Sys- 
tema naturæ, et les observations de M. S. Hanley (Ipsa 
Linn. Conch., p. 578), ce ne peut être que l’Helix lactea 
ou l’H. punctata. L'H. lucorum, Müller, n'existe pas aux 
Baléares. 


11. Helix punctata, Müller. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 100-104. 


Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Benisalem, Son Fus- 
ter, Inca, Soller. — Minorque : Mahon. — Iviça (Semper). 
Dans les mêmes conditions d'habitat, et avec les mêmes 
noms vulgaires que l'espèce précédente. Commune. 

Helix apalolena, Bourguignat. Cette espèce est un dou- 
ble emploi de l'espèce précédente et on doit ce nouveau 
nom à la circonstance que M. Bourguignat a décrit ei figuré 
(Mal. Algér., pl. x, fig. 4-4; et Moll. nouv., pl. xxxv, 
fig. 6-8) une autre forme comme élant l'espèce de Muller. 

En effet, Müller dit, à propos de l’Helix punctata, 
qu’elle a la spire moins élevée que l’Helix lactea, l’ouver- 
ture non dentée dans les individus adultes, et le bord 
blanc (H. lacteam et vermiculatam refert, area vero cen- 
trali minus elevata, apertura edentula et labro albo ab 
ila..…. differt. Müll., Verm. terrest. et fluv., pag. 21). Or, 
la coquille donnée par M. Bourguignat comme étant l'He- 
lix punctata de Müller a la spire plus élevée que celle de 
V'H. lactea et la columelle bien visiblement dentée. 


19. Helix vermiculata, Müller. 


Hidalgo, Cat. iconog., fig. 197-205. 


— 221 — 


Hab. Majorque : Palma, Benisalem, Son Fuster, An- 
draitx, Alcudia, Inca, Soller. — Minorque : Mahon. — 
Iviça. Commune sur les oliviers, sous les pierres, etc. 
Vulg. Viudas et Caragolas, à Majorque ; Monjas de boca 
blanca, à Minorque, et Vacas à Iviça. 

Helix nemoralis. Minorque (Ramis). Cette espèce 
n'existe pas à Minorque. D’après le nom vulgaire donné par 
Ramis et les observations de Hanley sur l'espèce de Linné 
({psa Linn. Conch., pag. 577), il est très-probable que 
l'auteur espagnol a eu en vue l’Helix vermiculata. 

Helix Alonensis. Majorque (Pagenstecher, d’après Bar- 
celô). 

Helix Carthaginiensis. Majorque (Pagenstecher, d’après 
Barcelô.) 

J'ai beaucoup de doutes, au sujet de la réalité de l’exis- 
tence de ces deux espèces, aux îles Baléares. Elles n’y ont 
été trouvées par aucun autre Conchyliologue, et on ne cite 
pas de localité déterminée. 


45. Helix Graellsiana, Pfeiffer. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 54-50. 


Hab. Majorque: Alcudia, Toxals verts, Fornaluitx, 
Lluch, Soller, Selva. Peu abondante : se trouve à 800 
mètres d'altitude. 

Helix Grateloupi. C’est sous ce nom que M. Graells a 
publié l'espèce précédente, mais, comme il était déjà em- 
ployé pour une autre coquille du mème genre, M. Pfeiffer 
lui a substitué celui d'H. Graellsiana, en souvenir du na- 
turaliste Espagnol qui l'avait décrite et figurée pour la 
première fois. 

Helix tessellata. Ce nom a été donné par Férussac à 
l'H. Graellsiana, mais, comme l’espèce n’a été caractérisée, 
sous celle dénomination, par M. Deshayes, que postérieu- 

15 


— 222 — 


rement aux diagnoses de MM. Graells et Pfeiffer, il en ré- 
sulte que ces dernières ont l’antériorité et que le nom de 
Férussac doit être relégué en synonymie. 

Helix Niciensis. Cette espèce n'existe pas aux Baléares. 
M. Deshayes, à qui on doit cette citation, considérait sans 
doute, à une autre époque, l’H. Graellsiana comme une va- 
riété de l'H. Niciensis. Il existe assurément quelques 
points de ressemblanre entre les deux espèces (voyez les 
planches xvir À et xz de l'Histoire des Mollusques de Fé- 
russac), mais elles sont, spécifiquement, bien distinctes. 


44. Helix Balearica, Ziegler. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 22-24. 

Hab. Majorque : Palma, Soller, Toxals verts, Andraitx, 
Selva, Pollenza, Benisalem, Alcudia, Puigpuñent, Raixa, 
Valldemosa, Sierra del Norte. 

Var. minor. Son Cusent à Pollenza. 

Très-commune ; sur les arbres, sous les pierres, etc. Es- 
pèce assez constante dans ses caractères. Seulement, j'ai 
vu quelques individus avec une spire un peu élevée etune 
ouverture légèrement oblique. Dans d’autres, les 2° et 5° 
fascies se réunissent, en formant une zone assez large. La 
variété est de la grandeur de l’H. Companyoni, mais son 
péristome est coloré. Vulg. Caragol de serp. 

Helix Hispanica, Partsch. C'est sous ce nom que M. 
Graells a désigné l’H. Balearica. 

Helix marmorata, Férussac. Baléares (Schaufuss). Je 
n'ai pas encore vu de coquille des Baléares qui soit iden- 
tique aux individus de l'H. marmorata, provenant de Gi- 
braltar et que je possède. Probablement, on a donné ce 
nom à la variété de petite taille de l’H. Balearica, qui 
ressemble, en effet, beaucoup à l’H. marmorata du sud 
de l'Espagne. 


— 92923 — 
Helix exornata, Parreyss. Majorque (Pagenstecher, d’a- 


près Barcelo). Ce nom rentre dans la synonymie de l’'H. 
marmorata, d’après Pfeiffer. 


45. Helix Minoricensis, Mittre. 


Typus «... spira prominula.…. columella subdentata 
RÉ à » (Mittre). 

Hidalgo, Cat. iconog., fig. 29-51. 

Hab. Majorque : Pollenza, — Minorque: Mahon, ile 
du Rey. — I[viça. — Cabrera. 

Var. &. Testa columella non dentata. 

Hidalgo, fig. 52. 

Hab. Majorque : Palma, Pollenza. —Minorque : Mahon, 
San Felipe, île den Culom, Monte Toro, Santa Agueda, Son 
Ermita, Albranca-Vey. — Iviça. — Cabrera. 

Var. y. Testa columella non dentata, non fasciata, fere 
unicolor. Hidalgo, fig. 55 

Hab. Minorque : Mahon, Albranca-Vey. 

Var. #. Tesla tenuior fasciis fere continus. 

Hab. Minorque : San Cristobal, Albranca-Vey. 

Var. e. Tesla spira depressiore (H. Companyont var.) 

Hidalgo, fig. 28. 

Hab. Majorque : Palma, Bellver, Aou — Minor- 
que : Ciudadela. 

Var. &. Testa majore (H. Companyoni). 

Hidalgo, fig. 25-27. 

Hab. Majorque: Palma, Selva, Inca, Bénisalem, Son 
Fuster, Bellver. 

Espèce commune, vivant sur les murailles, les toits des 
maisons, les rochers calcaires, etc. Vulg. HMonjetas, à Mi- 
norque. La belle série d'individus de cette espèce que je 
possède, renferme tous les passages du type de l'H. Mino- 
ricensis à celui de l'H. Companyoni, et démontre qu'il 


— 224 — 


n’est pas possible d'en former deux espèces distinctes. J’a- 
dopte le nom de Minoricensis (employé par Mittre en 1842, 
en décrivant l'espèce), parce que celui de Companyoni 
(cité en 1857) n’a été accompagné d'aucune description, 
ni d'aucune figure jusqu’en 1848, époque à laquelle il a 
été représenté, dans l'ouvrage de l'abbé Dupuy sur les 
Mollusques de France. La forme type est rare, ainsi que 
les variétés + et d'; les autres sont plus abondantes. La 
var. Ja un peu l'aspect de l’H. splendida typique, par la 
continuité de ses fascies (Drap. pl. vi, fig. 10, 11). La varia- 
tion, parmi les individus de cette espèce, porte sur la gran- 
deur et sur l'élévation ou la dépression de la spire, l’exis- 
tence ou le manque de la petite dent de la columelle et 
l'absence, l'interruption ou la continuité de ses fascies. 
Chez quelques individus, .elles sont interrompues et les 
petites taches, en se rénnissant, forment de jolies flam- 
_mules onduleuses. J’ai toujours distingué cette espèce de 
l'H. Balearica par la forme et la couleur du péristome. 


16. Helix splendida, Draparnaud. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 220 et 222-224. 


Hab. Majorque : Palma, Bellver, Pollenza, Cala de San 
Vicente, Andraitx, Inca, Benisalem, Puigpuñent. — Iviça. 
Peu abondante, dans les Lentisques. 


47. Helix Pisana, Müller. 


Hidalgo, Cat. iconog., fig. 119, 121-125, 125- 
197. 

Hab. Majorque : Palma, Soller, Alcudia, Inca. — Mi- 
norque : Mahon.—[vica. Très-commune ; sur les plantes, 
dans les vignes, sur les plages sablonneuses, etc. Vulg. 
Caragolins, à Majorque, et Caragoli de viña ou de menga, 
à Minorque. Espèce très-variable, sous le rapport de la 


— 295 — 
taille, de l'épaisseur et de la coloration. Péristome blanc 
ou rose. 

Helix pomatia. Minorque (Ramis). Cette espèce ne se 
trouve pas aux Baléares. D’après le nom vulgaire de Ra- 
mis, on peut penser qu'il a eu en vue l'H. Pisana, mais 
c’est seulement une supposition. 


18. Helix lanuginosa, Boissy. 
Bourguignat, Mal. Algér., pl. xvit, fig. 1-4. 


Hab. Majorque : Palma, Bellver, Alcudia, Andraitx, 
Benisalem. — Minorque: Mahon, Ciudadela, Mercadal, 
San Cristobal, Ferrerias. Assez abondante; dans les en- 
droits humides, sur les plantes, surtout sur les orties, dans 
les fossés des murailles. 


19. Helix muralis, Muller. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 42-44. 


Hab. Minorque : Mahon, ile au Rey, Alayor, Ciudadela. 
Commune; sur les murs, parmi les pierres, tout près des 
toits des maisons, elc. Quelques exemplaires sont angu- 
Jeux, sur le dernier tour. Vulg. Caragol de bruxe ou de 


figuera. 
20. Helix Ebusitana, Hidalgo. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 255-257. 
Hab. Iviça.—Formentera. Peu commune : se trouve, à 
5 kilomètres d’Ivica, dans les mêmes endroits arides que le 
Leucochroa candidissima, mais sur les plantes. 
21. Helix cespitum, Draparnaud. 


Hidalgo, Cat. iconog., fig. 213-215. 
Rossmässler Iconog., fig. 514 et 597. 


Hab. Majorque : Palma, Muro, Pollenza, Alcudia, Inca, 


— 226 — 


Sineu, Benisalem. — Iviça. Espèce abondante sur les 
plantes, dans les champs de blé, etc. 


22. Helix variabilis, Draparnaud. 


Bourguignat, Mal. Algér., pl. xu1, fig. 4, 5, 


10; At. 
Hab. Majorque : Palma, Soller, Alcudia. — Minorque : 
Mahon, Mercadal. — Iviça (Semper). Commune sur les 


plantes. Mon ami, M. Cardona, a trouvé, à Minorque, une 
très-jolie variété, à spire rayonnée de taches blanches, 
comme dans l'H. Deveauxi (fig. 1448 de la continuation 
de Rossmässler, par M. Kobelt). Elle est cependant plus 
globuleuse, et elle a l’ombilic plus étroit et le péristome 
de la même couleur que dans l’H. variabilis et, pourtant, 
je la considère comme une variété de cette espèce. Ces 
caractères sont d’ailleurs indiqués par Draparnaud pour 
sa var. c. (Hist. des Moll., p. 84). 


93. Helix lineata, Olivi. 


Bourguignat, Mal. Algér., pl. xxiv, fig. 
26,.27. À 


Hab. Minorque : Mahon. Commune sur les plages sa- 
blonneuses. C’est l’'H. maritima, Draparnaud. 


24. Helix submeridionals, Bourguignat. 


Bourguignat, Mal. Algér., pl. xxin1, fig. 26-29. 


Hab. Ile Formentera. Près des plages. Très-probable- 
ment, cette espèce n’est qu’une variété de la précédente. 
Les différences indiquées sont, en effet, de peu de valeur 
spécifique et M. Bourguignat, lui-même, mentionne déjà 
une variété striatula de l'H. maritima, qui est un des ca- 
ractères dont on se sert pour en séparer l’H. submeridio- 
nalis. 


— 2927 — 
25. Helix Newka, Dohrn {P1. 1x, fig. 1.) 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 273-275. 


Hab. Majorque : Palma, Cala Mayor, Porto Pi, Bendi- 
nat. Assez commune sur les collines arides, voisines de la 
mer. Très-jolie espèce, que je dois aux recherches de M, 
Barcelo. Quelques exemplaires sont étroits et turriculés, 
d’autres plus larges à la base et avec la spire moins élevée. 
Couleur grise ou d’une fauve sale, unicolore, ou avec 1 à 
4 rangées de petites taches cornées, celles du pourtour et 
de la suture étant toujours les plus marquées. Péristome 
blanc à bords très-connivents et unis par une callosité bien 
distincte, chez les individus adultes. 


26. Helix Majoricensis, Dohrn et Heynemann (PI. 
IX Hp 2) 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 276-278. 


Hab. Majorque : Palma (Homeyer). Je ne possède pas 
cette espèce. Seulement, j'en ai vu un individu, commu- 
niqué obligeamment par M. Kobelt pour être figuré dans 
mon Catalogue iconographique. Elle est très-voisine de 
l'espèce précédente, par ses caractères, mais sa spire est 
plus déprimée et son ombilic plus ouvert. 


27. Helix trochordes, Poiret. 


Bourguignat, Mal. Algér., I, pl. xxxn, Gg. 
25-28. 


Hab. Majorque : Palma, Andraitx.—Minorque : Mahon, 
San Felipe, Ciudadela, Villacarlos, Son Ermitä. Espèce 
commune, sur les plantes. La coloration est d’un blanchâtre 
uniforme ; parfois, elle présente une fascie noire spirale 
ou des taches de couleur brune, rayonnant de la partie 
supérieure de la coquille. Nous connaissons une variété à 


— 2928 — 


base plus large et dont la spire paraît moins élevée que 
dans les autres individus. 


98. Helix terrestris, Chemnitz. 


Bourguignat, Mal. Algér., [, pl. xxxnr, fig. 
414. 


Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Benisalem, Andraitx. 
— Minorque: Mahon, Ciudadela, Alayor, Son Ermità, 
San Cristobal, — Iviça. Commune parmi les pierres, sur 
les plantes, dans les fossés des murailles, etc. Quelques 
individus sont déprimés et possèdent jusqu’à 8 tours de 
spire; d’autres ont une carène un peu saillante, à la su- 
ture, comme l’H. trochlea, Pfeiffer. Les variations de la 
coloration sont entièrement semblables à celles de l'espèce 
précédente. 


29. Helix pyramidata, Draparnaud. 


Bourguignat, Mal. Algér., I, pl. xxx, fig. 
26-35. 


Hab. Majorque : Palma, Cala Mayor, Porto Pi, Bellver, 
Andraitx, Inca.—Minorque : Mahon, San Cristobal, Alayor, 
Ferrerias. — Iviça. Vulg. Caraguli, à Minorque. Parmi 
les pierres et les rochers, sur les plantes, dans les fossés 
des murailles, etc. Même système de coloration que dans 
les deux espèces qui précèdent. 


50. Helhix lenticula, Férussac. 


Bourguignat, Mal. Algér., [, pl. xvi, fig. 54- 
56. 
Hab. Majorque : Palma, Benisalem, Soller, Andraitx. 


—Minorque : Mahon.— Iviça. Commune ; sous les pierres, 
dans les fossés des murailles, etc. 


— 999 — 
51. Helix Cardonæ, Hidalgo. 
Journ. de Conchyl. 1867, pl. xx, fig. 2. 


Hab. Minorque: Mahon, San Cristobal, Son Gall. Peu 
abondante, sous les pierres. Il y a des individus tout-à- 
fait brunâtres, d’autres blanchâtres à la partie inférieure, 
avec deux fascies brunes, et j'en possède un autre entiè- 
rement blanchâtre. Cette espèce fut découverte par mon 
ami, M. Cardona, zélé collecteur des productions naturelles 
de l’île de Minorque. 

Helix Setubalensis, Pfeiffer. Je ne connais pas cette es- 
pèce, aux Baléares. Les auteurs ont appliqué cette dénomi- 
nation à quatre espèces distinctes ; l’une de Setubal, en 
Portugal (Morelet); la seconde, d’Alicante, en Espagne 
(Rossmässler, Hidalgo) ; la troisième, de l’île de Majorque 
(Dohrn, Barcelo), et la quatrième, de l'ile de Minorque 
(Barcelo). Le nom de Setubalensis doit rester à la première. 
Les deux suivantes sont désignées ici, et, pour la première 
fois, sous d’autres noms, étant réellement bien distinctes. 
La dernière est l'Helix Nyeli, Mittre, que M. Barcelé a 
mentionnée, à tort, sous le nom de Setubalensis. 

Voici leurs caractères différentiels : 

I. Setubalensis, Pfeiffer (H. serrula, Morelet). Setubal. 

Testa anquste umbilicata, lamelloso-costulata ; anfr. 
planulati, subexserti ; carina irregqulariter crenulata. 


La description de Morelet (Moll. Portugal, p.62) est très- 
exacte et, sur sa figure, on voit que l’ombilic est peu large, 
comme dans les exemplaires que je possède de Setubal. 

H. Prietoi, Hidalgo (H. Setubalensis, Dohrn). Ile de 
Majorque. 

Testa late umbilicata, costulis non lamellosis, irrequla- 
ribus, confertioribus; anfr. conveæiusculi, non exserti; 
carinu irrequlariter crenulata. 


— 250 — 


H. Barceloi, Hidalgo (Rossmässler, H. Setubalensis, 
Iconog., fig. 829). Alicante ! 


Testa late wmbilicata, costis non lamellosis, regularibus, 
sæpe confertissimis ; anfr. converiusculi, non exserti; ca- 
rina pulchre et minute crenulata. 


H. Nyeli, Mittre (H. Setubalensis, Barcelé partim). Ile 
de Minorque. : 


Testa late umbilicata, subtiliter et confertissime costu: 
lata ; anfr. convexiusculi, non exserti; carina minutissime 
crenulata. 


52. Helix Prietoi, Hidalgo (PI. 1x, fig. 5). 


Testa late umbilicata, depressa, carinato-serrulata, so- 
lidula, confertim costulata, costulis obtusiusculis, irregu- 
laribus, superne oblique arcuatis, inferne subfleæuosis, hic 
illic brevioribus aut bifurcatis ; opaca, fulvido-albida vel 
ferruginea, interdum maculis minulis corneo-fuscis uni- 
quadriseriatim cincta; spira parum elevata aut planu- 
lata, apice fusca; anfr. 5—5 1/2 conveæiusculi, ad cari- 
nam planulati, ultimus antice descendens, basi valde con- 
veæus ; umbilicus 2/7 diametri æquans ; apertura rotun- 
dato-lunaris, angulata; perist. rectum, intus albo-labia- 
tum, marginibus approæimatis, callo tenuissimo junctis, 
columellari vix reflexo. — Diam. maj. 10, min. 9, alt. 
& mail. 


Hab. Majorque : Palma, Andraitx, Benisalem, Soller, 
Son Vila près de Polenza, Son Fuster, Selva, Inca. Assez 
abondante; dans les murs, parmi les pierres, dans les bois 
de pins, etc. 

J'ai le plaisir de dédier cette espèce à mon ami M. Fran- 
cisco Prieto Caules, à qui je dois beaucoup de renseigne- 


— 251] — 


ments sur les Mollusques des Baléares, qu’il recherche 
activement, dans l'intérêt de mes publications. 

On distingue facilement cette coquille de l'Helix Setu- 
balensis (H. serrula, Morelet) par son ombilic plus grand, 
ses tours de spire convexes, ses côtes moins saillantes, 
moins espacées, plus irrégulières, son dernier tour plus 
renflé à la base et descendant, à la partie antérieure. Dans 
la suture, on voit la carène denticulée des tours, mais elle 
n’y forme pas saillie, comme dans l’Helix Setubalensis. 
L'H. Prietoi se rapproche plutôt de l’H. Schembriana, de 
Malte et de Sicile, mais, dans cette dernière espèce, les 
costulations sont régulières et le dernier tour n’est pas 
descendant. 

Dans les individus qui ont les quatre rangées de petites 
taches, celles-ci sont ainsi disposées ; la 1"° tout près de la 
suture, la 2° sur la partie supérieure de la carène, les 5° et 
4° dans la partie la plus convexe de la base du dernier 
tour et, quelquefois, elles y forment des fascies non inter- 
rompues. D’autres individus ont seulement les deux ran- 
gées-supérieures ou uniquement celle de la suture ; dans 
d’autres, la coloration est uniforme. Les denticulations de 
la carène sont irrégulières et presque toujours blanchä- 
tres. M. Kobelt m'a envoyé un exemplaire de Palma, 
provenant de M. Dohrn, sous le nom d’H. Setubalensis. 


55. Heliz Homeyeri, Dohrn et Heynemann (pl. 1x, 
fig. 4). 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 300-502. 

Hab. Majorque (Homeyer). Dans les bois dés pins (Ko- 
belt, in litt.). Je n’ai vu de cette espèce qu’un exemplaire 
envoyé par M. Kobelt, pour être figuré dans mon Catalo- 
gne iconographique, faveur que je dois à son obligeance. 
Elle est très-voisine de l'H. Nyeli de Minorque. 


— 932 — 
54. Helix Nyeli, Mittre. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 294-299. 


Hab.Minorque : Mahon, îledu Rey, Ferrerias, Mercadal, 
San Cristobal, Alayor,île del Aire, Cabo Caballeria, Algen- 
daret, Barrancos de la Cova, de Son Tem, d’en Fideu. | 
Commune dans les petits trous des rochers calcaires, sous 
les pierres, etc. La spire est généralement déprimée, par- 
fois un peu élevée. Il y a des individus entièrement blancs, 
d’autres sont blanchätres, grisâtres ou jaunâtres, avec une 
ou deux rangées de petites taches brunes, en dessus (l'une 
près de la suture, l’autre sur la carène), et des fascies 
brunes ou noirâtres, en dessus. Les fascies sont continues 
ou interrompues, larges ou étroites ; elles sont plus ou 
moins séparées les unes des autres, et au nombre de deux 
ou trois, généralement, ou plus rarement d’une ou de 
quatre. Elle a quelquefois six tours de spire. 

M. Barcelé cite l'H. Nyeli de Minorque d’après Terver, 
mais ce dernier auteur n’a mentionné, de Palma, que l’H. 
Boissyi. 

Helix lapicida, Minorque (Ramis). Espèce non encore 
rencontrée aux Baléares. D’après la description de Linné 
dans le Syst. Nat. (Testa carinata, umbilicata, utringue 
convexa, apertura marginata transversal ovala. Hub. in 
Europæ rupibus, ut Larvæ lignum, sic calcem rodens) et 
les conditions particulières dans lesquelles vit l'H. Nyeli, 
je crois que Ramis a mentionné cette dernière espèce sous 
le nom de lapicida, en ne faisant pas attention à la syno- 
nymie de Linné. 

55. Helix Ponsi, Hidalgo (pl. 1x, fig. 5). 
H. Nyeli similis, sed testa mediocriter umbilicata, cos- 


tulis validioribus sculpla, carina compressa, acutiore, 
magis crenulata, ultimo anfractu subtus ad periphæriam 


— 255 — 


minus convexæo; sæpe fulvo-fusca, superne maculis, in- 
ferne fasciis, ut in H. Nyeli ornata. — Diam. maj. M, 
min. 9 1/2, alt. k mill. 


Haëb. Minorque : Son Gall, San Juan de Carbonell, For- 
nells, Ses Covas Veyas. — Ile Cabrera, Punta de Anciola. 
Assez commune ; sur les pierres, à 100 mètres d'altitude, 
dans l’île de Cabrera. L’ombilic est plus étroit que dans 
l’'H, Nyeli, les côtes sont moins nombreuses et plus fortes, 
la carène plus comprimée, saillante et crénelée, le der- 
nier tour aplati obliquement en dessous, pré de la carène, 
et la coloration plus foncée. 

Je dédie cette espèce à M. Juan Pons, de Mahon, qui 
m'a communiqué plusieurs coquilles intéressantes, prove- 
nant de cette localité. 


36. Helix Pollensensis, Hidalgo (pl. 1x, fig. 6). 


Testa mediocriter umbilicata, depressa, carinato-serru- 
lata, tenuiuscula, pellucida, confertim costulata, costulis 
superne arcuatis, inferne hic illic brevioribus aut bifurca- 
is ; fulvescenti-cornea, infra fasciis obscurioribus parum 
conspicuis ornala, ad umbilicum opaca, albida ; spira pa- 
rum elevata, vertice sæpe fusco ; anfr. 6, vix convexius- 
culi, uliimus antice non descendens, inferne convexo- 
declivis, prope umbilicum obluse angulatus ; umbilicus 1[5 
diametri æquans, profundus, infundibuliformis ; apertura 
lunaris, horizontalis, angulaia ; perist. rectum, margine 
basali intus viæ labiato, columellari oblique subdilatuto. 
— Diam. maj. 12, min. 10 1/2, alt. 5 mill., umbil. 2 1/2 
maill. 


Hab. Majorque : Pollenza. Peu commune; dans les bois 
de pins, sous les feuilles sèches. Cette espèce est voisine 
par ses caractères, de l’H. eremia, Westerlund (Fauna 


— 9254 — 


Europææ, p.105), mais elle ne possède pas, comme cette 
dernière, des stries noduleuses, un dernier tour descen- 
dant, et une carène claire. Elle a aussi 6 tours au lieu de 
3; l’ombilic, relativement plus étroit, a des dimensions plus 
grandes (LH. eremia n’a que 8 mill.) et quelques fascies 
peu marquées en dessous. Enfin, la localité est tout à fait 
différente. (Pyrenææ altiores pour l'H. eremia). 

Les denticulations de la carène sont irrégulières et 
blanchâtres, et les petites côtes sont également de cette 
même couleur. Sur quelques exemplaires, on voit, à la 
partie supérieure de la coquille, mais très-peu indiquées, 
deux rangées de petites taches, caractère à peu près com- 
mun à toutes les espèces de ce groupe qui existent aux 
Baléares. Les fascies de la partie inférieure sont au nombre 
de 4-4 et de la même couleur que le fond de la coquille, 
seulement un peu plus foncées. 


31. Helix Boissy, Terver. 


Terver, Cat. Moll. Afrique, pl. 2, fig. 12-14. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 505-3508. 


Var. 8. Tesia minor, mediocriler umbihcata, carina 
gradatim evanida. 

Var... Testa angusteumbilicala, carina gradatim eva- 
nida, spira magis elevata. (H. frater, Dohrn et Heyn. 
Pix, hg.77) 

Hab. Majorque : Palma, Benisalem, Andraitx, Alcudia, 
Soller, Pollenza, Cala de San Vicente, Toxals verts, Lluch, 
Selva. Assez commune, sous les pierres. Espèce variable : 
dans la forme typique, l'ombilic est large, la spire géné- 
ralement plus déprimée et la carène bien visible, dans 
toute la circonférence du dernier tour. Dans d'autres 
‘exemplaires, plus petits, l'ombilic est moins large, et la 


— 255 — 


carène obsolète, vers la terminaison du dernier tour ; dans 
d’autres, enfin, la spire est plus élevée, l’ombilic étroit 
et la carène obsolète vers la terminaison du dernier tour. 
Ces derniers individus sont exactement semblables à 
l’exemplaire de l’Helix frater, que je dois à l’obligeance 
de M. Kobelt, et qui provient des auteurs de l'espèce. 

On ne trouve que rarement des individus à coloration 
blanchâtre uniforme: la coloration la plus ordinaire de 
l'espèce est blanchâtre ou cornée, avec 1-5 fascies foncées, 
placées en dessous, larges ou étroites, continues ou inter- 
rompues, et deux rangée de petites taches cornées sur la 
partie supérieure. La carène est toujours moins aiguë que 
chez toutes les espèces précédentes. 

M. Bourguignat pense que l’H. Boissyi, Terver, de 
Palma, est la même espèce que l’'H. Nyeli, Mittre, de Ma- 
hon (Malac. Algér. [, p. 266), mais son opinion me parait 
erronée et je ne puis la partager. L’habitat des deux es- 
pèces est différent ; la spire, dans l’'H. Nyeli, est beau- 
coup plus aplatie que dans l’'H. Boissyi figurée par Terver, 
et, si cet auteur avait vu la vraie Nyeli, sûrement il ne 
l'aurait pas confondue avec la coquille trouvée à Tremecen 
(H. amanda, d’après Bourguignat), comme il le fait dans 
la description de l’Helix Boissyi. Le rapprochement entre 
l'espèce que je donne ici comme l’H. Boissyi (trouvée à 
Majorque et s’accordant avec la description et la figure de 
Terver) et l'H. amanda est plus exact. Ces deux espèces sont 
assurément très-voisines l’une de l’autre par leurs carac- 
tères. Les individus un peu jeunes de l’H. Boissyi se rap- 
portent avec la figure de Terver, plus exactement que les 
adultes. M. Barcelô a donné, dans sa liste, cette espèce 
comme étant H. Nyeli ; les exemplaires de Palma, Selva 
et Benisalem appartienneut à l’H. Boissyi. 

Helix Rozeli. Palma. 


— 256 — 


Helix amanda. Palma. 

Ces deux espèces n’ont pas encore été trouvées, à Palma. 
Ces citations proviennent de ce que quelques auteurs les 
ont considérées comme synonymes de l’H. Boissyi. Quoi- 
que très-voisines entre elles, les trois espèces se distin- 
guent suffisamment bien. 

Helix caperata. Palma (Homeyer); Andraitx (Barcelô). 
Je n’ai pas encore reçu cette espèce des Baléares, mais 
seulement quelques exemplaires de l'H. Boissyi, prove- 
nant d’Andraitx, sans taches par-dessus, et par conséquent 
très-semblables aux figures 851 et 832 de Rossmässler, 
mais s’en distinguant nettement par l’angle peu marqué 
du dernier tour. Peut-être aurait-on pris pour l'A. cape- 
rata des individus présentant ces caractères ? 


58. Helix Caroli, Dohrn et Heynemann. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 161-165. 

Hab. Majorque (?) (Kobelt) — Iviça ; Formentera ; Co- 
nejera. Peu commune ; dans les petits trous de rochers cal- 
caires. Je crois inexacte la citation de Majorque, faite par 
M. Kobelt et non par M. Pfeiffer, comme le dit la liste de 
M. Barcelô. Cette jolie coquilleest constante dans sa forme 
et sa sculpture, mais variable par le nombre et la disposi- 
tion de ses fascies. 


59. Helix apicina, Lamarck. 
Hidalgo, Cat. iconog., fig. 155-157. 

Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Andraitx. — Mahon, 
San Cristobal. Abondante; sous les pierres, dans les fossés 
des murailles, etc. 

kO. Helix conspurcata, Draparnaud. 


Draparnaud. Hist. Moll., pl. vu, fig. 25-25. 


— 9257 — 
Hab. Majorque : Palma, Alcudia. — Minorque : Mahon, 


Ciudadela. Assez commune; sur les plantes, sous les 
pierres, etc. 


M. Hehix costata, Müller. 
Bourg., Mal. Algér., [, pl. xvuni, fig. 58-41. 


Hab. Majorque : Palma, Andraitx.—Minorque : Mahon, 
San Juan de Carbonell, Alayor. Peu abondante ; au pied 
des plantes et sous les pierres. 

Helix pulchella. M. Barcelo a donné, sous ce nom, 


l'espèce précédente, en la considérant comme une variété 
de celle-ci. 


42. Helix aculeata, Müller. 
Bourg., Mal. Algér., [, pl. x1x, fig. 21-24. 
Hab. Minorque : Mahon, Alayor, Mercadal. Dans les 
bois de chènes, sous la mousse. Peu abondante. 
45. Helix rupestris, Draparnaud. 
Bourg., Mal. Algér., I, pl. xvi, fig. 24-27. 
Hab. Minorque : Mahon, Alayor. Peu commune ; adhère 
aux rochers calcaires. 
L4. Helix pygmæa, Draparnaud. 
Bourguignat, Mal. Algér., I, pl. x1x, fig. 9-12. 
Hab. Minorque : Mahon, Alayor, Mercadal. Rare; se 
trouve au pied des plantes, un peu enfoncée dans le sol. 
Helix cornea. Minorque (Ramis). L'espèce ainsi nom- 
mée par Draparnaud n’a pas été trouvée dans cette ile. 
L'espèce de Linné est une coquille fluviatile. Ramis au- 
rait-il désigné ainsi une Hyclinia? 
Helix Gemonensis. Espèce qui n’habite pas aux Ba- 
16 


— 258 — 
léares, malgré la citation faite dans l’ouvrage de Potiez 
et Michaud. 

Additions au genre Helix. — L'Helix maritima, de 
Palma et l’H. trochoides, de Cala Mayor (première liste de 
M. Barcelé) ne sont autre chose que l’H. variabilis et l'H. 
Newka, d’après l'examen des exemplaires qui m'ont été 
envoyés par l’auteur lui-même. 

Helix terrestris. Trouvée aussi à Son Vila (Majorque). 

Helix Boissyi. Habite également Son Vila et Inca (Ma- 
jorque). 

45. Hyalinia fulva, Draparnaud. 
Rossmassler, Iconog., fig. 555. 


Hab. Minorque : Mahon. Rare; vit avec l'Helix acu- 
leata. 


46. Hyalinia crystallina, Müller. 
Rossm., Iconog., fig. 554. 
Hab. Minorque : Mahon. Rare; vit au pied des plantes, 
dans la terre. 
47. Hyalinia nitida, Müller. 
Forbes et Hanl., Brit. Moll., pl. cxx, fig. 4 et 7. 
Hab. Minorque : Mahon, San Cristobal, Ferrerias. Peu 
abondante, sur les plantes, dans les endroits humides. 
48. Hyalinia lucida. Draparnaud. 
Dupuy, Moil. France, pl. x, fig. 8. 
Hab. Majorque : Palma, Esporlas. Sur les plantes, dans 
les endroits humides. 
Helix nitens. D'après Martens (Malak. Blätt. 1864, 
p. 162), l'espèce ainsi nommée par Dohrn est l'H. nitida 


(Drap. Hist. Moll.). Je ne connais pas encore, des Baléares, 
la vraie H. nitens de Michaud. 


— 259 — 

Helix nitida. Palma, Esporlas (Barcelô). C’est l'Hyali- 
nia lucida; voyez ci-dessus. 

Helix cellaria. Palma, Benisalem, Minorque (Barcelo). 
Les exemplaires de Palma sont l’Hyalinia lucida; ceux de 
Benisalem et de Minorque appartiennent à l'espèce sui- 
vante, ainsi que jai pu m'en convaincre, en examinant 


les individus qui m'ont été envoyés par MM. Barcelô et 
Cardona. 


49. Hyalinia Balmeiï, Potiez et Michaud. 


Martini et Chemn., 2° édit., Helix, pl. cxxx, 
fig. 6-8. 

Hab. Majorque : Andraitx, Alcudia, Benisalem. — 
Minorque : Mahon, San Juan de Carbonell, San Cristo- 
bal. Peu abondante; sur les plantes, dans les endroits 
humides. Les exemplaires de Majorque sont plus grands 
(11 mill.), plus aplatis et plus anguleux que ceux de Mi- 
norque. Les individus petits ont l’aspect de l’Helix cellaria 
et les plus grands celui de l'H. lucida, mais ils en sont 
distincts par l'angle du dernier tour et l'accroissement 
bien plus lent des tours de spire. 


50. Bulimus decollatus, Linné. 


Bourg., Mal. Algér., pl. 1, fig. 1-5, 10, 
19! 

Hab. Majorque : Palma, Alcudia. — Minorque : Mahon, 
San Cristobal. —Iviça. Commun ; sous les pierres, sur les 
plantes, etc. Vulg. Caragol de pade, à Minorque. Les exem- 
plaires de San Cristobal sont d’une grandeur considérable 
(44 millim.), épais et pesants, et ils ont des stries trans- 
verses très-prononcées,. 

Stenogyra decollata. C'est l'espèce précédente. 


51. Bulimus quadridens, Müller. 


— 240 — 
Dupuy, Moll. France, pl. xvim, fig. 8. 


Hab. Minorque : Mahon, Ciudadela, Mercadal, San 
Cristobal, Ferrerias, Cabo Caballeria. Rare; sous les 
pierres. 

52. Bulimus acutus, Müller. 
Bourg., Mal. Algér., I, pl. xxxnt, fig. 42- 
h6. 

Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Son Fuster, Hostal 
d’Aurayo. — Minorque : Mahon, Son Ermita, San Cris- 
tobal.—Iviça. Commun ; dans les fossés des murailles, sur 
les plantes, les troncs des arbres, etc. 

Helix acuta. C'est l'espèce précédente. 


53. Bulimus ventrosus, Férussac. 


Bourg., Malac. Algér., 1, pl. xxxit, fig. 39- 
44. 


Hab. Majorque : Palma. — Minorque : Mahon, San 
Juan de Carbonell, San Cristobal, Ferrerias, Barranco de 
Algendar. Assez abondant ; sur les plantes. 

Helix ventrosa. C’est l'espèce précédente. 


54. Bulimus solilarius, Poiret. 
Bourg., Mal. Algér., I, pl. xxxir, fig. 29-54. 


Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Benisalem. — Minor- 
que : Mahon, Son Ermita, San Cristobal, San Felipe. — 
Iviça. — Formentera. Commun, sur les plantes. 

Helix solitaria. C’est l'espèce précédente. 


55. Achatina acicula. Müller. 
Bourg., Amén. Malac., I, pl. xvi, fig. 1-5. 


Haëb. Majorque : Palma, Alaro. — Minorque : Mahon, 


— 241 — 
San Cristobal, Ciudadela. Rare ; dans la terre, au pied des 
plantes. 
56. Ferussacra lubrica, Müller. 
Forbes et Hanley, Brit. Moll., pl. cxxv, fig. 8. 

Hab. Majorque : Acequias del Prat. — Minorque : 
Mahon, Ciudadela, San Juan de Carbonell. Peu abondante; 
sur la terre, au pied des plantes, 

Achatina lubrica. C’est l'espèce précédente. 

87. Ferussacia folliculus. Gronovius, var. Vescor, 
Bourguignat. 
Bourg. Mal. Chât. d'If, pl. 11, fig. 10-15. 

Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Benisalem, Sansellas. 
— Minorque : Mahon. — Iviça. Commune ; sous Îles 
pierres, dans les fossés des murailles, etc. 

Achatina follicula. C'est l'espèce précédente. 

58. Ferussacia Bourquignatiana, Benoit. 
Bourg., Mal. Algér., IT, pl. 1v, fig. 55-40. 

Hab. Minorque : San Juan de Carbonell. Je n’ai encore 

vu que deux exemplaires de cette espèce. 
59. Pupa polyodon, Draparnaud. 
Bourg., Mal. Algér., IT, pl. v, fig. 14-18. 

Hab. Minorque : Mahon, Mercadal, Ferrerias, Sa Mes- 
quida, Cabo Caballeria. Rare ; dans la terre, au pied des 
plantes. 

GO. Pupa granum, Draparnaud. 
Bourg., Mal, Algér., IL, pl. vi, fig. 1-3. 
Hab. Majorque : Andraitx, Palma. — Minorque : 


Mahon, Mercadal, Ferrerias. — Iviça. Rare ; collé aux 
rochers calcaires. 


— 942 — 
61. Pupa umbilicata, Draparnaud. 
Dupuy, Moll. France, pl. xx, fig. 7. 


Hab. Majorque : Alcudia, Pollenza, Andraitx, Alaré, 
Palma, Porto Pi. — Minorque : Mahon, San Cristobal. 
Abondante ; sur les plantes, près des pierres et des rochers. 

62. Pupaminutissima, Hartmann. 
Bourg., Mal. Algér., IT, pl. vi, fig. 28-32. 

Hab. Majorque : Benisalem, Alaro. — Minorque : 
Mahon, San Cristobal, Alayor, Mercadal. Sous la mousse, 
les feuilles sèches, etc. Peu commun. Quelques exem- 
plaires n’ont pas de dents à l’ouverture ; dans d’autres, on 
voit seulement une dent palatale profonde, ou celle-ci avec 
une dent pariétale, ou trois dents : palatale, pariétale et 
columellaire. 


Pupa muscorum, Draparnaud. C'est l'espèce précé- 
dente. 


63. Pupa codia, Bourguignat. | 
Bourg., Mal. Algér., If, pl. vi, fig. 39-41. 


Hab. Minorque : Mahon, San Cristobal. Très-rare ; 
trouvé avec le P. minutissima. 


64. Clausilia bidens, Linné, var. virgata, Crist. et 
Jan. 


Rossm., Iconog., fig. 170. 


Hab. Majorque : Palma, Alcudia, Pollenza, Son Fuster, 
Andraitx, Hostal d'Aurayo, Cala de San Vicente. — Mi- 
norque : Mahon. — [viça. Commune; sous les pierres, 
sur les murailles, sur les troncs des arbres, etc. Il existe 
des exemplaires fortement blanchâtres. Je n'ai pas vu un 
seul individu, appartenant à la forme typique de l'espèce, 
qui ait élé recueilli, authentiquement, aux Baléares. 


— 245 — 


Clausilia papillaris. Cest l'espèce précédente. 

Clausilia virgata. Nom donné à la variété de la Clausi- 
lia bidens. 

Clausilia pallida, Parreyss. Minorque (Schmidt). Je ne 
connais pas cette espèce, et je n’en ai vu ni la description 
ni la figure. Peut-être a-t-on désigné, sous ce nom, les 
exemplaires blanchâtres de la Clausilia bidens, var. vir- 
gata ? 

65. Truncatella truncatula, Draparnaud, 
Rossm., Iconog., fig. #07. 

Hab. Majorque : Alcudia. — Minorque : Mahon, Cala 
de San Esteban, Alcanfar, Benisafué, Santa Galdana, For- 
nells, Ciudadela. — Formentera. Commune; sous les 
pierres, dans les endroits humectés par l’eau saumâtre. 
Il existe deux variétés, se distinguant par la grandeur ; 
la petite est celle que figure Rossmässler. Dans l’une 
et l’autre, il y a des individus avec ou sans costulations. 
Les exemplaires non striés de la var. minor ont beaucoup 
de ressemblance avec la Truncatella Montagui de l'Océan, 
mais ils en sont bien distincts par le manque de fissure 
ombilicale. 


66. Cyclostomus elegans, Müller. : 
Dupuy, Moll. France, pl. xxvi1, fig. 8. 

Hab. Majorque : El Real, près de Palma, Esporlas, Vall- 
demosa, Randa, Sierra del Norte, Alcudia. — Minorque : 
Mahon, Mercadal, San Cristobal, Ciudadela. Peu abon- 
dant. Enfoncé dans le sol, près des plantes et des pierres. 

67. Tudora ferruginea, Lamarck. 


Delessert, Recueil, pl. xxiIx, fig. 4. 


Hab. Majorque : Bellver, Palma, Alcudia, Puig de 


— 244 — 


Randa, Puigpuñent, Benisalem, Andraitx, Cala de San 
Vicente, Pollenza, Son Fuster.— Minorque : Mahon, San 
Juan de Carbonell, San Cristobal. Commune ; sur les troncs 
des arbres, sous les pierres, etc. Il existe une variété uni- 
colore, presque orangée. 

Cyclostoma fulvum, Gray. C’est l'espèce précédente. 


68. Alexia myosotis, Draparnaud. 
Drap., Hist. Moll., pl. xx, fig. 46, 17. 


Hab. Majorque : Alcudia. — Minorque : Mahon, Cala 
Porter, Santa Galdana, Fornelis, Cala de San Esteban, 
Cabo Caballeria. — Iviça. Commune sous les algues à 
moitié sèches, ou dans les joncs. Espèce variable dans ses 
caractères ; la coloration est pourpre-noirâtre, marron ou 
rougeâtre. La spire est plus ou moins élevée, selon les 
individus, et le dernier tour présente quelquefois un bour- 
relet. Dans l’ouverture, on observe les variations sui- 
vantes : trois dents et le bord droit épaissi intérieurement 
(type de l’espèce), ou une autre dent très-petite de plus, 
ou trois dents et le bord droit non épaissi, ou seulement 
deux dents et le bord non épaissi. On trouve quelqnes- 
ures de ces variations jusque dans les individus d’une 
même localité, ce qui permet de se demander si l’Alexia 
Payraudeaui et la Leuconia Micheli ne seraient peut-être 
pas établies sur de simples variétés de l'espèce de Drapar- 
naud. J’appelle l'attention des conchyliologues sur ce 
point. 

69. Alexia Payraudeaui, Shuttleworth. 
Pfeiffer, Mon. Auricul., p. 147. 


Hab. Minorque (Homeyer). Je n’ai pas vu cette espèce. 


70. Alexia Balearica, Dohrn. 
Pfeiffer, Mon. Auricul., Supp., p. 366. 


— 245 — 


Hab. Majorque (Homeyer). Je ne connais pas cette <s- 
pèce. 


71. Alexia denticulata, Montagu. 


Forbes et Hanley, Brit. Moll., pl. cxxv, fig. 3. 


Hab, Minorque : Cabo Caballeria. Rare. Les dents de 
l’intérieur du bord droit sont plus ou moins nombreuses 
(maximum 6) et manquent quelquefois. On voit parfois, 
dans le fond de l'ouverture, deux ou trois séries qui se 
distinguent, à l'extérieur, en ce qu’elles correspondent 
aux accroissements de la coquille. 


72. Alexia Firmini, Payraudeau. 
Bourg., Mal. Algér., IT, pl. vint, fig. 40-44, 


Hab. Minorque : Cala de San Esteban, île del Aire. As- 
sez abondante. fette espèce est considérée par quelques 
auteurs comme appartenant au genre Marinula, et elle est 
comprise, par d’autres, dans le genre Alexia. | 


III. — Résumé. 


On trouvera, vraisemblablement, encore d’autres espèces 
de Mollusques terrestres, aux îles Baléares. Pour le mo- 
ment, d'après le Catalogue donné ci-dessus, et dont les 
principaux éléments m'ont été fournis par des conchylio- 
gues fort habiles dans la recherche des coquilles (MM. Paz, 
Cardona, Prieto, etc.), on arrive aux résultats suivants : 

L. — On connait, jusqu’à ce jour, 72 espèces des Ba- 
léares, dont 5 Limax, 1 Amalia, 4 Testacella, 4 Succinea, 
2 Leucochroa, 56 Helix, 5 Hyalinia, 5 Bulimus, 4 Acha- 
tina, 5 Ferussacia, 5 Pupa, 1 Truncatella, À Cyclostomus, 
À Tudora et 5 Alexia. 

IL. — Le genre Helix (en séparant les Leucochroa et le 


— 246 — 
Hyalinia) forme, à lui seul, la moitié de la Faune malaco- 
logique terrestre des Baléares, et les autres genres n’y sont 
représentés que par un petit nombre d'espèces ou même 
par une seule. 

III. — C'est au genre Helix qu’appartiennent presque 
toutes les espèces trouvées, jusqu'à ce jour, uniquement 
dans les Baléares (15 sur 15), et celles des autres genres 
(à l'exception de 5) se retrouvent, en même temps, en Si- 
cile, en Algérie, en Espagne ou en France. 

IV. — Sil’on compare la Faune des Baléares avec celles 
des pays environnants, on trouve que la Sicile possède un 
peu moins de la moitié des espèces du groupe d'îles qui 
nous occupe ; la France et l'Algérie, une moitié ; l’Espa- 
gne, enfin, les trois quarts. 

V.—Les espèces trouvées seulement, jusqu'ici, dans les 
îles Baléares, sont les suivantes : Limax Majoricensis ; 
Helix Graellsiana, H. Balearica (je doute fort que cette 
espèce habite l'Espagne et, probablement, on a donné, 
sous ce nom, l’H. marmorata), H. Ebusitana, H. Newka, 
H. Majoricensis, H. Caroli, H. Cardonæ, H. Prietoi, H. 
Pollenzensis, H. Homeyeri, H. Nyeli, H. Boissyi ; Alexia 
Balearica. 

VE. — Ces espèces offrent, pour la plupart, assez de res- 
semblance avec d’autres espèces Espagnoles, analogues 
(Helix marmorata, H. trochoides, H. caperata, H. Setu- 
balensis, H. Montserratensis, Barceloi, Alexia myo- 
sotis, etc. 

En conséquence, de tous les faits exposés précédemment, 
on peut conclure que, dans l’état actuel des connaissances : 

La Faune malacologique terrestre des îles Baléares est 
très-semblable à celle de l'Espagne, et qu’elle s’en rap- 
proche plus que de celles de la Sicile , de la France ou de 
l'Algérie. 


— 247 — 

Cette Faune est caractérisée spécialement par la pré- 
sence de plusieurs Helix de la section des Jacosta, qui se 
trouvent assez répandus, dans diverses localités des îles de 
Majorque et de Minorque, et qu'on ne connaît, jusqu’à 
présent, que seulement aux iles Baléares. 

J. G. H. 


Remarques sur quelques espèces d’Helix de la 
collection Férussae, appartenant à la Faune 
Htalienne, 


PAR M. PAULUCcI. 


Désirant profiter de mon séjour à Paris pour étudier 
comparativement les types d'Helix de la collection Férus- 
sac qui appartiennent à la Faune Italienne, je me suis 
rendue au Muséum d'Histoire naturelle, munie de plu- 
sieurs exemplaires de chacune des espèces que j'avais 
particulièrement intérêt à réviser. Voici le résultat de 
mes comparaisons, qui ont été effectuées en ayant les 
types en main. 

1° L'Heliz Carsoliana, Férussac, typus, provenant de 
Carsoli, ressemble, par sa coloration pâle, à une sous-va- 
riété blanchâtre de mon H. Carsoliana, var. Uzielliana, 
mais elle à la taille, la forme générale, l'ombilic fermé, 
et sans tache de mon type, ce qui confirme pleinement 
mon appréciation au sujet de cette espèce (Matériaux pour 
servir à l'étude de la Faune de l'Italie et deses îles, page 
54), car mon type correspond, on ne peut mieux, à celui 
de Férussac, puisque l’unique différence consiste dans sa 


— 248 — 


coloration un peu plus vive, ses taches étant un peu plus 
marquées et plus distinctes. Sous le nom d’H. Carsoliana 
var. et comme provenant de Naples, par M. Savigny, col- 
lection Férussac 1837 (d’après l'étiquette), il existe au 
Muséum trois exemplaires appartenant à J'H. Surrentina, 
Schmidt. Ils sont relativement petits et très-pâles. Proba- 
blement, ils auront été recueillis déjà morts. 

2° L'espèce qui se trouve, actuellement, dans la collec- 
tion Férussac, sous le nom d'A. signata, et qui porte 
comme indication d'habitat « Italie », est aussi un Helix 
Carsoliana; elle est identique à la forme désignée par le 
D° Westerlund (Fauna Europæa, p. 150, n° 321), sous le 
nom d'H. recondita, Westerlund, et que j'ai considérée 
(loco citato, p. 34) comme une simple variété de l’H. Car- 
soliana. Il Yen a quatre exemplaires, ornés de bandes 
interrompues ou points, et un unicolore. Ils sont pourvus, 
comme la variété en question, de la tache brune, à lin- 
sertion du bord columellaire, et l’ombilic est parfaitement 
clos. 

Ainsi, le type de l'Hehix signata, Férussac, telle que 
celte espèce est représentée dans son Histoire naturelle, 
pl. XL, fig. 1, ne se trouve pas au Muséum, et, comme il 
serait illogique d'admettre que Férussac ait décrit, sous 
des noms différents, une seule et même espèce, et que, 
d’ailleurs, son ouvrage est là pour prouver la différence 
spécifique très-réelle, existant entre les H. signata et Car- 
soliana, on est obligé d'admettre, comme conséquence 
forcée des faits que je viens d'exposer, qu’il y a eu, à une 
époque quelconque, au Muséum, un individu assez peu 
consciencieux et assez inintelligent pour ne pas se rendre 
compte de l’immense intérêt scientifique que présentent 
les types d’un auteur, et pour ne pas comprendre que ces 
types sont la propriété de tous ceux qui s’occupent de 


— 249 — 


sciences naturelles, qu’ils doivent être respectés, quand 
mème, et qu’il est doublement regrettable, d’abord de les 
changer, ce qui est une mauvaise action, et ensuite, de 
les remplacer par des espèces différentes, et ne concor- 
dant plus ni avec les figures, ni avec les descriptions origi- 
pales, ce qui est une absurdité. En définitive, on se trouve 
maintenant, au Muséum, en présence de deux espèces 
confondues sous un seul nom (H. Carsoliana et Surren- 
tina), et de deux noms employés pour une seule espèce 
(H. Carsoliana et signata), tandis que cette dernière, 
l'A. signata, a totalement disparu de la collection. 

Ce fait regrettable dénote une insouciance scientifique 
ou plutôt une ignorance, qu'on ne saurait qualifier trop 
sévèrement, de la part de quelques-uns de ceux, qui, 
postérieurement à l’acquisition de la collection du natura- 
liste français dont nous parlons, ont été chargés de la 
partie malacologique du Muséum, et qui ont si singulière- 
ment revu, corrigé et diminué les types de Férussac. 

5° L'H. circumornata, Férussac, tel qu’elle existe au 
Muséum, s'accorde bien avec la figure donnée par l’au- 
teur français, dans son Histoire naturelle, mais elle ne 
porte aucune indication d'habitat; de plus, elle ne peut 
être rapportée à aucune des espèces que je connais jus- 
qu'ici, comme vivant en Italie. Elle est totalement imper- 
forée, mais elle est pourvue d’une tache brune dans la 
région ombilicale ; elle est assez globuleuse et entourée, 
en dessous, d'une série de petites taches jaunâtres, qui se 
touchent presque, et qui sont placées tout près de la ca- 
rène, qui est très-émoussée et à peine sensible. 

Il n’est donc nullement exact, comme l'ont prétendu 
quelques naturalistes, le D°' Westerlund entre autres 
(Fauna Europæa, p. 127), de dire que l’H. circum- 
ornata de Férussac, doit être considérée comme une 


— 250 — 


variété de l’H. muralis. Il est tout aussi inexact d'affirmer 
que cette espèce vit dans l’île de Capri, ainsi que Pa dit 
le professeur Costa. L'Helix circumornata n’est représenté, 
dans la collection Férussac, que par un seul individu. 

M. P. 


Diagnoses Molluscorum novorum, reipublieæ 
Mexicanæ incolarum, 


AUCT. H. CROSSE ET P. FiIscHER. 


4. Eucazonium SumicaRasTi, Crosse et Fischer. 


T. vix arcuato-subrimata, cylindraceo-turrita, crassius- 
cula, solida, sub epidermide olivacea, nitidula, tenui, sat 
decidua, violaceo-fusca ; spira parum attenuata, late trun- 
cata; sutura impressa; anfr. superstites 8, vix convexius- 
culi, subangusti, regulariter accrescentes, costulis tenuibus, 
numerosis, densis, subarcuatis, parum prominulis impressi, 
penultimus vix malleatus, ultimus vix descendens, breviter 
solutus, antice leviter protractus, dorso subangulatus, infra 
medium vix obtuse filocarinatus; apertura obliqua, irrequ- 
lariter angulato-circularis, basi subeffusa, intus alba ; pe- 
ristoma continuum, liberum, incrassatum, undique breviter 
refleæum, album, margine columellari profunde sito, haud 
plicato. Axis ? — Long. 61, diam. maj. 18 mill. Apertura 
cum peristomate 14 1[2 mill. longa, 13 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in isthmo Tehuantepecensi, reipublicæ Mexicanæ 
(EF. Sumichrast). 

Obs. Species inter Eucalodium Blandianum et Æ. decolla- 


— 251 — 

tum Nysti media, ab E. Blandiano, spira minus attenuata, 
anfractibus planioribus, testa minus malleata, solidiore, cos- 
tulis mullo tenuioribus, magis numerosis, filiformibus, aper- 
tura angulato-rotundata, lacteo-alba, peristomate albo, mec 
albido, et margine columellari haud plicato, distinguenda. 
Differt ab E. decollato epidermide olivacea, anfractibus (ul- 
timo et penultimo) leviter malleatis, costulis tenuioribus, 
apertura minus irregulari. 


2, Eucazopium BLAnNDrANUM, Crosse et Fischer. 


Var. &. Minor, paulo minus rugato-malleata ; anfr. su- 
perstites 8 1[2, ultimus subito descendens, paulo magis an- 
lice protractus. — Long. 65, diam. maj. 16 1/2 mill. Aper- 
tura cum peristomate A4 mill. longa, 12 lata (Coll. Crosse). 

Habitat in republicax Mexicana. 

HO EL PAIE 


Monographie du genre Ringiewla, Deshayes, et 
descripions de quelques espèces nouvelles 
(suite), 


PAR LE COMMANDANT L. MOoRLET (1). 


B, Liste des espèces fossiles. 
4. RiNGicoLA DESsHAYyEs1, Guéranger, 


R. Deshayesi, Guéranger, Essai Répert. Paléont. sur la 
faune de la Sarthe, p. 50, 1855. 


(1) Voy. Jourrai de Conchyliologie, vol. XXVI, p. 113, 1878, 
pour la premièrg partie de la Monographie. L. M. 


— 252 —- 


Spire aiguë, composée de 5 tours et ne portant aucun 
ornement visible à la loupe. Bouche entourée d’un fort 
bourrelet, extérieurement très-saillant, et garni de stries 
d’accroissement. Le bord columellaire est garni de deux 
plis, l’inférieur beaucoup moins accusé, placé oblique- 
ment sur le bord du canal (Guéranger). — Long. 7 mill.; 
diam., 4 mill. (mesure prise sur les dessins envoyés par 
M. Guéranger). 

Loc. Terrain crétacé. Le Mans, carrière des Perrais. 


2. RiNGtcuLaA VERNEUILI, d’Archiac. 


R. Verneuili, d’Archiac, Bull., Soc. Géol. de France, 
2e sér., Desc. de quelques foss. nouveaux ou impar- 
tement connus des env. des Bains de Rennes, vol. XI, 
p- 218, pl. IV, fig. 5 a, b. 1854. 


Coquille ovalaire, pointue au sommet, composée de 
5 tours, le dernier très-renflé, formant à lui seul les 
2/3 de la hauteur totale; suture sub-canaliculée ; surface 
couverte de stries décurrentes, régulières, plus rappro- 
chées, vers le sommet et la base du dernier tour, qu'au 
milieu. Bord droit arqué, muni d’un bourrelet fort 
épais, qui, partant de la suture, se prolonge jusqu’à la 
base de l’ouverture, marqué au dehors de stries d’accrois- 
sement, lisse à sa partie antérieure et crénelé à son bord 
interne. Ouverture très-étroite vers le haut, élargie à sa 
partie moyenne, rétrécie de nouveau par un pli de la colu- 
melle, et se terminant par un canal très-court, peu pro- 
fond, coupé obliquement en arrière. Bord gauche revêtu 
d'une épaisse callosité, depuis sa jonction avec le bord 
droit, et muni, vers le bas, de deux plis très-prononcés, 
dont le second borde le canal et recouvre l'extrémité du 
bourrelet du bord droit (d'Archiac). — Long. 6 mill., 
diam., 4 mill. 


— 255 — 


Loc. Terrain crétacé. Moulin Tisan (Aube). 

Obs. Cette espèce, qu'il serait bien difficile de con- 
fondre avec le R. ringens, Desh. (Aur. ringens, Lam., 
Desh., vol. If, pl. vin, fig. 16-17), n’en diffère, en réalité, 
que par les stries de la surface moins nombreuses, moins 
serrées et moins régulièrement espacées, par les créne- 
lures internes du bord droit moins fines, par le canal de 
la base moins profond, et faisant ainsi une sorte de pas- 
sage au genre Ringinella, si toutefois ce dernier peut ètre 
conservé, C’est, d’ailleurs, avec la précédente, la première 
espèce signalée dans la formation crétacée (Assises du grès 
vert, n. 5) (d’Archiac). 


5. RINGICULA MINOR, Deshayes (pl, VI, fig. À). 


R. minor Deshayes, An.,s. vert. du bassin de Paris, 
vol. IT, p. 612, pl. x, fig. 7-9, 1862. 


Testa ovata, globosa, spira exsertiuscula, conica, apice 
acuta ; anfractibus quinis vel senis primis nilentibus, an- 
gustis, cæteris gradatim latioribus, convexiusculis, sutura 
subcanaliculata,marginata distinctis,transversimprofunde 
et regulariter striatis; ultimo inflato, globuloso, spiram 
superante ; apertura elongato-angusta, labro in medio in- 
flato, tenue crenulato, ad basin testam superante ; colu- 
mella breviuscula, inæqualiter triplicata (Deshayes). — 
Long., k müill.; diam., 3 mul. 


Loc. Eocène inférieur. Mercin, Herouval, Louersines, 
Laon, Vrégny, Cœuvres, Retheuil, Cuise-Lamothe, Assez 
rare (Deshayes). 


4. RinGicuLA Bezançoni, L. Morlet (pl. VI. 
fig. 5). 
Testa ovata, crassa, gibbosa, tenuissime el requlariter 
striata; anfractus k 1[2 conveæiusculi, sutura simplici 
17 


— 254 — 

discreti; anfractus ultimus valde gibbosus, 3/4 longitu- 
dinis altingens, basi rotundatus; apertura lata; margini- 
bus callo tenui junctis, callo penultimum anfractum supe- 
rante: columella callo crasso, superne valde dilutato mu- 
nila, triplicata; plicis lamelliformibus obliquis, ad cen- 
trum convergentibus ; lubro alto et medio crasso, subden- 
ticuluto, extus prominente. — Long., 3,2 maill.; diam., 
2,4 maull. 


Coquille ovale, épaisse, gibbeuse, striée très-finement 
et régulièrement. Les tours, au nombre de 5 1/2, sont 
légèrement convexes et séparés par une suture simple, 
le dernier tour, très-gibbeux, formant les 5/4 de la 
coquille, est arrondi à sa base ; l'ouverture est large; les 
bords sont réunis par un dépôt calleux, qui remonte au 
delà de l’avant-dernier tour; le bord columellaire, cou- 
vert d'une callosité très-forte, très-dilaté dans sa partie 
supérieure, est muni de 5 plis lamelliformes, obliques et 
se dirigeant vers le centre; Ie bord droit est assez épais, 
surtout vers le milieu, garni d’un léger bourrelet dentelé 
à l’intérieur et saillant à l'extérieur. {Collection de M. le 
docteur Bezançon, et la mienne.) 

Loc. Eocène moyen. Marines {Sables de Beauchamp). 

Obs. Cette espèce a quelques rapports avec le R. rin- 
gens, mais elle en diffère par la longueur; ce dernier 
est plus long et moins ventru ; la callosité est bien 
moins forte que dans notre espèce, et l'ouverture est 
moins large. 


5. RINGICULA COARCTATA, Koënen. 


R. coarctata, Koënen, Die Fauna der unter-oligocänen 
Tertiärschichten von Helmstadt bei Braunschweig, 
p. 515, pl. xvr, fig. 6,1865. 


— 255 — 


On possède, provenant d'Helmstadt, un certain nombre 
d'échantillons bien conservés d’une Ringicule remar- 
quable par son ouverture très-étroite. La spire se com- 
pose d’un tour embryonnaire, court et lisse, de #4 autres 
tours arrondis et comprimés, et d’un dernier tour. Les 
tours du milieu portent d’abord 5, puis 4 ou 5 lignes peu 
profondes; sur le dernier tour, il s'en trouve, comme 
d'ordinaire, 42 et plus, et parfois celles du milieu sont 
les plus espacées. Le bord externe est fortement épaissi 
intérieurement et extérieurement; il est semblable à 
celui du R. striata, Phil., allongé en forme d’aile, à sa 
partie inférieure, et porte, en dedans, une protubérance 
allongée, épaisse, en forme de dent, qui se rétrécit brus- 
quement en arrière, comme dans le R. auriculata ; tou- 
tefois, elle devient plus faible près de la suture, où elle 
se continue; elle détermine là une callosité étroite qui 
remonte assez haut, comme on le remarque dans plu- 
sieurs Rostellaires, 

Le bord columellaire s’élargit sur la coquille aussi loin 
que dans le R. auriculata et porte, sur le bord peu 
courbé, et vers la partie supérieure, une dent presque 
horizontale ; près de cette dent, et la couvrant en partie, 
se présente une protubérance qui se prolonge presque 
parallèlement (Frad.). — Long., 5 mill. ; diam., 2 mill. 
(mesure prise sur le dessin de Koënen). 

Loc. Eocène moyen, Helmstadt. 


6. RinGicuLA NANA, L. Morlet. (PI. VI, fig. 5). 


Testa minutissima, ovata, tenuis, regulariter striata ; 
spira brevis; anfractus 5 conveæiusculi, sensim crescentes, 
sutura simplici discreti; anfractus ultimus globosus,dilatu- 
tus, 2,3 testæ attingens; apertura obliqua, lata; margine 
columellari arcuato, basi bidentato; callo inferne valde 


— 256 — 


incrassato; labro cum columella arcuatim juncto, medio 
dilatato, extus prominente. — Long. 2 mill.; dium., 
4,2 mul. 

Coquille très-petite, ovale, mince, régulièrementstriée ; 
spire courte, composée de 5 tours légèrement convexes, 
augmentant graduellement ; suture simple; dernier tour 
globuleux, dilaté, arrondi et formant les 2/5 de la co- 
quille ; ouverture oblique et assez large ; le bord columel- 
laire est très-arrondi, garni, à sa base, de deux dents, la 
callosité très-forte dans la partie inférieure; le bord droit 
rejoignant la coquille par une courbe faible aux deux 
extrémités, très-dilaté au milieu et saillant au dehors. 
(Ma collection). 

Loc, Eoc. moyen. Marnes d'Ossun (Hautes-Pyrénées). 


7. RINGICULA RINGENS, Lamarck (pl. VI, fig. 2). 


Auricula ringens, Lamarck, An. du Mus., vol, IV, p. 455, 
n° 5, et vol. VIII, p. 545, pl. 
LX, fig. 14, a, b, Deshayes, 
1824. 
— Deshayes, Lam., vol. II, p. 72, n° 10, 
pl. vu, fig. 16, 17, 1824. 
— Deshayes, Encyel. méth. vers., vol. IT, 
p. 94, n° 19, 1830. 
Ringicula ringens, Deshayes, Lam., 2° édit., vol. VII, 
p. 541, n°5, 1858. 
— d'Orbigny, Prod., vol. IIT, p. 544, 
n° 107, 1852. 
— Deshayes, Traité élémentaire conchylio- 
logique, expl. des pl., p. 48, pl. 
LxxXvIL, fig. 7, 8, 9, 1853. 
— Pictet, Traité de Paléontologie, vol. 
IE, p. 100, pl. zx, fig. 8, 1855, 


— 257 — 


Ringicula ringens, Deshayes, An. s. vert. du bassin de 
Paris, vol. IT, p. 611, pl. vi, 
fig. 16, 17, 1862. 


Testa ovato-acuta. turgidula, transversim striata ; aper- 
tura marginibus calloso-marginatis ; columellu subtripli- 
cata (Deshayes). — Long. 5 mill.; diam. 3 maill. 


Loc. Eocène moyen. Grignon, Mouchy, Damery, 
Montmirail, Chaumont, Fontenay-Saint-Père, les Gaules, 
Vaudancourt, Chaussy, Chambord, Hermenonville, Bour- 
sault, Auvers, Valmondois, Sérons, le Fayel, Chery- 
Chartreuve, Ver, le Guespelle, Beauval, Valognes, Hau- 
teville ? (Manche). 


8. RinGiCULA Vasca, Tournouër. (PI. VI, 
fig. 4). 


R. Vasca, Tournoüer, Sur quelques affleurements des 
— marnes nummulitiques de Bos-d’Arros, 
p. 9, 1865. 
—— Tournouër, Congrès scientifique de France, 
59° session, à Pau, p. 5, pl. vi, fig. 14- 
14 a, 1875. 
— Bouillé, Panléontologie de Biarritz et de 
quelques autres localités du bassin pyré- 
néen, p.40, pl. vi, fig. 14, 14 a, 1875. 


Diffère du R. ringens, par sa forme plus globuleuse, 
sa spire moins élancée, ses sillons beaucoup plus mar- 
qués et surtout par sa callosité columellaire canaliculée. 
(Tournouër). — Long. 4 mill. ; diam. 5 mill. 

Loc. Eocène moyen. Peyrehorade (Basses-Pyrénées). 


9. RiINGICULA GRAGILIS, Sandberger, Mss. (PI. 
VII, fig. 4. 


— 258 — 

Testa parva, ovato-elongata, tenuis, transversim et 
regulariter striata; spira elongata; anfractus 6, fere pla- 
nulati, sutura simplici discreti ; anfractus ultimus dimi- 
dium tesiæ paulo superans, basi rotundatus ; apertura 
angusta, marginibus cullo tenui junctis; callo basin penul- 
timi anfractus attingente ; columella arcuuta, plicis sub- 
æqualibus instructa; labro fere rectilineo, medio incrassato 
et denticulis 5 munito. — Long. k mill.; diam. 2,5 mill. 


Coquille petite, ovale-allongée,. mince, finement et 
régulièrement striée en travers ; spire allongée, composée 
de 6 tours presque plans, séparés par une suture simple, 
le dernier formant à lui seul un peu plus de la moitié de 
Ja coquille, arrondi à la base ; ouverture étroite; bords 
réunis par un dépôt calleux, assez faible, s’arrêtant à la 
base de l'avant-dernier tour; bord columellaire légère- 
ment arqué, garni de 5 plis presqu'égaux ; labre presque 
droit, un peu épaissi au milieu et garni de 8 petits 
plis. 

Loc. Miocène inférieur. Westeregeln. 

Obs. Cette espèce se distingue des R. ringens et Cros- 
sei, par sa taille plus petite, par sa forme plus allongée et 
par le petit nombre de plis qui ornent son labre. 


10. RiNGicULA miNuTissima, Deshayes {pl. VI, 
fig. 7). 


R. minutissima, Deshayes, An. s. vert. du bassin de Pa- 
ris, vol. I, p. 612, pl. xL, fig. 10-12, 1862. 


Tesia minutissima, ovato-globosa ; spira brevi, obtusius- 
cula; anfractibus quinis, convexis, angustis, lente crescen- 
tibus, sutura angusta, contabulata distinctis, transversim 
minutissime striatis, ullimo anfractu globuloso, spiram 
paulo superante, antice obtuso; apertura angusta, labro 


— 959 — 
crasso,in medio inflato, lævigato, antice columellam paulo 
superante; columella triplicata, plica antica magna, lamel- 
losa, prominente (Deshayes). — Long. 2 mill.; diam. 
4 1/2 mall. 


Loc. Miocène inférieur. Jeurres, Etrechy, Morigny, 
Versailles. 


11. RiNGICULA SEMPERI, Koch. 


R. Semperi, Koch, Meckl. Archiv. Band, XV, p. 209, 
1866. 
— Koënen, Das Mar. mitt.-olig. Norddeutsch. 
Moll. Fauna, p. 71, 1867. 


« M. Koch m’a envoyé son unique exemplaire pour 
examiner et m'assurer s’il était complétement adulte, 
attendu que les deux ailes d'expansion ne sont pas épais- 
sies. Je considère comme très-possible, que nous ne pos- 
sédions qu’un jeune exemplaire de Ringicula acuta, Phil., 
attendu qu'il lui ressemble beaucoup.» {Von Koënen.) 

Loc. Oligocène moyen (Eocène moyen), du Nord de 
l'Allemagne. 

Obs. D'après les observations de Koënen, l’absence de 
diagnose et d'échantillons authentiques, nous proposons 
de placer cette espèce parmi les formes douteuses. 


12. RiINGIGULA STRIATA, Philippi. (PI. VII, : 
fig. 10). 


R. striata, Philippi, Beiträge zur Kenntniss der Tertiær- 
versteinerungen des  Nordwestlichen 
Deutschlands, p. 28, 61, 76, pl. 1v, fig. 
23, 1845. 

—  Beyrich, Die Conchylien des Norddeutschen 


— 260 — 
Tertiærgebirges, p. 55, pl. n, fig. 12, a, 
b, c, 1855. 
—  Speyer, Die Conchylien der Casseler Tertiærbil - 
dungen, p. 17, pl. 1, fig. 17, a, b, c, d, 
1862. 

Coquille petite, ovale, légèrement ventrue, mince, fine- 
ment et régulièrement striée en travers; spire assez lon- 
gue, composée de 5 tours légèrement convexes, séparés 
par une suture simple, le dernier tour formant, à lui seul, 
plus de la moitié de ia coquille, un peu obtus à la base ; 
bords réunis par un léger dépôt calleux ; bord colu- 
mellaire très-mince, à partir du pli supérieur, pres- 
que droit, garni de 5 plis, dont le supérieur est empâté 
dans la callosité qui cesse tout-à-coup, ce qui lui donne 
la forme d’une protubérance, les deux autres plis épais et 
inclinés vers le sommet, surtout l’inférieur ; labre pres- 
que droit, légèrement épaissi vers le milieu, rejoignant 
Ja coquille au milieu de l’avant-dernier tour, bord lisse à 
l’intérieur et peu saillant à l’extérieur, — Long. 5 1/2 
mill. ; diam. 2,2 mill. 

Loc. Miocène inférieur. Kaufungen, Apollo-Berg, 
Fleden, Wilhemshôhe, Stemberg (Mecklembourg). 

Obs. La diagnose de Philippi étant insuffisante, nous 
avons cru devoir en faire une nouvelle. 

Outre sa forme générale, cette coquille présente un 
éaractère distinctif bien marqué. Sa callosité s’arrète à la 
hauteur du pli supérieur. 

Il y a une différence très-sensible dans la taille des 
échantillons de Kaufungen et de ceux de Stemberg : ces 
derniers sont plus petits. 


43. RINGICULA SUBVENTRICOSA, d'Orbigny. 


R. ventricosa, Grateloup, Conch. foss. du bassin de l’A- 


| — 261 — 
-dour. Auricule, pl.1, n° 11, fig. 10, 1840. 
R. subventricosa, d'Orbigny, Prod., vol. IIL, p. 6, n° 78, 
1852. 
= — -  Pictet, Traité de Paléontologie, vol. ITT, 
p. 101, pl. zx, fig. 10, 1855. 
— — Speyer, Über Tertiær Conchylien von 
Westeregeln in Magdeburg, vol. IX, 
p. 110, 1862, 1864. 


Testa ovalo-ventricosa, lucente, fragili, transverse sub- 
striata ; columella biplicata (Grateloup).— Long. 7 mill,; 
diam. k. 


Loc. Miocène inférieur. Gaas. 


44. Rin@icuca BourGroisr, L. Morlet (pl. VII, 
fig. 5). 


Testa ovato-elongata, crassa, subgibbosa, lævigata; an- 
fractus 5 convexi, sutura simplici discreti, anfractus ulti- 
mus fere dimidium testæ æquans, basi rotundatus; aper- 
tura angusta, marginibus callo junctis, margine columel- 
lari arcuato, incrassato, triplicato ; plica superna tenu, 
reliquis 2 crassis, purallelis; labro fere dextro, crasso 
prœcipue ad medium, extus parum reflexo et medium 
anfractus penullimi attingente. — Long. 5,8 mill.; diam. 
3,2 mill. 


Coquille ovale-allongée, épaisse, légèrement gibbeuse, 
lisse; les tours, au nombre de 5, sont convexes et séparés 
par une suture simple, le dernier formant, à lui seul, près 
de la moitié de la coquille, arrondi à sa base ; l'ouverture 
est étroite; les bords sont réunis par un dépôt calleux, 
le bord columellaire est légèrement arqué, couvert d’une 
callosité épaisse, surtout à la partie inférieure, muni de 


— 262 — 


5 plis, le supérieur très-faible, les deux autres très-épais 
et parallèles entre eux ; le labre est presque droit, très- 
épais, principalement au milieu, légèrement renversé en 
dehors et se prolonge jusqu'au milieu de l’avant-dernier 
tour. 

Obs. Il existe deux variétés, l’une remarquable 
(pl. vu, fig. 5 a) par sa spire très-pointue et ses tours 
très-globuleux et comme enclavés l’un dans l’autre ; les 
2 et 3 premiers tours sont finement striés; le dessous du 
dernier tour légèrement aplati.—Long. 4, 9 mill.; diam. 
2, 9 mill. 

L'autre variété, qui est plus courte et plus globuleuse 
que la précédente, est complétement lisse, et les tours 
de spire sont légèrement canaliculés. 

Loc. Miocène moyen. Pontlevoy, Paulmy et Ferrières 
l'Arçon, Manthelan et Mandillot. 


15. RinGrcuza Bonezcrr, Deshayes (pl. VI, fig. 15). 


Auricula punctilabris, Bonelli, Mus. zool. Torino, n° 567, 
pl. v,fig. 12. 
Pedipes punctilabrum, Michelotti, Rivista dei Ca or 
p. 6. 
Ringicula Bonellii, Deshayes, Lam., 2° édit., vol. VIT, 
p. 544, n° 546, 1858. 
— —  Michelotti, Desc. des foss. du tert. 
miocène de l'Italie septentrionale, 
p. 152, pl. v, fig. 11, 12, 1847. 
—  punctilabrum, Sismonda, Syn. méth., p. 52, 
1847. 
—  Bonellii, Deshayes, Traité élémentaire Conch., 
expl.des pl., p. 48, pl. Lxxvui, fig. 4, 
6, 1850. 


— 2635 — 
Ringicula Bonellii, d'Orbigny, Prod., vol. LIT, p. 27, 
n° 546, 1852. 

— — G. Cocconi, Enumerazione sistematica 
dei Molluschi Miocenici e Plioce- 
nici delle provincie di Parmo € 
di Piacenza, p. 154, 1875. 


Testa ovato-abbreviata, turgidula, eleganter striata, 
striis tenuibus, numerosissimis, angulis lateralibus imbri- 
catis; columella triplicata ; labro dextro incrassato,valde 
marginato (Bonelli). — Long. 10 mill.; diam. 8 mill. 


Loc. Miocène moyen. Turin, Superga, Termo-Fourà, 
Baldiscero. — Mioc. supérieur. Vence (Alpes-Maritimes, 
Tournouër). La variété se trouve à Peyrehorade, dans le 
Miocène moyen. 

Obs. C'est la plus grande des espèces que nous con- 
naissions : elle est ovale, globuleuse, à spire très-courte. 
Deux caractères la distinguent essentiellement : la surface 
extérieure est finement striée, et les stries sont en zig-zag 
très-fin et régulier; les deux bords de l’ouverture sont 
chagrinés d’une manière particulière par des points en- 
foncés, qui laissent en relief les petits intervalles qui les 
séparent (Bonelli). 

Il existe une variété dont la bouche est un peu plus 
ouverte et le labre non granuleux (Collection Tournouër). 


16. RinGrcuLa cosrarTA, Eichwald (pl. VI, fig. 12.) 


Marginella costata, Eichwald, Natarhist. Skizze, von Li- 
thauen, Volhynien U,S, W, p. 221, 1850. 
—  cancellata, Dubois, Conch. foss. du plat. Vo- 
lhynien Podol. vol. I, p. 24, pl. 1, fig. 17-18, 

1851. 


— 9264 — 


Ringicula costata,d’Orbigny, Prod., vol. ITE, p.57,n° 545, 
| 1852. 

— —  Eichwald, Lethaea Rossica ou Paléonto- 
logie de la Russie, vol. IIT, p. 259, 
pl. x, fig. 44, a, b, c, 1855. 

— —  Hôrnes, Abhandi. der Kaiserl. Kônig. geo- 
log. Reichsanstalt, vol. I, p.88, pl. 1x, 
fig. 5, a, b, c, d, 1856. 

— —  Pictet. Traité de Paléonlologie, vol. mx, 
p. 101, 1855. 


Testa minutissima, elongato-ovata, in ultimo anfractu 
ventricosa, costata, striis transversis ornata; columella 
triplicata, labro marginata, in medio inflata, non exarata 
(Eichwald). — Long. 2 mill.; diam. À 1/2 mull. 


Loc. Miocène moyen. Szuskowce (Volhynie). Bilka. 


17. RinGicuLA ELONGATA, L. Morlet (pl. VIT, fig. 2). 


Testa elongata, tenuis, regulariter striata; anfractus 
5 1/2, parum convexi, sulura viæ impressa discreti ; an- 
fractus ultimus dimidium testæ superans, basi attenuatus ; 
apertura angusta; marginibus callo junctis; margine colu- 
mellari parum arcuato, triplicato ; plica superna debih, 
valde obliqua ; plicis infernis validis ; labro vix arcuato, 
intus parum incrassato, ad basin angulato. — Long. 8 
maill. ; diam. k mall. 


Coquille allongée, mince, régulièrement striée; les 
tours, au nombre de 5 1/2, sont peu convexes, séparés 
par une suture peu sensible, le dernier formant plus de 
la moitié de la coquille, atténué à sa base. L'ouverture 
est à peine dilatée ; les bords sont réunis par un dépôt 
calleux ; le bord columellaire est légèrement arqué, il est 
garni, à sa partie supérieure, d’un pli faible, très-oblique, 


— 265 — 


et, à sa base, de deux plis très-forts ; le bord droit est à 
peine cintré, muni d’un léger bourrelet en dedans, sail- 
lant en dehors, et forme presqu'un angle, à sa base, avec 
le bord columellaire. (Collection de l'Ecole des Mines.) 

Loc. Miocène moyen. Dax. — Miocène supérieur. Ca- 
cella près Lisbonne. 

Obs. Cette espèce ne pourrait se confondre qu'avec le 
R. Tournoueri, mais elle s’en distingue facilement, par 
sa longueur, par la forme de sa bouche, qui est moins ou- 
verte que dans le R. Tournoueri, et par sa callosité, qui 
est plus faible et moins étendue que dans cette dernière. 


18. RINGICULA LÆVIGATA, Eichwald. 


Warginella lævigata, Eichwald, Naturhist. Skizze, Z. c., 
p. 121. 
— eburnea, Lamarck, Pusch., 1 C. 
Ringicula lævigata, Eichwald, Palaeontologica Rossica, 
vol. IE, p. 259, pl. x, fig. 45, a, b, c, 1855. 


Testa elongata, rufa, lævissima, ultimo anfractu subven- 
tricosa, spira maxime prominula (Eichwald). — Long. 
& mill.; diam. 3 mill. (ex icone). 


Loc. Près de Zuskowce, de Zalisce, de Tarnaruda, de 
Kremenelz et à Korytnice, en Pologne. 

Obs. M. Bronn a réuni cette coquille, mais à tort, je 
crois, avec leR. buccinea, comme petite variété. Sa forme 
est allongée, en forme de cône pointu, tandis que le 
R. buccinea est globuleux; ses tours sont un peu con- 
vexes et s’accroissent insensiblement, ils font une petite 
saillie en dessus du dernier tour ; sa couleur est d’un brun 
roux uni, tandis que le R. buccinea est d’un brun clair. 
(Eichwald). 


— 266 — 


19. Rincicuza PauzuccrAE, L. Morlet (pl. VI, 
fig. 6, et pl. VIIL, fig. 9). 


Testa ovato-elongata, tenuis, regulariter et transversim 
striata, striis spiralibus 10-15 in ultimo anfractu, strus 
longitudinalibus sub lente conspicuis, decussatis; spira 
elongatu; anfractus 6 convexi, requlariter crescentes, su- 
tura simplici discreti; anfractus ultimus 2/3 longitudinis 
æquuns, basi obtusus ; apertura latiuscula, marginibus callo 
tenui junctis, margine columellari arcuato, triplicato, 
plica superna callo incrassato, brevi, plicis infernis cras- 
sis, horizontalibus, labro fere recto, brevi, crasso, superne 
arcuato, medium anfractus penultimi atiingente, superne 
canaliculum formante, extus incrassatum. — Long. 4,8 
maill, ; diam. 3 mill. | 


Coquille ovale-allongée, mince, finement et régulière- 
ment striée en travers, le nombre des stries variant de 
40 à 45 sur le dernier tour ; on remarque également, avec 
une forte loupe, de légères stries verticales, coupant les 
côtes formées par les siries transversales; spire assez 
allongée, composée de 6 tours convexes, s’accroissant 
graduellement, séparés par une suture simple ; le dernier 
tour formant, à lui seul , les 2/5 de la coquille, un 
peu obtus à Ja base; ouverture assez large, à bords 
réunis par un dépôt calleux généralement mince; bord 
columellaire arqué, garni de 5 plis, dont le supérieur, 
empâté dans la callosité et très-court, est incliné vers la 
base, les deux inférieurs épais, horizontaux et légère- 
ment tordus; labre presque droit, lisse, épais, formant 
une légère courbe à sa partie supérieure, ne dépassant 
pas le milieu de l’avant-dernier tour, formant, à cette 
jonction, une petite gouitière, légèrement saillant en 
dehors. | 


— 267 — 

Loc. Miocène moyen. Saucats, Dax. 

Obs. Cette espèce se distingue du R. Tournoueri par 
sa taille, en général plus petite, ses tours de spire moins 
globuleux, sa callosité moins étendue et moins épaisse, ses 
plis columellaires plus épais, et son labre moins fort. 


20. RiNGICULA PLICATULA, Mayer (pl. VI, fig. 9). 


Auriculina plicatula, Mayer, Journ. Conch., vol. XIX, 
p. 547, pl. 1x, fig. 8, 1871. 


Testaminulissima, ovato-elongata; spira elongata, acuta, 
anfractibus quinis, altiusculis, parum conveæis, superne 
angulatis, leviter contabulatis, longitudinaliter plicatulis, 
plicis tenuibus, approæimatis, fleæuosis, striis spiralibus 
Lenuissimis, iNCONSpICUIS, decussatis ; ultimo anfractu spira 
breviore, parum convexo, subquadrato; apertura oblonga, 
fere recta ; columella tenui, inæqualiter triplicata; labro 
leviter incrassalo (Mayer). —- Long. 2 1/2 mill.; diam. 
À mall. 


Loc. Miocène moyen. Saucats. 
21. RINGICULA VENTRICOSA, Sowerby. 


Auricula ventricosa, Sowerby, Min. Conch., vol. V, 
p. 99, pl. cccczxv, fig.1, 1895. 
Ringicula ventricosa, d'Orbigny, Prod., vol. IIE, p. 57, | 
n° 545, 1852. , 
Le eu Searles Wood, Crag Mollusca, 
vol. I, p. 22, fig. 1, &, b, 
1847, et vol. XXV, p. 99, 
1872. 
es — Speyer, Uber Tertiær-Conchylien, 
von Westeregeln, in Magde- 
burgischen, vol. IX, p. 110 
(DPunker-Mayer), 1862-1864. 


— 268 — 

Subovate inflated, transversely striated, spire short 
pointed, base notched; three sharp plaids upon the colu- 
mella, left lip callous, a thick border upon the right lip 
(Sowerby). — Long. 6,8 mill.; diam. 5 mill. 


Loc. Miocène moyen. Sutton, Cor. Craget Red Crag 
(Angleterre). Superga ? 


22. RinGicuLA AcuTIOR, Mayer (pl. VII, fig. 6). 


Testa ovata, elongata, tenuis, nitida, eburnea, imper- 
forata; anfractus 6, graciles, fere planulati, sutura 
parum impressa discreti; priores 4 striati; ultimus dimi- 
dium testæ attingens, basi rotundatus ; apertura angusta, 
marginibus callo junctis, columellari arcuato, tridentato, 
dente superno minuto, infernis 2 crassis, brevibus; margine 
dextro parum dilatato, crasso, superne canalem formante, 
et medium anfractus penultimi attingente. — Long., 
5 mill.; dium., 3 müll. 


Coquille ovale, allongée, mince, luisante, éburnée, 
imperforée, lisse, excepté les 4 premiers tours, qui sont 
striés ; les tours, au nombre de 6, sont élancés, presque 
plans, séparés par une suture peu marquée; le dernier, 
formant à lui seul la moitié de la coquille, est arrondi à 
sa base; l’ouverture est étroite, particulièrement à la 
partie supérieure; les bords sont réunis par un dépôt 
calleux, le bord columellaire est fortement arqué, et 
garni de 3 dents, dont la supérieure, très-pelite, est très- 
rapprochée de la jonction du bord droit, avec le columel- 
laire; les deux inférieures sont épaisses et courtes; ce 
bord se termine par une callosité très-épaisse, le bord 
droit est peu dilaté, très-épais sur toute son étendue, 
excepté à la partie supérieure, où il forme, avec la 
coquille, un petit canal, et la callosité externe n'’atteint 


— 269 — 
qu'un peu l’avant-dernier tour (Collection du Musée de 
Zurich). 

Loc. Miocène supérieur. Saint-Jean-de-Marsacq. 

Obs. Cette espèce ne pourrait être confondue qu'avec le 
R. Bourgeoisi ; mais elle s’en distingue facilement par sa 
forme plus allongée, par sa spire plus aiguë, par les plis du 
bord columellaire, plus faibles et sa callosité moins forte, 
ainsi que par le brillant de sa surface qui est plus clair. 


25. RinGicuzA BERTHAUDI, Michaud (pl. VI, 
fig. 4). 


R. Berthaudi, Michaud, Descr. Coq. foss. Hauterive, 
5° partie, p. 16, pl. ui, fig. 11, 1877. 


Testa ovato-ventricosu, eleganter striata; spira acuta, 
canaliculata ; columella triplicata, plicis irregularibus, 
inferne bis sinuata; labro extus marginato; apertura ovata, 
superne angustiore (Michaud). — Long. 5-6 mall.; diam. 
k maill. 


Loc. Miocène supérieur. Tersane (Drôme). 


24. RinGicuzA Fiscueri, L. Morlet (pl. VIT, fig. 3). 


Testa elongata, tenuis, minute striata ; anfractus 6 con- 
vexi, sutura nolata discreti; anfractus ultimus 5/8 longi- 
tudinis Ͼquans; apertura lata; marginibus callo tenui 
junctis; margine columellari triplicato; plica superna 
tenuiore ; labro fere rectiusculo, superne curvato et sub- 
divergente, inlus incrassato, exlus prominente. — Long. 
4,8 mill.; diam. 3 müll. 


Coquille allongée, mince, striée finement; les tours, 
au nombre de 6, sont convexes et séparés par une suture 
très-sensible, le dernier tour formant les 5/8 de la co- 
quille ; l'ouverture est large, les bords sont réunis par un 

18 


— 270 — 


dépôt calleux assez mince; le bord columellaire est muni 
de trois plis, le supérieur très-faible et les inférieurs assez 
forts ; le labre presque droit, s’éloignant vers le haut el 
formant, dans la partie supérieure, une courbe venant 
rejoindre la coquille, muni d’un bourrelet en dedans et 
saillant au dehors (Collection de l'École des Mines). 

Loc Miocène supérieur. Korod (Transylvanie). 

Obs. Cette espèce se distingue du R. Africana par sa 
forme plus globuleuse, par ses plis columellaires plus 
minces et plus droits, par sa callosité plus faible et par 
son labre moins épais. 


25. RINGICULA GIGANTULA, Doderlein (pl. VII, 
fiv): 


R. gigantula, Doderlein, ms., in C. Mayer, Desc. des coq. 
foss. des terrains tert. sup., in Journ. 
Conchyl., vol. XVIT, page 85, pl. 111, 
fig. 7, 1809. 


Testa ovato-globosa, crassa et solida, lœvi; spira brevi, 
conica; anfractibus quinis, conveæis, angustis, velociter 
increscentibus, ultimo anfractu permagno, qloboso, spiram 
fere ter superante ; apertura poslice canaliculata, antice 
dilatata;: labro crassissimo, dilatato, foliaceo, anfractu 
penullimo adnato ; columella triplicata; plica postica di- 
stante, tenui, media majore, antica obliqua. (Mayer). — 
Long. 44 1/2 mall. ; diam. 10 mull. 


Loc. Miocène supérieur. Sassuolo, Stazzano. (Collec- 
tion de l’École des Mines; Musées de Turin et de Zu- 
rich.) 


26. RiNGicuLA SANDBERGERI, L. Morlet (pl. VI, fig. 8). 


R. acuta, Sandberger, Die Conchylien des Mainzer Ter- 


— 271 — 


tiærbeckens, p. 262, pl. xiv, fig. 11, 11 a, 
11, 1863. 
R. acuta, Speyer, Ueber Tertiær Conchylien von Weste- 
regeln in Magdeburgischen, vol. Il, p. 17- 
18-288, 1862-1864. 


Testa ovato-ventricosa, spira brevi, acuta, apice obtu- 
sula, mamillata; anfractus 5, initiales À 1/2 lzves, cœæteri 
modice convexi, suluris linearibus disjuncti, cingulis lon- 
gitudinalibus permullis (24), iniquis ornati; ultimus 
cϾteris omnibus paulo altior, inflatus. Apertura haud valde 
obliqua, labro dextro modico, media parte plica obtusa, 
nodiformi exornata; columella plicis duabus, latioribus, 
obliquis armata (Sandberger). — Long. 3 1/2 mill. ; diam. 
2 mul. 


Loc. Miocène inférieur. Gaas. Weinheim, près Alzei, 
et Giemberg, près Waldbockelheim. 

Miocène moyen. St-Paul-les-Dax, Mandillot, Léognan. 

Miocène supérieur. Saubrigues. 

Obs. Il existe déjà un R. acuta, décrit en 1849 par 
Philippi pour une coquille vivante de la mer Rouge et 
établi. M. Sandberger ayant ultérieurement donné le 
même nom à une coquille fossile, nous sommes obligés 
de changer l'appellation de l'espèce fossile, que nous pro- 
posons de nommer R. Sandbergeri. 


27. RinGicuza BayLei, L. Morlet(pl. VI, fig. 44). 


Testa ovata, crassa, globulosa, regulariter striata; an- 
fractus 6 1/2-T, convexi, sutura simplici discreti; anfrac- 
tus ultimus 3/4 longitudinis attingens, basi obtusus, su- 
perne incisus; apertura lala, marginibus callo crasso 
junctis, callo penullimum anfractum superante, et cana- 
lem siphonalem incrassante; margine columellari superne 


— 272 — 


dilatato, triplicato, plica superna obliqua, fere marginata ; 
media et inferna tenuibus; labro medio crasso, extus pro- 
minente el superne canalem ascendentem formante. — 


- 


Long. 8 mill.; diam. 5 mull. 


Coquille ovale, épaisse, globuleuse, régulièrement 
striée; les tours, au nombre de 6 1,2 à 7, sont convexes, 
séparés par une suture simple quoique très-prononcée, le 
dernier tour, formant les 5/4 de la coquille, est obtus à sa 
base et porte une entaille très-prononcée, à la réunion des 
bords; l'ouverture est assez large, les bords sont réunis 
par un dépôt calleux très-fort, qui, d’une part, remonte 
au-delà de l'avant-dernier tour et, d'autre part, empâte le 
canal du siphon; le bord columellaire est dilaté dans la 
partie supérieure, garni de 5 plis, le supérieur oblique et 
presque marginé, les deux inférieurs très-dégagés et 
minces; le bord droit est très-épais, principalement au mi- 
lieu, très-saillant au dehors, formant à la partie supérieure 
un canal ascendant. (Collection de l'Ecole des Mines et la 
mienne.) | 

Loc. Miocène moyen. Dax, Saucats. 

Miocène supérieur. Saubrigues, St-Jean-de-Marsacq. 

Obs. Cette espèce se distingue du R. Grateloupi par sa 
forme plus alongée, sa spire plus aiguë, ses stries plus es- 
pacées, sa bouche moins ouverte et les plis inférieurs de 
sa columelle plus épais et plus longs. 


28. Rin@rcuLa CacELLENsis, L. Morlet (pl. VIL. fig. 9). 


Testa ovatu, crassa, globulosa, inferne parum planu- 
lata; spira brevis, acuta ; anfractus 7 convexiusculi, su- 
tura simplici discreti, priores & spiraliter sulcati, reliqui 
lœves, ullimus 3/4 longitudinis attingens, basi subcanalicu- 
latus; apertura constricta, marginibus callo junctis, callo 
amplo, crasso,ultrapenultimum anfractum superante;mar- 


— 275 — 
gine columellari arcuato, triplicato, plica superna valde 


crassa, media et inferna tenuibus ; labro crassissimo, extus 
late marginato. — Long. 10,5 müill.; diam. 8 mill. 


Coquille ovale, épaisse, globuleuse, légèrement aplatie 
en dessous, lisse, excepté les 4 premiers tours qui sont sil- 
lonnés; spire courte et aiguë, composée de 7 tours légère- 
ment convexes, séparés par une suture simple, le dernier 
formant les 5/4 de la coquille, subéchancré à la base; l’ou- 
verture est resserrée; les bords sont réunis par un dépôt 
calleux très-étendu , épais et brillant, qui remonte au 
delà de l’avant-dernier tour ; le bord columellaire est for- 
tement arqué, garni de 5 plis dont le supérieur est très- 
épais, les deux autres allongés et minces ; le bord droit 
très-épais et garni d’un bourrelet très-saillant extérieure- 
ment. 

Loc. Miocène moyen. Dax. 

Miocène supérieur. Cacella, près Lisbonne. 

Obs. Cette espèce se distingue du R. Baylei par sa - 
grosseur, par sa forme qui est moins allongée ainsi que sa 
spire, par l'absence de stries sur les derniers tours et sur- 
tout par sa callosité qui couvre une très-grande partie du 
dernier tour, tandis que, sur le R. Baylei, elle ne couvre 
qu’à peine le dessous du dernier tour. 


29. RinGicuza Grosse, L. Morlet (pl VIL, fig. 11). 


Tesla ovata, tenus, transversim tenuiter et eleganter 
striata; spira acuta; anfractus 6 convexiusculi, sensim 
crescentes, sutura distincta discreti; anfractus ultimus 
subglobosus, basi rotundatus, 3/5 longitudinis attingens ; 
apertura obliqua, marginibus callo crasso junctis ; margine 
columellari triplicato, superne paulo dilatato, plicis te- 
nutbus; labrum dilatatum, inferne paulo depressum, in 4/5 


— 9274 — 


longitudinis crenulatum, intus plicatum, extus margina- 
tum. — Long. 4 1/2 mill.; diam. 2 3/4 mill. 


Coquille ovale, mince, finement et élégamment striée ; 
spire aiguë, composée de 6 tours un peu convexes, S’ac- 
croissant graduellement, séparés par une suture bien dis- 
tincte, le dernier tour formant les 3/5 de la coquille; 
ouverture oblique ; les bords sont réunis par un dépôt cal- 
leux assez fort; le bord columellaire, garni de 3 plis, est 
un peu dilaté à la partie supérieure, les plis sont très- 
minces, le bord droit est dilaté, aplati légèrement en 
dessous, garni sur les 4/5 de la longueur d’une crénelure 
très-fine, qui s’enfonce dans l’intérieur de la coquille, 
muni d’un léger bourrelet extérieurement. 

Loc. Miocène moyen. Dax, Manthelan, Léognan. 

Miocène supérieur. Saubrigues, Tortone, Vienne. 

Obs. Cette espèce, qui se rapproche beaucoup du R. rin- 
gens, s’en distingue facilement par ses tours de spire 
plus globuleux, son ouverture qui est moins dilatée, par la 
crénelure du bord droit qui est plus étendue, plus fine, et 
par la coquille qui estmoins allongée, proportionnellement. 
Elle se distingue également du R, gracilis par sa taille 
plus forte, par sa forme moins allongée, et par la créne- 
lure interne plus étendue et plus fine qui orne son labre. 


90. RiNGicuzA POoNTELEVIENSIs, L. Morlet (pl. VII, 
fig. 8). 


Testa brevis, crassa, lœvigata ; anfractus 3 1/2 con- 
veæiusculi, sutura simplici discreti; ullimus 415 longi- 
tudinis æquans, basi rotundatus; apertura angusta, mar- 
ginibus callo valido, dorsum anfractus ultimi partim 
tegente junctis ; margine columellart triplicato, plica su- 
perna obsoleta, immersa, plica media horizontali, crassa, 
plca inferna obliqua, valida; labro fere rectilineo, crasso, 


— 275 — 


extus late reflexo, anfractum penullimum partim tegente. 
— Long. 5 mill.; diam. # mill. 


Coquille courte, épaisse, lisse; les tours, au nombre de 
3 1/2, sont peu convexes, séparés par une suture simple, 
le dernier formant à lui seul les 4/5 de la coquille, ar- 
rondi à sa base; l'ouverture est très-resserrée ; les bords 
sont réunis par un dépôt calleux très-fort, couvrant une 
grande partie de la base du dernier tour; le bord colu- 
mellaire est garni de 5 plis, le supérieur est peu visible, 
étant presque couvert par la callosité, les deux autres très- 
épais, le premier perpendiculaire à l’axe et l’inférieur 
obliquant vers le sommet; le labre est presque droit, très- 
épais, réfléchi en dehors et couvrant presque tout l’avant- 
dernier tour. 

Obs. Cette espèce se rapproche du R. buccinea, mais 
elle est plus courte, moins globuleuse, la callosité n’est 
pas si étendue sur le dos du dernier tour et la position 
des dents n’est pas la même. La partie supérieure de la 
callosité pourrait la faire confondre avec le R. marginata. 
Néanmoins, elle est plus faible, et ne cache pas le pli su- 
périeur ; la coquille est beaucoup plus petite et ses tours 
de spire sont moins nombreux et plus étroits. 

Loc. Miocène moyen. Tours, Pontlevoy, Paulnay et 
Ferrières l’Arçon, Manthelan. 

Miocène supérieur. Saubrigues. 


51. RINGICULA AURICULATA, Ménard. 


Marginella auriculata, Ménard, Ann. du Mus., vol. XVII, 
p. 551-552, 1811. 
— + Dubois, Conch. foss. du plat. Vol- 
hynien Podol, p. 24. pl. 1, fig. 
15-16, 1851, 


— 276 — 


Marginella auriculata, Bronn, Italiens Tertiærgebilde, 


Ringicula 


1851. 

Philippi, Enumeratio Mollusco- 
rum Siciliæ, vol. I, p. 251, 
1851 ; vol. IT, p. 197, 1856. 

Philippi, Enum. Moll. Siciliæ, vol. 
If, p.189, pl. xxvui, fig. 45, 
1844. 

Beyrich, Die Conch. des Nord- 
deutschen Tertiærgebirges, p. 
58, pl. UT. fe. 15) 0; "6 
1855. 

Speyer, Die Conch. des Casseler 
Tertiærbildungen, p. 48, pl. 1, 
fig. 18, a, b, c, 1862. 

—  Ueber Tertiær Conch.von 
Westeregeln in Magdeburgis- 
chen, 1862-1864. 

Weinkauff, Die Conch. Mittel- 
meeres, vol. IL, p. 45, 1868. 
Monterosato, Journ. Conch., vol. 

XXV, p. 44, 1877. 

— Cat. delle Conch. 
fossili di Monte Pellegrino e 
Ficarazzi, presso Palermo, p.15, 
1877. 

Issel, Crociera del Violante, co- 
mandato dal capitano armatore 
Enrico, p. 10, 1878. 


Testa minuta,. ovata, inflata, alba, lœvigata, spira 


brevi, acutu, basi marginata, columella triplicata, plcis 


LH È 
acutis, labio expanso, adnato, labro marginato, calloso 
(Ménard). — Long. T mill.; diam. 3 1/2 mull. 


Loc. Miocène moyen. Saucats, Superga. 
Miocène supérieur. Sassuolo, Keilwangen, Eiber- 
gen (Hollande). 
Pliocène inférieur. Anvers, Gênes, Viale près Asti, 
Montafia, Massera, Villalvernia, Morge. 
Pliocène supérieur. Monte Mario, Monte Pelle- 
grino, Palerme, Rhodes. 
Vit encore dans l'Océan et la Méditerranée. 


52. Rin@icuza Broccan, Seguenza (pl. VIT, fig. 2). 


Testa ovata, globulosa, tenuis, minute, requlariler et 
spiraliler striata; spira brevis ; anfractus 5 1/2-6convexi, 
regulariter crescentes, sutura simplici discreti ;anfractus 
ultimus 2/3 longitudinis Ͼquans, basi rotundalus ; aper- 
tura lata, marginibus callo junctis, callo penultimum an- 
fractum partim tegente; margine columellari arcuato, 
superne callo valido incrassato, triplicato, plica superna 
parva, plicis infernis obliquis, tenuibus; labro regulariter 
arcuato, crassiusculo, inferne subrotundato et canalem 
brevem simulante. — Long. 4,8 mill. ; diam. 3,2 maill. 


Coquille ovale, globuleuse, mince, finement et réguliè- 
rement striée; spire courte, composée de 5 1/2 à 6 tours 
convexés, saccroissant régulièrement, séparés par une 
suture simple, le dernier formant les 2/5 de la coquille, 
arrondi à la base ; ouverture large ; les bords sont réunis 
par un dépôt calleux assez fort, couvrant une partie de 
l’avant-dernier tour ; le bord columellaire, fortement ar- 
qué, couvert dans la partie supérieure d’une callosité très 
forte, garni de trois plis, dont le supérieur est très-faible, 
les deux inférieurs minces et obliques ; le bord droit ré- 


— 278 — 


gulièrement arqué, assez épais, presqu’arrondi à la partie 
supérieure, où il forme avec la coquille un petit canal. 

Loc. Miocène moyen. Léognan, Saucats. 

Miocène supérieur. Saubrigues. 
Pliocène inférienr. Gênes, Altavilla, Rinolgo près 
Sienne, Castellarquato, Masserano. 

Obs. Cette espèce a beaucoup de rapport avec le R. 
Gaudryana, mais elle s’en distingue facilement par sa taille 
plus petite, ses tours de spire plus arrondis, sa suture 
simple, et son bord droit qui ne forme jamais, à la partie 
supérieure, un angle, comme dans le R. Gaudryana. 


98. RINGICULA BUCCINEA, Brocchi (PI. VIIL, fig. 6). 


Voluta buccinea, Brocchi, Conch. foss. sub., vol. IT, p. 
95, pl. 1v, fig. 9, 4814 ; et vol. IL, 
one édit. Ans 510, D). HV. 1H8c00, 
1845. 

—  pisum, Brocchi, Conch. foss. sub., p. 642, pl. 
Xv, fig. 10, 1814. 
Auricula buccinea, Sowerby, Min. Conch., vol. V, p.100, 
pl. cecczxv, fig. 2, 1825. 
_ —— Deshayes, Expéd. scient. de Morée, 
vol. Il, p. 170, 1855. 
Marginella auriculata, Philippi, Enum. Moll. Siciliæ, 
vol. I, p. 231, 1851; vol. If, 
p. 498, pl. xxvin, fig. 151, 
1856. 
Ringicula buccinea, Deshayes, Hist. nat. des an. s. vert. 
(Lam.), 2%° édit., vol. VIIL, p. 
244, 1838. 
—— — Searles Wood, Monog. of the Crag 
Mollusca, vol. I, p. 22, pl. 1, 


— 979 — 


fig. 2, a, b, 1847; vol. XXVIT, 
v. 96, 1873. 
Ringicula buccinea, Deshayes, Traité élémentaire de 

Conch., expl. des pl., p. 48, 
pl. zxxvn, fig. 10, 11, 12, 1855. 

— — Hôürnes, Abhandlungen des Kaiser- 
lich-Koniglichen  Geologischen 
Reichsanstalt, vol. I, p. 86, pl. 
IX OgAS, 020 VEINE ONU, 
1856. 

—— (Voluta) buccinea, Seguenza, Sulla forma- 
zione miocenica de Sicilia, p. 11, 
1862. 

— buccinea, Foresti, Cat. dei Moll. foss. Plioce- 
nici delle colline Bolognesi, 1° 
partie, p. 48, 1868. 

— — Foresti, var. cincta, Foresti, |. c. 

— — Issel, Appunti Paleontologici, p.22, 
1877. 


Testa minuta, subovata, inflatu, lævigata; spira bre, 
acuta; columella triplicata, plicis acutis, labio expanso, 
adnato ; labro marginato, in medio inflalo, non exaralo 
(Brocchi}. — Long. 8,8 mill.; diam. 6,2 mul. 


Loc. Miocène moyen. Mandillot, Bacedasco. 
Miocène supérieur. Kilwangen, Sassuolo, Soo, 
Vôslau. 
Pliocène inférieur. Antibes, Albenga, Gènes, Cas- 
telnuovo d’Asti, Altavilla. 
Vit encore dans l'Océan et la Méditerranée. 
Obs. L’échantillon que nous représentons étant plus 
adulte que celui figuré par Brocchi, on remarquera 


— 280 — 


que le labre est plus épais et la callosité plus forte. Nous 
avons cru devoir faire figurer l’espèce fossile, quoique 
l'ayant déjà fait pour l'espèce vivante, les échantillons fos- 
siles étant généralement plus forts que ceux à l’état vivant. 

M. Foresti, dans son Cat. dei Moll. fossili Pliocenici, 
p. 48, crée une variété du R. buccinea qu’il nomme var. 
cincta : elle se distingue du type par des traces de côtes 
longitudinales que l’on aperçoit sur la partie dorsale du 
dernier tour. 


Loc. Miocène moyen. Bacedasco. 
Miocène supérieur. Sassuolo. 


54, RiINGICULA conForMis, Monterosato. 


R. auriculata, var. conformis, Monterosato, Nuova rivista 
delle conchiglie Mediterranee, p. 45, 
1875. 

— conformis, Monterosato, Journ. de Conchyliologie, vol. 
XXV, p. 44, pl. x1, fig. 4, 1877. 

— — — Cat. delle Conch. foss. di 
Monte Pellegrino et Ficarazzi, presso 
Palermo, p. 15, 1877. 


La forme et la disposition des dents sont différentes de 
celle du R. auriculata ; l'ouverture est plus grimaçante et, 
en outre, le test n’est pas strié superficiellement. Dans 
quelques localités, cette espèce présente, sur les premiers 
tours, une apparence de plis verticaux (Monterosato). 
Long. 4 mill. ; diam. 3, k# mill. 

Loc. Miocène moyen. Superga. 

Pliocène inférieur. Borzoli, Zinola près Savone, 
Villalverma, Masserano, Viale près Montafia. 
Pliocène supérieur. Monte Pellegrino, Ficarazzi, 

Rhodes. 


— 281 — 


Vit encore dans la Méditerranée et l'Atlantique. 

Obs. Cette forme, considérée d’abord comme une sim- 
ple variété de l’auriculata, a été élevée récemment au rang 
d’espèce par l’auteur. ; 


55. RiNGicuLA ELEGANS, Pecchioli (PI. VIT, fig. 8). 


R. elegans, Pecchioli, Atti della Società Ital. di Scienze 
naturali, vol. VI, p. 508, pl. v, fig. 52-5#, 
1864. 

— — Pecchioli, Desc. di alcuni nuovi fossili delle 
argille subappennine Toscane, p. 11, n° 6, 
pl. v, fig. 52-54, 1864. 

— — Foresti, Catalogo dei Molluschi fossili Plio- 
cenici, p. #8, 1868. 


Testa minula, solida, ovata; spira brevi, acuta, exilis- 
sime transversim striata, costellis raris, minutis, filifor- 
mibus longitudinaliter exornata ; labro incrassato, calloso, 
expanso, adnato ; columella subquadriplicata (Pecchioli). 
— Long. 7 mill.; diam. 5 maull. 


Loc. Miocène supérieur. Buccheri. 
Pliocène inférieur. Cortandone près Asti, Sienne. 
Pliocène supérieur ? Girgenti. 


96. Rinéicuza Exilis, Eichwald (PI. VIT, fig. 5). 


Voluta exilis, Eichwald, Zoologia specialis poliss. Rossiæ 
et Poloniæ, vol. I. p. 298, pi. v, fig. 45, 
1829. 
Marginella exilis, Eichwald, Naturhist. Skizze von Li- 
thauen, Volhynien, u. s. w. vol. I, 
p. 221, 1850. 
_ auriculata, Dubois, Conch. foss. du plat. Vo- 


— 282 — 


Jhynien Podol, vol. ITE, p. 24, 
pl. 1, fig. 15-16, 1851. 
Ringicula exilis, d'Orbigny, Prod., vol. III, p.57, n°541, 
1852. 
— —  Pictet, Traité de Paléontologie, vol. II, 
p. 102, 1855. 
—  buccinea, Eichwald, Lethaea Rossica (Paléonto- 
logie de la Russie), vol. IIT, p. 258, 
1855. 
— (Voluta) exilis, Seguenza, Sulla formazione mio- 
cenia de Sicilia, p. 41, 1862. 


Testa exigua, ventricosa, gibboso-ovata, transversim 
tenuissime striata, vertice acutissimo; apertura longiore ; 
margine refleæo, incrassata, basi emarginata, columellari 
margine triplicata. Var. B. exilis, tenuissimis anfractibus, 
acutissimis, ultimo subito incrassuto (Eichwald!. — Long. 
6 mill.; diam. 4,2 mull. 


Loc. Miocène supérieur. Salles, Tortone, Stazzano, Sas- 
suolo, Buitur (B. de Vienne), Baden, Vôslau, 
Gainfaren. 

Pliocène inférieur. Antibes, Castelnuovo d'’Asti, 
Castell’Arquato. 
Pliocène supérieur ? Girgenti. 

Obs. Quoique M. Eichwald identifie son exilis avec le 
R. buccinea, nous ne croyons pas devoir supprimer cette 
espèce, car les échantillons que nous avons examinés sont 
fortement striés, la spire assez allongée, le labre presque 
droit, tandis que le R. buccinea est lisse, globuleux, à 
spire très-courte, à labre complétement arrondi et à cal- 
iosité beaucoup plus forte. 


— 285 — 


57. RinGicuzA GaupryAna, L. Morlet (PI. VIT, 
fig. 12). 


Testu ovata, piriformis, ventricosa, tenuis, tenuiter, 
regulariter et spiraliter sulcata ; spira brevis; anfractus 6, 
rapide crescentes, sutura fere canaliculata discreti ; ulti- 
mus 5/8 testæ formans, basi obtusus, superne convexus, 
dilatutus et interdum subangulatus; apertura ampla, 
marginibus tenui callo junctis, margine columellari ar- 
cuuto, triplicato, plica superna obsoleta, labro obliquo, 
eætus marginato el incrassato, — Long. 8 mill.; diam. 
6 mal. 


Coquille ovale, piriforme, ventrue, mince, finement et 
régulièrement striée en travers; spire courte, composée 
de 6 tours convexes, s’accroissant rapidement, séparés par 
une suture presque canaliculée, le dernier tour formant 
les 5/8 de la coquille, un peu obtuse à la base; la partie 
supérieure des tours est très-convexe, principalement celle 
du dernier, ce qui lui donne l'aspect d’une carène; ou- 
verture large ; les bords sont réunis par un mince dépôt 
calleux ; le bord columellaire légèrement arqué, garni de 
5 plis dont le supérieur est très-faible, et les autres assez 
allongés, minces et tordus; le bord droit, oblique par rap- 
port à l’axe de la coquille, est mince, formant, à la partie 
supérieure, un angle assez prononcé, extérieurement 
bordé et épaissi. 

Loc. Miocène moyen. Léognan, Superga, Bacedasco. 
Miocène supérieur. Saubrigues, Stazzano. 
Pliocène inférieur. Biot, Antibes, Savone, Castell 

Arquato, Masserano, Castelnuovo d’Asti, Viale, 
Borzoli, Sienne, environs de Bologne, Altavilla. 

Obs. Cette espèce se distingue de ses congénères, 

non-seulement par sa forme globuleuse en général, mais 


28 — 


surtout par sa dent supérieure, qui est presque nulle, et 
par la forme de son labre, qui est oblique et non arqué. 
Elle diffère du R. striata par sa grosseur, sa forme plus 
globuleuse, son ouverture dilatée en haut et sa spire beau- 
coup plus courte. 


58. RiNGicuLA GRATELOUPI, d'Orbigny (PI. VIII, 
fig. 1). 
Auricula ringens, Grateloup, Cat. zool. des An. du bassin 
de la Gironde, n°65, var. À, n° 85, 
1858. 
Auriculina — var. major, Grateloup, Conch. foss. du 
bassin de l’Adour, Plicacés, n° 1, 
pl. vi, fig. 6-7, 1840. 
Ringicula Grateloupi, d’Orbigny, Prod., vol. IL, p. 6, 
| n° 76, 1852. 
— — Pictet, Traité de Paléontologie, vol. 
IL, p. 401, pl. zx, fig. 9, 1855. 
Testa majore, turgida ; spira brevi ; columella tripli- 


Fe 


cata; labro marginato. — Long. 7,2 mill.; diam. 5,3 mill. 


Loc. Miocène moyen. Léognan, Saucats, Superga, Bal- 
dissero. 
Miocène supérieur. Salles, Saubrigues, St-Jean-de- 
Marsacq, Sassuolo, Stazzano, Buüitur, Baden. 
Pliocène inférieur. Perpignan. 


59. RINGICULA INTERMEDIA, Foresti (PI. VIT, fig. 5). 


R. buccinea, Brochi, var. intermedia, Foresti, Catalogo 
dei Molluschi fossili Pliocenici 
delle Colline Bolognese, 1" partie, 
p. 48, pl. 1, fig. 7, 8, 9, 1868. 

_ —  Seguenza,Catalogo geologico d'Italia, vol. VE, 

p. 152, 1875. 


— 285 — 


« Cette variété a été nommée par moi intermedia pour 
« indiquer qu’elle forme le passage entre la buccinea, Des- 
« hayes, et l’elegans, Pecchioli. Les exemplaires de cette 
« variété ont la mème forme que les deux espèces précé- 
« dentes; elle n’en diffère pas par les dimensions, par la 
« forme des tours et de la bordure, et par le nombre des 
« plis columellaires, mais on y trouve bien visibles les pe- 
« tites côtes filiformes longitudinales qui ornent la R. ele- 
« gans, sans présenter aucune strie transversale dans les 
« interstices, lesquelles sont lisses et luisantes, comme on 
« l'observe chez la R. buccinea. (Foresti.) » 
Loc. Miocène moyen. Mandillot. 
Miocène supérieur. Saubrigues, Tortone, Stazzano. 
Pliocène inférieur. Albenga Lugagnano, Sienne, 
Cortandona. 
En raison des caractères constants qui distinguent la 
variété intermedia, et afin d'éviter toute confusion, nous 
proposons de l’élever au rang d'espèce. 


40. RINGICULA LEPTOCHEILA , Brugnone. 


R. leptocheila, Brugnone, Miscellanea malacologica, pre- 
mière partie, p. 14, pl. 1, fig. 18, 1875. 
_— — Seguenza, Comitato geologico d'Italia, 
vol. VI, p.152, 1875. 
— — Monterosato, Cat. delle Conch. foss. di 
Monte Pellegrino e Ficarazzi presso 
Palermo, 1877. 


Testa ovato-acuminata, ventricosa, tenui, nitidula, sub- 
tilissime transversim strialo-punctala; spira parum exer- 
ta; anfraclibus 5, convezis ; apertura magna, subançulata 
columella contorta, plicata; plicis 1-2 acutis; labro tenui- 

1Ù 


— 286 — 


ter marginato; intus lævi; labio exilissimo, adnato (Bru- 
gnone). — Long. 5 maill.; diam. & mull. 


Loc. Miocène moyen. Superga. 
Pliocène supérieur. Ficarazzi, près Palerme. 
Obs. Cette espèce se trouve vivante dans la Méditerra- 
née et l'Océan Atlantique. M. Jeffreys la considère comme 
identique avec le R. ventricosa, Sowerby. 


AA. RINGICULA MARGINATA, Deshayes (PI. VITT, fig. 7). 


Auricula marginata, Deshayes, Encycl. méth. Vers, vol. I, 
p. 95, n° 22, 1850. 
Ringicula marginata, Deshayes, An. s. vert. (Lamk.), 
vol. VILLE, p. 545, n° 4, 1858. 
— — Sismonda, Syn. meth., p. 52, 
1847. 
— _— D'Orbigny,Prod., vol. IT, p. 168, 
nor MI852) 
— - — Pictet, Traité de Paléontologie, 
vol. IIF, p. 104, 1855. 

Testa ovata, ventricosa, lævigata; spira acuta; sutura 
subcanaliculata; labro sinistro lalissimo; columella tripli- 
cata, callo repando postice instructa, labro dextro sub callo 
marginato, in medio valde incrassato (Deshayes).— Long. 
8 mill.; diam. 5 mull. 


Loc. Miocène moyen. Superga. 
Miocène supérieur. Salles, Saubrigues, Wurenlos 
près Zurich. 
Pliocène inférieur. Perpignan, Savone, Cortan- 
dona près Asti, Val-d’Andole, Villalvernia. 


42. RINGICULA QUADRIPLICATA, L. Morlet. (PI. vil, 
fig. 1). 


Testa ovata, ventricosa, crassa, longitudinaliler el sub- 


— 287 — 

tiliter strata, spiraliter costulata; anfractus 6 convexi, 
sutura profunda discreti; anfractus ultimus 2/3 longitudi- 
nis attingens, rotundatus; apertura angusta, marginibus 
callo ascendente et anfractum penultimum superante 
junctis; margine columellari superne dilatato et biplicato, 
inferne plicis majoribus 2 munilo; labro crasso prϾcipuc 
ad medium, et canalem ascendentem superne formante. — 
Long. 12 mill. ; diam. 8 mill. 


Coquille ovale, ventrue, épaisse, finementstriée en long, 
côtelée en travers. Les tours, au nombre de 6, sont con- 
vexes et séparés par une suture profonde, le dernier, for- 
mant les 2/5 de la coquille, est arrondi; l’ouverture est 
resserrée, les bords sont réunis par un dépôt calleux qui 
remonte au delà de l’avant-dernier tour; le bord colu- 
mellaire est dilaté dans la partie supérieure, et garni de 
deux plis dont l'inférieur est marginé, la base de la colu- 
melle est garnie de deux autres plis plus forts; le bord 
droit très-épais, surtout au milieu, forme, à la partie 
supérieure, un petit canal ascendant. 

Loc. Miocène moyen. Cabanes, Turin, Bacedasco. 

Miocène supérieur. Angers, Saubrigues, St-Jean- 
de-Marsacq, Sassuolo, Stazzano, Baden. 

Pliocène inférieur. Biot, Antibes, Castelnuovo- 
d’Asti, Castell’Arquato, Albenga, Coro- 
niana, Vallon Tenero, Valle de Fine, Fal- 
biano, Zinola près Savone, Sienne, Morée. 


45. RinGicucaA TourNouErt, L. Morlet. (PI. VI, 
fig. 10). 

Testa tenuis,requlariter striata; anfractus 6 convexius- 
culi, sulura conspicua discreti; anfractus ultimus 3/5 lon- 
gitudinis atlingens, basi rotundalus; spira elongata, sen- 
sim crescens; aperlura angusta; marginibus callo crasso 


— 288 — 
junctis; margine columellari arcuato, triplicato, plica su- 
perno parum distincta, plicis infernis validis et obliquis; 
labro fere arcuato, crassissimo præcipue ad medium, ex- 
tus prominente. — Long. 5 mull.; diam. 3 mul. 


Coquille mince, régulièrement striée : les tours, au nom- 
bre de 6, sont un peu convexes et séparés par une suture 
assez sensible, le dernier formant les 3/5 de la coquille 
et arrondi à la base; spire allongée, augmentant graduel- 
lement ; ouverture rétrécie, à bords réunis par un dépôt 
calleux très-fort ; le bord columellaire arqué, garni de 
5 plis, le supérieur peu distinct et les inférieurs très- 
saillants et obliques; labre presque droit, très-épais, sur- 
tout au milieu, et saillant en dehors. 

Loc. Miocène moyen. Léognan, Manthelan, Mandillot, 

Saucats, Saint-Paul-les-Dax, Superga, 
Termo-Fourà, Kilwange. 
Miocène supérieur. Saubrigues, Sassuolo. 
Pliocène inférieur. Castelnuovo d’Asti, Anvers 
(Crag). 

Obs. Cette espèce se distingue du R. elongata par sa 
taille plus courte, sa spire plus allongée en proportion, 
ses stries moins profondes et ses tours de spire moins en- 
flés, sa callosité du bord columellaire plus forte et son bord 
droit plus détaché. 


44. RINGICULA BIPLICATA, Lea. 


Marginella biplicata, Lea, ContributionstoGeology, p.201, 
pl. vi, fig. 216. 1855. 

Ringicula  -- Conrad, Check Lists of the Inverte- 
brate fossils of North America, p. 9- 
54, N° 265. 1866. 


Shell pyramidal, transversely striate, emarginated at 


— 289 — 
base, substance of the shell thick ; spire elevated, pointed, 
whorls four rounded, columella with two large folds, mouth 
small; outer lip very thick and minutely crenulated within 
(Isaac Lea).— Long. 3 mill. ; diam. 2 1/2 müll. (ex icone). 


Loc. Eocène moyen. Alabama. 
45. RINGICULA VARIA, Gabb. 


Ring. varia, Gabb, Geological Survey of California (Pa- 
læontologie) vol. [, p. 112, pl. 
xxIx, fig. 229, a,.b, 1864, et 
vol. IT, p. 251, 1869. 


Shell small, elongate-ovoid, spire high; whorls six 
slightly convez ; suture well-marked ; body whorl broadly 
and regularly convex. Aperture wide, acute behind, nar- 
rowed in front, and with a deep, oblique ñotch. Outer lip 
nearly simple, the margine being not twice as thick as the 
shell behind it, and very narrow; inner lip covered with 
a small, cireumscribed callus, bearing two small acute 
folds anteriorly. Surface variable, sometimes almost per- 
fectly smooth and polished, at other times ornamented by 
sharp, impressed lines ; and in still other specimens hoving 
square ribs of variable width, with the lines of growth 
strongly developed in the interspaces, and represented on 
the surface of the ribs by shallow undulations. (Gabb). — 
Long. 12 mall.; diam. T mill. (ex icone). 


Coquille petite, allongée, ovoide ; spire haute ; six tours 
légèrement convexes, suture marquée ; le dernier tour lar- 
gement et régulièrement convexe. Ouverture large, acu- 
minée en arrière, étroite en avant et avec une échancrure 
profonde et oblique. La lèvre externe presque simple, le 
bord, n'ayant guère que deux fois l'épaisseur de la coquille, 
est très-étroit ; la lèvre interne couverte d’une callosité 


— 290 — 

petite, circonscrite, portant 2 petits plis acuminés en 
avant. Surface variable, quelquefois parfaitement lisse et 
polie, d’autres fois, ornée de lignes nettement marquées ; 
dans d’autres spécimens, on observe des côtes carrées d’une 
largeur variable, avec les lignes d’accroissement fortement 
développées dans les intervalles et représentées, à la surface 
des côtes, par de légères ondulations. 

Loc. Eocène moyen. Cow Creek, Shasta County, east 

of Shasta City. 


46. RixGicuLa ? 


Ring. ? d’Archiac, Desc. des an. foss. de l’Inde, p. 285, 
pl. xxvi, fig. 8, 1846. 
— _ Bulletin de la Société Géol. de France, 
2» série, vol. LE, p. 552, 358, 
1846. 

Loc. Eocène moyen ? Calc. jaune du Scinde. 

Obs. M. d’Archiac cite, dans son ouvrage, une Ringicule 
dont il ne donne ni le nom ni la diagnose, mais seulement 
une figure de la coquille, vue de dos. Ne pouvant la dé- 
nommer, j'indique simplement la localité, afin d'attirer 
l'attention des géologues sur cette espèce. 


47. RINGICULA SEMISTRIATA, d'Orbigny. 


Ring. semistriata, d'Orbigoy, Hist. de l'île de Cuba, par 
Ramon de la Sogra. Mollusques, 
Al. d'Orbigny, vol. If, p. 105, 
pl. xxi1 17-19, 1855. 

— — Gabb., Topography and Geology of 
Santo Domingo, p. 225, 1875. 

—  tridentata, Guppy, Geological Magazine, West 
Indian Tertiary fossils, vol, I, 
p. 406, 1874. 


se DÛŸ = 


Testa ovate conic, moderately thick, smooth, shining ; 
spire conic. Whoris about 4. Aperture suboval : columella 
thickened and bearing two strong spiral plaits, the callus 
continued backward, and currying a stout tooth on the body- 
whorl, the lutter separuted by a deep notch, on canal from 
the thickened and somewhat everted outer lip. (Guppy). 
— Long. 2 mill.; diam. 1 mill. 


Loc. Miocène moyen. Haïti. 

Obs. Le R. tridentata, Guppy, doit ètre rapporté au 
R. semistriata, d'Orbigny. M. Guppy lui-mème le fait re- 
marquer, d'après la conclusion de M. Gabb, qui a pu véri- 
fier les deux deux espèces. 

Cette espèce se trouve à la Jamaïque, à l'état vivant. 


48. RiNGICULA AFRICANA, L. Morlet (PI. VIL, fig. 10). 


Testa ovalo-elongata, lævis, crassa; spira acuta; anfrac- 
tus 6 4/2 conveæiusculi, sutura canaliculata discreti ; 
uilimus globulosus, basi rotundatus, 2/3 longitudinis at- 
lingens; apertura rotundata, marginibus callo te- 
nui junctis, margine columellari arcuato, triplicato, plica 
superna calloimmersa,inferna contorta; labrum arcuatum, 
medio dilatatum, superne viz canaliculalum, extus valde 
crassum. — Long. 6 1/2 mill., diam. k,6 mal. 


Coquille ovale-allongée, lisse, épaisse, spire aiguë, com- 
posée de 6 1/2 tours un peu convexes, séparés par une su- 
ture canaliculée, le dernier globuleux, arrondi à sa base, 
formant les 2/3 de la coquille : ouverture arrondie ; les 
bords sont réunis par une légère callosité ; le bord colu- 
mellaire est arqué, garni de 5 plis, dont le supérieur est 
sensiblement empäté dans la callosité, et l'inférieur est 
tordu ; le bord droit est légèrement arqué, un peu dilaté 
au milieu, formant une légère gouttière au sommet, à sa 


— 992 — 


jonction, un peu au-dessous de la suture de l'avant-dernier 
tour : ce bord est très-épais à l'extérieur. 
Loc. Pliocène inférieur. Douerah (Algérie). 


DISTRIBUTION GÉOLOGIQUE 


DES RINGICULES EUROPÉENNES. 


ESPÈCES APPARTENANT AUX TERRAINS CRÉTACÉS : 


1. R. Deshayesi, Guéranger. 

9, R. Verneuili, d'Archiac. 

Obs. Ce n’est qu'avec doute que nous mäintenons ces 
deux espèces dans le G. Ringicula, n'ayant pu les vérifier. 


ESPÈCES APPARTENANT EN PROPRE : 
A. A l’Eocène inférieur. 
1. R. minor, Deshayes. 
B. À l'Éocène moyen et supérieur (Oligocène inférieur). 


Bezançoni, L. Morlet. 
coarctata, Koënen. 
nana, L. Morlet. 
ringens, Deshayes. 


O1 KL —= 


ES 
RFPPPE 


Vasca, Tournouër. 


ad 
b 


Pas d'espèces communes à l’Eocène et au Miocène. 
ESPÈCES APPARTENANT EN PROPRE : 
À. Au Miocène inférieur (Oligocène moyen). 


1. R. gracilis, Sandberger. 


— 293 — 
. minutissima, Deshayes. 
. Semperi, Koch. 
. Striata, Philippi. 
. subventricosa, d'Orbigny. 


SR QUES 
CDR 


B. Au Miocène moyen. 


. Bourgeoisi, L. Morlet. 
. costata, Eichwald. 

. elongata, L. Morlet. 

. Jævigata, Eichwald. 

. Paulucciæ, L. Morlet. 
. plicatula, Mayer. 

. ventricosa, Sowerby. 


LS 
ER T7 7 


C. Au Miocène supérieur. 


R. acutior, Mayer. 

. Berthaudi, Michaud. 
R. Fischeri, L. Morlet. 

. gigantula, Doderlein. 


an 
mp) 


& 
pol 


ESPÈCE COMMUNE AUX TROIS ÉTAGES DU MIOCÈNE : 


4. R. Sandbergeri, L. Morlet. 


ESPÈCES COMMUNES AU MIOCÈNE MOYEN ET AU MIOCÈNE 
SUPÉRIEUR : 


. Baylei. L. Morlet. 

. Cacellensis, L. Morlet. 

. Crossei, L. Morlet. 

Ponteleviensis, L. Morlet. 

. buccinea, Brocchi, var. cincta, Foresti. 
. Bonellii, Deshayes. 


SE EUR 7 
SFr T 


7 


= DE — 


ESPÈCES COMMUNES AU MIOCÈNE ET AU PLIOCÈNE : 


1. R. auriculata, Ménard. 

R. Brocchii, Seguenza. 

R. buccinea, Brocchi. 

R. conformis, Monterosato. 
R. elegans, Pecchioli. 

R. exilis, Eichwald. 

R. Gaudryana, EL. Morlet. 
R. Grateloupi, d'Orbigny. 
R. intermedia, Foresti. 

. K. leptocheila, Brugnone. 
. R. marginata, Deshayes. 
. R. quadriplicata, L. Morlet. 
. R. Tournoueri, L. Morlet. 


19 


> br D © OO I D Où à I 


O1 1) = © 


US 


En résumé, il y a 45 espèces de Ringicules fossiles eu- 
ropéennes, actuellement connues. 

Sur ces 45 espèces, 2 appartiennent aux terrains cré- 
tacés ; 6 appartiennent à l’Eocène ; 22, plus la var. cincta, 
apportiennent au Miocène; 13 appartiennent au Miocène 
et au Pliocène. 


Quatre espèces, qui datent du Miocène, se trouvent en- 
cora, à l’état vivant, dans les mers européennes : 


R. auriculata, Ménard, Océan, Méditerranée. 

R. buccinea, Brocchi. 

R. conformis, Monterosato, Méditerranée, Atlantique. 
R. leptocheila, Brugnone. 


En dehors de l’Europe, nous ne trouvons que cinq es- 
pèces de Ringicules fossiles, signalées par les auteurs. 

2, dans le terrain Eocène de l’Alabama: le R. biplicata, 
Lea, et, en Californie, le R. varia, Gabb. 


— 295 — 
4, dans le terrain nummulitique du Scinde, sans nom 
spécifique (d’Archiac). 
1, dans le terrain pliocène d’Algérie, le R. African, 
L. Morlet. 
4, dans le terrain miocène d'Haïti, R. semistriata, 
d'Orbigny, qui vit encore dans la mer des Antilles. 


ESPÈCES A SUPPRIMER DU GENRE RINGICULA. 


Parmi toutes les espèces rapportées à tort au genre Rin- 
gicula, nous trouvons les suivantes, que l’on doit éliminer : 


R. incrassata, Geinitz, qui est un Avellana. 
R. pyramidalis, Desor, qui est un Auricula. 
R. simulata, Philippi, qui est un Acteon. 

R. turgida, d'Orbigny, qui est un Ringinella. 


Avant de terminer, nous prions tous les naturalistes qui 
ont bien voulu nous prêter leur concours et nous com- 
muniquer les matériaux qu'ils avaient à leur disposition, 
de vouloir bien agréer nos remerciments les plus sincères. 

L. M. 


VARIÉÈRES. 


UN COLLECTIONNEUR pu Rio Napo. 


Parmi les objets intéressants qui figuraient à la dernière 
Exposition ethnographique du Palais de l’industrie, à Paris, 
l'attention du public se portait, particulièrement, sur les 
costumes des diverses peuplades, appartenant à la race 
rouge et vivant, plus ou moins, à l’état sauvage, qui habi- 


— 296 — 
tent l'Amérique du Sud. Chacun de ces costumes était 
placé sur un mannequin à peu près de grandeur naturelle, 
ce qui permettait de se faire une idée exacte de la manière 
dont les diverses parties qui le composent doivent être 
portées. 

L'un d'eux, surtout, rapporté par M. Edouard André, 
lors de son voyage scientifique de 4875-1876, en Colom- 
bie, dans l’Equateur et au Pérou, nous a paru des plus 
curieux, au point de vue zoologique. Il provenait du Rio 
Napo, région située sur le versant Atlantique de la répu- 
blique de l’Equateur et traversée par la rivière Napo, qui 
se jette dans l’Amazone. Celui qui le portait devait res- 
sembler moins à un homme qu’à une collection d'histoire 
naturelle ambulante. Le fond du costume n’était, assuré- 
ment, pas compliqué et se réduisait, tout compris, à une 
sorte dechemise trop courte, en étoffe grossière du pays. 
Mais, sur ce fond ultra-simple, quelle profusion et quelle 
variété d’ornements ! Ce n’étaient que colliers de dents de 
mammifères, chapelets degraines ou d'insectes à reflets mé- 
talliques, plumes d'oiseaux de toutes couleurs, becs de 
Toucans, etc. La partie inférieure de la chemise était, sur 
tout son pourtour, garnie d’une frange non interrompue 
de coquilles terrestres, pendant à des fils de laiton qui les 
perforaient, et se composant, en majeure partie, d'Helhix 
Juno, alternant avec des Cyclotus Quitensis. 

Cette mode qui, dans la région lointaine dont nous par- 
lons, doit être le dernier mot de l'élégance et du bon goût, 
nous parait expliquer pourquoi les belles espèces terres- 
tres de l’Equateur et des contrées voisines, les Bulimus 
Deburghiæ, Saturnus, floccatus, Fungairinoi, etc., nousar- 
rivent si souvent percés. On accusait les oiseaux de ce 
méfait, dont certains d’entre eux se rendent, quelquefois, 
coupables (le Kagou (Rhinochetus jubatus), de la Nouvelle- 


— 297 — 
Calédonie, est un enragé perforateur de Placostylus), mais, 
cette fois, c’est à l’Homo sapiens qu’il faut S'en prendre, 
et pas à d’autres. 

En poursuivant notre visile à l'Exposition ethnogra- 
phique, nous aperçûmes un endroit où la foule semblait 
un peu plus compacte qu'ailleurs. Nous nous empressâmes 
de nous y rendre, pensant qu’il s'agissait probablement 
d’un mannequin encore plus curieux que les autres. 0 
surprise! Le mannequin remuait. [lémettait mêmequelques 
sons qui ressemblaient, vaguement, à du français. Nous 
vimes alors quelle était notre erreur et quel acte d’irrévé- 
rence nous commettions, involontairement. C'était un pro- 
fesseur qui faisait une conférence ! 
| H. CROSsE. 


BIBLIOGRAPHEEX. 


Descriptions Of two Genera and twenty species 
Of Marine Shells from New South Wales. By 
(Descriptions de 2 genres et de 20 espèces de 
coquilles marines de la Nouvelle-Galles du Sud. 
Par) George French Angas (1). 


L'auteur ajoute les espèces nouvelles suivantes au Cata- 
logue déjà si considérable des Mollusques marins de la 


(1) Londres, 1877. Brochure grand in-8° de 8 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche coloriée. (Extrait des Procee- 
dings of the Zoological Society of London, 1877.) 


— 298 — 


Nouvelle-Galles du Sud actuellement connus : Purpura 
(Cronia) anomala; Microvoluta australis (Genre nouveau 
établi pour une petite espèce mitriforme, à sommet ma- 
melonné, à coloration de Volute, portant, sur la columelle, 
4 plis transverses, dont l’inférieur est le moins prononcé, 
et se distinguant des Volutes véritables, d’abord par sa pe- 
tite taille, et ensuite par l'absence de l’échancrure sipho- 
nale et de la projection dentiforme de la partie basale de 
la columelle, qui les caractérise) ; Columbella (Anachis) 
speciosa ; Turbonilla festiva ; Cingulina Brazieri ; Apicalia 
Güntheri ; Cerithiopsis purpurea ; Conus (Stephanoconus) 
Smithi ; Drillia æmula ; Mangilia Jacksonensis, M. flaves- 
cens ; Clathurella Brenchleyi, C. rufozonata, C. pustulata, 
C. modesta ; Cirsonella australis (Genre nouveau établi sur 
une petite coquille globuleuse, blanche, non nacrée, à 
péristome continu et qui ressemble à un Crossea dépourvu 
de son appendice dentiforme de la base); Ethalia Brazieri ; 
Myonia sinuata; Tornatina Hoffmani,T. Brenchleyi. Toutes 
les espèces décrites dans ce Mémoire sont figurées. 
H. CROSSE. 


Descriptions of new Species of Bulimus from 
Western Australia, and of à Paludimella 
from Lake Eyre, South Australia. — Descrip- 
lion of one Genus and twenty-five species of 
Marine Shells from New South Wales. By 
(Description d’une nouvelle espèce de Bulimus 
de l’Australie occidentale et d’un Paludinella du 
lac Eyre (Australie méridionale). — Description 
d'un genre nouveau et de 25 espèces nouvelles 


— 299 — 


de coquilles marines de la Nouvelle-Galles du 
Sud. Par) George French Angas ||). 


La première partie de ce Mémoire renferme la descrip- 
tion du Bulimus Ponsonbii, forme voisine du B. atomatus 
et provenant de l'Australie occidentale, et celle da Palu- 
dinella Gilesi, espèce recueillie par Waterhouse, sur les 
bords du lac Eyre, dans l'Australie méridionale. 

Dans la seconde, l’auteur décrit les Murex Brazieri ; Pe- 
risternia Brazieri ; Truncaria australis ; Olivella Brazieri ; 
Columbella (Anachis) Smithi ; Marginella Strangei,M. Met- 
calfi ; Obeliscus jucundus ; Oscilla ligata ; Stylifer Brazieri; 
Conus Metcalfei; Bittium turritelliforme ; Alvania elegans, 
A. Gracilis; Torcula parva; Turbo exquisitus; Cylichna 
elegans ; Diaphana Brazieri; Ervilia australis; Mysella 
anomala (Genre nouveau, proposé pour une petite coquille 
bivalve, à charnière munie d’une pièce triangulaire in- 
terne, d'apparence carlilagineuse, près de laquelle se 
trouve, sur une des valves, une dent aplatie et divergente, 
tandis que l’autre porte deux courts processus latéraux) ; 
Cytherea Sophiæ ; Lucina (Codakia) quadrata ; Kellia so- 
lida ; Nacula pusilla ; Leda ensicula. be 

Toutes les espèces décrites sont figurées. 

H. CROSSE. 


A further List of additional species of Marine 
Miollusea to be included in the Fauna of Port 


(1) Londres, 1877. Brochure grand in-8° de 8 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche coloriée. (Extrait des Procee- 
dings of the Zoological Society of London, 1877.) 


— 300 — 
Jackson and the adjacent coast of New South 
Wales. By (Nouvelle liste d'espèces addition- 
nelles de Mollusques marins à comprendre dans 
la Faune de Port Jackson et des côtes adjacentes 
de la Nouvelle-Galles du Sud. Par) &eorge 
French Angas (1). 


L'auteur a publié successivement, en 1867 et en 1871, 
dans les Proceedings of the Zoological Society of London, 
deux listes de Mollusques marins de Port Jackson et du 
littoral de la Nouvelle-Galles du Sud, contenant, ensem- 
ble, le nombre déjà considérable de 517 espèces. Grâce 
aux recherches assidues de M. John Brazier, il ajoute à ce 
nombre 440 Univalves et 56 Bivalves, ce qui porte le 
nombre des Mollusques marins actuellement connus sur 
les côtes de la Nouvelle-Galles du Sud au chiffre considé- 
rable de 693 espèces. 

M. Angas rectifie les noms de quelques unes de ses es- 
pèces, précédemment publiées. Son Rissoina turricula est 
le R. Angasi de Pease et son BR. Smithi est le R. fasciata, 
A. Adams. L'espèce qu’il avait rapportée à la variété pur- 
purea de l’Ostrea edulis, d'Europe, a été décrite par So- 
werby {Conch. Icon., Ostrea, pl. xur, fig. 27) sous le nom 
d'O. Angasi. 

Ce Mémoire est intéressant à étudier, au point de vue de 
la distribution géographique des espèces. 

H. CRosse. 


{i) Londres, 1877. Brochure grand in-8° de 18 pages d’impres- 
sion. (Extrait des Proceedings of the Zoological Society of Lon- 
don de 1877.) 


— 501 — 


Description of Spirneulum Mastersi. By (Descrip- 
tion du Spiraculum Mastersi. Par) ww. 7. Bian- 
ford |l). 


Cette remarquable espèce, recueillie, en 1860, par Mas- 
ters dans la province d’Assam, près de Golaghat, n’avait 
jamais été décrite jusqu'ici. Seulement, MM. Hanley et 
Theobald, dans leur Conchologia Indica, l'avaient figurée, 
d’après nn individu dépouillé de son épiderme et sans don- 
ner la moindre diagnose, sous le nom de Pterocyclos (sp.) 
Mastersi, Blanford. ms. Elle diffère de tous ses congénères 
par son dernier tour libre et descendant à une distance re- 
lativement considérable: son épiderme est remarquable 
par la présence de 5 rangées de poils sur le dernier tour. 

H. CROSSE. 


What is à Brachiopod ? By (Qu'est-ce qu'un Bra- 
chiopode ? Par) Tnomas Davidson (2). 


Notre collaborateur Fischer a déjà, précédemment (5), 
publié une analyse détaillée d’une traduction française de 
ce remarquable Mémoire, qui résume si bien l’état ac- 
tuel de la science, en ce qui concerne les Brachiopodes. 


(1) Calcutta, 1877. Brochure in-8 de 2 pages d'impression. 
(Extrait du Journal Asiatic Society of Bengal, vol. XLVI, par- 
tie 2.) 

(2) Londres, 877, chez Trübner et comp., 57 et 59, Ludgate 
Hill. Brochure in-8 de 31 pages d'impression, accompagnée de 
de 4 planches noires. (Extrait du Geological Magazine de 1877.) 

{3) Voy. Journ. de Conchyl., vol. XXV, p. 309, 1877. 

20 


— 502 — 


Nous n'avons qu’un mot à y ajouter, relativement à la 
position assignée dans l'échelle animale aux Brachiopodes, 
par M. Davidson. D’après lui, ces animaux ne doivent être 
rangés ni parmi les Mollusques, ni avec les Annélides, 
par la raison qu'ils possèdent des caractères suffisants pour 
former, à eux seuls, une classe bien définie. 

H. CRosse. 


Bulletin of the United States national Museum. — 
N° 8. Index {o the names which have been ap- 
plied to the subdivisions of the class Brachio- 
poda. By (Bulletin du Muséum national des 
États-Unis. — N° 8. Index des noms qui ont été 
appliqués aux subdivisions de la classe des Bra- 
chiopodes. Par) ww. H1. Ban (1). 


L'auteur, en profitant des nombreuses recherches qu’il 
a eu occasion de faire sur les Brachiopodes et leur biblio- 
graphie pour publier un Index des noms qui ont été ap- 
pliqués à ce groupe d’animaux et à ses subdivisions, a eu, 
sans contredit, une idée des plus heureuses et de nature à 
rendre de grands services à tous ceux qui s'occupent de 
Géologie et de Paléontologie. 

Cet Index, disposé par ordre alphabétique et très-com- 
plet, comprend tout ce qui a été publié, antérieurement à 
l'année 1877. Il exclut, naturellement, les Rudistes, que 
quelques naturalistes rattachaient, autrefois, aux Brachio- 
podes, opinion qui, actuellement, est abandonnée. Un 
certain nombre de noms génériqnes et subgénériques don- 
nent lieu, de la part de l’auteur, à des études critiques 


(4) Washington, 1877. Brochure in-8° de 88 pages d'impression. 


— 505 — 
fort intéressantes et qui prouvent combien il possède son 
sujet. 

Le travail de M. Dall se termine par une liste systéma- 
tique des Genres compris dans chacune des Familles, par 
un exposé de ceux dont on n’a pu constater exactement 
l'identité ou qui ont été, à tort, placés dans les Brachio- 
podes et, enfin, par un tableau de la Distribution géolo- 
gique de ces animaux, depuis les couches Cambriennes et 
Siluriennes jusqu’à nos jours. H. CROSS. 


Notizie sulle conchiglie della rada di Civita-Vee- 
chia, pel marchese di {Notice sur les coquilles 
de la rade de Civita-Vecchia, par le marquis de) 
Monterosato (1). 


L'auteur, dans son nouveau travail, s’est servi des 
nombreux et intéressants matériaux conchyliologiques 
recueillis par M. B. Donati, dans la rade de Civita-Vec- 
chia. Le nombre des espèces marines trouvées dans cette 
localité s'élève à plus de de 500, mais l’auteur ne men- 
tionne que les plus importantes d’entre elles, au point 
de vue scientifique (182 espèces, dont 6 Brachiopoda, 53 
Conchifera, 140 Gastropoda, y compris 4 Solenoconchia, 
2 Pteropoda et 4 Cephalopoda). 

Notre honorable confrère propose le nom d’Haliotis 
secernenda, pour la forme lisse et de petite taille de l'H. 
lamellosa, Lamarck. Il décrit les espèces nouvelles sui- 


(1) Gênes, 1877. Brochure grand in-8° de 22 pages d’impres- 
sion, accompagnée de 2 gravures sur bois, imprimées dans le 
texte (Extr. des Annali del Mus. civ. di st. nat. di Genova, vol. 
X, ne de mai 1877). 


LL 

— 304 — 
vantes: Cyclostrema catenoides, Turritella turbona. I] 
nomme Scalaria commutata le S. pseudo-scalaris des au- 
Leurs, qui n'est pas celui de Brocchi; il pense que l’on 
doit distinguer, spécifiquement, les Mitra tricolor, Gmelin, 
et M. Savignyi, Payraudeau, dont les animaux ont une 
coloration différente. Il propose, enfin, le nouveau genre 
Scutulum, pour le Patella Gussoni, Philippi, dont l’ani- 
mal n'est ni un Gadinia, ni un Siphonaria, et possède, 
avec la tête aplatie et sans tentacules des Siphonaria, une 
plume branchiale, analogue à celle des Pleurobranches, 
et pourvue d’un appendice ou, plutôt, d’une sorte d’oper- 
cule branchial. Nous rappellerons, à ce propos, que 
M. Môrch a proposé, un mois avant M. Monterosato (1), la 
coupe subgénérique Allerya, pour le même Mollusque, et 
que, par conséquent, ce nom est antérieur et doit être 
adopté, de préférence. 

L'auteur nous apprend que le Cassidaria Tyrrhena ne 
se trouve pas seulement en Sicile, et que l’on en a re- 
cueilli de forts beaux exemplaires dans les eaux de l’île de 
Capri; que, chez le Chenopus pes-pelecani, L., lem- 
bryon est héliciforme, et que, plus tard, la coquille res- 
semble, successivement, à un petit Neptunea, puis à un 
Pleurotoma avec son entaille suturale, avant de former les 
expansions et les digitations qui la caractérisent généri- 
quement. 

En résumé, ce Mémoire constitue une addition intéres- 
sante à la somme de nos connaissances sur la Faune mé- 
diterranéenne, et nous croyons qu’il sera lu avec plaisir et 
consulté avec fruit, par les naturalistes. 

H. CROSsE. 


(1) Journ. Conchyl., vol. XXV. p. 210, avril 1877. 


— 505 — 


I. Notes sur la Faune conchyliologique terres= 
tre El fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calé- 
donie. — Il. Essais d’acclimatation de certains 
Mollusques terrestres d'Algérie dans le s. ©. 
de la France, et disparition de quelques indi- 
gènes (1). 


I. — L'auteur mentionne les progrès effectués dans la 
connaissance de la Faune malacologique de la Nouvelle- 
Calédonie, depuis 4853, époque avant laquelle on ne 
connaissait que deux espèces Néo-Calédoniennes (Buli- 
mus sinistrorsus, Deshayes, et B. Caledonicus, Petit, jus- 
qu’à ces dernières années, pendant lesquelles des cen- 
taines de formes nouvelles et souvent inattendues ont été 
découvertes. II signale, comme faits caractéristiques de 
cette Faune, la présence du genre Melanopsis, si peu 
répandu, en dehors de la province Méditerrannéenne, e 
celle des Bulimes auriculiformes (Placostylus), qui lui 
impriment un cachet si particulier. 

II. Le déboisement toujours croissant de certaines 
parties du S. O. de la France, a déterminé, dans la ré- 
gion sous-pyrénéenne, de grandes modifications dans la 
régularité des pluies, et, par suite, dans le régime 
des cours d’eau. De là, une sécheresse de plus en plus 
grande, qui à causé, dans l’Agenais, la disparition de 
certains mollusques que l’on y trouvait, autrefois (gen- 
res Azeca et Acme; Zonites olivetorum, Z. nitidulus; 
Helix pomatia, H. strigella, H. incarnata, elc.). Par contre, 


(1) Marseille, 1877. Brochure in-8° de 8 pages d'impression 
(Extrait du Compte rendu des travaux du Congrès des Orienta- 
listes de Marseille), 


— 506 — 
certaines espèces d'Algérie, déposées, il y a une quinzaine 
d'années, par M. O. Debeaux, sur la crête des coteaux de 
Bel-Air, près d'Agen, s’y sont parfaitement reproduites 
et sont en voie d’acclimatation (Leucochroa candidissima; 
Helix lactea, H. Terveri, H. cespitum, etc.). 
H. Cross. 


Catalogo delle €Conehiglie fossili di Monte Pel- 
legrino € Fiearazzi Press0O Palermo, del mar- 
chese di (Catalogue des Coquilles fossiles de 
Monte Pellegrino et de Ficarazzi, près Palerme, 
par le marquis de) Monterosato (1). 


Les espèces marines, dont les coquilles ont été recueil- 
lies dans les couches de Monte Pellegrino et de Ficarazzi, 
sont au nombre de 504 : 411 d’entre elles vivent encore 
aujourd'hui, dans la Méditerranée; 27, non encore 
recueillies dans la Méditerranée, existent, actuellement, 
dans l'Atlantique et le Nord-Atlantique : 66 sont éteintes 
ou, du moins, n’ont pas encore été retrouvées, à l’état 
vivant. Nous ajouterons que l'on rencontre, dans Îles 
mêmes couches, quatre espèces de Mollusques terrestres 
et une espèce de Mollusque fluviatile. 

H. CROSSE. 


(1) Brochure grand in-& de 17 pages d'impression (Extr. du 
Bollettino del R. comitato geologico, n° { et 2, 1877). 


— 507 — 


NOUVELLES. 


L'Exposition Universelle de 1878 renferme un certain 
nombre de collections conchyliologiques, méritant toutes, 
plus ou moins, l'attention des naturalistes, mais souvent 
difficiles à trouver, par suite du défaut d'ordre dans le 
plan général, qui nous paraïit être le vice capital de cette 
grande entreprise. 

Nous signalerons, en première ligne, dans la Section 
Italienne, la remarquable collection de coquilles ter- 
restres et fluviatiles d'Italie, exposée par Madame la mar- 
quise Paulucci. Le conservateur des collections de l'expo- 
sante se lient, les mardis, jeudis et samedis, de 1 heure 
à 4, à la disposition des Malacologistes qui désireraient 
examiner, en détail, le contenu des vitrines et des tiroirs. 

M. le docteur Manzoni expose quelques fossiles intéres- 
sants (République de S. Marin). 

Dans la partie française, nous signalerons de beaux 
fossiles de Monte Postale (ftalie septentrionale) et de 
Hongrie, exposés par MM. Hébert et Munier-Chalmas 
(Ministère de l’Instruction publique, Laboratoire de la 
Faculté des Sciences). Nous croyons savoir aussi que 
MM. Tournouër et Chouquet ont exposé une collection 
des fossiles quaternaires de La Celle-sous-Moret et qu’elle 
se trouve, avec les objets préhistoriques, dans la partie 
du Trocadéro que les visiteurs désignent, habituellement, 
sous le nom de «Sahara» ; mais nous n’avons pu encore 
parvenir à la découvrir. 

Les Colonies françaises ne nous offrent que deux col- 


— 508 — 
lections de Coquilles, déjà anciennes toutes deux, et pro- 
venant, l’une de la Guadeloupe et l’autre de la Nouvelle- 
Calédonie. 

Voici la nomenclature de ce que nous avons remarqué, 
dans l'Exposition des autres nations. 

Suède : Mollusques dans l'alcool, recueillis par M. Nor- 
denskiold, dans le cours de son expédition à l’embou- 
chure de l’Iénissei, 

Portugal : une suite de Coquilles terrestres de Madère 
et de Porto-Sancto, assez considérable, mais mal placée 
pour être bien vue. 

Amérique centrale : Coquilles terrestres du Guatemala 
et des régions voisines, exposées par M. Boucard. 

Colonies Néerlandaises : Collection de Coquilles, dispo- 
sées en rond ou rangées de façon à former des figures, 
comme dans les planches de Seba et d’autres anciens au- 
teurs : quelques espèces rares du genre Conus et plusieurs 
exemplaires de Spondylus regius. 

Nous nous proposons de donner, dans notre prochain 
numéro, un compte rendu plus détaillé de la partie ma- 
lacologique de l'Exposition universelle. 

H. CRossE. 


Paris, — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Éperon, 6 
J. TREMBLAY, gendre et successeur, 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l’instruc- 
tion publique. — Recherches zoologiques publiées sousla 
direction de M.MieNE-Epwanps, membre de l’Institut.—7° partie. 
—Etude sur les Mollusquesterrestres et fluviatiles, 
par MM. P. Fiscaer et H. Crosse. Paris, Imprimerie Nationale, 
MDCCCELXX VII. La septième livraison vient de paraitre et est 
actuellement en vente. Elle comprend la fin des Stenogyridæ, 
les Succineidæ, les Vaginulidæ, les Oncidiidæ, et ter- 
mine le premier volume {pages 625 à 702 et planches xxix à 
»0:01)e 

Séries conchyliologiques, comprenant l’énumération de 
Mollusques terrestres et fluviatiles, recueillis pendant 
le cours de différents voyages, ainsi que la description de plu- 
sieurs espèces nouvelles, par ARTHUR MORELET. — Paris, 1858- 
4875, chez K. Savy, hibraire, boulevard Saint-Germain, 77. Un 
volume grand in-8° de 377 pages, accompagné de 17 planches, 
coloriées avec soin, et divisé en # fascicules dont chacun est 
consacré à l'étude d’une Faune différente (Afrique occiden- 
dentale, îles orientales de l'Afrique, Pérou, Indo- 
Chine) et peul être acquis séparément. 

Description de lInoceramus Mantelli, par M. N. De Mercey. 
— Amiens, 1877. Brochure in-8& de 24 pages d'impression, 
accompagnée de 2 planches lithographiées. 


Sur deux questions Concernant les groupes de la Somme. Nou- 
velles indications sur les groupes de la Somme, par M. N. 
pe Mercey. — Amiens, 1877. Brochure in-8° de 16 pages 
d'impression. 

Etude sur les Fossiles tertiaires de l'ile de Cos recueillis 
par M. Gorceix en 1873, par M. TouURNOUER. — Paris, 1876. 
Brochure in-4° de 31 pages d'impression, accompagnée de 2 
planches lithographiées. 

On the Gyclostomacea of the Dañfla Hills, Assam. By 
Major H. H. Godwin-Austen. — Calcutta, 1876. Brochure 
grand in-4° de 44 pages d'impression, accompagnée de 2 plan- 
ches, dont une est coloriée. 

List of the Mollusca brought back by D' J. Anderson from 
Yunnan and Upper Burmah, with descriptions of new 
species. By G. Nevill. — Calcutta, 1877. Brochure grand 
in-£° de 30 pages d'impression. 

Iconographie der Land und Süsswasser Mollusken, 
mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäischen noch 
nicht abgebildeten Arten, von E. À. Rossmassier, forige- 
setzt von D W. Kobelt. — Wiesbaden, 1878, chez C. W. 
Kreidel, libraire. — Livraisons I-IIT du volume VI, Brochure 
petit in-4° de 48 pages d'impression, accompagnée de 15 plan- 
ches coloriées. 

Matériaux pour servir à l’étude de la Faune Malacologique 
terrestre elfluviatile de l'Italie et de sesiles, par M. Paÿ- 
LUCCI, — Paris, 1878, chez M. F. Savy, libraire, boulevard 
Saint Germain, 77. Brochure pelit in-4° de 54 pages d’impres- 
Sion. 


VIENT DE PARAITRE 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE 
DES MATIÈRES 


Contenues dans les vingt premiers volumes 


DU 


JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 
1850-1872 


Un volume in-8° de 208 pages d'impression, comprenant la table 
des articles contenus dans les volumes I à XX et ja table, par 
ordre alphabétique, des Familles, Genres, Sous:genres et 
Espèces de Mollusques décrits ou cités dans ces volumes. 


EN VENTE ACTUELLEMENT 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25. 


Prix : 8 francs. 


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COMPTOIR DE CONCHYLIOLOGIE 
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La maison d’achat et de vente de coquilles de madame veuve 
Micuer Vimonr ést maintenant transférée rue de Dunkerque, 87, 
à Paris. Madame VimonT continue, comme par le passé, à s’oc- 
cuper de la vente et de l'achat des Coquilles vivantes, dont elle 
ossède un assortiment considérable, et à faire des envois dans 
es départements et à l'étranger. Elle peut disposer, en ce mo- 
ment, de Genera ou collections élémentaires, comprenant de 50 à 
300 genres, pour l'étude ou pour les Lycées. Adresser les de- 
mandes rue de Dunkerque, 87, Paris. 


CONCHYLIOLOGIE. 


M. Bryce M. Wricur, Conchyliologiste et Minéralo- 
giste, 90, Great Russell Street, Londres, Angleterre, 
continue à tenir à la disposition des amateurs les Coquilles vi- 
vantes et fossiles dont il possède un grand assortiment. Il expédie, 
sur demande, comme précédemment, des boites de Coquilles vi- 
vantes, Fossiles, Minéraux, elc. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGLE. 


fier Octobre 18758. 


Observations sur l’Aurieula (Alexia) denticulata, 


PAR P. FIscHEr. 


Le travail intéressant de Mittre, inséré dans le VI° vo- 
lume (1857) du Journal de Conchyliologie et intitulé : 
Notice sur l'habitation et la nature des organes respira- 
toires de l’Auricule myosote, a pour but de combattre les 
idées erronées de Lowe qui, d’après des expériences mal 
interprétées, admettait une respiration branchiale chez les 
Auriculacés. Mais Mittre et d’autres auteurs ont laissé 
dans l'indécision quelques points de l’histoire naturelle 
des Auricules que j'ai pu étudier, en août 1878, à 
Étretat (Seine-Inférieure). 

L'habitat de l’Auricula denticulata, Montagu (A. per- 
sonala, Michaud), est, dans cette localité, très-nettement 
distinct. Les nombreux individus qu'on y rencontre vi- 
vent dans les anfractuosités des rochers el sont cantonnés 

21 


— 510 — 


dans un petit étage particulier, formant la partie supé- 
rieure de la région subterrestre de la zone littorale. 

On sait que, sur les côtes de la Manche, la zone litto- 
rale, découverte à chaque marée, se divise en plusieurs 
régions, caractérisées chacune par leur population zoolo- 
gique. 

À Etretat, ces régions s’échelonnent ainsi, de haut 
en bas: 


Partie supérieure : Auricula denti- 


4° Région subterresire. . culala. 
Partie inférieure : Lilorina rudis. 
20 Région des Balanes. .  Balanus balanoïides, Lygia oceanica et 


quelques Patella vulgata. 
Partie supérieure : Liltorina lillorea. 
Partie inférieure : Litlorina obtusata. 
&o Région des Pourpres. Purpura lapillus. 


3° Région des Patelles. . 


Je n’ai pas observé les régions inférieures à celle des 
Pourpres ; mais, en somme, la composition de cette zone 
littorale est presque identique à celle de Trouville, dont 
j'ai donné les subdivisions (1). Elle n’en diffère que par 
l’adjonction de la partie supérieure de la zone subter- 
restre. 

Le nom de zone subterrestre a été imposé par 
M. L. Vaillant à la partie du littoral qui n’est atteinte que 
par les embruns, à la marée montante, ou par les fortes 
marées. Elle s'étend, à Trouville, à 2 mètres au-dessus de 
Ja haute mer, et l’on n’y trouve qu'un seul Mollusque, 
le Littorina rudis. À Biarritz, cette espèce de Littorine est 
remplacée par le Littorina neritoides, qui vit dans les 
mêmes conditions. A Etretat, les Auricules vivent au- 


(1) Faune conchyliologique marine du département de la Gi- 
ronde. 2e supplément (1874), p. 156. 


— 511 — 


dessus des Littorines, dans une zone où elles sont isolées, 
sans mélange. On peut dire, par conséquent, qu’elles 
n’ont besoin que de l'atmosphère marine. En septembre 
1877, j'ai recueilli, en compagnie de mon ami M. de Folin, 
l’'Auricula myosotis, à Biarritz, sur les rochers du Phare, 
à une plus grande hauteur encore que celle où sont can- 
tonnées les Auricules d’Etretat. 

On peut donc considérer comme précise la station des 
Auricules à la partie supérieure de la zone subterrestre. 
Sur les plages dénuées de rochers, les Auricules vivent en 
compagnie de l’Hydrobia ulvæ, dans les marécages salés. 

Je ne parlerai pas ici du mode de respiration pulmo- 
naire des Auricules, la question étant jugée défniti- 
vement. Il suffit, d’ailleurs, pour être fixé, de voir les 
animaux ouvrant leur pneumostome et retenant une bulle 
d'air, au voisinage de celui-ci. Mais j'arrive à la définition 
de leurs tentacules. Draparnaud et Mittre (1) considèrent 
ces organes comme rétractiles à la façon de ceux des 
Hélices; la plupart des auteurs ne les caractérisent pas, 
ou les supposent simplement contractiles. 

Lorsque l'animal est bien développé et en marche, ses 
tentacules cylindriques sont terminés par un léger renfle- 
ment ovoide. L’extrémité du tentacule est obscure, pig- 
mentée, et simule grossièrement l’œil des Styÿlommato- 
phores. Si l’on touche cette extrémité, le tentacule se con- 
tracte et cette contraction peut être poussée assez loin 
pour que l’organe soit réduit à une petite saillie puncti- 
forme. Mais, mème en cet état, les tissus du tentacule ne 
sont pas invaginés et l’on aperçoit toujours la tache pig- 
mentaire de l’extrémité. Quelquefois, la surface des té- 
guments tentaculaires semble arrêtée, pendant la con- 
traction. 


(1) Loc.rit., p.314 


— 512 — 

L'animal, lorsqu'on excite ses tentacules, cherche à les 
protéger en recouvrant sa tête avec la partie antérieure 
de la coquille. 

L'opinion de Mittre sur la rétractilité des tentacules 
n'est donc pas soutenable. Comme contre-épreuve, j'ai 
touché les tentacules d’un Littorina rudis développé, et 
j'ai pu provoquer une contraction de ces organes telle 
qu'ils étaient réduits à une saillie à peine plus appré- 
ciable que celie des tentacules de l’Auricula denticulata, 
après expérience semblable. La réduction des tentacules 
par la contractilité atteint, par conséquent, son mañi- 
mum, dans ces deux genres. 

La coquille des jeunes Auricula denticulata d’Etretat est 
toujours pourvue d’une couronne de poils placée un peu 
au-dessous de la suture. Chez les adultes, cette production 
épidermique est quelquefois persistante, mais le plus sou- 
vent elle disparaît. On a attribué une valeur spécifique 
à la présence des poils chez les quelques Auricules du 
groupe Alexia ; mais je pense qu’on doit trouver des co- 
quilles poilues chez toutes les espèces jeunes et que, par 
suite, on devra soumettre à une révision rigoureuse celles 
qui ont été constituées d’après ce seul caractère. 

AL 


Sur l’animal du Ringicula auriculata, 


Par R. Boo Warson. 


J'ai pu examiner, durant mon séjour à Madère, l’animal 
da Ringicula auriculata, Ménard, et la description sui- 
vante que je donne de ce Mollusque servira à compléter 
la Monographie des Ringicules, publiée par le comman- 
dant Morlet, dans le Journal de Conchyliologie. 


— 315 — 

L'animal (PI. X, fig. 4) n’est pas petit, relativement à sa 
coquille; sa couleur est d'un blanc gélatineux, qui rap- 
pelle celle du Mollusque du Philine aperta. 

La tête forme un large capuchon trilobé; de chaque 
côté, s'étend un lobe latéral, ct, à la partie moyenne, on 
voit le lobe central s’appliquant en arrière sur la coquille, 
dont il recouvre toute la partie antérieure. Ce lobe est 
parfois étendu et étalé; parfois, au contraire, ses bords se 
rapprochent et constituent une sorte de siphon (1), que 
l'animal, toujours remuant, fait pivoter ou balancer d’un 
côté à un autre avec une sorte de mouvement rotatoire. 

La tête est séparée du pied, en avant, par un pli trans- 
verse dans lequel doit exister probablement l’ouverture 
buccale. 

J'ai cru, quelquefois, avoir découvert les yeux, très- 
petits et placés comme dans la figure 4 de la planche X ; 
mais, d’autres fois, je n’ai pas pu les apercevoir. 

En résumé, l'animal des Ringicules ressemble plus à 
un AÂctæon qu’à tout autre Mollusque que je connaisse. 

R. B. W. 


Note sur quelques eequitles provenant des côtes 
d’iigérie (Supplément), 


PAR LE MARQUIS T. DE MONTEROSATO (2). 
CONCHIFERA (5). 
149. Crenella rhombea, Berkeley. — Rare. 
(1) Sur la figure que j’envoie, les bords du lobe médian sont 
rapprochés et forment un siphon. 


(2) Traduit de l’Itahen, sur le manuscrit original, par H. Crossr. 
(3) Voy. Journ. de Conchyl., vol. XXV p. 24, 1877. 


— 514 — 


450. C. arenaria, H. Martin. — Espèce coralli- 
gène, répandue dans toute la Méditerranée. 


451. Lepton lepisma, Monterosato, n. sp. 


Espèce aplatie, ornée de rayons et de lignes d’accrois- 
sement concentriques, et plus apparentes près des bords. 
Le L. squamosum, Montagu, qui est la forme européenne 
dont elle se rapproche davantage, est plus carrée et pré- 
sente des cavations punctiformes caractéristiques. Notre 
espèce est transparente, au point de ressembler à une 
jeune Anomie, si la disposition de la charnière ne permet- 
tait de reconnaître facilement qu’elle appartient au genre 
Lepton. — Trouvé une seule valve. 


152. Montacuta bidentata, Montagu. — Pas rare. 
155. M. ferruginosa, Montagu. — Rare. 
SOLENOCONCHIA (1). 


154. Dischides bifissus, Searles Wood. — Pas rare. 


GASTROPODA. 
155. Rissoa tenera, Philippi. — Un exemplaire. 


156. À. contorta, Jeffreys. — La forme plus rac- 
courcie, que j'ai appelée : ntorta. 


157. R. vitrea, Montagu. — Draguée, à quelques 
mètres de profondeur. 


(1) Je me rends parfaitement compte des objections que 
M. Crosse et d’autres auteurs ont faites, relativement au peu de 
valeur de cette classe. Mais, avant d’y renoncer complétement, je 
désirerais pouvoir trouver une place définitive, pour les Denta- 
lium et les genres voisins, dans la classification des Gastropoda, 
auxquels on veut les réunir, car on ne peut les maintenir à celles 
qui leur ont été assignées, antérieurement à la création de la 
coupe des Solenoconchia. T. DE M. 


— 515 — 
158. Barlecia rubra, Montagu. — Var. major. 


Forme de grande taille, atteignant presque le double 
de la forme typique et présentant une coloration uni- 
forme. 


159. Peringia obeliscus, Paladilhe, Nouv. Misc. 
Malac., Paris 1869, p. 134, pl. v, f. 4, 5 
(Assiminea). 


Forme remarquable, confondue jusqu'ici avec l’'Hydro- 
bia ulvæ, forme typique, qui est Atlantique et qui appar- 
tient également à ce genre. La description donnée par 
l’auteur est excellente, mais la figure laisse beaucoup à 
désirer. Trouvé à Alger, par M. Joly ; à l'embouchure de 
la Macta, par M. Paladilhe; à Tunis, par le comman- 
dant Mouchez. On connaît également eette espèce des Ba- 
léares et de la Corse. 


160. Cæcum trachea, Montagu. 


161. C. obsoletum, P. Carpenter. 


Forme voisine de la précédente, mais plus mince, dé- 
pourvue de rugosités, au centre de la coquille, et à zones 
roussâtres, susceptible d’être rapportée au C. fasciatum, 
Folin, espèce récemment publiée comme provenant de 
Tchechmeh. Espèce littorale. Le C. trachea appartient aux 
zones laminarienne et coralligène. 


162. C.(Brochina) auriculatum, Folin — B. Chie- 
reghiniana, Brusina. — Un petit nombre 
d'exemplaires. 

165. Scalaria communis, Lamarck. 


La forme typique est commune, comme partout ail- 
leurs, mais M. Joly a trouvé une nouvelle forme, de petite 
taille, entièrement blanche, très-solide et à côtes rares et 


— 516 — 
tranchantes. Probablement, elle devra être distinguée 
spécifiquement, et, dans ce cas, on pourrait l’appeler S. 
Jolyi, en l'honneur de celui qui l’a découverte. 


164. S. Celesti, Aradas (voy. Journ. Conchyl., Avril 
1878, p. 151.) 


Quelques rares exemplaires de la forme allongée et de 
petite taille, qui a été décrite par Weinkauff, sous le nom 
de S. Algeriana. 


165. Aclis (Cioniscus) unica, Montagu. — Très- 
beaux exemplaires. 

166. Odostomia conoidea, Brocchi. — À quelques 
mètres de profondeur. 

167. O. polita, Bivona. — Sur la plage. 

168. O. turrita, Hanley. — Dragué en mème temps 

que l'O. conoidea. 
169. O. clavula, Lovèn. — Rare. 
170. O. pallida, Montagu. 


171. O. (Auriculina) fusulus, Monterosato, n. sp. 
Espèce voisine de l'O. (Auriculina) Erjaveciana, déjà 
mentionné comme d'Algérie. La nouvelle espèce est plus 
mince, et l’enroulement de ses tours est plus rapide. — 
Quelques rares exemplaires d'Alger. Recueillie également 
en Sicile et sur les côtes de Provence. 


172. O. (Pyrqulina?) dolioliformis, Jeffreys. — 
Rare. 

175. O. (Pyrqulina) clathrata, Yeffreys. — Deux 
exemplaires. 

174. O. (Pyrqulina) pygmæa, Grateloup. = Rissoa 
Stefanisi, Jeffreys. — Très-rare. 


— 3517 — 
175. O.(Pyrqulinai canahculata, Philippi. = 0. 
intermedia, Brusina. 
Un exemplaire, recueilli en même temps que l'espèce 
suivante. 


176. O (Pyrqulina) excavata, Philippi. — Espèce 


commune. 
177. O. (Pyrqulina) emaciata, Brusina — Rissoa 
gracilis, Philippi — Turbonilla ambigua, 


Weinkauff— 0. Silvestri, Aradas et Benoit. 
Un petit nombre d'exemplaires. 


178. O. (Pyrqulina) indistincta, Montagu. — Pas 
rare. 


179. O. (Pyrqulina) nanodea, Monterosato, n. sp. 


Espèce voisine de la précédente, mais plus courte, plus 
grosse, et ornée d’une sculpture délicate et remarquable 
par sa précision et son élégance. — Quelques rares exem- 
plaires. Trouvée également par moi, à Palerme. 

180. O. (Pyrqulina) fenestrata, Jeffreys — Turbo- 
nilla Weinkauffi, Dunker, dont le type est 
d'Algérie. 

181. O. (Turbonilla) elegantissima, Montagu. 

La forme typique est commune. On trouve, également, 
une belle variété à tours scalariformes. Cette forme se 
rencontre aussi en Sicile. Je doute que ce soil l'espèce de 
Port-Saïd, citée par M. de Folin, comme la Turbonille 
décrite par M. Brusina sous le nom de T. limitum. 

182. O. (Turbonilla) pusilla, Philippi. 

Très-abondante, à quelques mètres de profondeur. 


185. O. (Turbonilla) delicata,Monterosato —Chem- 
nitzia gracilis, Philippi (non Brocchi). 


— 918 — 


Egalement très-abondante et représentée par de nom- 
breux exemplaires. 


184. O. (Eulimella) subcylindrata, Dunker. Journ. 
Conchyl., 1862, p. 542, pl. x, fig. 7. 
(Eulima) — Eulimella intermedia, Folin. 


Les tours de spire sont plus aplatis que chez l'O. (Euli- 
mella) acicula. La forme générale ressemble à celle de 
l'O. (Eulimella) Scillæ, Scacchi. 


185. O. (Eulimella) Pointel, Folin, Les fonds de la 
mer, Mars 1869, p. 100, pl. xr, fig. 4, 
(Turbonilla). 

Espèce rare, à Alger, où on la trouve à quelques mètres 
de profondeur. — Var. 1, {wrgida ; forme dont les tours 
de spire se reuflent près du sommet. — Var. 2, gradata ; 
forme à tours de spire aplatis, au lieu d’être arrondis et 
anguleux près de la suture. 

186. O. (Eulimella) macilenta, Monterosato — 0. 
(Eulimella) debilis, Monterosato, Nuova Ri- 
vista, 1875 (non 0. debilis, H. Pease, anté- 
rieur en date). — Très-rare. 

187. Eulima curva, Jeffreys. — Rare. 

188. E. beryllina, Monterosato.—Journ. Conchyl., 
Avril 1878, p. 154. — Un exemplaire. 

189. E. compactilis, Monterosato. — Divers exem- 
plaires. 

190. Cerithium (Cerithiolum) pusillum , Jeffreys. 
— Peu commun. 

194. Cerithiopsis bilineata, Hôrnes. — Rare. 

A distinguer du C. Clarkii, Hanley, ainsi que je l'ai dit 
précédemment. 


192. 


— 519 — 


C. scalaris, Monterosato. 


Cité dans ma Nuova Rivista, comme variété du C. co- 
rona, Watson. Depuis lors, après nouvel examen, je crois 
devoir le séparer spécifiquement. L’exemplaire reçu de 
M. Joly, comme provenant d’Alger, est entièrement blanc. 


195. 


194. 


195. 
196. 


C. pulchella, Jeffreys. — Très-rare. 


Lachesis vulpecula, Monterosato — L. recon- 
dita, Brugnone. — Rare. 


Ovula (Velox) spelta, Linné. 


Utriculus minutissimus, H. Martin. Voy. Journ. 
Conchyl., 1878, p. 159.— Espèce abondante, 
mais locale. 

U. truncatulus, Bruguière = Bulla semisul- 
cata, Philippi. — Commun. 


U. mamillatus, Philippi. — Peu commun. 


. Philine scabra, Müller. — A quelques mètres 


de profondeur. 


. P. catena, Montagu, et var. zonata. — Quel- 
ques exemplaires. 
. P. intricata, Monterosato. — Rare. 


. P. Monterosati, Jeffreys. — Egalement rare. 


. P, punctata, Clark. — Espèce signalée égale- 


ment comme provenant d'Algérie, par Mac- 
Andrew. 


204. P. nitida, Jeffreys. 


Un exemplaire d’une forme plus étroite que le type 
ressemble en petit à un Akera. 


205. P. pruinosa, Clark. 


— 520 — 
Espèce généralement répandue dans la Méditerranée, 
dans les fonds fangeux, mais peu commune. 


206. Bulla diaphana, Aradas — Scaphander gibbu- 
lus, Jeffreys. — Pas rare. 


207. Pleurobranchus membranaceus, Montagu. 


Recueilli, au printemps de 1877, dans la rade d'Alger. 
On a attribué à cette espèce beaucoup de noms, entre 
autres celui de P. Forskali, Rüppel et Leuckart (P. Rup- 
peli, Issel), qui est de la mer Rouge. Le P. Dehaanii, 
Cantraine, est différent et possède une coquille plus solide, 
plus convexe et plus cuivrée. On connaît des exemplaires 
de cette dernière espèce de diverses localités. 


208. Scutulum Gussoni, O. G. Costa (Ancylus) — 
Patelloidea vitrea, Cantraine — Patella pel- 
lucida, Philippi (vol. 1°) — Patella Gussoni, 
Philippi (vol. n°). 

J'ai proposé, pour cette espèce, le genre Scutulum, en 
me basant sur les caractères de l'animal et sur ceux de la 
coquille (Voy. Ann. Mus. Civ. Genova, 1866-1867, p. 21). 
A la même époque, le D' Môrch, dont la science déplore 
la perte récente, publia, dans le Journal de Conchylo- 
logie, le sous-genre Allerya, pour la même espèce, en 
empruntant ses caractères distinctifs seulement à la co- 
quille. La place assignée à cette coupe, par le D° Môrch, 
au point de vue de la classification, ne me parait pas 
exacte, et le savant Danois ne semble pas se douter de 
l’analogie de forme de la tête de l'animal de son genre 
Allerya avec celle des Siphonaria. Pourtant, je serais tout 
disposé à adopter le nom proposé par le D° Moôrch, de 
préférence au mien, ne fût-ce que pour montrer combien 
je suis sensible à sa gracieuseté envers moi, s'il n'existait 


SA 


un autre genre Allerya, précédemment établi par M. Bour- 
guignat (à qui j'adresse également mes remercîiments), 
pour une coquille terrestre Sicilienne. 

N.-B. — On peut ajouter aux espèces déjà men- 
tionnées ci-dessus, les formes suivantes, appartenant au 
genre Truncatella. 

209. Truncatella truncatula, Draparnaud. 


Formes à côtes plus ou moins marquées. 
210. T. punctata, Monterosato. 


Semblable de forme, à l'espèce précédente, mais en- 
tièrement lisse et constamment pointillée à la suture. A 
l’état complétement adulte, cette espèce est opaque et 
non lisse et luisante, comme la suivante. 


211. 7. lœviqata, Risso. 
212. T. microlena, Bourguignat, ms. 


Petite forme, lisse et luisante, regardée, généralement, 
comme var. minor, du T. lævigata. 


T. DE. M. 


Note sur l’Haliotinella patinaria et sur quelques 
autres Mollusques des Antilles, 


Par R. J. LECHMERE Guppy (1). 


Fe 


J'ai publié, en 4876, dans le Journal de Conchylio- 


() Traduit de l'Anglais, sur le manuscrit original, par 
H. CROSSE, 


— 522 — 

logie (1), une Note sur la présence, aux Antilles, d’une 
coquille appartenant au genre Haliotinella, que j'ai dési- 
gnée sous le nom d'H. patinaria, pour la distinguer de 
l’'H. Montrouzieri, Souverbie, espèce de la Nouvelle-Calé- 
donie, dont elle diffère, sous certains rapports. Dans le 
même volume (2), le D' O. A. L. Môrch exprime l'opinion 
que les Haliotinella sont des Pleurobranchus et que l'H. 
patinaria est identique avec le Berthella quadridens, 
Morch. 

Il m'est impossible de partager, sur ce point, l'opinion 
du savant naturaliste Danois et de considérer les Halioti- 
nella comme des Pleurobranchus, bien que, au premier 
abord, il paraisse y avoir quelque ressemblance entre les 
coquilles des deux groupes. Je suis tout à fait d’avis de 
persister dans l’opinion que j'ai précédemment exprimée 
et d’après laquelle le genre Haliotinella est un membre 
aberrant de la famille des Naticidæ. Cette opinion est, 
d’ailleurs, celle de M. Crosse (5). 

En vue de montrer plus clairement les caractères con- 
chyliologiques de cette curieuse espèce, je crois devoir 
publier la diagnose suivante accompagnée d’une figure. 


4. HALIOTINELLA PATINARIA, Guppy (PI. X, fig. 4). 


H. patinaria, Guppy, Journ. Conchyl., vol. XXIV, 
p. 165, 1876. 


Testa elongato-auriformis, planata, subtranslucens, te- 
nuiuscula, concentrice striata, albida; spira brevissima ; 
anfractus k, primi 3 spiram formantes, ultimus amplissi- 
mus; apertura elongato-ovata, ampla; marginibus dis- 


(4) Journ. Conechyl., vol. XXIV, p. 161, 1876. 
(2) Journ. Conchyl., vol. XXIV, p. 374, 1876. 
(3) Journ. Conchyl., vol. XXIV, p. 162, 1876. 


— 525 — 
junclis, deætro subincurvalo, fleœuoso , sinistro promi- 
nente, aculo, superne extus ad fissuram umbilicarem sul- 
calo. 
Habitat in mari insulam Sancti Christophori, Antilla- 
rum, alluente. 


IL. 


Dans le numéro de janvier 1866 des Anrials and Ma- 
gazine of Natural History (1), j'ai décrit une coquille, 
appartenant au genre Simpulopsis et recueillie par moi, 
dans l’île de la Trinité, sous le nom de S. corrugatus, 
qu'il me paraît préférable de féminiser, à l’exemple de 
Pfeiffer et de la plupart des auteurs. J'ai passé, dans cette 
île, dix-huit années, pendant lesquelles j'ai saisi avec em- 
pressement toutes les occasions de recueillir des Mollus- 
ques qui se sont présentées, et, pourtant, pendant ce laps 
de temps, je n’avais pu trouver que deux individus com- 
plétement adultés et deux exemplaires jeunes de cette 
espèce. L'animal paraît vivre dans les parties des forêts où 
l'air est continuellement saturé d'humidité et il est rare- 
ment visible, si ce n’est pendant l’hiver. Au commen- 
cement de l'année 1877, j'ai été assez heureux pour 
découvrir six à sept autres individus adultes. Je profite de 
cette occasion pour mieux faire connaître cette jolieespèce, 
encore peu répandue, par le moyen du Journal de Con- 
chyhologte. | 


2. SIMPULOPSIS CORRUGATA, Guppy (PI. X, fig. 5). 


S. corrugala, Guppy, Ann. à. Mag. nat. hist., sér. 5, 
vol. XVI, p. 535, 1866. 


Testa imperforata, subglobosa, tenuissima, longitudina- 


(1) Sér. 3, vol. XVI, p. 53, 1866. 


— 524 — 
liter corrugato-costulata, translucida, nitida, pallide w1- 
ridula ; costulæ approximateæ, teretes, subundulatæ, ali- 
quando bipartitæ vel bisulcatæ; anfr. 4, ultimus spira 
mullo major ; apertura amplu, obliqua ; peristoma simplex 
vel leviter inflezum ; columella arcuuta. — Alt. 10, diam. 
maj. 8 mill. (Coll. L. Guppy et H. Crosse.) 
Habitat in insula Trinitatis, Antillarum (L. Guppy). 


IL. 


En 1872, dans les Proceedings of the Scientific Asso- 
ciation of Trinidad (1), j'ai décrit, sous le nom d’'Amphi- 
bulina (Omalonyx; felina, un Mollusque présentant beau- 
coup de points de ressemblance avec l’O. unguis de 
Férussac, mais me paraissant, néanmoins, pouvoir être 
distingué par un nom spécifique, au moins à titre provi- 
soire. Il me semble, d’après les figures du voyage dans 
l'Amérique méridionale d’A. d'Orbigny, que notre Mol- 
lusque est spécifiquement distinct de l'O. unguis du sa- 
vant voyageur Français. Quant à la question de savoir 
s’il diffère, à un point égal, de la forme de la Guade- 
loupe nommée 0. unguis, par Férussac, je ne me trouve 
pas en état de la résoudre définitivement. 

En 1875, M. Th. Bland a publié quelques observations 
sur lOmalonyx felina (2), mais la coquille n’a pas encore 
été figurée. Je me propose donc de combler actuellement 
cette lacune et'je profite de l'occasion pour donner une 
courte diagnose latine de mon espèce et pour rectifier, en 
même temps, l'orthographe du nom générique, confor- 
mément à son étymologie. 


(4) Voy. Journ. Conchyl., 1876, p. 305. 
(2) Ann. of the Lyc. Nat. Hist. of New-York, vol. X, p. 346, 
1873. 


— 325 — 
5. HoOMALONYx FELINUS, Guppy (PI. X, fig. 2). 


Amphibulima (Omalonyx) felina, Guppy, Proc. Scient. 
Assoc. Trinidad, p. 18, décembre 1872. 


Testa patula, ovalis, unguiformis, tenuis, pellucens, 
concentrice striala et subundulata, lineis minutis radiata, 
straminea; spira parva, incurva, oblusu; apertura am- 
plissima ; margines acutri, subcontinui, versus spiram 1n- 
terrupti (Coll. L. Guppy et Crosse). 

Habitat in insula Trinitatis, Antillarum (L. Guppy). 

L. G. 


Note relative au genre Belphinulopsis, 


PAR LE PROFESSEUR E. BAYLE. 


Dans le numéro d'avril dernier du Journal de Conchy- 
liologie (1), M. Bryce M. Wright a créé, sous le nom de 
Delphinulopsis, 1878, un genre nouveau, établi pour une 
coquille à enroulement senestre, voisine des Turbo et 
des Delphinula, et provenant des mers du Japon (D. Le- 
sourdi, Wright). 

Or, en 1870, Laube, dans les Denkschr. K. Akad. Wiss. 
Wien, vol. XXX, 2° Abth., p. 50, a déjà proposé le nom 
de Delphinulopsis, pour une espèce qui appartient à la 
Famille des Delphinulidæ, le D. arietina, Laube. 

Le nouveau nom est donc à changer, la priorité appar- 
tenant à M. Laube. Pour éviter toute confusion, je propose 
de le remplacer par celui d’Angarina. E. B. 


(4) Journ. Conchyl., vol. XXVI, p. 160, pl. I, fig. 1, 1878. 


— 526 — 


Note sur l’Helix solitaria, Poiret, 


Par P. FAGoT. 


Deux des collaborateurs habituels du Journal de Con- 
chyliologie, M. Arthur Morelet (Révis. Moll. Portugal, in 
Journ. Conchyl., juillet 1877) et le D'J. G. Hidalgo (Moll. 
terr. Iles Baléares, loc. cit., juillet 1878), ayant donné 
récemment le nom de Bulimus solitarius, Poiret, à l’Helix 
conoidea de Draparnaud, je crois de mon devoir, dans 
un intérêt purement scientifique, d'établir que ces deux 
espèces n’ont rien de commun ensemble, et que le vocable 
de Balimus solitarius doit être rejeté de la méthode. 

Pour s’en convaincre, il suffit de lire l'ouvrage de Poi- 
ret, paru en avril 4801 et intitulé : Coquilles fluviatiles 
et terrestres observées dans le département de l'Aisne et 
aux environs de Paris (Prodrome), p. 84 et 85. 

« Helix solilaria. Testa conica, umbilicata, anfracti- 
« bus convexis, subcarinatis, diametro minoribus, etc. 

« Hélice solitaire. Coquille conique, ombiliquée, plus 
« haute que large; spire convexe, nn -peu carénée, cinq 
« tours de spire. 

«€ Diam. 5 millim., haut. 4 millim. 

« Lieu natal. Les jardins, sur des fleurs de Scabieuse : 
« observée une seule fois par mon fils. 

« Nota. Très-voisine de l’Helix trochoides, décrite 
« dans mon voyage de Barbarie, t. IT, p. 29; mais celle-ci 
« est plus large que haute. » 

En étudiant attentivement la diagnose et en tenant 
compte des indications précises de l’auteur, il est facile 
de conclure que l'Helix solitaria n’est point l’espèce que 


— 527 — 
Draparnaud devait publier, trois mois après, sous l’appel- 
lation d’'Helix conoidea. 

1° L'Helix conoidea n’a jamais eu les tours subcarénés, 
le dernier étant au contraire arrondi, et les autres sim- 
plement convexes, sans trace de carène. 

2° Les dimensions de cette espèce sont différentes 
(long. 6, 9 millim., diam. 5, 7 millim.). 

5° L'Helix de Draparnaud n'a jamais vécu dans l’Aisne 
ni dans les environs de Paris, puisqu'elle est spéciale aux 
contrées méditerranéennes. 

4° Enfin, il n’a été rencontré qu'un seul individu de 
l’Helix solitaria, fait qui doit faire douter de sa validité, 
jusqu’à preuve contraire. 

Férussac, le premier (Ess. Méthode Conchyl., p. 97 et 
120, 1807), à fait de l’Helix sblitaria un synonyme de 
l'Helix conoidea. 

Cristofori et Jan (Catal. X, n° 18, 1852) rangèrent ce 
dernier parmi les Bulimes, sous le nom de Bulimus conoi- 
deus. 

L. Pfeiffer (Symbol. Helic., t. Il, p. 122, 1842) laissa 
la même espèce dans le genre Bulimus, en adoptant la dé- 
nomination de Bulimus solitarius, maintenue par lui dans 
les diverses éditions de sa Monogr. Helic. Viv. 

Moquin-Tandon, qui était très-lié avec Poiret, et qui 
avait eu l'occasion de visiter sa collection, s'exprime 
ainsi dans une note placée au bas de la page 256 du t. II 
de son Hist. nat. Moll. France, 1855 : « L’Helix solitaria, 
« Poiret (Prod. p. 85), qu’il rapproche de l’Helix tro- 
« choides, est une monstruosité subscalaire de l’Helix 
« unifasciata. » La conjecture tirée de la description de 
la coquille, de sa taille et de son habitat étant confirmée 
par les observations faites ultérieurement, nous avons lieu 
de nous étonner que les auteurs qui ont écrit après Mo- 


— 528 — 
quin aient maintenu le nom d’Helix solitaria. Nous espé- 
rons qu’avertis par la publicité du Journal de Conchylio- 
logie, ils éviteront, à l’avenir, de propager une semblable 
erreur. 
Villefranche, 12 septembre 1878. 


Description d’une espèce nouvelle de Lueina, 
provenant de la Guadeloupe, 


PAR H. CROSSE. 


I. Lucxa Scarammi, Crosse (pl. X, fig. 6). 


Lucina Schrammi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXIV, 
p. 166, 1876. 


Coquille orbiculaire, fortement renflée, subanguleuse 
en avant et en arrière, inéquilatérale (le côté antérieur 
étant le plus petit), assez mince, sans être fragile, sillon- 
née de petites stries légèrement rugueuses et concentri- 
ques. Fond de coloration blanchâtre, sous une pellicule 
épidermique très-mince, se détachant par morceaux et 
jaunâtre. Charnière dépourvue de dents. Lamelle cardi- 
nale longue, subflexueuse et étroite. Fossette ligamen- 
taire presque droite. Lunule de forme ovale-aiguë et de 
petite dimension. Intérieur des valves blanc. Bord tran- 
chant. 

Diamètre antéro-postérieur 78 millimètres; diamètre 
umbono-marginal 66, épaisseur 50 (Collection Crosse). 

Hab. Guadeloupe (Schramm). 

Obs. Cette belle espèce se rapproche beaucoup du Lu- 
cina Philippiana de Reeve (L. edentula, Linné, d’après 


— 329 — 


Philippi), mais elle est plus renflée, fortement globuleuse, 
et subanguleuse, de chaque côté du bord cardinal, au lieu 
d’être arrondie, comme l’autre. Elle appartient au groupe 
des Lucina, dont la charnière est dépourvue de dents. 

H. C. 


Description d’une espèce nouvelle appartenant 
au genre Eimnæa, 


PAR L. DE FOLIN. 


I. Limvæa Decaunavi, Folin (pl. X, fig. 5). 


Tesia minuta, late ovata, subperforata; spira brevis, 
apice paululum obtusa, leviter heterostropha, fulva ; an- 
fractibus 4, rapide crescentibus, sutura perspicua separa- 
lis, longitudinaliter, eleganter el regulariter striatis, 
strigis sais expressis ; ultimo maximo, 3/4 testæ æquante, 
cœleros superante; apertura ovata, leviter lunata, superne 
paulo angulata; margine externo acuto, columellari un- 
dulato, reflexo, usque ad labrum prolongato.— Long. 3,6, 
diam. 2 mill. 


Habitat « Passages, » Hispaniæ. 


Très-petite espèce, peut-être la plus petite du genre, 
mais de physionomie très-élégante, large, subovale, légè- 
rement perforée, de couleur fauve clair, faiblement obtuse 
au sommet, par suite de la demi-inclinaison du nu- 
cléus, qui se trouve en partie caché, ce qui indique une 
tendance à l'hétérostrophie. Elle se compose de quatre 
tours de spire, qui croissent très-rapidement, mais sur- 
tout en largeur, et qui sont séparés par une suture bien 


— 550 — 

distincte sans qu’elle soit profonde. La croissance, rapide 
en diamètre, fait que chacun des tours dépasse assez lar - 
gement celui qui le précède, et c’est surtout le dernier, 
qui mesure à peu près les trois quarts de la coquille en- 
tière, sur lequel l'effet est très-sensible. Ils sont ornés de 
stries longitudinales assez marquées et assez régulières 
qui produisent un très-gracieux effet. L'ouverture est 
ovale, un peu resserrée dans le haut, lègèrement échan- 
crée par l’avant-dernier tour ; son bord externe est bien 
arrondi et tranchant, le bord columellaire est faiblement 
onduleux et se réfléchit sur la région ombilicale ; il se 
prolonge par une callosité jusqu’à l'insertion du bord ex- 
terne, ce qui rend le péristome comme continu. 

Nous dédions cette espèce à M. le lieutenant de vais- 
seau Delaunay, qui l’a recueillie dans une flaque d'eau 
douce, très-voisine de la laisse de haute mer, sur une 
plage basse de Passages (Espagne). Elle s’y trouvait en 
compagnie de l’Alexia ciliata. 

L. F. 


Diagnoses d'espèces inédites, provenant 
de la Nouvelle-Calédonie, 


PAR J. B. GASSIES. 


4. HEzix suBrERSA, Gassies. 


Testa minutissima, peranguste et profunde umbilicata, 
rotundata, transversim striata, striis elevatis, lamelli- 
formibus, fusca, concolor ; spira superne vix elevata, in- 
ferne conveæa ; apice vix elevalo, corneo, sublævi; sutura 
impressa ; anfractus k 1/2, convexi, gradatim accrescentes, 


— 531 — 
ullimus viæ dilatatus, descendens; apertura rotunda; pe- 
ristoma simpleæ; columella tenuis; umbilicus perangus- 
Lus. — Diam. maj. 2 maill.; min. 1 1/2; alt. A A[2 mail. ; 
apert. À mill. longa, 3/k mull. lata. 
Hab. In vicinio Noumeu et Lifou [R. P. Lambert) (Coll. 
Gassies). 


Coquille très-petite, étroitement et profondément ombi- 
liquée, arrondie, striée en travers par des lames élevées, 
pressées, irisant à la lumière; couleur uniforme, vert 
bronze en dessus, plus pâle en dessous, terne ou à peine 
luisante ; spire un peu élevée en dessus, convexe en des- 
sous ; sommet assez élevé, corné, luisant ; suture imprimée 
assez profondément; tours au nombre de 4 1/2, convexes, 
croissant régulièrement, le dernier plus large et dépassant 
le bord opposé, descendant ; ouverture arrondie, régu- 
lière ; péristome simple, columelle mince, ombilic étroit, 
profond, laissant voir les premiers tours. 

Obs. Cette petite espèce nous est arrivée de deux loca- 
lités bien différentes : d’abord des environs de Nouméa, 
sur la côte ouest de la grande terre, et de Lifou, l’une des 
iles Loyalty, à l’est et au large de la Nouvelle-Calédonie. 
Nous pensâmes d’abord que c'était une variété de l'H. con- 
finis, mais nous füûmes bientôt forcé de l’en séparer, à 
cause des deux caractères qui manquent à la dernière : 
1° l'élévation globuleuse de la spire, et 2 les lamelles de 
striation irisantes qui ornent le test de l’H. subtersa. L’as- 
pect général, du reste, indique déjà une séparation néces- 
saire. Sa striation lamelleuse la rapproche des H. Melitæ 
et Calliope qui sont trois et six fois plus grandes. 


2. BULIMUS SUBSENILIS, Gassies. 


Testa fossilis, imperforata, ponderosu, crassu, elongata, 


— 992 — 


sat magna, ovato-pyramidala, rugosa, cretacea (epider- 
mide destituta); sutura linearis; spira conico-elongata ; 
apice aculo; anfractus 6, convexi, rapide accrescentes, ul- 
timus 2/3 longitudinis æquans; apertura elongata, con- 
stricta, auriculata, superne angulato-fleæuosa, ad basin 
fortiter refleæa; columella crassa, plicata, plica superne 
dentiformi, descendente, plica columellari crassa, lata, 
intrante ; perisioma crassissimum, reflexzum , margine 
callo crasso juncto, dextro fortiter sinuato, nitido ; labrum 
sæpansum, luberculosum.— Long. 110 maill.; diam. maj. 
50 muill.; min. 46; apert. 50 mil. longa, 18 lata. 

Hab. Ile des Pins (Nouv.-Caléd.) (R. P. Lambert) (Coll. 
Gassies). 


Coquille fossile, imperforée, pesante, épaisse, allongée, 
assez grande, ovale-pyramidale, stries effacées par suite 
de frottements dans les dépôts coralligènes, mais parais- 
sant disposées en long et comme martelées ; suture li- 
néaire ; spire conique, allongée, sommet aigu ; tours au 
nombre de 6-6 1/2, convexes, le dernier formant les 2/5 
de la longueur totale ; ouverture allongée, étroite, auri 
cuiée, anguleuse supérieurement, flexueuse, fortement 
réfléchie à la base, columelle épaisse, plissée, pli supérieur 
dentiforme, descendant, pli columellaire épais, large et 
plongeant dans l’ouverture; péristome très-épais, réfléchi, 
se joignant avec la callosité columellaire, bord droit for- 
tement sinué, supérieurement entaillé, luisant ; intérieur 
bordé et garni de protubérances tuberculeuses. 

Obs. Cette espèce, voisine de notre B. senilis, s’en sé- 
pare par une forme plus élancée et plus arrondie, par son 
ouverture très-étroite, la forte entaille du bord droit supé- 
rieur et sa dent correspondante qui rentre en descendant 


— 553 — 


vers l’intérieur. L'épaisseur et le renversement du péri- 
stome sont extrèmes. 

Elle a été recueillie à l’île des Pins, dans les dépôts qua- 
ternaires en voie de formation et qui ont pris naissance 
au milieu des récifs coralligènes. Elle est plus fruste que 
le B. senilis. 


5. BULIMUS ARENOSUS, Gassies. 


Testa fossilis, imperforata, crassa, elongata, ovato-py- 
ramidata, longitudinaliter striata, malleata, cretacea, 
nitida (epidermide destituta); sutura vix profunda; spira 
conico-elongata, apice obtusulo ; anfractus 6, conveæi, re- 
gulariter accrescentes, ultimus 2/3 longitudinis æquans ; 
apertura elongata, constricta, auriculata, superne vix 
angulato-rotunda, ad basin acuto-reflexa ; columella crus- 
sa, plicata, plica superna dentiformi, descendente, plica 
columellari variante, crassa, subplanata ; peristoma cras- 
sum, viæ refleæum, marginibus callo crasso junctis, dextro 
sinuato ; labrum expansum. — Long. 715 mill.; diam. maj. 
35 ; min. 30; apert. 28 mull. longa, 10 lata. 

Hab. Lifou (I. Loyalty) (R. P. Lambert) (Coll. Gassies). 


Coquille fossile, imperforée, épaisse, allongée, ovale- 
pyramidale, striée en long et malléée, crétacée, luisante, 
(épiderme détruit par le roulement sur les parties sa- 
bleuses); suture un peu profonde; spire conique, allongée, 
sommet un peu obtus ; tours au nombre de 6, convexes, 
régulièrement formés, le dernier faisant à lui seul les 2/3 
de Ja lengueur totale; ouverture allongée, étroite, auri- 
culée, un peu anguleuse, arrondie supérieurement, aiguë 
et réfléchie vers la base ; columelle épaisse, variable, tan- 
tôt large et aplalie, tantôt relevée et ronde, ou bien pres- 
que droite et formant un angle obtus à la base ; péristome 


— 5954 — 
épais, renversé sur la columelle à laquelle il se relie; 
bord droit entaillé, réfléchi. 

Obs. Cette espèce a quelques analogies avec certaines 
variétés du B. fibratus. Cependant, elle s’en éloigne par des 
caractères constants et il n’y a guère que le B. Edwardsia- 
nus qui puisse en être rapproché, mais la forme de l’ou- 
verture est bien différente et aidera facilement à leur sé- 
paration. 


4. BuLIMUS ABBREVIATUS, Gassies. 


Faune conchyl. terr. et fluvio-lacustre, Nouv. Caléd. 
Appendice p. 192, 1871 (2° partie). 


Testa fossilis, vel subfossilis, imperforata, ponderosa, 
crassa, globoso-rotundata, conico-pyramidata, longitudi- 
naliter striata, cretacea (epidermide destituta); sutura 
impressa ; apice acuto, vel abtusulo ; anfractus 6 1/2, con- 
vexi, ultimus 2]3 longitudinis æquans, globosus ; apertura 
auriculata, constricta, ovato-rotundata, superne angulata, 
ad labrum fortiter sinuata, ad basin crassiuscula, reflexæa; 
columella crassa, vix concava, plicata, plica Superna ma- 
jor, conica, descendens, plica columellaris mediocris, 
ascendens, intrans ; peristoma crassum, refleæum, margi- 
nes callo crasso juncti, dextro valde sinuato, ad medium 
prominente, crasso.—Long. 68 mill.; diam. maj. 37 mill.; 
apert. 35 mill. longa, 15 lata. 

Hab. Lifou (1. Loyalty) (R. P. Lambert) (Coll. Gassies, 
Guestier, Mus. de Bordeaux). 


Coquille fossile ou subfossile, imperforée, pesante, 
épaisse, globuleuse, arrondie, conique-pyramidale, striée 
longitudinalement, à stries peu saillantes, martelées en tra- 
vers, d'aspect crétacé, étant dépourvue d'épiderme ; suture 
peu profonde, sommet acuminé, un peu obtus; tours au 


*— 559 — 

nombre de 6 112, convexes, le dernier formant les 2/3 de 
la longueur totale, assez globuleux ; ouverture auriforme, 
étroite, resserrée, ovale-arrondie, anguleuse supérieure- 
ment, sinuée au bord droit, qui est fortement entaillé, éva- 
sée à la base, qui est bordée et notablement réfléchie; co- 
lumelle épaisse, un peu creusée, plissée, pli supérieur 
grand, conique, descendant, pli columellaire ascendant 
et rentrant dans l’intérieur; péristome épais, réfléchi, 
joint à la columelle par un dépôt qui continue le pour- 
tour, bord droit très-épais, fortement entaillé ; intérieur 
quelquefois coloré en rouge orangé, lorsque la coquille 
ne s’est pas assimilé les sucs calcaires et n’a roulé que 
dans les sables ; le bord pariétal laisse saillir ses dents de 
l'empâtement qui est couleur de chair jaune ou rouge sai- 
gnant ; le test est alors très-luisant, blanc de porcelaine. 

Obs. Cette espèce, ramassée à l’île Lifou, l’une des 
Loyalty, paraît, comme les précédentes, à l’état d’ex- 
tinction récente ; elle se trouve souvent dans les calcaires 
quaternaires, d'autre fois, dans le sable coralligène, ce 
qui la rend ou terne ou luisante. C’est M. Guestier qui, 
le premier, reçut un individu sans indication de prove- 
nance. Heureusement, nous savons aujourd’hui que l’es- 
pèce provient de l’île Lifou. Sa forme globuleuse la dis- 
tingue de toutes ses congénères. Sa taille beaucoup moin- 
dre ne saurait la rapprocher du B. corpulentus, dont 
d'autres caractères l’éloignent. 


>. Buzimus GAUDRYANUS, Gassies. 


B. Annibal, var. oviformis, Gassies, Faune conchyi. p. 84, 
pl. vi, fig. 6. 


Tesia imperforata, ovato-conica, oviformis, elongala, 
solidu, mediocriler ponderosa, longitudinaliter striala ; 


— 956 — 

epidermide castaneo-rufula, nitida; sutura impressa, 
strigosa, alba; apice acuto, nitido, punctato (epidermide 
destituto); anfractus T convexi, regulariter accrescentes, 
ultimus 2/3 1[2 longitudinis æquans, oviformis, subglobo- 
sus ; apertura ovato-elongata, superne angulata, ad peris- 
toma non sinuata, ad busin mediocriter crassa, expansa ; 
columella vix crassa, erecta, rotundata, non plicata; pe- 
ristoma subcrassum, luteum, nitidum, vix reflezum; mar- 
gines callo crasso junctli. — Long. 70 mill.; diam. maj. 
35 mill.; apert. 35 mill. longa, 12 lata. 

Hab. Ouagap, Nekété (Nouv.-Caléd.) (MM. Vieillard et 
Deplanche). 


Coquille imperforée, ovale conique, oviforme, allongée, 
solide, peu pesante, couverte de stries assez fortes, se cris- 
pant à la jonction des sutures ; couleur de l’épiderme 
marron foncé passant au brun rouge luisant ; suture for- 
tement appliquée sur le tour supérieur, blanche généra- 
lement; sommet aigu, luisant, ponctué comme un dé à 
coudre et dépourvu d’épiderme dès le 2° tour ; tours au 
nombre de 7, assez convexes, croissant régulièrement, le 
dernier, formant les 2/5 1/2 de la longueur totale, est ovi- 
forme et un peu globuleux ; ouverture allongée, supé- 
rieurement anguleuse, sans entaille au bord droit, très-peu 
épaisse à sa base et légèrement réfléchie ; columelle un 
peu épaisse, droite, arrondie, sans plis ; péristome assez 
épais, rosâtre luisant, un peu réfléchi, se joignant à la co- 
lumelle par un émail jaune bordé de noir, très-luisant, 
un peu orangé au bord basal et au bord columellaire. 

Obs. Cette coquille, nous ayant été donnée comme va- 
riété de B. Annibal, ne peut en aucune façon être réunie 
à l’espèce du D' Souverbie : elle est globuleuse; son épi- 
derme est très-différent : luisant et uni, au lieu de terne 


— 531 — 
et plus clair; son ouverture perpendiculaire, son péri- 
stome droit sans entaille, sa columelle arrondie, droite, 
sans troncature à la base, etc., etc. 

Nous la dédions à M. Albert Gaudry, professeur au Mu- 
séum de Paris, qui a bien voulu s'intéresser à la création 
da Musée préhistorique de Bordeaux, et doter ses vitrines 
d'objets fort intéressants des stations lacustres de la Suisse 
et d’autres provenances. 


Dans l'essai de classification que nous avons présenté, 
dans la 2: partie de notre Faune, p. 56 et 57, il s’est glissé 
une erreur typographique qui a déplacé l’ordre dans le- 
quel nous avions placé nos Bulimes. Ainsi, le groupe 5, 
Souvillei, devait être le >, et le groupe porphyrostomus 
le 5°. Nous le rétablissons ainsi. 


4. fibratus, Martyn. 

2, Souvillei, Morelet. 

5. porphyrostomus, Pfeiffer. 
4. Eddystonensis, Reeve. 

5. sinistrorsus, Deshayes. 
6. Mageni, Gassies. 

7. Souverbianus, Gassies. 


D'après notre classification et après minutieuse révision 
de tous nos types et variétés, nous avons dù abroger les 
espèces suivantes : 

Bulimus infundibulum, Gassies. . Monstruosité de fibratus. 

—  Æsopeus, Gassies.. . . . Monstre d’Ouveanus. 

—  rhizophorarum, Gassies . Espèce des îles Fidji ! 

— imbricatus, Gassies. .. . Variété de fibratus. 

—  superfasciatus, Gassies. . 


—  patens, Gassies. . . . . . Espèces proposées dans l’ap- 
— Necouensis, Gassies. . . pendice de la 2° partie de 
—  carbonarius, Gassies. . . la faune. 


—  bulbulus, Gassies.. . . . 


— 558 — 

Ces variétés ne peuvent se relier qu’au type fibratus, 
comme nous avons pu nous en convaincre par de nom- 
breuses comparaisons. Le B. bulbulus n’est réellement que 
l'embryon d’un autre Bulime, dont nous ne connaissons 
pas la spécification. 

Les nombreuses anomalies, qui nous sont venues princi- 
palement de l'île des Pins, montrent combien il faut se 
défier de la forme unique d’une soi-disant espèce. Nous 
avons des B. Souvillei, fibratus, Ouveanus, pseudocale- 
donicus, etc., etc., qui affectent les formes les plus di- 
verses du scalarisme simple, trigonostome, effilé, trapu ; 
d’autres qui sont complétement sphériques, en boule, et, 
enfin, certains sont garnis, à l'ouverture, de tubercules 
ou d’excroissances dentiformes, qui permettent à peine 
leur désignation spécifique, tant ils déforment le péris- 
tome. Il est donc très-prudent de n’établir une espèce que 
sur un nombre convenable d'individus, sur lesquels les 
sujets de comparaison pourront fournir des caractères 
sérieux et constants. 


6. TRUNCATELLA SUBSULCATA, Gassies. 


Testa imperforata, cylindraceo-utitenuata, lruncala, n1- 
tida, subdiaphana, corneo-rosea, longitudinaliter superne 
costata ; sutura vix profunda; anfractus 4 1/2 convexi, re- 
gulariter accrescentes, ultimus nitidus, ad suturam stria- 
lus, apice truncato ; apertura verticalis, angulato-ovalis ; 
peristoma continuum, reflezum, labrum dextrum expan- 
sum. — Operculum concentricum, corneum. — Diam. 
2 mill.; alt. 5 mall. ; apert. À 1]4 mill. longa, À lata. 

Hab. Lifou (Loyalty) (R. P. Lambert) (Coll. Gassies). 


Coquille imperforée, cylindrique, atténuée au sommet, 
qui est tronqué, luisante, diaphane, de couleur cornée- 
rosätre, longitudinalement parcourue par des stries 


— 539 — 
élevées, fortes et assez serrées; suture assez profonde; 
tours au nombre de 4 1/2, convexes et croissant réguliè- 
rement, le dernier luisant, striés finement à la jonction 
des sutures ; ouverture verticale, anguleuse, ovale ; péri- 
stome continu, réfléchi, dilaté à l'extérieur du bord.droit. 
— Opercule corné, concentrique. 

Obs. Cette petite espèce est un peu, en raccourci, la 
miniature du T. semicostata, Montrouzier, mais elle en 
diffère, par sa taille bien moindre, ses stries beaucoup 
plus fortes et son péristome beaucoup plus réfléchi. 


7. TRUNCATELLA CEREA, Gassies. 


Tesia imperforata, cylindraceo-attenuata, truncata, 
corneo-cerea, luteo-spurca, longitudinaliter costulata ; su- 
tura vixæ profunda; anfractus 5, conveæi, regulariler ac- 
crescentes, ullimus expansus; apice truncalo; apertura 
verticalis, superne et inferne angulala ; peristoma conti- 
nuum, ad umbilicum reflezum. — Operculum tenue, con- 
centricum, corneum. — Diam. 1 4/2 maill; all. 5 mill. ; 
apert. À 174 mul. longa, À lata. 

Hab. Ile des Pins, ilot Koutoumo (R. P. Lambert) (Coll. 
Gassies). 


Coquille imperforée, cylindrique, tronquée, couleur de 
corne cireuse, à peine jaunâtre sale, costulée en long, 
sans interruption; suture un peu profonde; tours au 
nombre de 5, convexes, s’accroissant régulièrement, le 
dernier réfléchi; sommet tronqué; ouverture verticale, 
anguleuse au sommet et à la base; péristome continu, 
réfléchi vers l’ombilic. — Opercule mince, corné, con- 
centrique. 

Obs. Cette espèce est, ici, la reproduction, en petit, du 
T. conspicua de Brown, mais elle en diffère par sa taille 


— 540 — 


moindre, sa coloration constamment pâle, jaune cireux, 
sa minceur et son aspect terne. 


8. MELANIA RossiTERI, Gassies. 


Testa imperforata, elongato-subulata, turrila, acumi- 
nata, corneo-testudinea, luteo-rufa, lœvigata, nitida, 
flammulis longitudinaliter rufis, vix regulariter ornata, 
longitudinaliter striatula, prope circa umbilicum vix 
sulcata ; sutura profunda, canaliculata; anfractus 9-M4, 
conveæi, regulariter accrescentes, ultimus quartam partem 
longitudinis paulo superans; apertura ovato-rotundata, 
superne vix angulata, inferne dilatata ; columella crassa, 
convexa, expansa, corneo-pallida, nitida ; peristoma sim- 
plexæ, acutum, continuum, intus luteo-rufescens, translu- 
cidum. — Operculum corneum, rufescens, piriforme, niti- 
dum, nucleo submarginali. — Long. 22-25 mill.; diam. 
may. 1 mill.; apert. 6 mull. longa, k mil. lata. 

Hab. Ouvéa (Loyalty), Baie du Sud (Nouv.-Caléd.) (R. P. 
Lambert) (Coll. Gassies, Musée de Bordeaux). 


Coquille imperforée, turriculée et fortement acuminée, 
de couleur cornée, jaunâtre, luisante, ornée, dans le sens 
longitudinal, de flammules d’un brun-rouge d’écaille, un 
peu tremblées et presque régulières, se détachant nettement 
sur le fond, strié en long; ces stries sont flexueuses ; sur le 
dernier tour et entourant l’ombilic se voient quelques 
sillons circulaires presque invisibles à l’œil nu; suture 
profonde, relevée en canal; tours variant de 9 à 11, con- 
vexes, s’accroissant régulièrement, le dernier très-grand, 
relativement aux supérieurs, formant la quart de la lon- 
sueur totale; ouverture ovale, arrondie, un peu angu- 
leuse au sommet, dilatée à la base ; columelle épaisse, ren- 
versée, jaune blanchâtre, luisante; péristome simple, tran- 


— 341 — 


chant, joint à la columelle par un mince depôt d’émail : 
intérieur corne pâle, sur lequel se détachent, par transpa- 
rence, les flammules rougeâtres du dessus. — Opercule 
corné, rougeâtre, piriforme, luisant, à nucléus presque 
marginal. 

Obs. Cette espèce a de nombreux rapports avec le 
M. Mariei, Gassies, mais elle en diffère par une plus 
grande transparence, des fascies plus régulièrement dis- 
tribuées, l’absence presque complète de sillons circu- 
laires, qui ne se manifestent que sur le dernier tour, et 
d’une façon presque nulle, alors que le M. Mariei a tous 
ses tours cerclés de ces sillons : le M. Mariei est et parait 
plus solide. 


9. NERITINA INCERTA, Gassies, 


Testa ovata, solida, spiraliter sulcata, transversim le- 
viler striala, convexa, viæ obliqua,: albida, roseo-nigres- 
cens, nigro trifusciuta; anfractus 2, ullimus magnus ; 
apertura ovato-rotundata, concava, intus albido-sulphurea, 
nitida; peristoma simpleæ, crassum, albidum; area colu- 
mellaris profunde intrans, cum perislomate callo juncta ; 
margo dentatus, dentes (6-7), ultimus ad dextrum major ; 
intus color albidus, sulphureus, roseus. — Operculum tes- 
taceum, albido-lividum, sinuatum.— Diam. 9 mill., long. 
18 ; alt. T maull.; apert. 6, cum peristomate 8 mill. longa, 
8 lata. 


Hab. Ile Art (Nouv.-Caléd.) (R. P. Montrouzier) (Mus. de 
Bordeaux). 


Coquille ovale, solide, fortement sillonnée en long, à 
peine striée en travers, convexe, un peu oblique, blanche, 
sous un épiderme noir et rosâtre, ornée de flammules en 
chevrons, disposées sur trois rangs longitudinaux, assez 

23 


espacés; tours au nombre de 2, le dernier très-grand ; 
ouverture ovale-arrondie, concave, blanc soufré luisant ; 
péristome simple, épais, blanchâtre; aire columellaire 
descendant brusquement à l’intérieur, unie à la columelle 
par un assez fort dépôt d'émail; marge pourvue de 6 à 7 
dents, la droite plus grande, intérieur blanc, jaune et 
rose. — Opercule testacé, blanc livide, sinué, apophyse 
médiocre. 

Obs. Cette espèce paraît appartenir aux Néritines sau- 
mâtres, peut-être même aux marines? Cependant, son 
opercule n’est point marin. C’est donc avec réserve que 
nous introduisons cette Néritine dans la nomenclature. 


10. NERITINA FLEXUOSA, Gassies. 


Testa elongata, fleæuosa, subconica, obliqua, subpatula, 
transversim leviter striata, haud nitens, obscure olivacea, 
longitudinaliter fasciata, sub epidermide sparsim punctu- 
lata, gallinacea; anfractus 3 convexi, ultimus magnus, 
exsertus ; apice eroso, rubiginoso; apertura trigona, obl- 
qua, concava, intus pallida, nitida; peristoma acutum, 
lividum, area columellaris concava, nitida, plumbea, cum 
perisiomate tenui callo juncta, margo unidentatus, albus, 
intus color lividus. — Operculum testaceum, bipartitum. 
margo corneus, cœæruleus. — Diam. 5 mall.; alt, TA/2; 
apert. 8 mil. longa, 3 1/4 lata. 

Hab. Pouebo (Nouv.-Caléd.) (R. P. Montrouzier) (Coll. 
Gassies). 


Coquilleallongée, oblique, flexueuse, subconique, un peu 
épaissie vers le premier tour, finement striée en travers, 
peu luisante, d’une couleur olivâtre sur laquelle se détache 
une bande plus foncée sur la périphérie; épiderme parse- 
mé, en travers, de ponctulations noires et pâles, comme le 


— 3545 — 

plumage de certains gallinacés ; tours au nombre de 5, con- 
vexes, le dernier exserte obliquement, à droite, et grand; 
sommet érodé, laissant voir les tours embryonnaires, lisses 
et rougeâtres; ouverture trigone, oblique, concave; inté- 
rieur gris livide, pâle, luisant; péristome tranchant; aire 
columellaire concave, d’un gris noirâtre plombé, luisant, 
jointe au péristome par une callosité médiocre, marge or- 
née d’une dent aiguë, proéminente, s’insérant dans une 
cavité de l’opercule, dont le bord externe est aplati et 
corné ; intérieur gris sale, livide, plombé. — Opercule 
testacé, noir, lavé de gris fumeux, séparé par ane sinuosité 
blanchâtre, qui le fait ressembler à un double opercule; 
apophyse en éventail à plusieurs côtes bifurquées, point 
d’attache rougeûtre, aigu, cuilleron médiocre. 

Obs. Cette Néritine, que nous avons reçue plusieurs fois 
de Pouebo, sur la côte Est, ressemble beaucoup à notre 
N. fluviatilis, pour la forme extérieure, mais elle en 
diffère, par son ouverture plus allongée, son dernier tour 
plus étroit, sa coloration et les fascies qui la parent, son 


sommet plus distinct et enfin par son remarquable 
opercule. 


11. NeriTINA LiFouANA, Gassies. 


Testa umbilicata, auriculata, globosa, superne conveæo- 
eæserta, spiraliter striatula, nitida, superne luteo-pallida, 
translucidu, concolor; anfractus 1 1/2, ultimus magnus, 
apice exserto, obliquo, cinereo, nilido; apertura ampla, 
auriculata, alba, margaritacea, nitida ; peristoma conti- 
nuum, intus callosum, album, labro dextro superne expan- 
so, sinistro canaliculato, angulato, reflexo; area columel- 
laris plana, profunde descendens, margo medio tenuiter 
dentatus, dentes 5. — Operculum ? — Diam. 18 mil. ; 


— 944 — 
alt. 16 mill.; apert. G mill., cum peristomate 17 mal. 
longa, 19 lata. 


Hab. Lifou (Ins. Loyalty)(R. P. Lambert), 1 specimen vidi 
(Mus. Burdig.). 


Coquille ombiliquée, auriculée, globuleuse, convexe 
en dessus, obliquant de gauche à droite, finement striée 
dans le sens spiral, couleur de corne jaunâtre pâle, trans- 
lucide, luisante sans taches ni fascies ; tours au nombre 
de 1 1/2, dont le dernier fait presque la grandeur totale; 
sommet grisâtre luisant, presque recouvert en entier sous 
la callosité columellaire et sur lequel s'applique le bord 
supérieur droit, qui forme un canal étroit; ouverture 
ample, auriculée, blanche, luisante, nacrée; péristome 
tranchant, continu, calleux, surtout vers le bas qui est 
plus épais, bord droit dilaté vers le haut, arrondi et brus- 
quement canaliculé, bord gauche moins étalé, mais 
arrondi un peu vers le haut, où il forme un sinus se rele- 
vant à la partie ombilicale, pour rejoindre le sommet et le 
canal du bord droit, le bord gauche est à peine infléchi 
et arrive sur l’aire columellaire, en formant brusquement 
un canal court qui se prolonge à peine vers le milieu de 
l'oreillette; aire columellaire presque plane, descendant 
fortement dans l’intérieur, en pente rapide; le bord est 
garni de 5 petites denticulations médianes; la columelle, 
le péristome cet l’intérieur sont d’une couleur blanc de 
nacre luisante. — Opercule inconnu. 

Obs. Cette espèce, envoyée au D" Souverbie par le 
R. P. Lambert, a un aspect tout a fait spécial qui la diffé- 
rencie beaucoup de toutes ses congénères crépidiformes. 
Ne nous étant arrivée qu’isolée, il ne nous sera pas facile 
de faire des comparaisons. Nous avons écrit, à ce sujet. 
Peut-être nous en enverra-t-on d’autres sur lesquelles 


— 545 — 


nous pourrons sûrement établir l’espèce, et dire si elle est 
rare ou commune ? 


412. NERITINA SAVESI, Gassies. 


Testa mediocris, ovato-rotundata, transversim sat va- 
lide et longitudinaliter tenuiter striata, ad suturam qua- 
dricostata, nitida, translucida, tenuis, lutea, sparsim 
guttulato-lutea, longitudinaliter trifasciata, nigrescens, 
maculata, pallide lulea; apice eroso, rubiginoso; anfrac- 
lus 3, convert, ullimus magnus, expansus; apertura ro- 
tundato-ovalis, superne angulata, inferne rotunda, con- 
cava, intus cœrulea; peristoma aculum, nigrum; area 
columellaris alba, recta, margo indentatus.— Operculum 
testaceum, spirale, imbricatum, nigrum ; apophysa bifida, 
erecta, aurantiaca, T costulis ornata. — Diam. 10 mul. ; 
alt. 12 mall.; apert. 6 mill. longa, 8 lata. 

Hab. Tio (Nouv.-Caléd.). (M. Savès) (Collect. Gassies). 


Coquille de taille médiocre, ovale-arrondie, assez forte- 
ment striée en travers, finement en long, ornée de quatre 
côtes élevées, spirales, contournant les sutures, surtout à 
l'insertion supérieure du dernier four, assez luisante, 
translucide et mince, de couleur jaune, parsemée de taches 
éparses, en larmes et chevrons jaune clair, parcourue, 
dans sa longueur, par trois bandes noires sur lesquelles les 
taches de l’épiderme se détachent, sans les interrompre ; 
sommet érodé, rougeûtre; tours au nombre de trois, con- 
vexes, le dernier très-grand, formant presque la grandeur 
totale ; suture élevée, presque canaliculée; ouverture ar- 
rondie, ovalaire, supérieurement anguleuse, arrondie lar- 
gement à la base; péristome tranchant, bordé de noir ; 
intérieur bleuâtre ; aire columellaire blanche, concave, à 
bord aigu, sans dents. — Opercule testacé, imbriqué, spi- 


— 546 — 


rale noir; apophyse bifide, orangée, accompagnée d’un 
cuilleron grisâtre, garni de sept côtes élevées. 

Obs. Cette espèce, que nous ne croyons pas définitive- 
ment adulte, ressemble beaucoup au premier âge du N. 
Chimmoi, Reeve. Elle en diffère par l’absence de costula- 
tions dorsales, par son ouverture plus ample, plus ronde, 
et surtout par son opercule. | 

Nous avons prié M. Th. Savès, à qui nous la devons, de 
se bien renseigner sur l’âge et la station du Mollusque, 
que nous ne pouvons encore considérer comme définiti- 
vement acquis à la science. 

Obs. L'espèce paraît commune, Nous nous faisons un 
plaisir de lui donner le nom de M. Théophile Savès, de 
Toulouse, à qui nous devons un grand nombre d'espèces 
néo-calédoniennes, recueillies par lui. 


13. NERITINA SUBAURICULATA, Récluz. 


Testa ovata, solidiuscula, auriculata, canaliculata ; 
spira oblique intorta; anfractus À 1/2, medio tenuiter 
striati; apertura mediocris; area columellaris perampla, 
superne subauriculata, margine tenuiter denticulato, pal- 
lide olivaceo-luteo, nigro sparsim reliculato.— Operculum 
testaceum, nigro-pallidum, carneum, margine corneum. 
— Diam. 15 maill.; alt. 15-16; apert. 7 maill. longa, 
12 lata; area 8 mill. longa, 10 lata. 

Hab. Ouagap (Nouv.-Caléd.) (R. P. Lambert). — lle Ne- 
gros (Philippines) (Guming). 


Coquille ovale, assez solide, auriculée, canaliculée ; 
tours de spire composés de 4 1/2, obliques, rejetés à droite 
et paraissant à peine, sous l'expansion du bord supérieur du 
péristome ; test strié en travers concentriquement; couleur 
vert bronze jaunâtre, avec des linéoles obtusément co- 


— 547 — 


niques de couleur noirâtre violacée; ouverture étroite, pe- 
tite ; aire columellaire très-ample, un peu convexe, subau- 
riculée supérieurement ; marge finement denticulée ; péri- 
stome continu, trançhant, épaissi, à la base de l'ouverture ; 
couleur intérieure: blanche, bords et columelle gris de 
plomb luisant, un peu roussâtre. — Opercule testacé, noi- 
râtre, bordé, vers le bas, d’une mince couche d’un corné 
rosâtre. 

Oës. Cette coquille ne nous est parvenue qu’une fois. 
Nous la croyons identique à l’espèce de Récluz, car la 
figure de Reeve s’y rapporte entièrement. Son habitat, à 
Ouagap, est le même que celui de l’île Negros : les cas- 
cades. 

F.°B-"G 


Molluscorum fossilium species noyvæ et emen- 
datæ, in tellure tertiaria malmatiæ , Cronatiæ 
el Slavoniæ inventæ, 


AucT. S. BRUSINA. 


4. MEeLANIA Gagyt, Brusina. 


T. ovato-conica, acula, sœpe cariosa ; anfractus 6 pla- 
nulati, sutura distincta, crenulata divisi, longitudinaliter 
crebre costati, costæ subcontinuæ, semilunatæ; anfractus 
ultimus ventricosus, spiram subæquans, superne costis ele- 
vatis 10-12 munitus, in medio et basi transversim cingu- 
lis elevatis, validis eleganter ornatus ; cinqulo supero nodu- 
loso, inferis nudis. Apertura ovata, superne anqustata, 
peristomate subcontinuo, lubro columellari callo tenu ob- 


— 348 — 


tecto, labro externo incrassato, margine acuto.— Exempl. 
maz. perfect. alt. 14; diam. 9 mull. 
Loc. Sibinj, Slavoniæ. 


9, MELANOPSIS CONSTRICTA, Brusina. 


T. ovato-fusiformis, acuta, lœvigata ; anfractus 7 con- 
vexiusculi, superne obtuse carinati; anfractus ultimus 
magnus, Spiram superans, in medio leviter incavatus. 
Apertura ovata, superne angustata; labro columellari ad- 
nato, incrassato, superne calloso, externo subsinuato, acu- 
to. — Exempl. max. defect. alt. A4 1/2, diam. T 1[2 mall. 
Exempl. min. perfect. alt. 10 ; diam. 5 2/3 mill. 

Loc. Kozarica, Slavoniæ. 


3. MELANOPSIS ARCUATA, Brusina. 


T. conico-ovata, acuta; anfractus 7, convexæiusculi, lon- 
gitudinaliter costati; costulis continuis, arcuatis, subfili- 
formibus ; anfractus uliimus ventricosus, spiram sub- 
æquans. Apertura ovata, superne angustata; labro colu- 
mellari adnato, mediocriler incrassato, superne calloso, 
labro externo acuto, sinuato. — Exempl. fere integ. apice 
carioso, alt. 13; diam. 7 mull. 

Loc. Malino, Slavoniæ. 


4. MELANOPSIS (LYRCEA) CORONATA, Brusina. 


T. ovato-cylindracea, acuta; spira scalaris, longitudina- 
liter costulata, transverse subcingulata; anfractus T-8 ?, 
ultimus 2/3 longitudinis æœquans, longitudinaliter costatus, 
transverse, tricingulatus, cingulis inferis indistinctis, vix 
nodulosis, cinqulo supero elevato, nodulis prominulis orna 
tus, inde coronatus. Apertura ovato-acuminata, labro co- 
lumellari callo validissimo tecto, externo acuto. — 


— 549 — 
Exempl. max. fere integ. alt. 21, diam. 9 mill. Exempl. 
min. fere integ. alt. M, diam. 5 1/3 mill. 
Loc. Repusnica, Slobodnica, Slavonicæ. 


5. MELANOPSIS COGNATA, Brusina. 


1875. Melanopsis cf. Visianiana, Neum. in Neum. und 
Paul, Congerien-und Paludinenschichten Sla- 
voniens, p. 69, tab. VII, fig. 32. 


Loc. Karlovci, Grgeteg, Slavoniæ. 


G. MicROMELANIA RissoinA, Brusina. 


T. minutu, turrito-conica, solidula, rimata, apice ma- 
millato; anfractus 7-8, vix convexi, sutura distincta, 
crenulata divisi, transverse carinati et dense striati, lon- 
gitudinaliter oblique costulati ; anfractus superi unicari- 
nai, carina tuberculato-spinulosa, anfractu penultimo 
indistincte bicarinato, ultimo bicarinato aut ecarinato. 
Apertura ovata, superne angulata. peristomate continuo, 
solulo, incrassato, margine retuso. — Exempl. max. in- 
teg. alt. 6 1/2, diam. 2 1/2 maill. 

Loc. Karlovci, Slavoniæ. 


7. MICROMELANIA SERRATULA, Brusina. 


T. minuta, turrilo-subulata ; anfractus 8 ? convexi, su- 
tura profunda divisi, longitudinaliter striati, transverse 
cingulis serratis ornati; cingula in anfractibus superiori- 
bus 2, in anfractibus mediis 3, anfractu ultimo quadri- 
cingulato. Apertura subrotundata, peristomute...…..... ? 

Loc, Karlovci, Slavoniæ. 


— 390 — 


8. PYRGULA BACCATA, Brusina. 


T. minulq, conico-turrita, acuta, baccata ; anfractus 6, 
suülura marginata, prominente divisi, apicales lœves, reli- 
qui carinati, cingulati ; carina serie unica margaritarum 
elegantissime ornata; anfractus ultimus in medio bicin- 
quiatus, cingulo supero margarilifero, infero elevato, nu- 
do. Apertura subovata, labro columellari vix distincto, 
externo simplici, acuto. — Exempl. fere integ. alt. 3 1/9, 
diam. À 1/2 maill. 


Loc. Sibinj, Slavonieæ. 


9. PyrGULA INTERRUPTA, Brusina. 


T. minuta, conico-turrita; anfractus T subplanati, lente 
accrescentes, sutura distincta divisi; apicales læves, mu- 
millati, reliqui transverse bicingulatri, longitudinaliter 
costulati, costæ in medio anfractus interruplæ, evanideæ. 
Apertura subovata, labro columellari vix distincto, adna- 
to, externo simplici, acuto. — Exempl. fere integ. alt. 
3 2/3, diam. 1 2/3 mall. 

Loc. Kovacevac, Slavonie. 


10. PyrGULA ASPERA, Brusina. 


T. minuta, subulato-turrita, acuta, longitudinaliter le- 
viter plicata, transverse cingulata; anfractus T lente ac- 
crescentes, sutura lineari, distincta divisi; apicales lœves, 
mamillati, reliqui convexi, in medio bicingulati, ultimo 
quadricingulato, cingulis filiformibus, nodulosis. Apertura 
ampla, subrotundata, labro columellari adnato, externo 
effuso, acuto. — Exempl. integ. alt. 3 2/3, diam. 1 1/2 
mail. 

Loc. Karlovci, Slavoniæ. 


— 551 — 
11. HyprogiA Rossi, Brusina. 


T. majuscula, turrito-conica, acuta, rimata; anfractus 
8, conveæiusculi, lente accrescentes, longitudinaliter et 
transverse hic inde tenuissime striati, sutura lineari, pro- 
lunda distincti. Apertura ovata, superne angulata, peri- 
stomate continuo, labro columellari adnato, externo acuto. 
— Exempl. integ. alt. 8, diam. 3 1/2 mull. 

Loc. Karlovci, Slavoniæ. 


12. FossaruLus CRossEr, Brusina. 


T. minuta, conica, acuta, insolida, lœvigata, rimata, 
transversim carinato-cingulata; anfractus 5 1/2-6, con- 
vexæiusculi, apicales læves, medir leviter carinati, penul- 
timus bicarinatus, rarius tricarinatus, uilimus ventrico- 
sulus, spiram superans, bicarinatus, carina infera in 
medio anfractus valde distincta, inde anfractus angulatus, 
interstitia carinarum et basis cingulata, cinqulis filifor- 
mibus. Apertura ovalis, superne subangulata; peristomate 
continuo, labro columellari adnato, externo parum incras- 
sato nec duplicato, viæ reflexo. — Exempl. perfect. alt. 
3 2/3, diam. 2 1/2 mul. 

Loc. Miocic, Dalmatiæ. 


45. Liraogzypaus AMPLUS, Brusina. 


T. globulosa, nitida; spira brevissima, oblusiuscula ; 
anfractus 3 1/2-k, celerrime accrescentes, ultimus valde 
ventricosus. Apertura ampla, recta, ovato-rotundata, su- 
perne angulala; peristomate continuo, labro columellari 
adnato, valde incrassato, labro externo acuto. — Exempl. 
integr. alt. 9, diam. 9 müll. 

Loc. Karlovcri, Grgeteg, Slavoniæ. 


— 552 — 
14. VivipARA ROBUSTA, Brusina. 


T. majuscula, globuloso-conica, perforata, valde incras- 
sata, nitida, mamillata; anfractus 5-5 1[2, convexi, rotun- 
dati, longitudinaliter plus minusve irrequlariter striati, 
sutura incavata divisi; anfractus ultimus magnus, ven- 
tricosus, spiram valde superans, basi circa umbilicum 
obtuse carinata, dein incavata, umbilico lato. Apertura 
obliqua, subrotundata, superne angulata; peristomate 
continuo, rare soluto, sæpius labro columellari adnato, 
externo simplici, acuto. — Exempl. max. integr. alt. 36, 
diam. 30 mull. 

Loc. Karlovci, Slavoniæ. 


45. VALVATA BALTEATA, Brusina. 


T. globuloso-turbinata, obtusa, cingulis transversalibus, 
confertis ornata, mediocriter perforata, umbilico profun- 
do; anfractus 3 1/k-k, celeriter accrescentes, sutura lineari, 
distincta divisi; anfr. superiores subplanati, acute ca- 
rinali; anfractus ultimus rotundatus, magnus, 3[5 totius 
altitudinis formans ; basi convexa, lævigata aut cingulata, 
regione umbilicari carinata. Apertura obliqua, subcircu- 
laris, peristomate continuo, acuto. — Exempl. integ. alt. 
5, lat. 5 mill. 

Loc. Caplja, Gromacnik, Slavonie. 


16. VALVATA SUBCARINATA, Brusina. 


1869. Valvata piscinalis, Neum. Beiträge, etc., p. 378, 
tab. XIII, fig. 11 (pro parte, 
non Lam.). 

1874. — — Brus. Fossile Binnen-Mollusken 

aus Dalm., Croatier und 
Slavonien, p. #0 (pro parte, 
non Müll.). 


— 595 — 
4875. Valvata piscinalis, Neum. Congerien, etc., p. 78 
(pro parte, non Mull.). 


Loc. Croatia, Slavonia. 


17. NERITINA IMBRICATA, Brusina. 


T. oblique globulosa, solida, nitida, carinata; spira bre- 
vissima, obtusa; anfractus ultimus magnus, lineolis lon- 
gitudinalibus, linearibus, plus minusve confertis et irregqu- 
laribus, et zonis transversalibus candidis ad suturam, 1n 
medio anfractus basique eleganter ornatus, tricarinatus, 
carinæ plerumque indistinctæ, carina supera ad suturam 
sæpe imbricata, media vix distincta, nunquam imbricata, 
infera obtusa, rare imbricata. Apertura semilunaris, su 
perne el inferne subcanaliculata ; labro columellari callo 
valido, nudo munito, margine columelluri in medio vix 
sinuato, rarius subdenticuluto; labro externo acuto, intus 
nudo. — Exempl. integ. alt. A0, diam. 10 mull. 

Loc. Miocic, Dalmatiæ. 


18. NERITINA Lorkovicr, Brusina. 


T. oblique globulosa, solida, nitida ; spira prominula, 
acutiuscula; anfractus ultimus ventricosus, lineolis lon- 
gitudinalibus, fleæœuosis et k zonis candidis ad suturam, in 
medio anfractus, basique eleganter ornatus. Apertura se- 
milunaris, superne et inferne subcanaliculata, labro colu- 
mellari callo nudo munito, margine columellari recto, in 
medio denticulato, lubro externo acuto, intus nudo. — 
Exempl. max. alt. 10, diam. 10 mull. 

Loc. Miocic, Dalmatic. 


19. NERITINA SLAVONICA, Brusina. 


T. conico-globulosa, obliqua, solida, nitida; spira brevis, 


— 354 — 
obtusa, plerumque erosa, candida, transverse violaceo va- 
rie fasciata et lineolata; anfractus ultimus magnus, in 
medio constrictus. Apertura semilunaris, superne et in- 
ferne distincte canaliculata ; labro columellari callo vali- 
dissimo, valde convexo, nudo, munito, margine columel- 
lari in medio vix sinuato; labro externo acuto, intus 
nudo, superne vix sinualo, inferne expanso. — Exempl. 
max. integ. alt. A1, diam. 10 müll. 
Loc. Sibinj, Slavoniæ.. 


20. NERITINA SYCOPHANTA, Brusina. 


1874. Neritina amethystina, Brus. 1.c. p. 91 (pro parte). 


1875. —  transversalis, Neum. Congerien, etc. page 
54, tab. IX, fig. 21 (non 
Liegler). 


Loc. Cernik, Kovacevac, Resetare, Slavoniæ. 


94. Hezix NEUMAyRI, Brusina. 


1869. Helix subcarinata, Neum. Beiträge, etc., p. 365, 
tab. XII, fig. 20 (non A. 
Braun). 

1874. — | — Brus., 1. c., p. 96 (non A. 
Braun). 


Loc. Miocic, Sinj, Dalmatiæ. 


29, PLANORBIS STRIATUS, Brusina. 


T. minuta, sublenticularis, valde depressa ; unfractus 
4 celeriter accrescentes, ultimo ad peripheriam obtuse ca- 
rinalo. Superne convexiuscula, centro parum immerso ; 
transversim striato-cingulata, cingulis inæqualibus, plus 
minusve elevatis, longitudinaliler indistincte oblique li- 
neolata ; inferne planata, centro parum incavato, cingulis 


— 359 — 
majoribus minoribusque requlariter alternantibus ornata. 
Apertura obliqua, rhomboidea. — Exempl. anfractu ulli- 
mo defect. alt. 3[k, dium. maj. k, diam. min. 3 müll. 
Loc. Karlovci, Slavoniæ. 


23. PLANORBIS LINEOLATUS, Brusina. 


T. minuta, sublenticularis, valde depressa; anfractus 
k, celeriter uaccrescentes, ultimo ad peripheriam obluse 
carinato. Superne convexiuscula, centro parum immerso , 
transversim regulariter dense lineoluta, longitudinaliter 
tenuissime oblique lineolata ; inferne planata, centrum 
parum incavatum, lineis sulciformibus ad peripheriam 
distinctis, centrum versus evanidis ornata. Apertura obli- 
qua, rhomboidea. — Exempl. anfractu ultimo defect. alt. 
3/4, diam. maj. k, diam. min. 3 mill. 

Loc. Karlovci, Slavoniæe. 


24, VALENCIENNESIA PELTA, Brusina. 


T. scutiformis, tenuissima, late ovato-circularis, con- 
veæu, postice in umbonem acutum, deflexum protracta ; in 
latere postico dextro costa siphonali ampla, elevata, ar- 
cuata, a vertice ad marginem usque sinualum decurrente; 
superficie concentrice dense striata el leviter rugosa ; 
apertura latissima, ovalo-circularis, margine tenuissimo, 
acuto. — Exempl. vertice fracto alt. 15? diam. maj. 61, 
diam. min. 58 mill. 

Loc. Zagrabia (id est Zagreb Croutarum = Agram Ger- 
manorum), Croatiæ. 


95. UNIO PTEROPHORUS, Brusina. 


T. maxima, transversa, rhombeo-quadrata, valde com- 
pressa, valde inæquiluteralis, concentrice annulato-undu- 
lata, valvulis tenuibus, margine connatis ; parle antica 


— 996 — 


complanata, postica lata, obtuse angulata, alata; umboni- 
bus corrugatis; margine antico brevissimo, rotundato, 
margine postico lato, angulato, margine infero longo, ar- 
cuato, margine supero longissimo, fere recto. Denti- 


rita argenteu, valde iridescente. — Concha integra alt. 
107, lata 120, crassa 22 mill. 
Loc. Kurlovci,.Slavoniæ. 


26. Unio Kuxusevicr, Brusina. 


T. oblique ovata, valde inæquilateralis, lævigata, antice 
ventricosa, rotundata, postice cuneiformis, depressa, angu- 
lato-rostrata et attenuata; umbones prominentes, valde in- 
voluti, area distincte incavata. Dens cardinalis in valvula 
dextra minor, sublameiliformis, protractus, acutus, vix ele- 
vatus, in valvula sinistra major, pyramidatus, duplex, bi- 
fidusque, valde elevatus ; dentibus lateralibus valde elongatis, 
lamelliformibus rectisque ; impressionibus muscularibus dis- 
tinctis; margarita albo-argentea. — Concha maxima integra 
alta 33, longa 58, crassa 32 mul. 

Loc. Malino, Karlovci, Slavoniæ. 


27. Unio NEuMaAYyRI, Brusina. 


1875. Unio Hochstetteri, Neum. Congerien, etc. p. 52, 
tab. IX, fig. À (non U. Hochstetteri, Krauss, in 
Peter’s Mocr. VIL, 10, species recens. 


Loc. Sibinj, Slavoniæ. 


28. Unio Morovici, Brusina. 


4875. Unio clivosus, Neum. Congerien, etc., p. 55, tab. 
IT, fig. 9 (non Brus.). 


Loc. Ciglenik, Caplja, Slavonie. 


— 997 — 


Diagnose d’une nouvelle espèce de Nassa des 
argiles bleues de Biot, près Antibes, 


PAR J. DEPONTAILLIER. 


Nassa COSSMANNI. 


Testa elongata, crassiuscula, solida, striis longitudinali- 
bus, exilissimis, confertis, ornata ; spira elongato-conica, 
convexiuscula, apice mamillato ; anfractus 7-8 vix convexi, 
subimbricati, raro transverse substriati, ad suturam margi- 
nalri el tuberculis spinulosis et compressis 13-15, coronam 
formantibus ornati, longitudinaliter costati; costis 13-15 
rechs, subacutis, interstitiis duplo latioribus separatis ; an- 
fractus embryonales 3 lœves, convexi; ultimus anfractus 
3/7 totius longitudinis æquans, antice depressiusculus, pro- 
funde sulcatus et nunquam costatus ; apertura ovalis, elon- 
gata, postice canaliculata ; labrum dextrum intus plicato- 
dentatum, antice leviler compressum ; labium sinistrum 
expansum, nitidum, lœve, adnatum, satis crassum ; columel- 
la viz arcuata, uniphcata, lævigata; canalis brevis, oblique 
truncatus, recurvus, extus sulcatus. 

Var. R, submutica ; — Costis longitudinalibus obsoletis. 


Long. max. 11,5. Long. med. 8,5. 
Eat. "=" "5. Ÿ PI PRE CEST fr 
Ult-sanfr. 05 UP anfr 382715 


Differt:— A. N. semistriata, Brocchi, testa minore, spira 
longiore et obtusiore, anfractibus minus convexis, longitudi- 
naliter costatis, suturis corona tuberculorum ornatis, ultimo 
anfractu magis depresso. 

— A. N. costulata, Brocchi, testa minore, tuberculis su- 
turalibus acutioribus, costis longitudinalibus in parte antica 
ultimi anfractus desinentibus. 

2 


— 508 — 
— Ab utraque primis anfractibus nunquam transversim 
striatrs. 
Fossilis apud pagum Biot dictum prope Antipolim (An- 


tibes), e formatione pliocenica. 
JADE 


BIBLIOGRAPHIE, 


Mission seientifique au Mexique et dans 
l'Amérique centrale. Ouvrage publié par ordre 
du Ministre de l’Instruction publique. — Re- 
cherches zoologiques publiées sous la direction 
de M. Milne-Edwards, membre de l’Institut. 
— Septième partie. Études sur les Mol- 
lusques terrestres et fluvintiles, Par P. Fis- 


cher Cl H. Crosse. — Septième livraison (|). 


Avec la septième livraison, qui vient de paraitre, se 
termine le premier volume de notre ouvrage. Elle com- 
prend l'étude des genres Leptinaria (2 espèces), Subulina 
(9 espèces), formant la fin de la Famille des Stenogyridæ ; 
la Famille des Succincidæ, composée des genres Suc- 
cinea (45 espèces), subdivisé en 2 sections, celle des Bra- 
chyspira (lype : S. recisa, Morelet) et celle des Succinea 
(sensu stricto) ; la Famille des Vaginulidæ (genre Vagi- 
nula : À espèce) ; et enfin la Famille des Oncidiidæ (genre 
Oncidiella : À espèce). Nous avons cru devoir modifier les 


(4) Paris, 1878, Imprimerie Nationale. Septième livraison, 
grand in-4°, imprimée avec luxe, comprenant 80 pages d'impres- 
sion et accompagnée de 3 planches gravées ou lithographiées, 
Prix : 14 francs {à Paris), 


— 999 — 
vocables, précédemment adoptés par les auteurs, Onchi- 
dium, Onchidiella, Onchidiidæ, pour nous conformer à 
leur étymologie et aux règles de la nomenclature. 

Le genre Subulina, trop étendu par quelques natura- 
listes, est limité aux formes voisines du $. octona, et le 
genre Succinea se trouve débarrassé des formes étran- 
gères (Amphibulima, Simpulopsis , etc.), qui appar- 
tiennent à une autre Famille, celle des Bulimulidæ. 

Le Fascicule renferme des observations sur l’organi- 
sation intime du Subulina octona, du Vaginula Moreleti 
et de l'Oncidiella Celtica. Il se termine par l'essai de 
classification suivant, s'appliquant aux Mollusques Géo- 
philes du Mexique et du Guatemala. 


GEOPHILA. 


A. MONOTREMATA. 
I. AGNATHA. 

4. Testacellidæ. — G. Strebelia, Streptostyla, 

Petenia, Glandina. 
IT. GNATHOPHORA. 

2, Limacidæ. —— G. Zonites, Limax. 

5. Tebennophoridæ.— G. Tebennophorus. 

5. Helicidæ. — G. Xanthonyx, Helix, Be- 
rendtia, Papa, Vertigo, Holospira, Cælo- 
centrum, Eucalodium, 

4. Cylindrellidæ. — G. Cylindrella, Macroce- 


ramus. 

5. Orthalicidæ. — G. Orthalicus. 

6. Bulimulidæ. —  G. Bulimulus, Simpu- 
lopsis. 

7. Stenogyridæ. — G. Cæcilianella, Opeas, 


Spiraxis, Leptinaria, Subulina. 
8. Succineidæ. — G. Succinea, 


— 560 — 
B. DITREMATA. 
[. TERRESTRIA. 
9. Vaginulidæ. — G. Vaginula. 
IT. AQUATICA. 
10. Oncidudæ. — G. Oncidiella. 


L'une des planches renferme les figures de plusieurs 
espèces de Physa, d’Aplecta (correction du vocable Aplexa) 
et d'Ancylus, qui n'ont pas encore été représentées. Les 
deux autres sont consacrées à l'étude anatomique des 
espèces. 

La huitième livraison qui commence le deuxième vo- 
lume, est, actuellement, sous presse et paraîtra prochai- 


nement. 
H. CRrossE et P. Fiscner. 


Syslematisches Conchylien-Cabhinet VON Martini 
und €hemnitz. — Neue reich vermehrte Auf- 
gabe, in Verbindung mit Prof. Philippi, D° Pfeif- 
fer, D' Dunker, D' E. Rœmer, S. Clessin, D’ A. 
Brot und D' E. von Martens, herausgegeben von 
(Grand Cabinet de Conchyliologie systématique 
de Martini et Chemnitz. Nouvelle édition, consi- 
dérablement augmentée, publiée, avec la colla- 
boration de MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker, E. 
Rœmer, S. Clessin, A. Brot et E. de Martens, 

éditée par) le D'Hr. €. Hüster et continuée, 
après sa mort, par le D° uv. Kohelt el H. €. 
Weinkauff (1). 


(1) Nuremberg, 1878, chez Bauer et Raspe, éditeurs. 


— 561 — 

Section 82. — Melania IL (1). Dans ce Fascicule, l’au- 
teur, M. A. Brot, termine la Monographie du genre Me- 
lania (sensu stricto), dont il décrit 547 espèces, presque 
loutes figurées, et commence celle du genre Dorissa, qui 
semble localisé dans le N.-E de l'Amérique méridionale. 
Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Me- 
lania Chenui, M. Labuanensis, M. Lôbbeckii, M, distin- 
guenda, M. Tapparonii, M. disjuneta, M. Nevillei, M. So- 
cietatis, Mousson ms., M. Futunaensis, Mousson ms., 
M. Denisoniensis, M. Parreyssii, M. invicta, Mousson ms., 
M. procera, M. venustula, M. larvata (de Tehuantepec), 
M. heros ; Doryssa devians, M. Brot croit devoir réunir, à 
titre de variétés, au M. Montrouzieri, Gassies, les M. Ma- 
geni et M. Mariei du même auteur. 

Cette Monographie, traitée avec beaucoup de compé- 
tence par le D' A. Brot, qui s’est fait, de l’étude des 
Mélaniens, une brillante spécialité, constituera, assu- 
rément, dès qu’elle sera terminée, le meilleur travail 
d'ensemble connu, sur ce groupe difficile. En effet, elle 
est, à la fois, plus complète que celle de Reeve et infi- 
niment plus scientifique. 

Section 85. — Oliva IL (2). Nous trouvons, dans cette 
Section, la description et la figure d’une espèce nouvelle, 
l'O. rufopicta, Weinkauff, du Japon. 

Section 84. — Cycladea IL (5). L'auteur, M. Clessin, 
décrit, comme espèces nouvelles, et figure les Cyrena Ala- 
bamensis, Corbicula viridis, C. Maltzaniana, C. crassa, 


(1) Fascicule in-%°, comprenant 208 pages d’impression el 
18 planches coloriées. 

(2) Fascicule in-4°, comprenant 56 pages d'impression et 
18 planches coloriées. 

(3) Fascicule in-4°, comprenant 64 pages d'impression et 
18 planches coloriées. 


— 562 — 

C. Heuglini, C. rivina, C. Senegalensis, C. meridionalis, 
C. rostrata, C. viridula, C. Indica, C. albida, Krauss ms., 
C. alba, C.umbonata, C. Jickeli,C. subsulcata, Dunker, ms., 
C. compressa, Mousson, ms., C. ovata. Le genre Cyrena, 
terminé, renferme 58 espèces : le genre Corbicula compte, 
dans ce Fascicule, 74 espèces citées et n’est pas encore 
terminé. Les figures sont satisfaisantes, et, comme elles 
sont dessinées de manière à montrer, pour la même 
espèce, le côté antéro-postérieur, le côté umbono-margi- 
nal et l'épaisseur, elles permettent de se faire, de chaque 
forme, une idée beaucoup plus exacte que dans la Mono- 
graphie de Reeve. 

Seclion 85. — Oliva (fin) et Ancillaria (1). M. Wein- 
kauff, dans sa Monographie des Oliva (y compris les Oli- 
vella), mentionne 4165 espèces, nombre assurément bien 
considérable et qui devra, selon toute apparence, subir 
quelques réductions, lorsque les formes restées douteuses, 
jusqu'ici, seront mieux connues. 

Dans le genre Ancillaria, le mème auteur cite #9 es- 
pèces. Sa Monographie est bien traitée, au point de vue 
scientifique, et beaucoup plus complète que celles des 
auteurs qui l’ont précédé. 

En résumé, la publication de la nouvelle édition de 
Chemnitz, poursuivie par les éditeurs avec une louable per- 
sévérance, rend de grands services à la science malacolo- 
gique, et les personnes qui s'intéressent à ces études at- 
trayantes consulteront avec fruit ces utiles Monographies, 
dues, presque toutes, aux naturalistes les plus distingués 


de l'Allemagne. 
H. CRossE. 


({) Fascicule in-4°, comprenant 96 pages d'impression et 
18 planches coloriées. 


Sp 


Econographic der Land und Süsswasser-Mol= 
luskem, mit vorzüglicher Berücksichtigung der 
Europäischen noch nicht abgebildeten Arten von 
E. A. Hossmässler, forigeselzt von (Iconogra- 
phie des Mollusques terrestres et fluviatiles, avec 
Ctude spéciale des espèces Européennes non en- 
core figurées, par E. A. Rossmässler, continuée 
par le) D' ww. moketé. — Livraison 1, 2 el 5 du 
volume VI {1}. 


Dans ce nouveau Fascicule, qui forme la première 
partie du sixième volume de l’Iconographic de Ross- 
mässler, M. le D° Kobeit décrit les espèces nouvelles sui- 
vantes : Helix Erkelii, Kobelt; H. arcuata, Ziegler nec 
Pfeiffer; H. agreabilis, Ziegler, et H. simplicita, Parreyss 
(ces deux derniers noms spécifiques, d’un latin douteux, 
n'auraient peut-être pas dû être conservés par l’auteur); 
Hyalina icterica, Tiberi; H. Moussoni, Kobelt; Unio 
Baudoni, Drouët ; U. phaseolus, Held. 

L'auteur donne, de plus, la figure de quelqnes espèces 
rares et mal connues, telles que les Helix Jasonis, Dubois; 
H. Genezarethana, Mousson ; H. pellucens, Shuttleworth ; 
H. Narentana, Kleciach, ete. Il considère l'Hyalina sep- 
tentrionalis, Bourguignat, comme une mauvaise espèce, 
constituant à peine une variété de PH, Draparnaldi. 

Nous nous permeltrons deux observations critiques. 
L'auteur considère l'Helix Balmei, Potiez et Michaud, 


(4) Wiesbaden, 1878, chez C. W. Kreidel, éditeur. Un fasci- 
cule petit in-4 de 3 livraisons, comprenant 48 pages d’impres- 
sion et accompagné de 15 planches coloriées. Prix de chaque li- 
vraison (en Allemagne) : 4m. 60 pf. (5 fr. 75 cent.), avec figures 
noires, et 8 m. (10 fr.), avec figures coloriées. 


— 564 — 


comme un Hyalinia, et, en cela, il est tombé dans la 
même erreur que Shuttleworth, Pfeiffer et la majeure 
partie des auteurs. Or, l’examen, fait récemment par 
Madame la marquise Paulucci, du type de l'H. Balmei, 
conservé au Musée de Douai, démontre que c’est un Helix 
et que l’espèce a été décrite, de nouveau, postérieurement 
à la publication de Potiez et Michaud, sous le nom d'H. 
flavida, Ziegler. Nous ne pensons pas non plus que la co- 
quille figurée par M. Kobelt, sous la dénomination de 
Hyalina Djurdjurensis, appartienne réellement au Zonites 
Djurdjurensis, Debeaux. Dans cette dernière espèce, la 
coloration est plus claire et la spire est non-seulement 
complètement aplatie, mais encore planorbiforme et pres- 
-que concave, tandis que la spire est un peu saillante, 
dans la coquille représentée par M. Kobelt. 

D'ailleurs, nous ne pouvons que louer la rapidité avec 
laquelle marche la publication de la suite du grand ou- 
vrage de Rossmässler, la bonne exécution des planches 
et le talent que déploie l’auteur dans la tâche laborieuse 
qu'il a entreprise. La Faune malacologique terrestre et 
fluviatile de l'Europe et des parties méditerranéennes de 
l'Asie ou de l'Afrique, est, assurément, très-intéressante, 
mais elle est, malheureusement aussi, fort embrouillée, 
par suite des nombreuses et inutiles créations des auteurs 
qui ne savent pas distinguer l’espèce de la variété. Dans 
presque tous les cas, le bel ouvrage de M. Kobelt con- 
stitue un guide absolument sûr, et nous ne croyons pas 
qu’il soit possible de s’en passer, quand on s'occupe de 
cette Faune, d’une manière sérieuse, et qu'on désire arri- 
ver à la bien connaitre. 

H. CROSSE. 


— 969 — 


Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexikanischer 
Land und Süsswasser-Conchylien. Von ([Con- 
tribution à la connaissance de la Faune malaco- 
logique terrestre et fluviatile du Mexique). Par 
Hermann Strebel. — Partie I (1). 


La troisième partie de l’ouvrage de M. Strebel est faite 
sur des matériaux très-intéressants, qui ont été recueillis, 
principalement entre Jalapa et Misantla, et qui lui ont 
été communiqués par Doña Estefania et Doña Joaquina 
Salas. Notre genre Strebelia a été retrouvé, avec l'animal, 
aux environs de Jalapa, dans la forêt de Pacho où il vit 
sur le sol, entre les feuilles mortes et la mousse. L’obser- 
vation du Mollusque et son étude anatomique ont con- 
firmé, d'une manière éclatante, l'opinion que M. E. von 
Martens, P. Fischer et nous-même, nous avons toujours 
soutenue. Les Strebelia sont bien réellement des Testacel- 
lidæ : les dents de leur ruban lingual se rapprochent com- 
plétement de celles des Glandines et il existe une dent 
médiane, dans chaque rangée. 

L'auteur divise la Famille des Testacellacea en 2 Sous- 
Familles, celle des Testacellidæ, comprenant les genres 
Testacella, Dandebardia et Strebelia; celle des Glandi- 
nidæ, renfermant les genres Streptostyla (subdivisé en 
5 groupes: Nicoieti, coniformis, Shuttleworthi, physodes 
et Sololensis), Salasiella (genre nouveau, créé pour des 
Glandines de très-petite taille : S. Joaquinæ n. sp., S. per- 
pusilla etS. modesta), et Glandina (subdivisé en 5 groupes : 
conferta, Miradorensis, Sowerbyana, Liebmanni et trun- 
cata. 

(1) Hambourg, 1878, chez G. J. Herbst, libraire. Fascicule 
in-4° de 54 pages d'impression, accompagné de 22 planches li: 
thographiées, Prix (en Allemagne) : 15 Mark. (18 fr. 75 c.). 


— 966 — 

Les espèces décrites comme nouvelles sont : Strepto- 
styla crassa, S. plicatula, S. Quirozi, S. Schneïderi, S. si- 
milis, S. vexans; Salasiella Joaquinæ ; Glandina Este- 
faniæ, G. lineata, G. Miradorensis, G. polita. 

L'auteur, qui a eu à sa disposition d'assez nombreux 
animaux de Streptostyla, affirme qu’il a toujours constaté 
la présence d’une dent médiane dans le radula des espèces 
observées par lui, contrairement à ce que nous aurions 
dit, Fischer et moi, relativement au S. Sololensis, la seule 
espèce dont nous ayons eu l'animal à notre disposition. 
Il convient d'attendre, à ce sujet, de nouvelles obser- 
vations. D'ailleurs, chez les Agnatha, la dent rachiale, 
quand elle existe, est, souvent, plus ou moins rudimen- 
taire. 

De nombreuses planches, représentant les espèces citées 
ou consacrées à leur étude anatomique, augmentent l'in- 
térêt de ce Mémoire, qui constitue une importante con- 
tribution à la connaissance de la Faune mialacologique 
terrestre du Mexique et qui sera consulté avec fruit par 


les naturalistes. 
H. CRossE. 


Descripüion de quelques espèces nouvelles ou peu 
connues, par 3. Gramata Grillo (1). 


M. Granata-Grillo est l’auteur d'un Catalogue des Mol- 
lusques marins de Messine, dans lequel il a indiqué quel- 
ques espèces nouvelles. La brochure dont nous rendons 
compte renferme leur description et des observations 
critiques sur d’autres Mollusques de la Méditerranée. 
Voici, d’ailleurs, les titres des paragraphes : 4° Du genre 


(4) Naples, 1877. Brochure in-8° de 15 pages. 


— 567 — 
Oxystele dans la Méditerranée et de ses deux espèces : 0. 
Romettensis, Seguenza, et O. depressa, Granata ; 2° De la 
Cylichna lævisculpta, Granata, et de la Rissoa sororcula, 
Granata : 5° De deux nouvelles espèces d’Auriculina dans 
la Méditerranée (A. Monterosati, Granata, A. Messanensis, 
Granata) ; 4° Des Fossarus de la Méditerranée et du Tro- 
chus (Margarita) Benoiti, Granata. 

Au sujet des Fossarus de la Méditerranée, M. Granata 
Grillo les sépare, comme M. de Monterosato, en vrais Fossa- 
rus et en Megalomphalus. Le genre Megalomphalus, proposé 
par Brusina en 4871, comprend maintenant 5 espèces : 
M. azonus, Brusina, M. depressus, Seguenza. n. sp. (décrit 
par M. Granata Grillo), et M. Monterosati, Granata Grillo, 
qui n’est autre chose que le F. excavatus, Monterosato, 
dont le nom doit être changé, à cause de l'existence d’un 
F. excavatus, C. B. Adams, de Panama. 

Enfin le Trochus Benoïti, Granata, est un nom proposé 
pour remplacer celui de Delphinula? elegantula, Philippi, 
du pliocène de Pezzo. Cette espèce a été retrouvée vivante 
et elle est considérée aujourd’hui comme un Trochus ; 
mais il existe déjà deux Trochus exotiques, munis du nom 
d’elegantulus : d’où la nécessité d’un changement dans 
la dénomination de la coquille Messinienne. 

M. Granata Grillo continuera, nous l’espérons, ses re- 
cherches malacologiques, qui lui ont déjà donné des résul- 
tats importants. Il devrait s'attacher à l'examen des zones 
bathymétriques, qui paraissent médiocrement déterminées 
sur les côtes du sud de l'Italie. P. FiscHER. 


Î Mollusehi dei terreni terzinrii del Piemonte 
e della Higuria, descrilti da (Les Mollusques 


_ 2508 

des terrains tertiaires du Piémont et de la Ligu- 
rie, décrits par) Luigi Bellardi. — Parle Il. 
Gasteropoda (Pleurotomidæ) (1). 


La deuxième partie du grand ouvrage de M. Bellardi, 
a pour unique objet la description des Pleurotomes ter- 
tiaires du nord de l'Italie. Cette tâche était particulière- 
ment lourde, à cause du grand nombre des espèces et de 
leur polymorphisme désespérant. Afin de faciliter son tra- 
vail, l’auteur à dü adopter plusieurs coupes génériques, 
et l’ancien genre Pleurotoma de Lamarck a acquis main- 
tenant la valeur d’une véritable Famille. 

La Famille des Pleurotomidæ se subdivise en 7 Sous- 
familles : Pleurotominæ, Belinæ, Lachesinæ, ‘Clavatulinæ, 
Pseudotominæ, Borsoninæ, Raphitominæ. Chacune de 
ces Sous-familles compte plusieurs espèces fossiles du Pié- 
mont. 

Les Pleurotominæ se composent des genres Pleurotoma, 
Lamarck (45 espèces); Surcula, H. et A. Adams (31 es- 
pèces); Genota, H. et A. Adams (6 espèces); Cryptoco- 
nus, Koenen (2 espèces), et Drillia, Gray (75 espèces). 

Les Belinæ sont représentés par le genre Bela, Gray 
(5 espèces); les Lachesinæ par le genre Lachesis, Risso 
(4 espèce); les Clavatulinæ par le genre Clavatula, La- 
marck (65 espèces). 

Les Pseudotominæ comprennent le genre Clinura, Bel- 
lardi (5 espèces), nouvelle coupe dont le type est le Pleuro- 
toma Cailliope, Brocchi; et le genre Pseudotoma , Bellardi 
(15 espèces), dont le type est le Pleurotoma lævis, Bel- 
lardi. 

Les Borsoninæ renferment 5 genres : Rouaultia, Bel- 
lardi (5 espèces), dont le type est le Pleurotoma subtere- 


(1) Turin, 1877. Un volume in-4°, de 364 pages et 9 planches. 


— 569 — 
bralis, Bellardi ; Borsonia, Bellardi (5 espèces) ; Dolicho- 
toma, Bellardi (2 espèces), dont le type est le Pleurotoma 
cataphracta, Brocchi; Oligotoma, Bellardi (6 espèces), 
dont le type est le Pleurotoma Basteroti, des Moulins; 
Aphanitoma, Bellardi (7 espèces), dont le type est le Tur- 
binella iabellum, Bonelli. 

Enfin, la Sous-famille des Raphitominæ ou Pleuroto- 
midæ sans opercule est constituée par les genres Clathu- 
rella, Carpenter (24 espèces); Homotoma, Bellardi (23 
espèces), dont le Pleurotoma textilis, Brocchi, est unedes 
formes anciennement connues; Daphnella, Hinds (2 es- 
pèces) ; Mangelia, Leach (14 espèces) ; Raphitoma, Bel- 
lardi (58 espèces), et Atoma, Bellardi (1 espèce), dont 
le type est le Raphitoma hypothetica. 

En somme, M. Bellardi décrit 366 espèces de Pleuro- 
tomes, répartis en 21 genres, On peut dire que, dans les 
mers tertiaires du nord de l'Italie, ce groupe a atteint son 
développement maximum. En 1846, Reeve connaissait 
569 espèces vivantes ; Deshayes, dans son grand ouvrage 
sur les fossiles du Bassin de Paris, décrit 108 espèces de 
ce Bassin, et indique l'existence d’environ 900 espèces - 
fossiles de tous les horizons. Quoique le nombre des 
formes vivantes ait été doublé, depuis 1846, il n’en reste 
pas moins acquis que les Pleurotomes ont été en progres- 
sant, de l’éocène au miocène et au pliocène, et qu’ils sont 
actuellement en décroissance, surtout dans nos mers tem- 
pérées. 

M. Bellardi, en adoptant les nouvelles coupes géné- 
riques des conchyliologistes plus spécialement versés dans 
l’étude des Mollusques vivants, a voulu montrer, ce me 
semble, qu'il n'existait pas deux méthodes de classifica- 
tions, l’une pour les conchyliologistes et l’autre pour les 
paléontologistes. Ces derniers , étant généralement ar- 


— 570 — 
riérés, et peu au courant des progrès de la Conchyliolo- 
gie, seront obligés, maintenant, de suivre les nouveaux 
sentiers de la classification. 

Je n’ai que des éloges à donner à M. Bellardi, pour 
l'exécution de son beau livre, qui le place désormais au . 
rang des maîtres dans l'étude des Mollusques fossiles. 

P. FISCHER. 


Miscellanea Malacologien, aucliore Ab. Josepho 
Brugnone. — Pars prima (1873) ; Pars secunda 
(1876) (1). 


Les deux fascicules de ces Miscellanées renferment des 
descriptions d'espèces vivantes du golfe de Palerme, et 
d'espèces fossiles des terrains tertiaires supérieurs de la 
Sicile (Altavilla, Ficarazzi, Monte Pellegrino, Guadagna, 
Palerme). 

Les espèces nouvelles décrites par M. Brugnone sont : 
Mathilda cochleæformis , M. granolirata, M. retusa, Ris- 
soa ambigua, Murex pereger, Circulus formosissimus, 
Trochus Drepanensis, Fossarus granulum (vivantes). 

Mathilda tricincta, Eulima piriformis, E. Carmelæ, 
Odostomia Michaelis, O0. nisoides, O0. macella, 0. Bulimu- 
lus, O. incerta. O. nana, O. pistillus, Lachesis recondita, 
Pleurotoma lanceola, Ringicula leptocheila, Solarium nu- 
perrimum, Natica præsolida, Gastrana abbreviata, Spor- 
tella sinuata, Scacchia exigua, S. conca va, Montacuta tu- 
mescens, M. maxima, Leda Erctensis, Yoldia striolata, 

(1) Palerme, 1873 et 1876. Brochures grand in-8° de 14 pages 
et 1 planche lithographiée sur papier de Chine, et de 26 pages et 
1 planche lithographiée sur papier de Chine. Dépôt chez Loescher, 


libraire, rue du Pô, 19, à Turin. Prix de chaque brochure 
2 franes 50 centimes. 


— 571 — 

Capulus pusillus, Fissurella latecostata, Brocchia laciniata. 
B. simplex, Odostomia ovulum, O0. plebeja, O. hetero- 
phana, O. crebrilirata, O. acliformis, Scalaria Turbonilla, 
S. mesogonia. Littorina dubia, Cyclostrema curvistria- 
tum, Fusus subaciculatus, Pollia rudissima, Triton toru- 
losum, Dentalium brevifissum, D. fusticulus, Siphonoden- 
talium hyalinum , Rissoa Ficaratiensis (Fossiles). 

Les auteurs, qui s'occupent spécialement de la faune de 
la Méditerranée et des terrains pliocènes de l'Italie et de 
la Sicile, devront tenir compte du travail consciencieux 
de M. Brugnone. Déjà, mon ami, M. de Monterosato, a fait 
la critique de quelques-unes de ces espèces nouvelles. 
M. Brugnone lui-même, à la fin de son deuxième fasci- 
cule, propose quelques corrections, et discute quelques 
points de la synonymie de ces formes. 

Je n'ai, pour ma part, que peu de chose à dire : cepen- 
dant, je ferai remarquer que Dujardin a décrit un Petri- 
cola abbreviata de Touraine, qui est identique avec le 
Gastrana abbreviata, Brugnone, et qui, par une singulière 
coïncidence, se trouve avoir, pour synonyme, le même 
nom spécifique. D'autre part, je trouve peu rationnelle la 
mulliplication des espèces du genre Brocchia, dont on 
décrit sans cesse des formes nouvelles. On n’est même pas 
certain que les Brocchia appartiennent à un genre distinct 
des Capulus, dont ils ne sont peut-être que des déforma- 
tions accidentelles. 

M. Brugnone rendra service à la science en continuant 
ses études malacologiques. L'importance des terrains 
pliocènes de la Sicile s'accroît chaque jour, depuis que 
l'exploration des grands fonds de l'Atlantique permet de 
retrouver vivantes des espèces qu'on croyait éteintes, à la 
fin de la période pliocène. P. Fiscner. 


Etude sur les Fossiles tertiaires de l’île de Ces, 
recueillis par M. Gorceix en 1873, par R. Four- 


nouër (l). 


Les diagnoses de quelques-uns des fossiles de l’ile de 
Cos ont été publiées dans le Journal de Conchyliologre 
(janvier et avril 1875). L'auteur fait connaître maintenant 
l’ensemble de cette curieuse faune, qui vient d’être égale- 
ment étudiée par MM. Neumayr et Fuchs. 

Les premiers documents relatifs à la géologie et à la 
paléontologie de l’ile de Cos sont dus à Edouard Forbes 
qui a signalé, dans la formation d’eau douce, trois horizons, 
caractérisés chacun par une Paludine et une Néritine qui 
manquent dans les autres. Mais, à cette époque, on ne 
connaissait pas l'extension de la couche à Paludines du 
bassin du Danube, et l’on ne pouvait y rattacher les fos- 
siles de Cos, comme le font M. Tournouër et les géologues 
autrichiens. On sait maintenant que ces couches lacustres, 
si remarquables par le nombre, l’ornementation, la bizar- 
rerie des formes des Paludina et des Melanopsis, sont 
comprises entre les couches à Congéries de l’Esclavonie, 
et le pliocène supérieur de Cos et de l’Archipel. Il y a 
donc probabilité pour les considérer comme du pliocène 
ancien. 

Les espèces lacustres sont au nombre de 23 : 1 Planor- 
bis, À Limnæa, 1 Melania, 7 Melanopsis, 4 Hydrobia, 
À Pyrgula, 7 Paludina, 2 Neritinia, À Dreyssensia, 1 Unio. 
Parmi ces formes nous citerons, comme caractéristiques, 
diverses Melanopsides : Melanopsis Sporadum, Gorceixi, 

(1) Paris, 1876. Brochure in-4° de 31 pages et 2 planches. 


(Extrait des Annales scientifiques de l’Ecole normale supérieure, 
2e, série Ut. Ve) 


— 575 — 
Ægæa, Protens, Delessei, associés à des espèces déjà con- 
nues, encore vivantes: M. costata et M. cariosa (cette der- 
nière est aujourd'hui exclusivement occidentale : Espagne, 
Maroc), et Melania tuberculata, Muller. 

Les Paludines, à l'exception des Paludina Brusinai, Neu- 
mayr, sont toutes ornées de gros cordons transverses pla- 
cés différemment (P. Munieri, Forbesi, Gorceixi, Coa, 
trochlearis, Tournouër). Elles paraissent extrèmement va- 
riables, et je crois que les paléontologistes auront plus 
tard à réduire considérablement leur nombre, si multiplié 
depuis quelques années. On peut donc les considérer 
comme des espèces provisoires, mais il est utile, néan- 
moins, de faire figurer leurs principales mutations. 

La Néritine fossile de Cos (N. abnormis, Jenkins), est 
une espèce carénée, et qui a pris un système d’ornemen- 
tation aussi anormal, par rapport à la grande masse des 
Néritines, que celui des Paludines de Cos l’est, par rapport 
aux Paludines actuelles. 

Quant à la formation marine de Cos, qui repose direc- 
tement sur les couches lacustres, elle renferme de nom- 
breux fossiles appartenant, en grande partie, à la Faune 
actuelle de la Méditerranée. Les rares espèces perdues 
sont : Tapes Dianæ, Requien; Venus senilis, Brocchi ; 
Cardita Ægæa, Tournouër ; Turritella tornata, Brocchi ; Sca- 
laria retusa, Michelotti; etc. L'absence de grands Pleuro- 
toma, Conus, Ficula, Terebra, Perna, Hinnites, etc., 
prouve que lhorizon marin de Cos est beaucoup plus élevé 
que le pliocène classique du Piémont et de la Toscane. 
Par conséquent, M. Tournouër pense qu’on devra le consi- 
dérer comme du pliocène supérieur et l'équivalent des 
dépôts de Larnaca et de la Scala, à Chypre, de Rhodes et de 
Monte Pellegrino. 


Cette monographie intéressante constitue un véritable 


Lidl 


5 


— 574 — 
progrès dans l’étude des Faunes tertiaires de l’Est de l’Eu- 
rope. 
P. Fiscer. 


Enumerazione e sinonimia delle Comehiglie Me- 
diterranee, pel (Énumération et synonymie des 
Mollusques méditerranéens, par le) Marquis de 
Monterosate. — Parte prima {1). 


Le nouvel ouvrage de M. de Monterosato peut ètre con- 
sidéré comme une révision et un supplément de sa « Nuova 
Rivista, » publiée en 1875. Durant l’espace de trois an- 
nées, l’auteur, par ses recherches et ses voyages, a pu 
augmenter considérablement le nombre des Mollusques 
testacés marins de la Méditerranée, et améliorer, d’après 
la comparaison avec les individus typiques, la synonymie 
extrèmement difficile de cette partie de la conchylio- 
logie. 

Aujourd'hui, la Faune de la Méditerranée comprend 
12 Brachiopodes, 502 Conchifères, 15 Solénoconques, 
683 Gastropodes , 19 Ptéropodes, 2 Céphalopodes, total : 
1,055 espèces. Dans la « Nuova Rivista », le total n'était 
que de 874 espèces. En ajoutant aux 1,055 Mollusques 
testacés, énumérés par M. de Monterosato, environ 150 
Mollusques nus (Nudibranches, Céphalopodes, etc.), on 
atteindra presque le chiffre de 1,200 espèces, qui est le 
double de celui de la Faune malacologique marine de la 
Grande-Bretagne ou du golfe de Gascogne. 

Un accroissement aussi rapide, dans le nombre des for- 


(1) Palerme, 1878. Brochure in-4 de 55 pages. (Estralto del 
Giorn. di Scienze naturali ed Econ., vol. XITH.) 


— 575 — 

mes spécifiques de la Méditerranée, n’est pas dû seulement 
à de nouvelles découvertes, maisil résulte, en grandepartie, 
d'une étude plus précise et plus serrée des anciennes es- 
pèces. Très-souvent, en effet, on a identifié des coquilles 
de la Méditerranée avec des formes très-voisines du nord 
de l'Europe. M. de Monterosato semble vouloir réagir 
contre cette tendance, qui domine dans les ouvrages de 
M. Jeffreys. C’est ainsi qu'il considère comme distinctes 
les espèces suivantes : 


Mytilus galloprovincialis. — M. edulis (Océan). 
Nucula Ægæensis. — N. tenuis — 
Cardium Lamarcki. — C. edule — 
Venus Brongniarti. — V. fasciata — 
Mactra corallina. — M, stultorum — 
Haliotis lamellosa. — H. tuberculata — 
Trochus Racketti. — T.tumidus — 


Mais on peut objecter à celte manière de voir, que les 
espèces ayant une aréa géographique étendue, ont une 
variabilité corrélative, et que, dans une région naturelle 
comme la Méditerranée, des races distinctes doivent faci- 
lement se constituer. Les très-grandes affinités spécifiques 
nous font soupconner une origine commune. C’est là, 
d’ailleurs, une question discutable, et je ne vois pas, en 
somme, qu'il yait inconvénient à donner une appellation 
distincte à une race bien cantonnée et dont les caractères 
ont quelque constance. 

Dans la deuxième partie de son travail, notre savant 
confrère a lintention de publier les descriptions et les 
figures des espèces nouvelles, ainsi que ses observations 
sur Jes genres et les espèces intéressantes. IT abordera, en 
même temps, l'étude de la distribution bathymétrique et 
géographique des Mollusques de la Méditerranée, et il 


— 576 — 
terminera par la comparaison des formes actuelles avec 
celles des terrains tertiaires. Ce plan, si bien conçu, donne 
une idée de l'intérêt que pourra présenter une histoire 
naturelle des coquilles de la Méditerranée. Nul, mieux 
que M. de Monterosato, n’est en état de réaliser ce pro- 
gramme scientifique. 
P. Fiscner. 


Descrizione di una nuova specie di Zeidora {ro- 
vata nelle marne del pliocene inferiore della 
Liguria, del (Description d’une nouvelle espèce 
de Zeidora, recueillie dans les marnes du plio- 
cène inférieur de la Ligurie, par le) Professeur 
Euigi Bellardi (l). 


Le curieux fossile décrit et figuré par M. Bellardi, sous 
le nom de Zeidora Ligustica, a été découvert à Zinola près 
Savone, par M. G. Michelotti. Il présente tous les carac- 
tères du genre Zeidora que M. À. Adams a établi, en 1860, 
pour deux petites coquilles marines actuelles du Japon, 
qui, tout en ayant extérieurement l'apparence d’un Emar- 

“ginula, portent à l’intérieur un septum semblabie à celui 
des Crepidula. 

Quoique, au premier abord, on soit un peu surpris de 
constater des rapports entre les petites coquilles du fond 
des mers du Japon et celles des marnes pliocènes, cepen- 
dant cet étonnement cesse, si l’on se souvient que ces 
marnes représentent des dépôts de mer profonde. M. Jef- 
freys a retrouvé récemment, dans divers sondages de l’At- 


(4) Torino, 1878. (Atti della Reale Academia delle scienze di 
Torino, vol. XIIL.) Brochure in-8° de 7 pages et 1 planche, 


— 9717 — 


lantique, un grand nombre d’espèces du pliocène italien, 
dont la distribution géographique est infiniment plus 
étendue que celle des formes cantonnées dans des zones 
bathymétriques moins profondes. Ces Mollusques des 
grands fonds se sont peu modifiés depuis la période plio- 
cène el ils échappent, actuellement, aux lois de la distribu- 
tion des provinces zoologiques marines, telles qu’on les 


admet généralement. 
P. FIscHER. 


Specie nuova. C'ardium Verrii, Foresti (Espèce 
nouvelle : Cardium Verriü, Foresti), par 3. Fe- 
resti (|). 


Cette courte notice, accompagnée d’une planche, fait 
connaître une nouvelle espèce de Cardium du pliocène ita- 
lien, recueillie près Citta delle Pieve in Val di Chiana. 

Ses caractères sont très-remarquables, et le développe- 
ment inégal de ses côtes lui donnent l'apparence d’un Ja- 
nira de la craie blanche. On n'en connaît jusqu’à présent 


qu'une seule valve. 
P. Fiscxer. 


Note sur les Migrations Malacologiques aux 
environs de Eyon, par Arnould Loecard [2). 


M. Locard a signalé, aux environs de Lyon, trois es- 


(1) Brochure de Æ pages et 1 pl. (Extrait du Bulletino della 
Società Malacologica italiana, vol. IT, 1877). 

(2) Lyon, 1878. Brochure de 28 pages. (Extrait des Annales de 
la Société d’agriculture, sciences et arts utiles de Lyon.) 


— 5178 — 
pèces de Mollusques, appartenant, sans aucun doute, à 
une Faune plus particulièrement méridionale. Ce sont : 
Helix trochoides, Poiret, Helix aculta, Muller, Pupa quin- 
quedentata, Born. Ces espèces habitent une région où se 
montrent aussi les représentants de plusieurs plantes du 
midi de la France. L'auteur eroit que leur acclimatation 
s’est faite indépendamment de l’action de l’homme, et 
qu’elle a eu lieu par envahissement progressif; mais Ja 
question ne me semble pas parfaitement élucidée. Les 
travaux de chemins de fer et les transports de bois, de 
pierre, de matériaux, produisent souvent des acclimata- 
tions artificielles fort importantes. 

Des phénomènes de migration d'espèces des Alpes sont 
évidents aux environs de Lyon. M. Locard explique ainsi 
la présence, aux environs de Lyon, des Vitrina annularis, 
Helix personata, depilata, arbastorum, rufescens, Succi- 
nea oblonga, etc. ê 

Enfin, le Dreissena polymorpha est arrivé récemment 
dans le Rhône, à Oullins, et dans la Saône, à Lyon. 

M. Locard attire l'attention des conchyliologistes sur les 
atténuations ou disparitions des espèces locales, depuis l’é- 
poque quaternaire jusqu’à l’époque actuelle. Il en conclut 
que, dans le régime malacologique, la fixité de l'habitat 
n'existe pas plus que dans d’autres branches de Phistoire 
naturelle. Ces considérations sont très-justes et, appliquées 
à l'étude des Faunes insulaires, elles donnent tous les jours 
des résultats dignes d'attention. 


P. Fiscer. 


Description de quelques espèces nouvelles de la 


— 579 — 
craie de l’est du Bassin de Paris, par Ou. 


Harrois C{ J. de Guerne EL}: 


Ces espèces nouvelles appartiennent à la zone à Ammo- 
nites plenus, dont la place, dans la série stratigraphique, 
a été fixée par M. Hébert, entre le Cénomanien {zone à 
Turrilites costatus) et le Turonien (zone à Inoceramus la- 
biatus); mais les opinions des auteurs varient sur l’attri- 
bution qu’on doit donner à Ja série à Ammonites plenus : 
les uns la considèrent comme la base du ‘furonien, les 
autres comme la partie supérieure du Cénomanien. L’é- 
tude des fossiles permettra de faire cesser ces incertitudes. 
MM. Barrois et de Guerne, ayant trouvé quelques gise- 
ments fossilifères importants dans les Ardennes et dans la 
Marne, décrivent les espèces nouvelles suivantes : 

Ammonites Juddii, A. Bladensis, A. Briarti, A. Cor- 
neti, Cerithinm Chelloneixi, Scalaria abbreviata, Sola- 
rium Gosseleti, Turbo Heberti, T. Schlüteri, Tornatelia la- 
crymoides. 

Les auteurs annoncent de nouvelles recherches sur le 
mème sujet, et ils comptent, prochainement, établir ainsi 
les relations de la zone à Ammonites plenus avec le Cé- 
nomanien et le Turonien. 

P. FiscHERr. 


On the Physical Geography Of (he Great Endian 
Besert wilh especial reference to the former 
Existence of the Sea in the Emdus Valley ; and 
on the Origin and Mode of Formation of the 


(t) Lille, 1878. Brochure in-8° de 22 pages, avec 3 planches. 
(Extrait des Annales de la Société géologique du Nord). 


— 980 — 


Sand-hills. — By {Sur la géographie physique 
du grand Désert Indien, considéré particulière- 
ment sous le rapport de l'existence antérieure de 
la mer, dans la vallée de l'Indus, et sur l'origine 
et le mode de formation des dunes. — Par) 
VV. Æ. Blanford (1). 


Bien que ce travail soit de nature à intéresser plus par- 
ticulièrement les géologues, il traite également de ques- 
tions importantes, au point de vue zoologique. Nous 
mentionnerons, principalement, l'étude, faite par l’auteur, 
des rapports qui existent entre la Faune de l'Inde et celle 
de l’Afrique et des îles Mascareigne. M. Blanford cite le 
fait inattendu de la découverte, à l’état vivant, dans 
quelques-uns des lacs salés, situés en arrière des dunes du 
Grand désert indien, d'un Mollusque marin, ou plutôt . 
d’estuaire, le Potamides (Pirenella) Layardi, H. Adams. 
Ceite espèce est assez répandue sur le littoral de l'Inde, à 
l’époque actuelle, mais il est singulier de la retrouver, 
vivante, à 200 kilomètres de la côte la plus voisine. On 
est forcé d'admettre, en présence de ce fait curieux, que 
l’espace actuellement occupé par les. dunes faisait, au- 
trefois, partie d'une grande lagune, communiquant direc- 
tement avec la mer. 

Quant à la formation des Dunes elles-mêmes, l’auteur 
pense qu’elles proviennent de l’ancienne ligne de côtes de 
la vallée de l’Indus, dont les sables ont été transportés, à 
l'intérieur, par l'action prédominante des vents du sud- 
ouest. H. CROSSE. 


(1) Calcutta, 1876. Brochure grand in-8° de 48 pages d’impres- 
sion. (Extr. du Journ. Asiat. Soc. of Bengal, vol. XLV, part II). 


— 981 — 


The Vatorous Exgcedition. Reports by (L'Expé- 
dition du « Valorous ». Rapports faits par) 
J. Gwyn Jeffreys el ©. . Carpenter GIE 


Le gouvernement anglais, en 1875, a fait accompagner 
jusqu’à Disco, dans le détroit de Davis, par la frégate 
€ Valorous », les deux bâtiments, « Alert » et Disco- 
very», qui partaient pour une expédition au pôle Nord. 
L'amirauté à décidé, sur la demande de la Société Royale, 
que le séjour du « Valorous », à Disco, et son retour en 
Angleterre seraient ulilisés pour des recherches scienti- 
fiques, et MM. G. Jeffreys et C. B. Carpenter, si honora- 
blement connus dans la science, ont été chargés de 
diriger ces recherches. Le premier s'est OCCUPÉ, spécia- 
lement, de la partie malacologique, dont nous rendons 
compte ici. 

L'auteur, dans le cours d’une narration très-intéressante 
de la partie zoologique de l'Expédition, décrit, comme 
nouveautés, le Pleurotoma rubescens; le nouveau genre 
Atrelia (A. gnomon, n. sp.) remarquable forme de Bra- 
chiopode, voisine des Rbynchonella, mais s’en distinguant 
par son bec droit, au lieu d’être recourbé, et par ses bras 
non enroulés; le nouveau genre Glomus (G. nitens, 
Jeffreys), forme intéressante de bivalve, qui, avec l'aspect 
général d'un Pectunculus, présente la charnière d’une 
Leda, mais se distingue, en outre, de ces deux formes 
génériques par la disposition particulière de ses dents 
cardinales, nombreuses, petites et disposées obliquement ; 
le nouveau genre Seguenzia, iype excessivement curieux, 

(1) Londres, 1876. Brochure in-8 de 163 pages d'impression, 
accompagnée de 3 cartes et de gravures sur bois intercalées dans 
le texte. (Extr. des Proceed. of the Royal Society, vol. XXV, 
n° 173.) 


sm. (BD 


que l’auteur croit devoir rapprocher des Philippia et, par 
conséquent, de la famille des Solariidæ, mais qui se dis- 
tingue par une entaille placée près de la suture et rap- 
pelant celle des Pleurotomaires et des Scissurelles. Nous 
ne croyons pas que le rapprochement des Seguenzia et 
des Solariidæ puisse être maintenu, tout en reconnaissant 
que le classement de cette remarquable forme générique, 
qui compte trois espèces (S. formosa, S. elegansetS. cari- 
pata), toutes inédites, présente d’assez grandes difficultés. 

Le nombre total des espèces de Mollusques, recueiilies 
dans le cours de l’Expédition, s’élève à 481, dont 422 pro- 
viennent du détroit de Davis et 59 de la partie septen- 
trionele de l'Atlantique. 

La liste des Mollusques du Groënland la plus complète 
qui soit connue jusqu'ici, est celle que le D' Môrch a 
publiée dans le Manuel que lui a commandé l’amirauté 
anglaise, à l’usage de l’expédition au pôle Nord, et qui 
mentionne 455 espèces marines, déduction faite des 
espèces douteuses et des variétés. M. Jeffreys a augmenté 
ce nombre de 55 espèces, dont 24 sont déjà connues ail- 
leurs et 12 inédites. Le Vitrina Angelicæ est la seule espèce 
terrestre qui ait été recueillie. 

L'ensemble des nouveautés découvertes par M. Jeffreys, 
tant dans le nord de l’Atlantique que dans le détroit de 
Davis, s'élève à 37 : toutes, sauf le Pleurotoma rubescens, 
ont été recueillies à des profondeurs de plus de 
10006 brasses. 

Un des résultats zoologiques les plus importants des 
recherches de M. Jeffreys, c’est la constatation du fait que 
la Faune malacologique du Groënland est plutôt euro- 
péenne qu'américaine (i). Le D° Hooker est arrivé aux 


(1) 52 des espèces recueillies sont, à la fois, Groënlandaises et 


— 585 — 

mêmes conclusions, ‘ous le rapport de la Flore. Dans le 
détroit de Davis, notre Buccinum undatum se trouve 
remplacé par le B. Groenlandicum, dont la formule 
de plaque linguale est différente (3. 4. 5, au lieu de 
4.7.4). | 

En résumé, les résultats malacologiques obtenus, dans 
le cours de l'expédition du « Valorous », sont importants 
pour la science et de nature à faire honneur à M. Gwyn 
Jeffreys. H. CROSSE. 


New and peculiar Mollusen of the Eulimidæ and 
other Families of Gastropeda, as well of the 
Péeropoda, procured in {he « Valorous » Ex- 
peditiom (1). — On some new and remarkabie 
North-Atlamtie Brachiopoda (2). — New and 
peculiar Moïflusea of the Peeten, “ytilus and 
Arena Families procured in the « Walorous » 
Expedition (3). — New and peculiar Fiollusea 
of the Keïlin, Lucina, Cyprima and Corbula 
Families procured in the « Valorous » Expedi- 
tion (4). — New and peculiar ffellusea of the 
Order Solenmecomehin procured in the « Vale 

Européennes, sans être Américaines, tandis que 3 seulement 

vivent dans l'Amérique du Nord et le Groënland, sans se trouver 

en Europe. Les espèces exclusivement Groënlandaises sont au 

nombre de 5. H. C. 

(t) Londres, 1876. Brochure in-8 de 23 pages d'impression. 
(Cette brochure est extraite, ainsi que les suivantes, des Annals 
a. Mag. of Nat. History.) 

(2) Londres, 1876. Brochure in-8° de 5 pages d'impression. 

(3) Londres, 1876. Brochure in-8° de {4 pages d'impression. 

(4) Londres, 1876. Brochure in-8° de 11 pages d'impression. 


— 584 — 

rous » Expedition {1}. — New and peculiar 
Mollusea of the Patellidæ and other Families 
Of Gastropeda procured in the « Valorous » 
Expedition (2). By (Formes nouvelles et parti- 
culière de Mollusques, appartenant aux Eulimidæ 
et à d’autres Familles de Gastropoda et de Pte- 
ropoda et recueillies dans le cours de l'Expédition 
du « Valorous ». — Sur quelques Brachiopodes 
nouveaux et remarquables de la partie septen- 
trionale de l'Atlantique. — Formes nouvelles et 
particulières de Mollusques, appartenant aux 
Familles Pecten, Mytilus et Arca et recueillies 
dans le cours de l'Expédition du « Valorous ». — 
Formes nouvelles et particulières de Mollusques, 
appartenant aux Familles Kellia, Lucina, Cyprina 
et Corbula et recueillies dans le cours de l'Expé- 
dilion du « Valorous ». —- Formes nouvelles et 
particulières de Mollusques de l'Ordre des Sole- 
noconchia, recueillies dans le cours de l'Expédi- 
tion du « Valorous ». — Formes nouvelles el 
particulières de Mollusques, appartenant aux Pa- 
tellidæ et à d’autres Familles de Gastropoda et 
recueillies dans le cours de lExpédition du 
« Valorous ». Par) ä. Gwyn Seffreys. 


4. L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : 
Seguenzia formosa, S. carinata; Cerithium procerum; 
Fusus attenuatus; Utriculus substriatus; Limacina heli- 
coides. 


(1) Londres, 1877. Brochure in-8° de 6 pages d’impression. 
(2) Londres, 1877. Brochure in-8° de 13 pages d'impression. 


— 585 — 

2. Espèces décrites comme nouvelles : Terebratnla te- 
nera ; Atrelia gnomon. 

5. Espèces décrites comme nouvelles : Pecten fragilis : 
Amussium lucidum ; Lima subovata, L. gibba; Idas ar- 
genteus ([das, genre nouveau de la famille des Mytilidæ, 
à forme extérieure d’Arca, voisin des Myrina, mais sans 
ligament interne ni cartilage et sans crénelurés à la char- 
nière);. Nucula reticulata; Leda pustulosa, L. expansa, 
L. Jata, L. sericea; Glomus nitens: Limopsis tenella, 
L. cristata; Malletia cuneata. 

4. Espèces décrites comme nouvelles : Kellia sym- 
metros (nous préfererions K. symmetra); Axinus incras- 
satus; Diplodonta Torelli : Poromya rotundata ; Pecchiolia 
gibbosa, P. tornata; Neæra striata, N. exigua, N. nota- 
bilis, N. circinata, N. papyria, N. angularis. 

5. Espèces décrites comme nouvelles : Dentalinm can- 
didum, D. capillosum, D. ensiculus, D. subterfissum ; 
Cadulus tumidosus, €. gracilis, C. cylindratus. 

6. Espèces décrites comme nouvelles : Puncturella 
profundi; Scissurella tenuis; Cyclostrema basistriatum : 
Acirsa prælonga. 

Nous trouvons, dans les six Mémoires de l’auteur, en 
sus des nouveautés, de nombreux et intéressants détails 
sur les caractères extérieurs des animaux, la distribution 
géographique et la distribution bathymétrique d’un grand 
nombre d'espèces déjà connues, qui seront, assurément, 
lus avec plaisir par les naturalistes qui s'intéressent aux 
progrès de la science malacologique. Tout en accordant 
à M. J. Gwyn Jeffreys un juste tribnt d'éloges, nous ne 
pouvons nous empêcher d'émettre le vœu qu'il donne, 
ultérieurement, de bonnes figures des nombreuses espèces 
nouveiles qu’il a découvertes dans nos mers d'Europe et 
dans les mers voisines et qui n’ont pas encore été repré- 


— 586 — 


sentées. Ce serait un nouveau et important service à 
rendre à la Maïacologie, qui lui doit déjà beaucoup. 
H. Crosse. 


Die von Prof. Dr R. Buehholz In Westafrika 
gesammelten Eand- und Süsswasser-Mollus- 
ken, von {Les Mollusques terrestres et fluviatiles 
recueillis par M. le professeur R. Buchholz, dans 
l'Afrique Occidentale, par) le Br E. von Mar- 
tens (1). 


Le professeur Reinhold Buchholz, avant de succomber 
à une mort prématurée et regrettable pour la science, a 
recueilli, sur divers points peu connus de l'Afrique occi- 
dentale, et notamment à Bonjongo, dans les monts Ca- 
meroun, sur la côte, près de Victoria, dans le delta de la 
rivière Cameroun, et aux environs d'Akkra et d'Aburi, 
sur la Côte-d'Or, une certaine quantité de Mollusques 
terrestres ct fluviatiles dont il a fait part au Musée zoolo- 
gique de Berlin. Ce qui augmente l'intérêt scientifique de 
cette communication, c’est, d'une part, que beaucoup 
d'animaux, conservés dans l’alcool, font partie de l'envoi, 
et, de l’autre, qu’un certain nombre d’entre eux ont été 
dessinés, d’après nature et sur place, par le collecteur. 

M. le D' E. von Martens, bien connu dejà, dans la 
science, par de nombreux et remarquables travaux mala- 
cologiques, s’est chargé de la publication du résultat des 
recherches de M. Buchholz et de la description des espèces 

(4) Berlin, 1876. Brochure in-& de 22 pages d'impression, ac- 


ps 


compagnée de 5 planches lithographiées. {Extrait du Compte 
rendu de la séance du 27 avril 1876, de l’Académie royale des 
sciences de Berlin.) 


— 387 — 


nouvelles suivantes : Helicarion semimembranaceus, 
H. plicatulus; Trochonanina percarinata; Achatina pul- 
chella; Stenogyra retifera, S. oleata, S. pileata; Strepto- 
stele Buchholzi ; Ennea stylodon, E. conica, E. mucronata, 
E. Buchholzi, E. trigonostoma, E. complicata, E. colu- 
mellaris, E. cavidens; Veronicella pleuroprocta; Uro- 
cyclus Buchholzi; Fischeria truncata, F. tumida. Ces 
descriptions sont très-correctes et très-claires. 

Le nombre des espèces d'Ennea connues, sur la côte oc- 
cidentale d'Afrique, s'élève maintenant, avec les additions 
de M. de Martens, à 26, en défalquant l'E. Calameli, 
Jousseaume, double emploi de l'E. pupæformis, Morelet. 
Cette partie de l'Afrique constitue donc un des centres, 
et peut-être le principal, de ce genre si éminemment 
africain. 

Parmi les espèces dont les animaux sont figurés d’après 
nature, nous signalerons les Helicarion semimembra- 
naceus et H. plicatulus, remarquables par le dévelop- 
pement de leur pore muqueux et la brusque troncature de 
leur partie postérieure; le Pseudachatina Downesi, dont 
le Mollusque ressemble beaucoup à celui des grands Acha- 
lina, tout en ayant la partie vostérieure du pied bien plus 
courte; le Perideris Solimana, qui semble s'éloigner des 
véritables Agathines par la troncature brusque et inso- 
lite de son extrémité postérieure; lEnnea insignis, chez 
qui la partie antérieure du pied est deux fois plus longue 
que la partie postérieure et dont les tentacules inférieurs 
se distinguent par la présence d’un sous-appendice tout 
à fait particulier ; l’Urocyelus Buchholzi et le Veronicella 
pleuroprocta. 

Ce Mémoire est bien fait et constitue une importante 
addition à l’état actuel de nos connaissances sur la Faune 


— 588 — 


malacologique terrestre et fluviatile de la côte occidentale 
d'Afrique. 
H. CROSSE. 


Notes on Lowe’s Ms. List of Webb's type shells from 
the Camaries (1829), and on the annotation the- 
reon of d'Orbigny (1839), and Lowe [1860);. By 
the Rev. (Notes sur la liste manuscrite de Lowe 
relative aux types des Coquilles des Canaries de 
Webb (1829), et sur les annotations s’y référant 
de d'Orbigny (1839) et de Lowe [1860). Par le 
Rév) R. Boog Watson (!l). 


La publication, par M. le Rév. R. Boog Watson, de la 
liste manuscrite, dressée par Lowe, des coquilles typiques 
que Webb lui avait envoyée en 1829, est de nature à jeter 
quelque lumière sur la connaissance et la synonymie des 
Mollusques marins des Canaries et particulièrement de 
Lancerotte, de Gran Canaria et de Fuerteventura. Cet 
envoi de coquilles de Webb avait toujours été un grand 
sujet de désaccord entre À. d'Orbigny et Lowe, qui y font 
allusion, le premier dans son ouvrage sur les Mollusques 
des Canaries, le second, dans sa note publiée, en 4860, 
sur les coquilles observées et recueillies à Mogador (2). 

Quoi qu’il en soit, après la mort de Lowe, dans la ca- 
tastrophe du « Liberia », les pièces du débat, soit les 
types de Webb que A. d’Orbigny accusait M. Lowe d’avoir 
retenus indüment, et les déterminations de M, Lowe, 


(1) Londres, 4876. Brochure in-8 de 10 pages d'impression. 
(2) Proc. of the Linnean Society, Zool., vol. V, p. 169-204, 
1860. 


— 589 — 
dont ce dernier reprochait à d'Orbigny de s’être servi sans 
son aveu, se trouvent, actuellement, entre les mains de 
de M. Boog Watson. Elles lui ont été remises par M. Wol- 
laston, exécuteur testamentaire de M. Lowe, et, après 
avoir publié la Liste annotée dont nous parlons, il se 
propose de déposer les coquilles en question au British 
Museum, détermination qui nous paraît des plus louables. 
H. Crosse. 


Monographie des espèces Frameaises appartenant 
au genre Azeea, par P. Fagot (l). 


Dans ce petit Mémoire, l’auteur, qui s'occupe avec 
beaucoup de zèle de la recherche et de l’étude des Mol- 
lusques terrestres du S. O. de la France, admet, comme 
habitant notre pays, 7 espèces d’Azeca, savoir : A. tridens 
(avec la v. B. Alzenensis de Saint-Simon), Pulteney; 
A. Nouletiana, Dupuy; A. Mabilliana, Fagot; A. trigo- 
nostoma, Bourguignat ; A. Bourguignati, Fagot ; À. Boissyi, 
Dupuy; A. Dupuyana, Bourguignat ms. On peut en 
ajouter une huitième, l’Azeca (Cryptazeca) monodonta, 
Folin et Bérillon. Trois des espèces citées plus haut, la 
troisième, la cinquième et la septième sont décrites 
comme nouvelles. Nous ne pouvons encore nous pro- 
noncer sur la valeur de ces espèces, n'ayant pas eu occa- 
sion de les étudier, mais il nous semble que 8 espèces 
d’Azeca, pour la France, c’est beaucoup. 

H. CRosse. 
(4) Perpignan, 1876. Brochure in-8 de 10 pages d'impression. 


(Extr. du 22° Bulletin de la Soc. agr. scient. et litt, des Pyrénées- 
Orientales.) 


26 


— 390 — 


Descriptions of six new species of Shelts from the 
Collections of the Marehioness Paulueei and 
Dr Prévost. By | Descriptions de six espèces 
nouvelles de coquilles des Collections de la Mar- 
quise Paulucci et du D' Prévost. Par) &. 8. 
Sowerby, jun. (L). 


L'auteur décrit et figure les espèces nouvelles sui- 
vantes : Conus Paulucciæ, C. superscriptus, C. baccatus, 
C. reflectus (melius reflexus); Lima Zealandica ; Cardium 
ornatum. Les deux premières appartiennent à la collection 
de madame la marquise Paulucci et les autres à celle du 


D' Prévost, d'Alençon. 
H. CROSSE. 


Descriptions of four new species of Helix; with 
some Notes on Helix Angasiana Of Pfeiffer. By 
(Descriptions de quatre espèces nouvelles d'Helix ; 
avec quelques observations sur l'Helix Angasiana 
de Pfeiffer. Par) George Frenceli Angas (2). 


L'auteur décrit et figure les espèces nouvelles sui- 
vantes : Helix Beatrix, H. Ramsdeni et H. rhoda, de 
l’archipel Salomon; H. Moresbyi, de Port Denison, dans 
la partie N. de Queensland. Il figure, comparativement, 


(4) Londres, 1876. Brochure in-8° de 4 pages d'impression, 
accompagnée de { planche coloriée. (Extr. des Proc. Zool. Soc. 
London, novembre, 1876). 

(2) Londres, 1876. Brochure in-8 de 4 pages d'impression, 
accompagnée de 1 planche coloriée. (Extr. des Proc. Zool. Soc. 
London, février, 1876.) 


— 591 — 


2 espèces australiennes, l’H. Angasiana, Pfeiffer, et l’H. 
bitæniata, confondues ensemble par M. Cox, à cause de 
leur coloration absolument identique, bien que Jeur 
forme et leur système de sculpture soient différents. Ce 
qui a augmenté la confusion, c’est que, dans l’origine, 
l'H. Angasiana a été décrit, d’après des individus déco- 
lorés, les seuls que l’on connaissait alors. 
H. Crosse. 


Tungebevæbningen hos de Norske Rhipidoglossa 
af (Armature linguale des Rhipidoglossa de 
Norwége. Par) Herman Friele (de 


Dans ce Mémoire, l’auteur étudie l’armature linguale 
des Rhipidoglossa de Norwége (Fissurellidæ, Scissurellidæ 
et Trochidæ). Nous y trouvons, décrits et figurés, les 
radula des Emarginula crassa et E. fissura, du Korenia 
cineraria, du Scissurella crispata, des Cyclostrema basi- 
striata et C. trochoides, de Jeffreys, de divers Margarita et 
Liziphinus, du Mülleria costulata et des Machæroplax 
affinis, M. varicosa et M. albula. Nous mentionnerons, 
également, comme intéressants, pour les malacologistes, 
les dessins, faits par l’auteur, et les descriptions des mà- 
choires de l’'Emarginula crassa, du Ziziphinus ziziphinus, 
des Korenia cineraria et K. millegrana, du Scissurella 
crispata, du Margarita helicina et du Machæroplax albula. 
Le type du nouveau genre Machæroplax est le Trochus 
affinis, Jeffreys. Chez les animaux ‘appartenant à cette 
coupe, la partie antérieure de la tête est finement et pro- 


(1) Christiania, 1876. Brochure in-8° de 19 pages d'impression, 
accompagnée de 5 planches lithographiées. (Extr. Archiv for Ma- 
them, og Naturvid.) 


== 592 — 


fondément frangée et forme une vingtaine de digita- 

tions; les dents marginales de la plaque linguale sont en 

forme de coutelas. La mâchoire du Scissurella crispata est 

composée de 2 pièces. | 
H. CROSSE. 


Anatomia della Caliphylla Meuiterranen. Memo- 
ria del Prof. (Anatomie du Caliphylla Mediterra- 
nea. Mémoire du Professeur) Salvatore Yrin- 


chese [l). 


M. S. Trinchese étudie, dans ce Mémoire, l’organisa- 
tion intime d’un Nudibranche du golfe de Naples, décrit, 
en 1867, par A. Costa (2), sous le nom de Caliphylla Me- 
diterranea, et voisin des Phyllobranchus par la forme des 
branchies et des rhinophores, ainsi que par l’absence des 
mächoires, mais s’en distinguant par les dents privées de 
denticulations de son radula et par le manque de tenta- 
cules. Une espèce du mème genre, qui vit dans les eaux 
de Gênes, a été décrite par M. Trinchese, en 1870, sous 
la dénomination de Beccaria tricolor (5). 

H. CRossE. 


À descriptive Catalogue Of the Sealiaæ of the 
West India Islands. By (Catalogue descriptif 


(1) Bologne, 1876. Brochure in-4° de 21 pages d'impression 
accompagnée de 2 planches doubles lithographiées. (Extr. ser. 
IIL, tome VIII, Mem. Acad. sc. Istituto Bologna, Mars 1876.) 

(2) Rendiconto R, Acad. sc. fis. e matem. Napoli. Mai 1867. 

(3) Ann. mus. civ. Genova, vol. I, 1870. 


— 595 — 


des Scalidæ des Antilles. Par) &. A. L. Müren (1). 


Le savant naturaliste Danois, dont la science déplore la 
perte récente, classe les Scala (Scalaria de Lamarck) dans 
les Androgyna, ordre des Ptenoglossata. Ces Mollusques 
lui paraissent donc avoir été rapprochés, à tort, des Tur- 
ritella, animaux dioiques, qui appartiennent à l’ordre des 
Tænioglossata et sont, de plus, phytophages, tandis que 
les Scala, comme les Testacella et les Janthina, sont carni- 
vores et avalent leur proie entière ou par grands lam- 
beaux. Il considère donc les Scala comme des Janthinidæ 
dépourvus d'appareil flotteur et réduits à ramper : il 
rappelle, à l’appui de cette opinion, qu’il existe des pas- 
sages, au point de vue conchyliologique, entre les Re- 
cluzia et le Janthina exigua, d’une part, et le Scala (Tan- 
thoscala) inconspicua, de l’autre. 

Dans une excellente étude de distribution géographique, 
l’auteur évalue à environ 240 le nombre des espèces de 
Scalaires actuellement connues à l’état vivant. Elles sont 
répandues dans toutes les mers, mais moins nombreuses 
dans les mers froides. Les Antilles qui en possèdent 40, 
occupent le premier rang, sous le rapport du nombre des 
espèces, mais les Philippines, dans lesquelles on en connait 
déjà 55, dépasseront, probablement ce nombre, quand 
elles auront été plus complétement explorées. 

Les espèces décrites comme nouvelles sont : Scala 
Krebsii, S. pretiosula, S. Swiftii, S. novemcostata, S. spu- 
ria, S. spinæ-rosæ, S. centiquadra, S. soluta, Dunker ms., 
S. volubilis, S. erectispina, S. micromphala, S. quinde- 
cimcostata, S. gradatella, S. undecimcostata, S. octocos- 

(4) Brochure in-4° de {9 pages d'impression, accompagnée de 


4 planche coloriée. (Extr. Journ. Acad. nat. se. Philadelphia, 
vol. VITE, partie 11, 1876). 


— 594 — 
tata, S. turritellula, S. Æospila, S. Nautlæ, S. filaris, 
S. scæva, S. subvaricosa, Dunker ms. 

L'auteur commet une erreur en signalant le type du 
S. pernobilis comme se trouvant au Musée des Colonies de 
Paris. Ce type, provenant de la collection Rolland du 
Roquan, a appartenu, successivement, à M. Moitessier et 
à M. de Masclary, puis à M. Landauer, qui l’a cédé à 
M. Deshayes, professeur au Muséum de Paris, où il se 
trouve actuellement. 

H. CROSSE. 


Ueber einige Conchylien aus Westafrika.—Con- 
chylien von den Comoren. — Eandschnecken 
aus Costariea Und Guatemala, — Hinnen- 
mmollusken von €Chiwa. — Einige neue grie- 
chische Schneeken. — Ueber einige Japa- 
nmische Kandsehnechken. — "ranskauka- 
sische Mollusken, etc. Von (Sur quelques Co- 
quilles de l'Afrique Occidentale. — Coquilles des 
Comores. — Coquilles terrestres de Costarica et 
du Guatemala. — Mollusques continentaux de 
Khiva. — Quelques coquilles nouvelles de Grèce. 
— Sur quelques coquilles terrestres du Japon. 
— Mollusques de la Transcaucasie. Par) &. von 
Martens |1). 


I. 1. — Parmi les espèces de Mollusques recueillies, à 


(1) Francfort-sur-le-Mein, 1876. Trois brochures in-8 de 27, 14 
et 10 pages d'impression, accompagnées de 2 planches lithogra- 
phiées (Extr. du vol. IL du Jahrbücher Deuts. Malak. Gesells. 
1876. 


— 395 — 


l’état vivant, dans l'Atlantique, par la corvette allemande 
Gazelle, l'auteur signale 4 espèces abondamment répan- 
dues, à l’état fossile, dans les terrains subapennins de 
l'Italie : Ranella lævigata, Lamarck; Xenophora crispa, 
Kônig, var. Mediterranea ; Nassa limata, Chemnitz, var. 
conferta ; Mitra scrobiculata, Brocchi. Ces formes intéres- 
santes ont été draguées dans les eaux des îles du Cap 
Verd, en même temps que le Cancellaria cancellata, Linné, 
le Coralliophila lacerata, Deshayes, et quelques autres es- 
pèces des côtes occidentales d'Afrique. Aucune des quatre 
ne figurait sur les listes de coquilles des îles du Cap Verd 
précédemment publiées par Menke, en 1855 (1), et par 
Reibisch, en 1865 (2). 

M. de Martens, dans le même travail, mentionne l’er- 
reur commise par MM. H. et A. Adams qui ont créé le 
sous-genre Amycla, comme subdivision des Columbella, 
en prenant pour type le Buccinum corniculum, qui, par 
son opercule dentelé, et par d’autres caractères, appar- 
tient aux Nassa et non aux Columbella. 

2. — L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes, 
recueillies, par M. J. M. Hildebrandt, dans l'ile d’An- 
jouan, du groupe des Comores : Cyclostoma Hildebrandti, 
Ennea quadridentata (double emploi probable ou petite 
variété de notre E. Dupuyana), E. Comorensis. 

5. — MM. Carmiol et van Patten ont fait à l’auteur un 
envoi de coquilles de Costarica, parmi lesquelles il men- 
tionne une variété (qu’il nomme Costaricensis) du Cyclo- 
tus Quitensis, Pfeiffer, et une espèce Mexicaine, le Buli- 
mulus Jonasi, Pfeiffer. 

Parmi les Mollusques du Guatemala, qui lui ont été 
communiqués par M. 0. Salvin, l’auteur a trouvé deux 


(4) Zeits. f. Malak. 1853. 
(2) Malak. BI. 1865. 


— 596 — 


nouveautés, dont il donne la figure et la description : 
Helicina anozona et Cylindrella (Gongylostoma) polygy- 
rella, forme très-voisine du C. polygyra, Pfeiffer, mais 
plus petite, comparativement plus large, à tours deux fois 
plus larges que hauts et à ouverture obliquement piri- 
forme. 

IT. 4. — L’Asie centrale et, particulièrement, le terri- 
toire de Khiva, sont encore bien mal connus, au point de 
vue malacologique. Aussi doit-on accueillir avec plaisir la 
liste suivante de 9 espèces donnée par M. de Martens : 
Helix Derbentina et Buliminus Oxianus, du Lôss du Tur- 
kestan (la dernière espèce décrite comme nouvelle) ; Pupa 
cristata ; Hydrobia stagnalis; Neritina liturata; Dreissena 
polymorpha; Anodonta piscinalis, var. ventricosa ; Car- 
dium edule, vivant, avec l'Hydrobie et la Néritine préci- 
tées, dans le lac salé Ssary-Kamysch, situé à plus de 
100 verstes au S.-0. du lac d’Aral ; Cyrena (Corbicula) 
fluminalis, var. Oxiana. D’après le peu qu’on en connaît, 
Ja Faune malacologique de Khiva et de la côte orientale 
de la mer Caspienne présente la plus grande analogie avec 
celle de Samarcande. L'ensemble est encore sud-euro- 
péen. 

5. — Espèces nouvelles de Grèce, recueillies par M. J. 
Blanc en 1874-1875, et décrites par l’auteur : Helix dis- 
ans, Blanc ms., H. Dirphica, Blanc ms., H. Chalcidica, 
Blanc ms.; Clausilia Blanci, C. ‘Thebana, Blanc ms., 
C. osculans, C. Messenica. 

ILE. 6. — Au nombre des coquilles terrestres et fluvia - 
tiies du Japon, envoyées au Musée zoologique de Berlin 
par MM. Donitz, Hiller et von Roretz, se trouvent les 
nouveautés suivantes, dont M. de Martens donne la des- 
cription : Clausilia platydera, C. interlamellaris, G. vali 
diuscula. 


— 597 — 

7. — L'auteur donne la liste de 79 espèces de Mol- 
lusques terrestres et fluviatiles recueillies dans la Trans- 
caucasie par le D° 0. Schneider, de Dresde. Espèces dé- 
crites comme nouvelles : Pupa interrupta, Reinhardt ms. ; 
Vertigo (Isthmia) clavella, Reinhardt ms.; Clausilia acro- 
lepta. 

Ces sept petits Mémoires sont traités avec le talent ha- 
bituel de l'auteur, et ils seront consultés utilement par 


les malacologistes. 
H. CRossE. 


Jan Mayen Molusea, from the Norwegian North 
Al. Expedition, in 1877, by (Les Mollusques de 
Jan Mayen, provenant de l’Expédition Norwé- 
glenne au nord de l'Atlantique en 1877, par) 
Herman Friele (1). 


L'ile de Jan Mayen, perdue dans l'Océan glacial arc- 
tique, entre la Laponie et la côte E. du Groenland, d’une 
part, l'Islande et le Spitzberg, d’autre part, a été visitée 
par l'Expédition Norwégienne de 1877. La collection de 
Mollusques qu’on y a recueillis a été déterminée par 
M. I. Friele, qui a donné la liste suivante : 

Brachiopoda. 

Terebratula arctica, Friele (nov. sp.). 

Acephala. 


Pecten Groenlandicus, Sowerby. 
—  Hoskynsi, Forbes. 
Dacrydium vitreum, Holb. 


(4) Christiania, 1877. Brochure de 6 pages et 1 planche noire. 
(Separat-aftryk af nyt Magazin for Naturvidenskaberne.) 


— 598 — 


Arca glacialis, Gray. 

— pectunculoides, Scacchi. 
Yoldia intermedia, Sars. 

—  pygmæa, Munster. 

—  frigida, Torell. 

—  pernula, Môller. 

Cardium Groenlandicaum, Chemnitz. 
Astarte striata, Leach. 

— sulcata, Da Costa. 

—  borealis, Chemnitz. 
Axious flexuosus, Montagu. 

—  orbicularis, S. Wood. 
Neæra arctica, M. Sars. 

Thracia myopsis, Moller. 

—  septentrionalis, Jeffreys. 

Cyrtodaria siliqua, Chemnitz. 
Pteropoda. 

Limacina helicina, Gmelin. 

Clione limacina, Phipps. 
Gasteropoda. 

Chiton ruber, Lowe. 

Lepeta cœca, Moller. 

Puncturella noachina, L: 

Margarita helicina, Fabr. 

— Groenlandica, Chemn. 
Machæroplax obscura, Couthouy. 
Rissoa scrobiculata, Moller. 

— Jan-Mayeni, Friele (nov. sp.). 
Cerithium costulatum, Müller. 
Trichotropis conica, Moller. 
Cancellaria viridula, Fabricius. 
Natica affinis, Gmelin. 

—  pallida, Brod. 


— 599 — 
Cylichna solitaria, Say. 
—  striata, Br. 
Utriculus globosus, Lov. 
Defrancia amæna, G. O0. Sars. 
Pleurotoma tenuicostata, M. Sars. 
—— nobilis, Moller. 
—— decussata, Couthouy. 
Buccinum Belcheri, Reeve. 
—  glaciale, L. 
— tumidulum, G. 0. Sars. 
_ Fusus Spitzbergensis, Reeve. 


Cephalopoda. | 
Leachia hyperborea, Stp. 


Parmi ces 47 espèces, la forme la plus intéressante est 
la nouvelle Térébratule appelée arctica, qui représente ce 
genre, pour la première fois, dans les mers glaciales du 


Nord. 
EE: FISCHER. 


On the Mollusea procured during the Lightning 
and Porcupine Expeditions, 1868-70. Part. I, 
by (Sur les Mollusques obtenus durant les expé- 
ditions du Lightning et du Porcupine, 1868-70. 
— Première partie, par) 3. Gwyn Seffreys (1). 


M. Jeffreys commence enfin la publication, si impatiem- 
ment attendue, des Mollusques des mémorables cam- 
pagnes du Lightning et du Porcupine. La brochure dont 
nous rendons compte ne contient que les Brachiopodes. 


(4j London, 1878. Brochure de 24 pages et 2 planches noires. 
(Extr. des Proceed. of the Zool. Soc. London, 1878.) 


— 400 — 


Ceux-ci sont au nombre de 22, chiffre qui représente 
presque complétement le nombre des espèces connues des 
mers d'Europe. ; 


Voici l’énumération des Brachiopodes dragués par 
M. Jeffreys et ses compagnons de voyage : 


Terebratulina caput-serpentis, L. 

— tuberata, Jeffreys. 

— trigona, Jeffreys. 

— subquadrata, Jeffreys. 

— vitrea, Born. 

— ienera, Jeffreys. 

— cranium, Muller. 

— septata, Philipp. 
Terebratella Spitzbergensis, Davidson. 
Argiope decollata, Chemnitz. 

—  Neapolitana, Scacchi. 

—  cistellula, S. Wood. 

— cuneata, Risso. 

—  capsula, Jeffreys. 
Platydia anomioides, Scacchi. 
Megerlia truncata, L. 
Thecidea Mediterranea, Risso. 
Atretia gnomon, Jeffreys. 
Rhynchonella psittacea, Chemnitz. 

— Sicula, Seguenza. 
Crania anomala, Müller. 

Discina Atlantica, King. 


Quelques-unes de ces formes sont nouvelles ou récem- 
ment découvertes, à l’état vivant. Telles sont : Terebratula 
tuberata et trigona, espèces appartenant au genre Terebra- 
tulina, établies pour des coquilles d'une extrème petitesse, 
et dont la légitimité devra être confirmée ultérieurement; 


AT 


Terebratula subquadrata (véritable Terebratula), des côtes 
du Portugal; Terebratula seplata, Philippi (Waldheimia), 
des terrains tertiaires de Sicile, retrouvée vivante sur les 
côtes de Norwége, aux îles Shetland, à l'entrée du golfe de 
Gascogne, etc.; Atretia gnomon, Jeffreys, décrit récem- 
ment dans l’expédition du Valorous ; Rhynchonella Sicula, 
Seguenza, espèce fossile de Sicile et draguée au large de 
Ja Manche. 

Nous espérons que M. Jeffreys nous fera bientôt con- 
naître les Mollusques proprement dits qu’il a recueillis et 
déterminés avec tant de soin et d’autorité. 

P. FiscHER. 


Sur les fossiles dévoniens du département de la 
Mayenne, par ED. Œhlert (1). 


Les localités où M. OEhlert a recueilli les fossiles qui 
font l'objet de cette note, sont : La Baconnière, Saint- 
Germain-le-Fouilloux et Saint-Jean, situées sur la rive 
droite de le Mayenne et au nord de Laval. Leur Faune se 
compose d'environ 420 espèces qui n’ont pas élé toutes 
déterminées ; les plus caractéristiques sont : Atrypa reti- 
cularis, L.; Rhynchonella Subwilsoni, d'Orb.; Terebratula 
Guerangeri, Vern., etc. 

M. OEhlert décrit et figure les espèces nouvelles sui- 
vantes de Mollusques et de Brachiopodes : 

Murchisonia Davidsoni, M. Davousti; Platystoma (?) 
janthinoides, P. (?) naticopsis; Oriostoma Konincki, O. 
echinatum, O. princeps, 0. Gerbaulti, 0. multistriatum ; 


(4) Paris, 1877. Brochure in-8° de 25 pages et 2 planches. (Ex- 
trait du Bull. de la Soc. géol. de France. 3e série, t. V.) 


— 402 — 


Bellerophon Barrandei ; Avicula Guerangeri ; Terebratula 
Gaudryi, T. Passieri, T. Baconnierensis; Rhynchonella 
Le Tissieri ; Pentamerus Heberti ; Chonetes tenuicostata. 

Enfin, parmi les autres espèces déjà connues, il signale 
un magnifique Pleurotomaria (P. occidens, Hall), qui pa- 
raît identique avec le type américain. 

Cette note, accompagnée de très-bonnes figures, an- 
nonce un véritable progrès dans l'étude paléontologique 
des terrains anciens de la France, si longtemps négligés 
par nos géologues. Quoique leurs fossiles ne soient pas 
toujours dans un état de conservation comparable à ceux 
de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne ou de la Scandi- 
navie, ils méritent cependant un examen attentif et une 
étude rigoureuse des différentes Faunes auxquelles on doit 


les rapporter. 
P. Fiscuer. 


Description de la Faune de la Mollasse marine 
et d’eau douce du Eyonnais et du Dauphiné, 
par Arnould Locard he 


Ce Mémoire, très-étendu, a pour but d'étudier les restes 
fossiles provenant des couches qui, dans la partie moyenne 
du bassin du Rhône, constituent la partie supérieure des 
terrains tertiaires et sont recouvertes par les dépôts cail- 
louteux des alluvions anciennes. Au-dessous, on trouve, 
comme substratum général, les calcaires et grès coquil- 
liers, dont les gisements de Cucuron, Saint-Paul-Trois- 
Châteaux, Mont-Ségur, peuvent être pris pour types. 


(1) Lyon, 1878. Un volume, grand in-4 de 278 pages et 2 pl. 
noires. (Extr. des Archives du Muséum d'histoire naturelle de 
Lyon, t. If.) 


— 405 — 

La paléontologie de cette région a été l'objet des pu- 
blications intéressantes du capitaine Michaud, en 1854, 
1862, 1877. Dans ses deux premières notes, il fit con- 
uaître la belle Faune terrestre et lacustre d'Hauterives. 
Ultérieurement, MM. Dumortier, Falsan, Locard, Fon- 
tannes, ont signalé de nombreuses localités, dont les fos- 
siles ont été décrits par eux, par M. Tournouër et par 
moi-même. Tels sont les matériaux qui ont été mis en 
œuvre par M. Locard pour constituer la Faune tertiaire si 
intéressante de cette région. Dans la première partie de 
son travail, l’auteur énumère les fossiles de la mollasse 
marine ; la deuxième partie comprend les fossiles de la 
mollasse d’eau douce. Plusieurs espèces terrestres ou la- 
custres sont signalées dans la première partie; elles ont 
été, en effet, recueillies dans des dépôts marins; dans les 
faluns de la Touraine, ces mélanges ne sont pas rares. 

Les Mollusques de la mollasse marine sont au nombre 
de 454 : 1 Céphalopode, 96 Gastéropodes, 48 Lamelli- 
branches, 9 Brachiopodes. Les genres Conus, Pyrula, 
Ficus, sont absents; peu de Pleurotoma et de Cerithium, 
mais de nombreux Patella, Fissurella, Nassa ; ce qui, joint 
à la présence des coquilles terrestres, annonce une Faune 
côtière. 

La mollasse d’eau douce ne contient que 74 espèces, 
parmi lesquelles 8 Helix, 4 Zonites, 53 Patula, 2 Strobilus, 
1 Glandina, 7 Vertigo, 8 Clausilia, etc. Les listes des fos- 
siles terrestres et d’eau douce d'Hauterives, publiées par 
M. Michaud, donnaient un chiffre d'espèces plus élévé : 
mais il paraît démontré que, dans le nombre, étaient com- 
prises quelques coquilles actuelles, remaniées. 

Sur ces 71 fossiles terrestres et lacustres, la plupart 
sont spéciaux à la région; parmi ceux dont les formes 
sont analogues à des espèces connues, ou dont la réparti- 


_— 404 — 


tion géologique est plus étendue, nous citerons: Helix lapi- 
cida, L., forme actuelle; Zonites Colonjoni, Michaud, très- 
voisin, mais distinct de l’Helix umbilicalis, Beshayes, de 
Touraine ; Zonites crystallinus, Müller, forme actuelle; 
Patula Victoris, Michaud, fossile à Celleneuve, près Mont- 
pellier ; Strobilus labyrinthiculus, Michaud, voisin du $. 
Jabyrinthicus, Say, d'Amérique; Planorbis complanatus, 
Müller, forme actuelle; Tudora Baudoni, Michaud, iden- 
tique avec le Cyclostoma sepultum, Rambur, de Tou- 
raine, etc. 

Les espèces nouvelles, décrites par M. Locard, sont : 
Acme Michaudi, Ancylus Michaudi, Fissurella Chantrei, 
F. Michaudi, Helix Tersannensis, Melampus Tournoueri, 
Patella Lugdunensis, P. Rhodanica, Succinea Michaudi, 
Zonites Chantrei, Z. Falsani, Lima Dumortieri, Ostrea 
Falsani. 

Cet ouvrage, fait avec soin et édité avec luxe, sera uti- 
lement consulté par les paléontologistes, aujourd'hui 
nombreux, qui étudient les Faunes tertiaires. 

P. FiscHERr. 


Note complémentaire sur les tufs de Ea Celle, 


près Moret (Seine-et-Marne), par R. Tour- 
noüer (1). 


Le gisement quaternaire de La Celle a déjà été l'objet 
d’une Note intéressante, de M. Tournouëér (2), analysée 
par l'un de nous. Dans des tufs où l’on a reconnu des 


(1) Paris, 1877. Brochure de 95 pages et 2 planches. (Extr. du 
Bulletin de la Soc. géol. de France, 3° série, L. V, p. 646.) 
(2) Voir Journ. de Conchyl., vol. XXV, 1877, p. 306, 


— 405 — 


empreintes de Ficus, Laurus, Cercis, Buxus, c’est-à-dire 
de plantes qui ne croissent plus spontanément dans la 
région, se montrent des Mollusques, en majorité ter- 
restres, et dont quelques-uns appartiennent à des formes 
éteintes ou émigrées. Ces tufs reposent sur les dépôts 
des alluvions anciennes; ils sont, par conséquent, plus 
récents que le diluvium gris. 

La Faune malacologique de La Celle se compose aujour- 
d’hui de plus de 40 espèces ou variétés distinctes. Les 
formes, qui vivent encore dans la région, sont les plus 
nombreuses : Hyalinia radiatula, crystallina ; Helix rotun- 
date, obvoluta, hispida, pulchella, lapicida, arbustorum, 
nemoralis, hortensis, ericetorum ; Zua lubrica; Pupa mus- 
corum, doliolum ; Clausilia laminata, Parvula ; Succinea 
putris, Pleifferi; Limnæa ovata. 

Les formes émigrées sont : Helix bidens (espèce de l Est 
de l’Europe), limbata (Midi de la France), Buliminus 
montanus (Est de la France), Clausilia dubia (régions 
montagneuses de la France), Pomatias septemspiralis (id.). 
L’Helix bidens est la seule coquille actuellement étrangère 
à la Faune française. Les formes éteintes sont : un Limax 
indéterminé ; 2 Hyalinia non déterminés; Zonites acie- 
lormis, grande et belle espèce du groupe des Z. verti- 
cillus, Férussac, et Croaticus, Partsch, maisbien distincte (1) 
et décrite par Klein, d’après des spécimens des tufs qua- 
ternaires de Cannstadt; H. Chouquetiana, espèce nouvelle 
établie par M. Tournonër pour une coquille du groupe de 
l'Helix fruticum, mais plus déprimée ; H. Radigueli; Suc- 
cinea Joinvillensis ; Cyclostoma elegans, var. Lutetiana, 
formes communes dans le diluvium gris des environs de 
Paris. 


{1} Cette espèce est appelée Zonites acies dans la première 
note de M. Tournouër, 


27) 


— 406 — 


Une planche très-bien exécutée représente les fossiles 
les plus importants de La Celle. 

La Note de M. Tournouër élargit beaucoup le cercle 
de nos connaissances sur la Faune malacologique quater- 
naire de France; elle montre les différences, plus grandes 
qu’on ne le supposait, qui existent entre elle et la Faune 


actuelle. 
H. CRrosse et P. Fiscer. 


Études stratigraphiques el paléontologiques 
pour servir à l’histoire de la période tertiaire 
dans le Bassin du Rhône. III. Le Bassin de 
Visan (Waueluse), par F. Fontannes (!). 


Le groupe de Visan, dans le bassin du Rhône, est 
compris entre un calcaire d’eau douce du miocène moyen 
et le groupe de Saint-Arriès qui appartient au pliocène 
inférieur. Les subdivisions de Visan sont de bas en haut : 
4° mollasse à Pecten præscabriusculus ; 2° sables et grès 
marneux à Ostrea crassissima ; 5° sables et grès à Pecten 
Celestini ; 4° marnes et sables à Cardita Jouanneti ; 5° sables 
et marnes à lignites et fossiles d’eau douce à Helix Chris- 
toli. Les trois premières subdivisions sont rapportées au 
miocène moyen (Helvétien [I et I) ; les deux dernières 
au miocène supérieur (Tortonien). Dans chaque couche, 
l’auteur a trouvé de nombreux fossiles dont il donne Îles 
listes. 

Ce travail soulève plusieurs questions stratigraphiques 
intéressantes, relatives au parallélisme des diverses 
couches de la région avec les subdivisions correspondantes 


(1) Lyon, 1878. Brochure gr. in-8& de 110 pages d'impression, 
accompagnée de 6 planches, dont une de coupes géologiques. 


— 407 — 


des bassins fossilifères de l’Aquitaine, du Danube ou de 
l'Italie. Au point de vue de la paléontologie conchyliolo- 
gique, nous avons à signaler la découverte d’un nombre 
relativement considérable d’espèces nouvelles du genre 
Pecten. On sait combien ces fossiles sont variés et abon- 
dants dans les couches tertiaires du Sud-Est de la France. 
Ils n’avaient guère été étudiés; mais, depuis quelques 
années, chaque publication, sur les mollasses, en contient 
des descriptions. 

M. Fontannes donne les diagnoses et les figures des 
Pecten Davidi, Justianus, Rhodani, pavonaceus, præsca- 
briusculus, subbenedictus, Paulensis, lychnulus, subhol- 
geri, Suzensis, Camaretensis, diprosopus, amæbus, 
Fuchsi, Celestini (Mayer), Escoffieræ, cavarum, nimius, 
Vindascinus, Comitatüs. 

Dans les additions et rectifications placées à la fin de 
l'ouvrage, il décrit, en outre : Nassa Ayguesi, Mytilus Su- 
zensis et Nassa Cabrierensis (Nassa semistriata, Brocchi, 
var. Cabrierensis, Fischer et Tournouër). 

Les nouvelles espèces de Pecten sont représentées sur 
5 planches. 

Cette Monographie complète les recherches importantes 
de M. fontannes, publiées en 1875-1876, et dont on 
trouvera des analyses dans le Journal de Conchyliologie (1). 
Le sujet est vaste et ne me paraît pas épuisé, à en juger 
par les formes nouvelles que révèle chaque exploration. 

P. Fiscner. 


Vom Pleistocnen ZUT Gezxenwart. Eine Concny- 
liologische Studien, VOn) Du pleistocène à l’é- 


(1) Vol. XXIV, 1876, p. 261. — Vol. XXVI, 1878, p. 187. 


— 08 — 


poque actuelle. Étude conchylhologique , par) 
S. Clessin (1). 


L'auteur a eu l’heureuse idée de donner, successivement 
et pour une région géographique déterminée (celle du 
bassin supérieur du Danube), les tableaux : 

4° Des Mollusques terrestres et fluviatiles actuels; 
9 de la Faune malacologique alluviale, 5° de la Faune 
malacologique pleistocène (Thallôss), 4 des Mollusques 
du pleistocène moyen et inférieur, 5° des Mollusques 
pleistocènes, des alluvions, et récents de l'Allemagne, com- 
parés entre eux. 

Ces matériaux, empruntés, en partie, au bel ouvrage de 
Sandberger (Binnenconchylien der Vorwelt, 1875) et 
comparés de la sorte, conduisent à des résultats très- 
intéressants, et qui rendent palpables les modifications de 
la Faune, depuis le pleistocène, et les migrations de cer- 
taines espèces. 

La Faune terrestre et fluviatile récente de l'Allemagne 
renferme, d’après M. Clessin, 248 espèces, dont 195 ont 
une distribution géographique étendue dans le reste de 
l’Europe : 25 appartiennent à la Faune orientale de l’Eu- 
rope, 16 à la Faune méridionale, 9 à la Faune occiden- 
tale, 25 à la Faune boréale; 29 sont alpines, 19 sont 
propres à l’Allemagne et 2 sont maritimes ou littorales. 

Sur les 111 espèces du pleistocène allemand, 76 ont 
une distribution géographique actuelle étendue dans une 
grande partie de l’Europe; 5 sont orientales (Helix solaria, 
candicans ; Valvata naticina), 2 méridionales (Cyclostoma 
elegans ; Pomatias septemspiralis), 4 occidentale (Cio- 
nella tridens), 8 septentrionales (Hyalinia nitidula ; Helix 


(1) Regensburg, 1877. Brochure de 75 pages. (Extrait des Re- 
gensb. corresp, Blatt., 1877.) 


— 409 — 

tenuilabris; Pupa alpestris; Valvata macrostoma : Pla- 
norbis spirorbis, Rossmaessleri, riparius; Pisidium obtu- 
sale); 9 alpines (Vitrina elongata ; Helix ruderata, eden- 
tula, villosa, sylvatica ; Pupa secale, dolium ; Clausilia 
corynodes ; Valvata alpestris); 12, enfin, spéciales et éteintes 
en Allemagne (Zonites acieformis ; Helix terrena, raripila, 
alveolus, suberecta ; Pupa columella, parcedentata : SuC- 
cinea paludiniformis; Planorbis micromphalus, calculi- 
formis ; Unio littoralis ; Pisidium glaciale. 

Relativement à lUnio littoralis, je ferai remarquer 
combien la distribution de cette espèce a varié, dans le 
temps. Fossilisée dans les dépôts de graviers à Corbicula 
d'Angleterre, elle n'existe plus actuellement dans les îles 
Britanniques ; elle n’a vécu, en Allemagne, que pendant 
le pleistocène, dans l'île de Rhodes, elle est fossile, mais 
elle manque dans la Faune actuelle. L’aréa qu’elle occu- 
pait tend, par conséquent, à se restreindre beaucoup, 
depuis le commencement de l’époque actuelle. 

La Faune alluviale d'Allemagne se compose de 415 es- 
pèces : 88 largement distribuées, 7 orientales, 5 méridio- 
nales, 4 septentrionales, 5 alpines, 5 spéciales. Pas de 
formes occidentales. Les espèces propres aux alluvions 
sont : Helix Canthensis, Tonnensis, terrena (douteuse) , 
Belgrandia Germanica ; Vitrella Allingensis. 

Il existe, depuis quelques temps, une tendance marquée 
vers l’étude des Faunes malacologiques des terrains qua- 
ternaires. On a enfin compris que la Faune actuelle d’un 
pays ne peut être interprétée convenablement que si l’on 
counaît la Faune qui l’a précédée. La paléontologie qua- 
lernaire seule nous éclairera sur la provenance des formes 
actuelles : c’est elle qui nous fera saisir les osciliations si 
curieuses de la distribution d’une espèce, durant une pé- 
riode un peu longue. On arrivera, sans doute, bientôt à 


— 410 — 


posséder l’histoire chronologique complète de chaque es- 
pèce, dont nous ne connaissons guère aujourd'hui que 
l'histoire actuelle et la distribution géographique récente. 
C’est alors que les catalogues locaux auront une impor- 
tance considérable, Les travaux de M. Sandberger consti- 
tuent une base solide, pour cette partie de la science, et 
M. Clessin a fait une œuvre utile en s'inspirant de la mé- 


thode de son compatriote, pour l’appliquer au bassin du 
Danube supérieur. P. FiscHer. 


Uebersicht der während der Reise um die Erde in 
den Jahren 1874-1876, auf S. RE. Sehiff Gazelle, 
gesammelten Land- und Süsswasser-Mollus- 
ken, von (Examen des Mollusques terrestres et 
fluviatiles recueillis, dans le cours des années 
1874-76, pendant. le Voyage autour du monde 
du bâtiment de la marine impériale « Gazelle », 
par) le professeur &. von Martens (1). 


L'auteur énumère 80 espèces de Mollusques, dont 
12 sont d’eau saumâtre et 86 nettement terrestres ou flu- 
viatiles. [ls ont été recueillis, dans le cours du Voyage au- 
tour du monde du bâtiment de guerre allemand, Ga- 
zelle, de 1874 à 1876, et proviennent de la côte N.-0. 
d'Australie, de la Nouvelle-Guinée et des Archipels voisins. 
L'auteur décrit comme nouvelles les espèces suivantes : 
Helix colona, H. elachystoma, H. (Papuina) phæostoma ; 
Neritina (Clithon) thermophila. Il figure aussi l’armature 


{1) Berlin, 1877. Brochure in-8° de 31 pages d'impression, ac- 
compagnée de ? planches lithographiées. (Extr. du Monatsber. 
Konigl. Akad. Wissens. Berlin, Mai 1877.) 


— Al — 
linguale du Cyclostoma Novæ-Hiberniæ, Q. et G., qui se 
rapproche des véritables Cyclostomidæ d'Afrique; celle du 
Patula Hookeri, Reeve, l'unique espèce terrestre de l’île 
Kerguelen, et celle de l’Helix (Papuina) Boivini. 
H. CRossE. 


Ueber Japanische Hyalinen. Von (Sur les Hya- 
linia du Japon. Par) Reinhardt (1). 


L'auteur énumère 17 espèces d'Hyalinia du Japon, 
dont 4 sont décrites comme nouvelles : H. radiatella, EH. 
microdiscus, H. pustulina, H. sinapidium. Il décrit, dans 
le même travail, d’autres nouveautés : Hyalinia Mollen- 
dorffii, des environs de Pékin (Chine), Succinea horticola, 
Helix (Fruticicola) verrucosa, Pupa (Vertigo) hydrophila, 
P. (Leucochila) armigerella, Carychium noduliferum, du 
Japon. La majeure partie des espèces citées provient des 
collections recueillies, au Japon, par M. Hilgendorf. 

H. CROSSE. 


Uebersicht über die von den Hierren Dr Fr. Hil- 
gendorf und #r WW. Dünitz in Japan gesam- 
melten Binnenmollusken. Von (Examen des 
Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis, au 
Japon, par le D° Fr. Hilgendorf et le D° Dônitz. 
Par) NE. Æ. vom Martens (2). 


(1) Berlin, 1877, Brochure in-8° de 9 pages d'impression (Extr. 
Sitzungs-Bericht Ges. naturf. Freunde, Berlin, 47 avril 1877). 

(2) Berlin, 1877. Brochure in-8° de 27 pages d'impression. 
(Extr. Sitzungs-Ber. Ges. naturf. Freunde, Berlin, 47 avril 1877.) 


— 12 — 


La majeure partie des 82 espèces terrestres et fluviatiles 
étudiées par l’auteur provient de la partie moyenne de 
l'île de Nippon et le reste, de l’extrémité méridionale de 
l'ile de Yesso et du N.-0. de l'ile de Nippon : elles ont été 
recueillies par les D" Hilgendorf et Donitz. Les espèces 
suivantes sont décrites comme nouvelles : Diplommatina 
Jabiosa, D. pusilla ; Helix scævola ; Clausilia Hilgendorf, 
C. eurystoma, C. nodulifera, C. brevior, C. platyauchen, 
C. hyperolia, C. decussata ; Assiminea Japonica ; Valvata 
Japonica ; Anodonta lauta; Unio Nipponensis ; Cyrena (Cor- 
bicula) transversa. 

D’après l’auteur, la Faune malacologique terrestre et 
fluviatile du Japon, autant qu'on peut en juger, dans 
l’état actuel de nos connaissances, est constituée par les 
5 éléments suivants : 

1° Un élément européen ou plutôt circumpolaire, dans 
le sens que donne à cette expression Middendorff, en y 
comprenant l’Europe centrale et septentrionale, le centre 
et le nord de l’Asie et je nord de l'Amérique. Il comprend 
les Limax, Hyalinia, Carychium, Limnæa, Valvata, Mar- 
garitana et Cyclas du Japon, et, généralement, les petites 
espèces, qui dominent dans le Nord de cet archipel, tandis 
que, dans la partie méridionale, elles tendent à céder .le 
pas aux outres. L’Hyalinia minuscula et le Pupa armife- 
rella sont des formes Nord-Américaines. 

2° Un élément Nord-Est asiatique tout à fait particu- 
lier, commun à la Chine et au Japon, et comprenant les 
Helix des groupes Acusta, Camena et Plectotropis, les Clau- 
silia gigantesques (C. Yokohamensis, C. Reiniania, etc.) 
et leurs congénères à sculpture spirale (C. lirulata, C. de- 
cussata), les grosses Paludines, que l’on retrouve en Chine 
et dans le territoire de l'Amour, et les Cristaria. Ces 


— 4135 — 
formes constituent la partie la plus originale de la Faune | 
malacologique terrestre et fluviatile du Japon. 

3° Un élément Sud-Est asiatique, qui a son point cul- 
minant dans l'Inde, les îles de la Sonde et les Phi- 
lippines. Au Japon, il se manifeste par la présence des 
genres operculés suivants : Cyclophorus, Alyÿcæus, Pupina, 
Diplommatina et Helicina. Cette catégorie de formes tro- 
picales ou subtropicales se troûve, naturellement, plus 
développée dans la partie méridionale du Japon, mais, 
pourtant, elle se manifeste jusqu’à Yeddo. Un parcil mé- 
lange de formes du Nord et de formes du Sud, que l’on 
observe dans les autres classes d'animaux, aussi bien que 
dans les Mollusques terrestres et fluviatiles, fait, du 
Japon, une sorte de contre-partie asiatique des Iles Bri- 
tanniques, où la Faune malacologique, non-seulemernt 
marine, mais encore terrestre et fluviatile de l’Europe 
méridionale, vient se mêler à celle de l’Europe septen- 
trionale, exactement comme, au Japon, les formes sibé- 
riennes du Nord du Pacifique avec les formes de l’Inde. 

H, CROSSE. 


Contribuzioni per una Fauna Malacologiea delle 
Hsole Papuane. — HIT. Molluschi della Baa di 
Geelwinck inviati dui signori 0. Beccari, L. M. 
d'Alberüs e À. A. Bruijn {1}. — IV. Molluschi 
raccolti dal sign. LE. M. d’Albertis nel! isola di 
Sorong {Costa N. O. della Nuova-Guinea), nel! 
anno 1872. — V, Molluschi raccolti nelle isole 


(1) Gènes, 1876. Brochure grand in-8 de 10 pages d’impres- 
sion. (Extr. Ann. Mus. Civ. St. nat, Genova, vol. VIIL, 1876.) 


| LE 


Molucche da O. Beccari (1). Di (Contributions à 
la Faune malacologique des îles de la Papouasie. 
— III. Mollusques de la Baie de Geelwinck en- 
voyés par MM. O. Beccari, L. M. d’Albertis et 
À. À. Bruijn. — IV. Mollusques recueillis, par 
M. L. M. d’Albertis, dans l'ile de Sorong {côte 
N. O. de la Nouvelle-Guinée), en 1872. — V. 
Mollusques recueillis, aux îles Moluques, par 
O. Beccari. Par) €. Tappareone-Canefri. 


IT. L'auteur poursuit, avec activité, la publication du 
résultat des recherches de MM. Beccari, d’Albertis et 
Bruijn, dans les iles de la Papouasie et, particulièrement, 
dans la Nouvelle-Guinée. Les espèces suivantes sont dé- 
crites comme nouvelles dans son troisième Mémoire : 
Fusus Bruijnii; Neverita (Lunatia) parvula. Les variétés 
callichloros du Terebra muscaria, L. et callichroa du 
Turbo (Callopoma) petholatus, L. se trouvent également 
signalées, pour la première fois, et décrites. Beaucoup 
d’autres espèces de Mollusques se trouvent déterminées et 
sont citées avec des localités certaines, ce qui est d’une 
grande utilité pour l'étude de leur distribution géogra- 
phique. : 

IV. Ce Mémoire comprend les descriptions d'espèces 
nouvelles qui suivent : Sepia brachycheira; Columbella 
(Mitrella) filicincta, C. (Atilia) doliolum, GC. (Strombina) 
callosiuscula, €. (Strombina) Albertisii; Cerithiopsis sca- 
brella ; Triphoris (Mastonia?) minutissimus, T. (Mastonia) 
lineolatus ; Melania singularis; Rissoa Papuana; Ceratia 
variegata ; Capulus (Thyca) elegans ; Neritina (Theodoxus) 


(1) Gènes, 1876. Brochure grand in-8& de 23 pages d’impres- 
sion. (Extr. Ann. Mus. Civ. St. nat. Genova, vol. IX, 1877.) 


— MS — 


viridissima; Stomatia pallida; Modiolaria corallina; Ano- 
malocardia  striatella; Barbatia Paulucciana; Avicula 
falcata. L'auteur décrit, à nouveau, le Clanculus Samoen- 
sis, figuré, à l’état jeune, par Hombron et Jacquinot, et il 
propose de remplacer le nom générique Calobates, proposé 
par Gould, en 1862, pour un groupe de Teredo, mais 
déjà employé, antérieurement, par Kaup, en 1829, pour 
un genre d'Oiseaux, par celui de Bactronophorus. 

V. Le cinquième Mémoire, publié à la suite du pré- 
cédent, ne renferme aucune description d’espèces nou- 
velles. 

M. Tapparone-Canefri rend, assurément, un important 
service à la science malacologique, en contribuant à nous 
faire connaître plus complétement que par le passé, grâce 
à la publication successive de ses Mémoires, la Faune si 
intéressante et si riche, qui vit dans la partie de l'Océanie 
située entre les Moluques et le Nord de l'Australie, et 
nous ne saurions trop l’encourager à poursuivre, jusqu’à 
la fin, l'œuvre qu'il a si bien commencée. 

H. CRosse. 


Contributions {o the natural history of Kerguelen 
Hsland. By J. H. Kidder. — noliusks. By 
(Contributions à l’histoire naturelle de l’île Ker- 
guelen. Par J. H. Kidder. — Mollusques. Par) 
VV. Hf. ball (1). 


Bien que cette brochure traite de presque toutes les 
branches de la Zoologie et s'étende même jusqu'aux pro- 


(4) Washington, 1876. Brochure in-8° de 122 pages d’impres- 
sion, publiée sous la direction du Smithsonian Institution. 


— 410 — 

ductions botaniques de l’île Kerguelen, nous ne nous oc- 
cuperons, naturellement, que de la partie malacologique, 
qui est due à M. W.H. Dall, du Smithsonian Institution. 

L'auteur propose de remplacer le nom générique Eato- 
nia, déjà employé, antérieurement, par Hall, pour une 
section de Brachiopoda, par celui d’Eatoniella. Il décrit, 
comme espèces nouvelles, l'Hemiarthrum setulosum, Car- 
penter ms.; le Lepton parasiticum, qui vit, à l'ouverture 
orale d’une espèce d’Echinoderme, appartenant au genre 
Tripylus; le Kidderia minuta, genre nouveau d’Acéphales, 
voisin des Modiolarca. L'ensemble du Mémoire est inté- 
ressant, car il est bien fait et il s'occupe d’une localité peu 
fréquemment explorée par les naturalistes. 

H. CROSSE. 


Scientific Results of the Exploration of Alaska. By 
the parties under the charge of (Résultats scien- 
lifiques de l’Exploration de l'Alaska, dans les 
branches de l’étude desquelles était chargé) 
WW. H. Ball, de 1865 à 1874 (1). — Vol. I. N° 1. 


M. Dal!, dans ce fascicule, commence la publication des 
résultats scientifiques de l’Exploration effectuée, pendant 
neuf années, de 14865 à 1874, par ses collaborateurs et 
par lui, sur le territoire et dans les eaux de l'Alaska (an- 
cienne Amérique Russe). Il débute par une note prélimi- 
naire des plus intéressantes sur les Faunes des régions 
marines du Nord du Pacifique. Il considère la côte de 


(4) Washington, décembre 1876. Smithsonian Institution. Bro- 
chure grand in-8° de 43 pages d'impression, accompagnée de 
0 planches noires, dessinées au trait. 


— ÀA17 — 


l’Alaska et le N. O0. de l'Amérique, à partir de Monterey 
(Californie), comme comprenant 5 Faunes distinctes (au 
point de vue des [nvertébrés et, particulièrement, des 
Mollusques) : 

1° La Faune Orégonienne, qui s'étend de Monterey aux 
iles Shumagin.. 

2° La Faune Aléoutienne, qui, des îles Shumagin, 
s'étend, vers l'Ouest, dans toute la chaîne des iles Aléou- 
tiennes, et s'arrête, du côté du Nord, à la ligne d’hiver 
des glaces flottantes, dans le détroit de Behring. 

5° La Faune Arctique, qui, au-dessous de 500 brasses, 
s'étend, en profondeur, indéfiniment, du côté du Sud, et 
qui, au point de vue des côtes, est limitée par la ligne 
d'hiver des glaces flottantes. L'auteur fait observer que 
les espèces appartenant à cette Faune paraissent avoir 
une plus grande facilité que les autres à s'adapter à 
d’autres conditions d'existence que celles qui leur sont 
habituelles. C’est ainsi qu’elles ont formé, avec succès, 
au delà de leurs limites (notamment au passage de Cook 
et dans le golfe de Géorgie), des colonies entièrement 
composées de formes arctiques, sur des points où la pro- 
fondeur de la mer, les produits des glaciers et la hauteur 
des côtes voisines contribuaient à amener, dans la tempé- 
rature de l’eau, un abaissement suffisamment favorable à 
leur existence. 

Dans un autre article, l’auteur étudie, en détail, la 
question encore obscure, sous certains rapports, de la 
manière dont sont expulsés, au dehors, les produits des 
organes génitaux, chez les Patelles, et, à cette occasion, 
il soumet à ses lecteurs quelques observations sur la phylo- 
génie des Docoglossa. Il pense que, lorsque l'ovaire ou le 
testicule sont prêts à décharger leurs produits, l’élargis- 
sement des conduits engorgés finit par arriver jusqu'à la 


— A18 — 


déhiscence. Simultanément, les membranes du sac rénal 
se relâchent et il s'opère, chez elles, des perforations im- 
médiatement adjacentes aux conduits déhiscents.C’estpar 
ces orifices que passent les produits séminaux, et il suffit 
d’une contraction des muscles du pied pour les rejeter au 
dehors. [auteur a fait ses principales observations, à ce 
sujet, sur la plus grande espèce de la famille des Patellidæ, 
l’Ancistromesus Mexicanus, de l'Amérique centrale. 

Nous ne pouvons qu’encourager l’auteur à poursuivre 
et à terminer le plus rapidement possible, la publication 
de la Faune malacologique de l'Alaska, si imparfaitement 
connue jusqu'ici. Un pareil ouvrage sera, assurément, des 
plus utiles pour la science. 

H. CROSSE. 


Ueber die Zungenbewaffnung der Gattung Stru- 
thiolaria. Von (Sur l’armature linguale du genre 
Struthiolaria. Par) G. Senaeko (1). 


L'auteur a étudié l’armature linguale des Struthiolaria 
sur le $S. costulata, dont quelques individus, provenant 
de l’île de Kerguelen et conservés dans l'alcool, lui ont 
été communiqués par M. E. von Martens. Cette espèce 
lui semble constituer une forme très-aberrante de la 
famille des Tænioglossata, sous le rapport du nombre des 
rangées de dents. Chaque rangée se compose de 15 dents, 
À centrale et, de chaque côté, 2 latérales et 4 marginales. 
Le nombre des rangées est de 50. La mâchoire est con- 


(1) Francfort, 1876. Brochure in-8° de 7 pages d'impression, 
accompagnée d’une planche lithographiée. (Extr. du Jabrb. 
Deuts. Mal. Gesells., vol. III, 1876.) 


— 419 — 


slituée par 2 pièces ovales, reliées ensemble par une 


membrane transparente. 
H. CROSSE. 


CORRESPONDANCE 


Nous recevons, de M. E. Perrier, professeur au Muséum 
d'histoire naturelle de Paris, la lettre suivante, dont nous 
ne croyons pas devoir refuser l'insertion, tout en mainte- 
nant, d’ailleurs, dans leur intégrité, les droits de la cri- 
tique scientifique. H. CROSSE. 


Paris, le 5 septembre 1878. 


A Monsieur le Directeur du Journal de Conchyliologie. 


Monsieur, 


Dans le numéro du 4e juillet du Journal que vous 
dirigez, je trouve, page 247, un article de madame la 
marquise Paulucci intitulé : « Remarques sur quelques 
espèces d'Helix de la collection Férussac appartenant à la 
Faune italienne. » Cet article contient de graves impu- 
tations contre le service que je dirige actuellement au 
Muséum d'histoire naturelle, et je vous demande la per- 
mission d'y répondre quelques mots. Je serai, pour cela, 
d'autant plus à l’aise que personne, sous mon administra- 
tion, n’a été autorisé à toucher à la partie de la collection 
qu'a examinée madame la marquise. 

Je laisserai de côté la forme de l’article. J'arrive donc 
aux faits. 

Madame la marquise Paulucci affirme que le type de 
l'Helicogena signala de Férussac a disparu de la collec- 


— 190 — 


tion du Muséum, et qu’on lui a substitué d’autres co- 
quilles d'espèce différente. Les H. signata de la collec- 
tion Férussac seraient des variétés de l’H. Carseolana ; 
en outre, quelques À. Carseolana de Férussac devraient 
être rapportées à FH. Surrentina de Schmidt. 

Je ferai seulement remarquer aux lecteurs de votre 
estimable Journal que ces appréciations sont toutes per- 
sonnelles et qu’elles n’impliquent pas, nécessairement, 
que les échantillons nommés, dans la collection du Mu- 
séum, À. Carseolana et signata, ne l’aient pas été par 
Férussac lui-même. 

Je ne suppose pas, d’ailleurs, que madame la marquise 
ait fait, entre les espèces du savant conchyliologiste fran- 
çais, une confusion analogue à celle qu'elle fait entre ses 
figures, lorsqu'elle indique la figure 1 de la planche XLI 
du bel ouvrage de Férussac comme représentant l'H. s1- 
gnata, au lieu et place de la fig. 5 de la pl. XXX, où cette 
espèce est, en réalité, représentée. 

Madame la marquise aurait, sans doute, emporté une 
autre idée du respect que professe pour ses types histo- 
riques le Muséum, si elle avait bien voulu, après sa visite, 
faire aux professeurs et aux aides-naturalistes, chargés du 
service de la Malacologie, l’honneur de leur demander 
quelques explications qu’ils se seraient fait un plaisir de 
lui donner. 

Je vous serais très-reconnaissant de vouloir bien insérer 
cette lettre dans l’un de vos prochains numéros. 

Agréez, je vous prie, monsieur le Directeur, l'assurance 
de ma considération la plus distinguée. 

Le professeur de Zoologie (Annéhides, Mollusques, 
Zoophytes). 
EDMOND PERRIER. 


4 — 


NOUVELLES. 


Nous apprenons que notre honorable correspondant, 
M. E. Marie, promu récemment au grade de Commissaire- 
adjoint de la marine, vient d’être nommé Ordonnateur à 
Nossi-Bé et qu’il s'apprête à partir pour cette destination. 

Nous espérons qu’il rendra, aux sciences naturelles, en 
ce qui concerne la connaissance de la Faune de Mada- 
gascar et des Comores, les mèmes services que ceux qu’il 
a rendus, précédemment, aux Antilles et dans la Nouvelle- 
Calédonie, et que nos lecteurs ont pu apprécier. 


H. Crosse. 
ERRATA. 
Pages. Lignes, 
9, 31, au lieu de 420, lisez A9. 
st MTS — Co nch, — Conch. 
lues: — de, — des. 
92: 512: — nes, — ner, 
103, 13, — f, — of. 
108, 28, — ouvrages, — ouvrage. 
196,0 4; — Bylhinella, —  Bythinella. 
248, 92, — pl. XLL fig. 1, — pl. XXX, fig, 3. 
305 6, — gènes (1), — gènes. Par JB. 
| GASSIES (1). 
311, 31 — arrêtée, — annelée. 


28 


— 1422 — 


LISTE 


des auteurs qui ont concouru à la rédaction du volume XXVI 
du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 


Bayle (E.). Mayer (C.). 

Brusina (S.). Monterosato (T. de). 
Button (F. L.). Morelet (A.). 

Dall (W. H.). Morlet (L.). 
Depontaillier (J.). Nevill (G.). 

Fagot (P.). Paulucci (M.). 

Folin (L. de). Tapparone-Canefri (C.). 
Gassies (J. B.). Tournouër (R.). 

Guppy (R. L.). Watson (R. B.). 
Hidalgo (G.). Wright (M. B.). 


Hutton (F. W.). 


LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. 


Andrée) 0e die Co er CITES 
Brugnone (Ab. G.).. . . . Palerme. 
Clessin {S5)2. 020 4 #2. pin Ochsenfurt. 
Dupuis. %. re 0 CR eMSaIne Omer. 
Gale (ER NE EN Orerl 
Geale(R. je SR M SFOnUTES. 
Université catholique (Faculté 

des sciences de F). . . . Lyon. 


WriehtiMeB;).- Le. 1: Londres, 


— 425 — 


TABLE DES MATIÈRES. 


TOME XXVI. 


Mollusques vivants. 


Révision des coquilles de la Nouvelle-Zélande et des 
îles Chatham, par le professeur F. W. Hutton. 
Description d’une nouvelle espèce-de Mitre, pro- 
venant du Japon, par AH. Crosse. LE 
Note sur deux coquilles terrestres, décrites par 
Deshayes, comme recueillies, à Pondichéry, par 
M. Bellanger, par G. Nevill. : 

Diagnoses Trochorum novorum, auct. P. Fi 

Note sur l'habitat du Cypræa spadicea, Gray, par 
F. L. Button. : LrÉRR 

Diagnosis Mollusci novi, Californiæ Messie in- 
colæ, auct. H. Crosse et P. Fischer. 

Note sur la mâchoire et la plaque linguale du Li- 
riola peltoides, Carpenter, var. vernalis, par 
W. A. Dall . L À 

Description d’une espèce de coneillé fluviatile nou- 
velle, provenant de Ca par À, Crosse et 
P. Fischer. ? ! 

Monographie du genre Ringièula, Dés eus et ia 
criptions de quelques espèces nouvelles, par le 
commandante L. “Marler. 1... 72,7 415, 

Anatomie de l'animal du genre Ringicula, par 
P. Fischer. 


Pages, 


68 


— 424 — 


Note sur la synonymie du genre Hydrobia et des 
genres voisins, par P. Fischer. 

Faune Malacologique de la vallée de ere 
(Deuxième Supplément), par P. Fischer. 

Note sur quelques coquilles draguées dans les eaux 
de Palerme, par le marquis de Monterosato. 
Description du nouveau genre Delphinulopsis, par 

Bryce M. Wright. san à 
Diagnoses Generis novi Pneumonopomorum et 
Volutæ novæ, auct. H. Crosse. MAUT 
Description d’espèces nouvelles de Molbisues, par 
H. Crosse . 2 
Description d'un genre nouveau " Molinsque) ter- 
restre, provenant de la Nouvelle-Guinée, par 
C. Tapparone-Canefri. . te etant 
Catalogue des Mollusques appartenant aux genres 
Turbo, Calcar et Trochus, recueillis dans la mer 
de l’Archipel Calédonien (Supplément), suivi de 
la liste des espèces des genres Delphinula, Liotia 
et Phasianella, par P. Fischer. : 
Diagnoses Molluscorum novorum, auct. P. Firehhe 
Catalogue des Mollusques terrestres des îles Ba- 
léares, par le D'J. G. Hidalgo. s 
Remarques sur quelques espèces d'Helix de la ie 
lection Férussac, appartenant à la Faune Italienne, 
par M. Paulucci. l } 
Diagnoses Molluscorum novorum robe Mexi- 
 canæ incolarum, auct. A. Crosse et Fischer. 
Observations sur l’Auricula (Alexia) denticulata, 
par P. Fischer. : k 
Sur l'animal du Ringicula aurietlütel par R. Boog 
Watson. 


169 


Note sur quelques coquilles provenant des côtes 
d'Algérie (Supplément), par le marquis 7. de 
Monterosato. CL SEAT ; 4 

Note sur l'Haliotinella nn et sur quelques 
autres Mollusques des Antilles, par R. J. Lech- 
mere Guppy. . TE à 

Note relative au genre Delphine par le pro- 
fesseur £. Bayle. < 

Note sur l’Helix solitaria, Poiret, par P. Die 

Description d’une espèce nouvelle de Lucina, pro- 
venant de la Guadeloupe, par H. Crosse. 

Description d’une espèce nouvelle, appartenant au 
genre Limnæa, par L. de Folin. 

Diagnoses d'espèces inédites, provenant de la Non 
velle-Calédonie, par J. B. Gassies. 


Paléontologie. 


Coquilles du Sahara , provenant du voyage de 
M. L. Say, par P. Fischer. RUE 
Description d’une nouvelle espèce fossile Fe mére 
des terrains tertiaires récents de la Grèce, par 
R. Tournouër. É FINE 
Description de coquilles fossiles de terrains ter- 
tiaires supérieurs (sue) par C. Mayer. . ST, 
Addition à la Faune paléontologique de l'île Maurice, 

par À. Morelet : ; 
Monographie du genre Ringicula, De à et ré 
criptions de quelques espèces nouvelles, par le 
commandant ZL. Morlet. Lis 
Molluscorum fossilium species novæ et emendatæ, 
in tellure tertiaria Dalmatiæ, Croatiæ et Slavoniæ 


Pages. 


390 


14 


291 


— 426 — 


inventæ, auct. S. Brusina. more 
Diagnose d’une nouvelle espèce de Nassa des argiles 
bleues de Biot, près Antibes, par J. Depontaillier. 


Bibliographie. 


a. MOLLUSQUES VIVANTS. 


Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
centrale. — Ouvrage publié par ordre du Mi- 


nistre de l'instruction publique. — Recherches 


zoologiques publiées sous la direction deM. Milne- 
Edwards, membre de l’Institut. — Septième 
partie. Etudes sur les Mollusques terrestres et 
fluviatiles, par P. Fischer et H. Crosse. — 
Sixième livraison (1877). — Septième livraison, 
terminant le volume [ (1878). . . . . 90, 
Rossmässler’s Iconographie der Europäischen Land- 
und  Süsswasser-Mollusken.  Fortgesetzt von 
D' W. Kobell. Cinquième volume. Livraisons 
IV à VI (1877). — Sixième volume. Livraisons 
là ML MOTS) een in , 1199; 
Catalogue of the marine Mi luié of Ne 
with diagnoses of the species. By Krederick 
Wollaston Hulton (1875). | 
Critical list of the Mollusca of New- ealéadah con- 
tained in European collections with references to 
descriptions and synonyms. By Ædouard von 
Martens (1875). ; j 
Catalogue of the Land Mollusca of New onda. 
with descriptions of the species, collected from 


Pages 


AT 


307 


O1 
© 
O1 


94 


— À27 — 


various authors. By James Hector (1875). 
American marine Conchology, or description of the 


Shells of the Atlantic Coast of the United States, 


from Maine to Florida. By George W. Tryon J' 
(1875) AU : 
Record of zoological jetatuse: — Hole By 
Edouard von Martens. — Volumes VIIT à XI 
(1872-1877). . , AMEN 

On the vitality of certain da Melua By 
Robert E. C. Stearns (1875). 

Das Gebiss der Schnecken zur Begrundung einer 
natürlichen Classification, untersucht von D' F. 
H. Troschel. — Volume If, livraison IV (1875). 

Address delivered to the biological Section of the 
British Association. Plymouth, 16 Aug. 1877. 
By J. Gwyn Jeffreys (1877). 

Mollusques des Pyrénées de la Haute-Garonne, par 
M. de Saint-Simon (1876). . . 

- Contribution à la Faune maiacologique de la oies 
extrême du S.-0. de la France, par MM. de Folin 
et Bérillon (1876-1877). : 

Malacologie Lyonnaise, ou description des Mol. 
lusques terrestres et fluviatiles des environs de 
Lyon, par Arnould Locard (1877). 

The development of the skeleton in tliegenus Wald- 
heimia. By Herman Friele (1877). 

Catalogue des Mollusques des petites Pyrénées de 
la Haute-Garonne, comprises entre Cazères et 
Saint-Martory, par P. Fagot (1877) . 

Preliminary Report on Mollusca from the Norwe- 
gian North Atlantic Expedition in 1876, by 
Herman Friele (1877). 


Pages, 


98 


102 


105 


104 


105 


190 


195 


194 


198 


200 


201 


202 


— 428 — 


Description of a new species of Helix from South 
Australia. By George French Angas (1877). 

Descriptions of two Genera and twenty species of 
marine Shells from New South Wales. By George 
French Angas (1877). ” à 

Descriptions of new species of Bulimus Héni Wes- 
tern Australia, and of a Paludinella from Lake 
Eyre, South Australia. — Descriptions of one 
Genus and twenty-five species of marine shells 
from New South Waies. By ns French Angas 
(1877). : : à 

À further List of addit{onal species of marine Mol. 

. Jusca to be included in the Fauna of Port-Jackson 
and the adjacent coast of New-South Wales. By 
George French Angas (1877). sf 

Description of Spiraculum Mastersi. By W. T. 
Blanford (1877). : 

What is a Brachiopod ? By T ons FE 
(1877). à Ê 
Bulletin of the United See Élioal Msétts — 
N°8. Index to the names which have been applied 
Lo the subdivisions of the class Brachiopoda. By 

W. H. Dall (1877). 

Notizie sulle conchiglie della rada di ÉvitETét dE, 
pel Marchese di Monterosalo (1877). 

Notes sur la Faune conchyliologique terrestre et 
fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédonie. — Es- 
sais d’acclimations de certains Mollusques ter- 
restres d'Algérie, dans le S. O. de la France, et 
disparition de quelques Ne gr par J. B. 
Gassies. 

Systematisches ncuriien. Cabinet von Martini ut 


Pages, 


204 


297 


298 


Chemnitz. Neue reich vermehrte Aufgabe, in 
Verbindung mit Prof. Philippi, D' Pfeiffer, 
D' Dunker, D' E. Rœmer, S. Clessin, D' A. Brot 
und D' E. von Martens, herausgegeben von 
D' H. C. Küster, und nach dessen Todte fortge- 
setz von D' W. Kobelt und H. C. Weinkauf. 
— Sections 82, 85, 84, 85 (1878). 

Beitrag zur Kenntnissder Fauna Mexikanischer nd 
und Süsswasser-Conchylien. Von Hermann Stre- 
bel. — Partie IL. Y'PROE RENE 

Description de quelques espèces nouvelles ou peu 
connues, par J. Granata Grillo (1877). 

Miscellanea Malacologica, auctore Ab. Josepho 
Brugnone. — Pars prima (1875); Pars secunda 
(1876). à Xe VASE TO HE 

Enumerazione e sinonimia delle Conchiglie Me- 
diterranee, pel Marchese di Monterosato (1878). 

Note sur les migrations malacologiques aux envi- 
rons de Lyon, par Arnould Locard (1878). 

On the physical Geography of the Great Indian 
Desert, with especial reference to the former 
existence of the Sea in the Indus Valley; and on 
the origine and Mode of formation of the Sand- 
hills. By W. T. Blanford (1876). 

The Valorous Expédition. Reports bé J. bi 
Jeffreys and C. B. Carpenter (1876). 

New and peculiar Mollusca, etc... procured in the 
« Valorous » Expedition. By J Gwyn AU 
(1876-1877). 

Die von Prof. D' R. Buccholz in Westafrikea gesam- 
melten Land- und Susswasser - Mollusken, von 
D' E. von Martens (1876). 

Notes on Lowe’s Ms. List of Webb’s type Shells tu 


Pages, 


nn 


the Canaries (1829), etc. By the Rev. À. Boog 
Watson (1876). 0 CHALET EN 

Monographie des espèces françaises appartenant au 
genre Azeca, par P. Fagot (1876). 

Descriptions of six new species of Shells from the 
Collections of the Marchioness Paulucci and 
D' Prevost. By G. B. Sowerby junior (1876). 

Descriptions of four new species of Helix, with so- 
me Notes on Helix Angasiana of Pfeiffer. By 
George French Angas (1876). 

Tungebevæbningen hos de Norske Rhinidogossk af 
Herman Friele (1876). :  & 

Anatomia della Caliphylla Mediterranea. Memertà 
del Prof. Salvatore Trinchese (1876). 

À descriptive Catalogue of the Scalidæ of the West 
India Islands. By ©. À. L. Môrch (1876). 

Ueber einige Conchylien aus Westafrika. — Con- 

_chylien von den Comoren. — Landschnecken aus 
Costarica und Guatemala. — Binnenmollusken 
von Chiwa. — Einige neue griechische Schnec- 
ken. — Ueber einige japanische Landschnecken. 
Von E. von Martens (1876). 

Jan Mayen Mollusca from the Norwegian North Au. 
Expedition in 1877, by Herman Friele (1877). 

On the Mollusca procured during the Lightning and 
Porcupine Expeditions 1868-1870 (Part 1), “ 
J. Gwyn Jeffreys (18738). 

Uebersicht der wahrend der Reise um die Erde in 
den Jahren 1874-1876, auf dem S. M. Schiff 
Gazelle gesammelten Land- und Süsswasser- 
Mollusken, von Prof. D' Æ. von Martens (1877). 

Ueber Japanische Hyalinen, von Reinhardt (1877). 

Uebersicht über die von den Herren D’ F. Hilgen- 


— À451 — 


dorf und D° W. Dônitz in Japan gesammelten 
Binnenmollusken. Von Herrn E. von Martens 
(1877). : MR 4 

Contribuzioni per una nb M roloites delle 
Isole Papuane. Di C. Tapparone-Canefri. — 
IE, IV, V (1876-1877). 

Contributions to the natural History of Éntee 
Island. By J. H. Kidder. — Mollusks. By 
W. H. Dall (1876)... : 

Scientific Results of the Exploration of Aiseké By 
the parties under the charge of W. H. Dall, 
during the years 1865-1874. — Vol. I, n° I 
(1876) . I , 

Ueber die ne nanans che re Struthio- 
laria. Von G. Schacko (1876). . 


b. PALÉONTOLOGIE. 


Catalogue of the Tertiary Mollusca and Echinoder - 
mata of New-Zealand in the Collection of the Co- 
lonial Museum, By Frederick Wollaston Hutton 
(1875). sSrolunqls taste 44 À 

À Report on the Invertebrate cretaceous and ter- 
tiary fossils of the Upper Missouri Country, By 
F. B. Meek (1876). à 

Sur le développement du ras none Gé- 
phalopodes et sur les rapports zoologiques des 
Ammonites avec les Spirules, par Æ, Munier- 
Chalmas (1875). . 

Études stratigraphiques et niléditélogianes , pour 
servir à l’histoire de la période tertiaire dans le 
bassin du Rhône, par E. Fontannes (1876). 

On the Miocene Fossils of Haïti, by R. J. Lechmere 
Guppy (4875). : 


Pages. 


al 


415 


415 


416 


418 


99 
185 


185 


186 


san 1: ms 


Description de la Faune des terrains tertiaires 
moyens de la Corse, par Arnould Locard et 
G. Cotleau (1877). ire 

The Post-tertiary Fossils procured in the late arte 
Expedition, with notes on some of the recent or 
living Mollusca from the same Expedition, by 
J. GroynJeffreys (1877) mare on 1, . 

Catalogo delle Conchiglie fossili di Monte Pelle- 
grino et Ficarazzi presso Palermo, del Marchese 
di Monterosato (1877). RE 

{ Molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della 
Liguria, descritti da Luigi Bellardi. — Partie 2. 
Gasteropoda (Pleurotomidæ) (1877). 

Étude sur les fossiles tertiaires de l'ile de Cos, 
recueillis par M. Gorceix, en 1875, par R. Tour- 
nouër (1876). AE 

Descrizione di una nova specie di Taitôta trovata 
nelle marne del pliocene inferiore della Liguria, 
del Professore Luigi Bellardi (1878). 

Specie nuova : Cardium Verrii, Foresti, da L. Fo- 
resti (1877). : 

Description de quelques espèces Léxéeite de la 
craie de l’est du bassin de Paris, par Ch. Barrois 
et J. de (ruerne (1878) ; ; 

Sur les fossiles dévoniens du département de la 
Mayenne, par D. OEhlert (1877). . 

Description de la Faune de la mollasse marine et 
d’eau douce du Lyonnais et du Dauphiné, par 
Arnould Locard (1878). : , 

Note complémentaire sur les tufs de La Celle, | près 
Moret (Seine-et-Marne), par À. Tournouër (1877). 

Études stratigraphiques et paléontologiques pour 
servir à l’histoire de la période tertiaire dans le 


Pages. 


196 


199 


906 


9067 


572 


402 


404 


— À55 — 


bassin du Rhône. — III. Le bassin de Visan 
(Vaucluse), par F. Fontannes (1878). 

Vom Pleistocaen zur Gegenwart. Eine Conchylio- 
logische Studien, von S. Clessin (1877). 


Nouvelles. 


Collections conchyliologiques de À ROME uni- 
verselle de 1878. 


Départ de M. E. ee pour Nossi- Be. 


Variétés. 


Un collectionneur du Rio Napo, par /. Crosse. 


Nécrologie. 


Mort de MM. J. A. Macé, D' Louis Pfeiffer, Henry 
Adams, Panceri, D° Philip P. Carpenter, John 
Anthony, colonel Jewett, Fielding Meek, Elkanah 
Billings, Mateo Botteri. . 


Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction 
du volume XXVI du Journal de Conchy liologie. 
Liste des nouveaux abonnés. RYITA 


Pages. 


406 


407 


907 
421 


106 


422 
422 


— 454 — 


TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


a. Mollusques vivants. 


AcrrsA subdecussata, Cantraine.. 
AcE cryptomena, Folin et Bérillon. 
AGNATHA (Tr). ; 
ALExIA denticulata, Montagu. 
—  myosotis, Draparnaud. 
ALLERYA (S. G.).. 
AMNICOLAA (CG :). 2 LUE, 2 ee ane 
ANGARINA (G.). PTE 
ANTHoRA Chathamiensis, Hutton. 
APLECTA (G.).. 
ATRETIA (G.). . . 
AURICULA (ALEXIA) denticulata, Monte: 
AZECA (G.). 
Birrium exile, Hutton. . : 
—  terebelloides, Martens. . 
BRacH1OPODA (C.). 
BuccnuLus albus, Hutton. . 

— Kirki, Hutton. . < 
Buziminus quadridens, Draparnaud. 
Buzimus abbreviatus, Gassies, 

—  arenosus, Gassies. 

—  bulbulus, Gassies. 

—  decollatus, Linné. 

—  Gaudryanus, Gassies. 

—  subsenilis, Gassies. 
BYTHINELLA (G.). 

— Reyniesi, Dupuy. 
Carcar Davisii, Stowe. . 

CazirayLLa Mediterranea, A. Goetu, 


142, 


301. 


Pages, 


151 
195 
359 
245 
244 
320 
135 
925 

31 
360 
381 
309 
389 

26 

26 
302 

40 

0 
140 
334 
333 
338 
239 
339 
331 
136 
141 

31 
392 


— À455 — 


CancELLARIA Trailli, Hutton. . 

CEPHALOPODA (0.). . 

CERITHIDEA alternata, Hutton. 

CERITHIOPSIS contigua, Monterosato. 
— scalaris, Monterosato.. 

Ceriraium alucastrum, Brocchi. . 

CHEMNITZIA Zealandica, Hutton. . 

Caenopus (G.). 

CHioxe gibbosa, Hutton. 

—  Jamellata, Lamarck. 
CHiTON (ACANTHOCHITES) æneus, Risso. . 
CIRSONELLA ((G.). . ; 
CLausizrA Andreana, Fagot. . 

— nigricans, Pulteney. 
Conus Crosseanus, Bernardi. . 

— Zealandicus, Hutton. . 
CorguLa Haastiana, Hutton. . 
CRYPTAZECA (G.).. 

Cyzicawa striata, Hutton. . 
CyrrÆaA ingloria, Crosse. 

—  spadicea, Gray. 
DAPHNELLA cancellata, Hutton. 
DELPHINULOPSIS (G.). 

— Do Wright. 
Dicoma Hectori, Hutton. 
DiTREMATA (Gr.). ; 

— aquatica (S. Gr.).. 
— terrestria (S. Gr.).. 
Drizia albula, Hutton. . 

—  Buchanani, Hutton. . 

—  Cheesemani, Hutton. 
—  lævis, Hutton. 
Eczis1a symmetrica, Hutton. 


Eucaropium Blandianum, Dee et FUtRSE ; 
— Sumichrasti, Crosse et Fischer. 


160, 


Pages. 


25 
186 
25 
156 
319 
155 
24. 
304 
19 
19 
147 
298 
202 
140 
168 
24 
h4 
195 
40 
166 
67 
18 
325 
161 
32 
360 
360 
360 
17 
16 
16 
17 
29 
251 
250 


— 456 — 


EvuceLus bellus, Hutton. . 
EurimaA beryllina, Monterosato. . 


Chathamensis, Hutton. 
Cionella, Monterosato. 
Jeffreysiana, Brusina. 
nana, Monterosato. 

piriformis, Brugnone. 


Euraria bicincta, Hutton.. 

—  lJineata, Chemnitz. 
_FissureLLA dorsata, Monterosato. 
— squamosa, Hutton. . 


GapiniA nivea, Hutton. 

Gi8BuLA oppressa, Hutton. 
—  plumbea, Hutton. 
—  simulata, Hutton. 

GLomus (G.). 

GNATHOPHORA (Tr.).. 


HALIOTINELLA patinaria, For 
Heuix Balearica, Ziegler. . 


Balmei, Potiez et Michaud. 


Barceloi, Hidalgo. . 
Boissyi, Terver.. 
caperata, Montagu. 
Cardonæ, Hidalso. 
Carsoliana, Férussac. . 
circumornata, Férussac. 
Desmoulinsii, Farines. 


—_— var. Apr rt 


Graëllsiana, Pfeiffer. . 
Kooringensis, Angas. . 
lactea, Müller. 
lapicida, Linné. 
Minoricensis, Mittre. . 
Newka, Dohrn. . 
Nyeli, Mittre. 


— À57 — 


Heuix Pollenzensis, Hidalgo. 
—  Ponsi, Hidalgo... L (HU AAULES nee 
= PPrietôi, Hidalgo. NME 0.0 220, 
—  punctata, Müller. 
—  rupestris, Draparnaud. 
—  Setubalensis, Pfeiffer. . US 
= sionata, Férussace. OR MAMIE EI 
—  solitaria, Poiret. : 
—  submeridionalis, Bourguigiit 
—  subtersa, Gassies. . : 
= trierrestris, Chemniiz. ‘0. A M USNIENNe 
—  trochoides, Poiret.. 
— variabilis, Draparnaud. 
—  vermiculata, Müller. 
HomaLonyx felinus, Guppy. 
HyaziniA Balmei, Potiez et Michaud. . 
—  Djurdjurensis, Debeaux. . 
HyproBIA (G). 
JANTHINA (G.). RU 
Lacnesis sulcata, Hutton. . . 
—  vulpecula, Monterosato. 
LEpron lepisma, Monterosato.. . 
LEUCOCHROA candidissima, Draparnaud. 
— cariosula, Michaud. 
LeuconrA obsoleta, Hutton. 
Leucoprycia (G.). . ‘ 
— Tissotiana, Crosse. 
Limax altilis, Fischer. . 
LimnÆa Delaunayi, Folin. . 
Liorrocaus (G.). 
Lrrioca peltoides, Carpenter. 
LiTTORINELEA ((r.). . 
LucapinA monilifera, Hulton. 
Lucina divaricata, Linné.. 
29 


— A58 — 


Pages. 

Pucina Schrammi, Crosse, :.:,:.:4H}f0:4 MNGQUMINENNARS 
L'UNATrA australis "HutiOon 0, CMS 67 23 
L'vonsrA‘ViItrea  "HuttOn" : 20,008 JS ND LUE kh 
NTACHAÆROPLAX (Ge) ME AE, riad 007 
Marçcarira fulminata, Hutton. : . 1.00... . 34 
— rosea, Hutiohones AMAR NME 39 
MARGINELLA albescens, Hutton. . . . . . . . 22 


— vittatas Hutlon.. 204,0 RER S 29 
MarinuLA.Filholi, Hutton:: 42440004 ment 42 
MELÂN1A Rossiteri, Gassies. . "5. 214 m4 nwr940 


MENEsTHo dissimilis, Tiberi. . . . . . . : . 152 
MESoDEsmA spissa, Reeve.. 1.01. 1. MIS NENR LE 
MicrOvOLUTA (Ge), 0e HOME MOINE ARREOU2ES 
Mirrra-obscura; Hutton: +... 2.4 28m PAR Es 21 

— ‘rubiginosa;- Hutton- =. NU MER). - 22 

NriphU, Crosses ltd 61 MO) ONE RAT 
Moprora'fluviatilis, Hutton. 0e CUAIMNNEUNE D: 53 
MonoraemAra (Gr.}. ent gen, 0 
Mvurex Eos, Hutton:. 24. NP ENT 12 


MysEDLA (Gr). 0000 ue SN M ANR Re 0200 


MyTizus Dunkéri, Reëeye: 120000 pire 02 
=. 2 ‘latus "Chemnitz:: 2 oheMemeMte 2AEASS 92 
NacELLA subspiralis, Carpenter. . . . . . . . 70 
=; werdalis Dalle Miro: LR 70 
NaniNa semifusca, Deshayes. . . . ...:.:, . 59 
— : Woodiana; Pfeiffer 20 0e 60 
NarTica vitrea, Hution: 4% ut ne Rent 23 
Nezxra Trailli, Hutton te) uen, den 45 
Népronea Traversi, Huttons + 48/00 AMEL rE te 14 
NERITINA flexuosa, Gassies. . . . . . . . . 342 
== ‘incerta, Gassies. … AM en une 

—, Lifouana, Gassies. . :: +. .:: ... ‘343 

—. Sayesl, Gassies... AMBNE MANQUE ne st RE 


—  -subauriculata, Récluz. +: 4x... 2 086 


— 459 — 


OsELiscus roseus, Hutton.. 


OposromiA (TurBonILLA) delicata, Monterosato. . 


—— (AURICULINA) fusulus, Monterosato. 


— (EuLiMELLA) macilenta, Monterosato. 
— (PYRGULINA) nanodea, Monterosato. . 


OmPHALOTROPIS aurantiaca, Deshayes. . 
Oxcaiporis tuberculatus, Hutton. 
OsrrEA glomerata, Gould. . 
—  reniformis, Sowerby. 
OxyNoE olivacea, Rafinesque. 
J'ALUDESTRINA (G.). 
PALUDINELLA (G.). à 
Pazupomus Grandidieri, Crosse | es 
PATELLA flava, Hutton. . 
—  imbricata, Reeve. . 
—  radians, Gmelin. . 
—  redimiculum, Reeve. 
—  rubiginosa, Hutton. . 
P£CTEN connexus, Quoy et G.. 
—  Stowei, Hutton. 
PepicucariA decussata, Gould. 
PERINGIA (G.). ; 
—  obeliscus, Paladilhe. 
PERRIERIA (G.). chrtsss Pete ; 
— clausiliæformis, Tapparone-C Canohis 
PLacuxanomiA Stowei, Hutton. 
PLESIOTROCHUS (G..). , 
— Souverbianus, Fischer. . 
PLEUROBRANCHUS Dehaanii, Cantraine. . 
PLEUROTOMA (DEFRANCIA) æqualis, Jeffreys. 
PocyrropaA biconica, Hutton. . 
— retiaria, Hutton. . 
— scobina, Quoy et G. . 
—  squamata, Hution, 


Pages. 


24 
1 
316 
318 
317 

61 

41 

56 

56 
158 
134 
135 

73 

37 

E ÿ 1 

38 

36 

38 

55 

55 
102 
136 
315 
169 
169 

55 
212 
212 


: 160 


157 
20 
20 
20 
19 


— 440 — 


Pomarias obscurus, Draparnaud. 


PorAMiDES (PIRENELLA) Layardi, H. Adams. 


Pura minutissima, Hartmann. 
PyRrENE flexuosa, Hutton. . 
Pyraina Stowei, Hutton. . 
Raera perspicua, Hutton. 
MINGICULAU (GE) EAN 

— acuta, Philippi. 

— arctata, Gould. 

— auriculata, Ménard. . 

—  Australis, Hinds. . 

— buccinea, Brocchi. 

— canaliculata, de Folin. 

— Caron, Hinds. . 

— conformis, Monterosato.. 

= denticulata, Gould. 

— doliaris, Gould. 

— encarpoferens, Folin. 

— exserta, Hinds. 

— Folini, L. Morlet. . 

— fossulata, Folin. 

— Goujoni, Folin. 

—— grandinosa, Hinds. 

—- leptocheila, Brugnone. 

— Moritzi, Folin.. 

— nitida, Verrill.. 

— prismatica, Folin.. 

— propinquans, Hinds.. 

— Savignyi, L. Morlet. . 

— semistriata, Orbigny. 

— Someri, Folin. . 

— suturalis, Smith. 
RisELLA varia, Hutton.. 1 
RissoA flammulata, Hutton. . . . . . 


130, 


Pages. 


141 
380 
242 
23 
5] 
46 
114 
116 
124 
312 
125 
132 
120 
121 
131 
125 
126 
121 
123 
119 
126 
120 
123 
131 
129 
127 
118 
122 
117 
127 
128 
128 
97 
23 


— A4 — 


Rissoa impolita, Hutton. . 
— nana, Hutton. . 
—  plicata, Hutton. 
—  purpurea, Hutton.. . . 
—  rosea, Hutton. . 
—  rugulosa, Hullon.. . . 
—  subfusca, Hutton. . } 
RoTELLA Montrouzieri, Souverbie. . 
SALASIELLA ((.).. 
ScaLARIA Celesti, Aradas. . 
—  Jolyi, Monterosato.. 
— striatissima, Monterosato. 


LU 


Sea (ER: ft 
SCISSURELLA (SCHIZCTROCHUS) aspera, Philippi. . . 
ScuTULUM (G.). 304, 
DÉGUENZIAN(C.): 0 2 0 0: Ahosa es 
SIMPULOPSIS corrugata, Guppy. 
SIPHONIUM lamellosum, Hutton. . 
SOLETELLINA Ditida, Gray.. 
SPIRACULUM Mastersi, Blanford. . 
STANDELLA inflata, Hutton. 
SAMEBELIA (Co). + MM RE 
SUCCINEA Californica, Crosse et Fischer. ë 
Tecraria Montrouzieri, Fischer. . 
Tecrura (Lorria) unicolor, Forbes. 
TELLINA decussata, Lamarck.. 
TEREDO antarctica, Hutton. è 
Triroris adversa, Montagu. . CRE 
—  perversa, Linné.. 
Trocaus Artensis, Fischer.  : . . . . . 
—  Baudini, Fischer. 
— ,. callosus; Koch. + + Gien AM. 


er 


—  (Tecrus) Fabrei, Montrouzier. . , 


—  Flindersi, Fischer. . 


= MD 


Pages. 

Trocaus (CLancuzus) flosculus, Fischer. . . . . 211 
—:1)Freycinetl; Fischer. 1: + Loue Notre 64 
—)Gtberti, Montrouzier.. 2. 110440 420 0907 
— MGoudoti, Fischer. 1. Minimes athée 62 


— 1, Lamberti; Souverbien Meet sm 
—  (Zizipminus) Laugieri, Payraudeau. . . . 150 
—  (Monirea) Lifuanus, Fischer. . . . . . 63 
—  Poupineli, Montrouzier. . ... . . .. 20 
—+ : pudibundus, Fischercrell m0: Le 66 


—  rhodomphalus, Souverbie. . . . . . 210 

—  (GrsBuza) scamnatus, Fischer. . . . . 66 

—  (EucneLus) slellio, Fischer. . . . . . 63 

=. Suarezensis, Fischer. ,emstst 4, à 63 
‘FrocHococHLeA mimetica, Hutton. . . . . . . 32 
SoPnon-dubius, Hutton...16008 mr D: 4e 13 
——, inférus., Hütton: 2878 Gestes Le 13 

—, . plebeius, Huttonhié nt: Au0e heu, |. 2e 12 
ÉRUNCATELLA Cerea, GassieSeauris enlu fl. NES 
— microlena, Bourguignat.s :14#2e., .yet 921 

— punctata, Monterosato. . . . . . 321 

—. subsulcata, Gassies. M 7, 218400 41104338 

— truncatula, Draparnaud.. . . . . 243 
Perso Shandi,: Hutton.: :OMEULSE CARTER AE 30 
ŒEURRIFELLA fulminata, Hutton.…..,2."408,8 120 & 29 
— vittata, Huttonsaim, 90e Aer 29 
Urricuzus minutissimus, Martin. . . : . . . 159 
Vesus crebra, Hutlon., :. :. ÆRMAMÉEL MEME 49 
Varna pellucida, Müller. : #64: 12 Niue, - #198 
Mozura Kirki, Hottonstren eine AENt, 21 


— . Prevostiana, Grosse... AMUeguit lex à #7 465 
Warpaeimia(G.). :.:5. 12028008 Be ou... 1900 
Zonites crystallinus, Müller. ., #40. Maritime. + 139 

—, 0livetorum, Gmelin. 24440 éteinte. 561138 


ANCILLARIA glandiformis, Lamarck. . 
CERITHIUM Apenninicum, Mayer. 
bufoninum, Mayer. 

Europæum, Mayer. . 


b. Paléowmtologie. 


fraterculus, Mayer. 


Galliculum, Mayer. 


Gallicum, Mayer. . 


Girondicum, Mayer. . 


Isseli, Mayer. . 
Italicum, Mayer. . 


Lapugyense, Mayer. . 
Tournoueri, Mayer. . 
Turonicum, Mayer. . . 
undato-pictum, Mayer. . 
Corgicuza Hellenica, Tournouër. 


Saharica, Fischer. 


FossaruLus Crossei, Brusina. . 


Hericina undulata, A. Morelet. . 


HyprogiA Rossii, Brusina. 


JouANNETIA Tournoueri, Locard. 


LimNæA limosa, Linné. . 


Lyraoczypaus amplus, Brusina. 


MELANIA arcuata, Brusina. 


Nassa Cossmanni, Depontaillier. 


cognata, Brusina. 
constricta, Brusina.. 


(LyrCEA) coronata, Brusina. . 


Gaji, Brusina. 

Rissoina, Brusina. . 
serratula, Brusina. . 
tuberculata, Müller. 


— Lt — 


Nerrrina imbricata, Brusina. . 


Lorkovici, Brusina. . 
Neumayri, Brusina. . 
Slavonica, Brusina.. 
subcarinata, Brusina. 
sycophanta, Brusina. 


Pecrex Bonifaciensis, Locard. 
Paysa Brocchii, Ehrenberg. . 
Pcanorgis Duveyrieri, Deshayes. 


lineolatus, Brusina. 
striatus, Brusina. . 


PLeuroTOMIDÆ (F.).. 


Pupa (GigBus) majuscula, A. Masciet 


PyrGuLa aspera, Brusina. . 


baccata, Brusina. 
interrupta, Brusina. . 


RinGicuLA acutior, Maver. 


— 


Africana, L. Morlet. . 
auriculata, Ménard. 
Baylei, L. Morlet. . 
Berthaudi, Michaud. . 
Bezançoni, L. Morlet. 
biplicata, Lea. . 
Bonellii, Deshayes. 
Bourgeoisi, L. Morlet. 
Brocchii, Seguenza. 
buccinea, Brocchi. 
Cacellensis, L. Morlet. 
coarctata, Koenen. 


conformis, Monterosato.. 


costata, Eichwald.. 
Crossei, L. Morlet. 
Deshayesi, Guéranger. 
elegans, Pecchioli. 


D © © D © 
= 1 © 
à QT 


D 1 
© 
© 


ie He 2 


RinGicua elongata, L. Morlet. . 


exilis, Eichwald. 
Fischeri, L. Morlet. 
Gaudryana, L. Morlet, 
gigantula, Doderlein. . 
gracilis, Sandberger. . 
Grateloupi, Orbigny. . 
intermedia, Foresti. 
leptocheila, Brugnone. 
lævigata, Eichwald. 
marginata, Deshayes. . 
minor, Deshayes. . 
minutissima, Deshayes. 
nana, L. Morlet. 
Paulucciæ, L. Morlet.. 
plicatula, Mayer. 


Ponteleviensis, L. Morlet. 
quadriplicata, L. Morlet. 


ringens, Lamarck.. 


Sandbergeri, L. Morlet. . 


semistriata, Orbigny. . 
Semperi, Koch. 
striata, Philippi. 


subventricosa, Orbiony. . 
Tournoueri, L. Morlet. . 


varia, Gabb. 

Vasca, Tournouër. 
ventricosa, Sowerby. . 
Verneuili, Archiac. 


SAxICAVA rugosa, Linné. 
Uno Kukuljevici, Brusina.. 
— Morovici, Brusina. 
— Neumayri, Brusina. 
— pterophorus, Brusina. 


— 446 — 


VALENCIENNESIA pelta, Brusina. . . . . . . . 355 
Vazvara balteata Brusina.  : 4 NOUS 

— ,stbcarimata, Brusinas le Mina PL 0240 
Vivipara robusta, Brusinasile he fau 0 Ci 095R 
Peinon AG.) SO fehett ira Re OSSTE 


Paris, — Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l'Eperon, 5; 
J. TREMBLAY, gendre et successeur. 


TETE 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique 
centrale, ouvrage publié par les soins du Ministre de l'instruc- 
tion publique. — Recherches zoologiques publiées sousla 
direction de M.Mrexe-Enwanps, membre de l’Institut.—7° partie. 
—Étude sur les Mollusquesterrestreset fluviatiles, 
par MM. P. Fiscuer et H. CRosse. Paris, Imprimerie Nationale, 
MDCCCLXX VIIL. La septième livraison vient de paraître et est 
actuellement en vente. Elle comprend la fin des Stenogyridæ, 
les Succineidæ, les Vaginulidæ, les Oncidiidæ, et ter- 
mine le premier volume {pages 625 à 702 et planches xxix à 
XXXI). 

Nouvelle édition du grand Gabinet Conchyliologique 
de Martini et Chemnitz, revue, augmentée, mise en rap- 
port avec l’état actuel de la science et publiée, en collabora- 
ration avec MM. PFeirreRr, PHILIPPI, DUNKER, ROEMER, CLESSIN, 
Bror et Martens, sous la direction de M. H.-C. Küsrer et, 
depuis sa mort, sous celle de M. le D' W. Kogezr et de 
M. H. WEINKAUFF. 

L'ouvrage comprendra environ 300 livraisons, dont 275 sont 
actuellement publiées. Prix de chaque livraison {en Alle- 
mignel. de 4 a219, 7 fr. 50; à partir de la 220: inclusivement, 
11 fr. 25. 

L'ouvrage se publie également par Sections cartonnées, 
contenant, chacune, de 16 à 20 planches coloriées, avec le texte 
correspondant. Les Sections déja parues sont au nombre de 86. 
Prix de chacune des Sections, de 1 à 66, 22 fr. 50; prix de cha- 
cune des Sections suivantes, à partir de 67, 33 fr. 75 (en Alle- 
magne). 

Les conditions de prix les plus modérées sont faites aux per- 
sonnes qui désirent se procurer la tolalité de l'ouvrage ou seu- 
lement le compléter. Chaque Monographie, vendue isolément, 
subit une légère augmentation de prix. On envoie, sur demande, 
le prospectus gratuitement. 

Parmi les genres entièrement publiés, nous cilerons les sui- 
vanis : 

Argonauta, Nautilus, Spirula, Umbrella, Vitrina, Succinea, 
Belix, Bulimus, Achatina, Pupa, Cylindrella, Clausilia, Balea, 
Megaspira, Tornatéllina, Auriculacea, Limnæus, Helicinacea, 
Cyclosioma, Ampullaria, Paludina, Hydrocena, Valvata, Trun- 
catella, Paludinella, Natica, Amaura, Turbo, Trochus, Delphi- 
nula, Scissurella, Globulus, Phasianella, Bankivia, Lacuna, 
Adeorbis, Solarium, Risella, Janthina, Recluzia, Buccinum, 
Purpura, Cassis, Dolium, Harpa, Ricinula, Murex, Triton, Ra- 
nella, Trophon, Hindsia, Turbinella, Fasciolaria, Strombea, 
Conea, Volutacea, Oliva, Ancillaria, Tridacna, Hippopus, Ano- 
donta, Unio, Cardiacea, Donacidæ, Veneracea, Tellinidæ, Lucina. 
Parmi les genres en cours de publication, nous mentionnerons 
les suivants : Marginella, Pleurotoma, Pyrula, Fusus, Melania 
Paladomus, Cycladea, Aviculacea, ete. 

S'adresser à MM. Bauer et Rasps, libraires-éditeurs à 
Nuremberg, Bavière. 


Table des Matières 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 


Pages. 

Observations sur l'Auricula (Alexia) denticulata : . . P. FiscHEn.. . . . . . .. 309 

Sur l'animal du Ringicula auriculata. . : . .. : .. R. Bo0G WATSON... . . 312 
Note sur quelques coquilles provenant des côtes d’Al- 

génie (Supplément) A (2 PRES, . T. DE MONTEROSATO . . . 913 


Note sur l’Haliotinélla patinaria et sur quelques autres 
Mollusques des Antilles. . , . . . . . . . . . . . J. LECHMERE GupPpy . . . 321 


Note relative au genre Delphinulopsis. . . . . . . - . E. BAYLE. . . . . 0 ENCORE 
Noté sur J’Helix solitaria, Poiret. . . . . . . . . . . RP RAC 7 0e 920 


Description d’une espèce nouvelle de Lucina, provenant 

dé ln Guadeloupe. 200 OS PE SSH CROSS S Us à ere DES 
Description d’une espèce: nouvelle appartenant au 

genre: Limnæa : .-......,/..,... «+. L.DE FOLIN. . ..... 1." 329 
Diagnoses d'espèces inédites, provenant de la Nou- 

velle=Calédonie 28e CAN te BA BASSIES OMC E PME aug 
Molluscorum fossilium species novæ et emendalæ, in | 

tellure tertiaria Dalmatiæ, Croatie et Slavoniæ 


inventæ . . . . . LS OS AU EURE OT ET SET BRUSINAS Sete. 347 
Diagnose d’une nouvelle espèce de Nassa des argiles s 

bleues de Biol, près Antibes: . « : .. «1. . + . - J. DEPONTAILLIER . . : . 951 
Bibliographie . + . . . 1" NA LUS PRCRE EX SLA LOTS RUES H. CrossEe et P. FIsCHER. 358 
Correspondance . 1: 41? {5 11. DECRECE UT MRE SAR PERCIER. OS 0" IE 419 
Nouvelles SAUTER ne DE EME PUS Donne DA EUR OSSE 2 eee De aa PAU 
Erratas! PA NEUL ST be VO. RFA EPST DAOENRE SNS CARE TNA ERA ES 420 
Liste des auteurs- + . . . + EPA PARCANES Tete AE ROUTE ATEN NET 429 
Liste des nouveaux abonnés : . . : . , . « . .. RUN REA AMEL ÉRENRES RETSNNPE AC 499 
Table des matières #02.) Ch 00 SOUS RE De DL) OR PARA RUES SE PUR UE 493 
Table par orûre alphabétique . .. 4.41... 4 eee 2.0 434 


Le journal paraît par (rimestre et forme f volume par au. 


PRIX DE L'ABONNEMENT {PAYABLE D'AVANCE) 


Pour Paris et pour les départements {reçu franco). . . 16 fr. 
Pour l'étranger id. ES LD |. 
Pour les pays hors d'Europe id. Re 4 
S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com-/ 
munications scientifiques, à M..CROSSE, directeur du Journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouyera aussi les volumes précé- 
demment publiés du Journa! de Conchyliologie. (Ecrire franco.) 


1l'e$t rendu compte des ouvrages de Couchyliologie et de Paléonto- 
logié dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


YARIS. — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 9. —1878. 
3. TREMBLAY, GENDRE ET SUCCESSEUR. 


Journal de Conchyhologie. 1878. ER 


4e 2 4 


Arnoul del. Lnp Becquet, Parts. 
fr 7 


1. Mitra Wright, Crosse. 3. Paludomus Grandidieri, Crosse et Fischer. 
2 Cypræa spadicea, Gray. 4. P.________ Grandidieri,var. f submutica. 


ne, 


Journal de Conchyliologie. 1878. PES 


{ / / Î 
> Ë ! 
| 


Arnoul del. Lrp. Becquet, AIS. 
1. Corbicula Saharica, Fischer. 4. Cerithium bufoninum, Mayer 
2. C._: ____ Hellenica Tournouer. LINE ee Europæum, Mayer. 


3. Cerithium Apenninicum, Mayer. 6. [Liriola peltoides, var. vernalis. 


ENT 


1e 


Journal de Conce hyhol e 


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EE ouc del. rip ecquecl, Laris 
“Delphinulopsis Lesourdi B.Wight.| 2. Cypræa ingloria, Cro 
3. Conus Crosseanus,Bernardi, var. R. 


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Cerithium 


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fraterculus, Mayer. 
Éalhoum, 
Calieulun, = 
Girondieum, -__— 


Isseli, 


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mp. Becquet Paris. 


Cerithium Îtalicum, Mayer. 


Creer Lapugyense, pe 
(De Tournouer1, 

Che = = VMEPONEUE 
On undato-pictum,—_— 


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Journal de Conchyliolo ge. 1878. PEN 


{mp P'ecquet, Lars. 


Monographie du genre Ringicula. 


Espèces vivantes. 


Po de Conchyliologie. 1878. AU AR 


Jp. Becquet, Larts . 


Monographie du genre Ringicula. 


Espèces fossiles. 


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Arrioul del /mp. Becquet, Paris 


Monographie du genre Rmgicula. 


Espèces fossiles. 


Journal de Conchyliologie. 1878. VAN 


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Monographie du genre Ringicula 


Especes fossiles. 


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Journal de Conchvliolo gie. 18: 


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Arnoul del Lrgp Becy uel, Parts. 


. Hehx Newka, Dohrn. 4. Helhix Homeyeri, Dohrn et Heynemann. 
DEL Majoricensis Dohrn et Heynemann. | 5. Ées Pons, Hidalgo. 
b H.___ Prietoi, Hidalgo. 6. H.___ Pollenzensis, Hidalgo. 


7 Holix Roisevi Terver var 


Journal de Conchvhologie. 1878. Free 


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5 ART 0 
PONT RES 
174 | \- 1 
Arnoul del. Znp Pecqueé, Parts. 
1. Hahotinella patinaria, Guppy. 4, Ringicula auriculata, Menard. 
2.Homalonyx felinus , Guppy. 5. Limnæa Delaunaÿ1, Folin. 
Br Simpulop sis corrugata, Guppy. 6. Lucina Schrammi, Crosse. 


LS77: 


SHELLS, FOSSILS, MINERALS, &c. 


= Em DAMON: 


OF WEYMOUTH, ENGLAND, 


From the extent of his stock, and frequent consignments from correspon- 
dents in all parts of the world, is enabled to supply named collections, 
classified Zoologically or Geographically, of which the following is 
a selection. 
{The prices for Collections are much lower than 1f separately priced.) 
& Cenera ” to illustrate ‘“ Woodward’s Manual of the Mollusca,” ‘*Chenvw’s 
Manuel de Conchyliologie,”” 100, £1 10s.* and £3.* 
Collection of 500 species, containing 150 to 200 genera, £20. 


Special Collection of 1000 species, containing 350 to 400 genera and sub-genera, £50. . 


Particular attention is given to render this set a systematic Collection of Genera, 
Sub-Gencra, d& Species, & from the individual value of the specimens, is 
recommended as the most moderate in price, care being taken to spread the Collection 
over «a large number of G'enera, the specimens perfect, and correctly named. 

2000 Species Ditto . Ditto see Ditto … £100. 

Shells of the MEDITERRANEAN SEA, 100 species, (250 shells) £3 35. 


Ditto, 200 species, £8 8s. Ditto, 300 Species. 
Shells from the NORTHERN and ARCTIC SEAS, 100 species. 
EUROPEAN LAND SHELLS.— Collections from 100 up to 500 species. 


SHELLS OF PALESTINE.—A collection of Land Shells from this interesting 
region (50 species). 

Land Shells of WEST INDIES, containing the genera Bulimus, Clausilia, 
Cyclostomæ,  Cyclotus, Cylindrella,  Geomelania,  Helicina, Helix, Lucidella, 
Marisa, Megalonastoma, Proserpina, Spiraxis, Stoustoma, &c., 50 sp., 21s.; 
100 ditto (200 examples), £3 3s.; 200 ditto (400 examples), £S Ss. 

ISLAND OF CUBA.—50, 100, or 150 species. This series contains some of 
the most beautiful Land Shells of Helix, Helicina, Pupa, Cylindrella, Megalonas- 
toma, Cyclostoma, &c. 

Land and Freshwater Shells from WESTERN AFRICA, including the genera 
Tridina, Galathea, Streptaxis, Amnicola, Pupa, Achatina, Melania, Physopsis, Ge 
-30 species, 2 Gruineas. 

Shells from MAZATLAN and the COAST OF MEXICO—50 species for 21s. 
(or 100 species for £2 12s. 6d.) 

PHILLIPINES.--50 species of Helices and Bulimi, £3 15s., or 100 species, 
including 70 Helices and Bulimi, with 30 species of Melunia, Nawvicella, Batissa, 
Registoma, Leptopoma, Cyclophorus, &c., £T Ts. 

From BRITISH INDIA, including Alycœus, Cyclotopsis, Diplommatina, 
Ditropis,  Gessula, Georissa, Hybocistis,  Lagocheilus, Lithotis,  Nematura, 
Plectophylis, Raphaulus, Scaphula, Streptaxis, Streptaulus, Pricula, &e., 150 sp. 

Marine Shells from the CHINA and INDIAN SEAS, of the genera 
Aspergillum, Bulla, Cytherea, Cardium, Conus, Cassis, Cyprea, Dolium, Eburna, 
Lima, Mitra, Murexr, Natica, Oliva, Pecten, Pectunculus, Pleurotoma, PRicinula, 
Seraphs, Solarium, Strombus, Tellina, Triton, Tridacna, Venus, Voluta, &e., dc., 
100 species, 4 Guineas. 

*,* H. & A. Adams’ small, and rare Marine Genera, of the Japanese Sea. 

25 Species of the recent Terebratulidæ, including rare forms. 


Achatinellæ from Sandwich Islands, 50 species (100 examples), 30s.; ditto 
100 species, £ 

100 named species of Æelix and Bulimus from AUSTRALIA and ISLANDS 
OF POLYNESIA, £4 4s. 


* Sets of these have been supplied, and are exhibited at the South Kensington Museum. 


Lo) 


MR. R. DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND. 


CALIFORNIA.—Collection of MARINE SHELLS, including Adula, 
Amycla, Amiantis, Angulus, Cummingia, Cryptomya, Isapis, Macr ON, Netastomellæ, 
Oedaliu, Opalia, Platyodon, Periploma, Pomaulax, Pteronotus, Saxidomus, Semele, 
Troc hisus, and other rare genera of the North Pacific. 100 species, (1—3 ex.) £3 10s. 
200 ditto, £S. 

Marine Shells from AUSTRALIA and SOUTH PACTFIC, including the genera 
Amphibula, Anatina, Cardita, Chitonellus, Conohelix, Cor bis, Conus, Crassatella, 
Cyprea, Delphinulu, Gena, Hipponyr, Mitra, Hesodesma, Perna, Par mophorus, 
Phasienella, Pleurotoma, Phos, Sigaretus, Solemya, Struthiolaria, T'erebratulu, 
Trigonia, Voluta, &c., &e., 100 species, 4 Guineas. 


SETS OF PARTICULAR GENERA, 


Of which the following are examples. 


Cyprea, 40 named species, 20s. Cardium, 20 named species, 205. 
5 100 Fe Melania, 40 5 205. 

Conus, 40 ï5 308. Clausilia, 40 hs 20s. 
5 100 ne Cylindrella, 40 5 205. 

Mitra, 25 ks 205. Helicina, 25 as 105. 

Marginella, 25 2 20s. | &e., &c., &c. 

Pecten, 30 5 20s. 


+ Naturalists in foreign stations, are solicited to open a corres- 
pondence either for sale or exchange. 


BRIMSANSNREULIES: 


Collections named in accordance with the British Conchology, by Dr. 
Jetfreys, E.R.S., containing on an average 8 of each /choice specimens) :— 
100 species, £2 12s. 6d.*—200 species, £6 6s.*—300 species, £12 12s.---400 


species, £25. 
Elementary set of 100 species, 21s. 
A Catalogue of British Shells, new edition, price 94. 


ANIMALS IN SPIRITS 


Set up in Glass Cylinders. Lizards, Snakes, Fishes, Mollusca, &ec., &c. 
Several hundreds of named species. Occasionally Pentacrinus and other rare 


deep sea objects. 
FOSSILS. 


Collections are prepared for those entering on the study of geology, 

and also to illustrate recent works on the science, at the following prices: 

Fossils and their rocks. 100 different specimens, 42s. ; 200 ditto, £5 ; 
500 ditto, £20; 1000 ditto, £50. 


POST TERTIARY. 


Glacial Drift and Raised Beach Shells. 
Sets of Shells from modern deposits in the raised Sea Coast of Sweden. 


25 species, 20s., including a report on the above Fossils, presented to 
the British Association, by Dr. 2 effreys, F.G.S., F.R.S. 
Set of the leg bones of DINORNIS from N. Zealand, viz., of D. didiformis. 


D, gravis, D. giganteus, D, casuarinus. 
TERTIARY. 
NEWER PLIOCENE. Quarternary beds of Sicily and Calabria. 
Collections of 100 to 300 species. 
OLDER PLIOCENE. Norwich and Suffolk Crags. 
SUB APPENINE STRATA of N. Italy. Collections named at 


the University Museum of Turin, at the following prices:—100 species 
(250 examples), £3 3s. 200 species, £6 6s. 300 species, £ 


OLDER PLIOCENE of Roman Country, 100 sp. £ 200 ditto, £ 


# Sets of these have been admitted into the Loan Collections of Scientific Apraratus, South 
Kensington Museum. 


#* Printed Lists of these and other Sets, sent to purchasers. 


ABRIDGED CATALOGUE OF SHELLS, FOSSILS, AND MINERAIS. 3 


OLDER PLIOCENE of Tuscany, containing species and genera 
characteristic of Tropical Seas. 

100 species, £3 3s. 200 ditto, £6 6s. 300 ditto, £ 

60 species of the Aocene fossils of Touraine (150 examples), £1 15s. 

MIOCENE. 100 species (250 examples), from the Vienna Basin, 
and named at the Imperial Museum of Vienna, £8 3s. 200 ditto, £ 

Ditto of Bordeaux and Dax beds. 

OLIGOCENE. (Lower Miocene) of North Germany, 100 sp. 
150—200 ditto. 

MOLASSE. (Miocene) Fossil Bird Bones from the Susswasser Kall: 
of Bavaria. 

EOCENE. Fossil sheils of the Paris Basin. Collections of these 
beautifully preserved fossils, named after Deshayes. 100 species (250 
examples), £3 3s. 200 species (500 examples), £6 6s. 300 ditto, £ 

Ditto of London Clay, Barton Clay, I. of Wight and Hampshire beds. 

EOCENE OF EGYPT. Crustacea, Echinoderms, Shells, &e. 


SECONDARY 


From the English Chalk and Green Sand. 
Ditto Gault of Folkestone and Cambridge. ÆMeocomien Beds. 


Fine Series of Fishes (named) &c., from the Upper Cretaceous of the 
Lebanon, Syria. 


OOLITE from all the English beds. Upper, Middle and Lower. 
LIAS of Lyme Regis and Yorkshire. 
TRIAS of St. Cassian and Hallstadt. Muschlekalk Beds. 


PRIMARY. 


PERMIAN. Zchstein, Magnesian Limestone, and Permian formations 
of Thuringia. 

CARBONIFEROUS. Fine series from the Carb Limestone of 
Yorkshire and Zreland.  Ditto Foreign localities. 

DEVONIAN. Fishes from the Old Red Sandstone of Scotland. 

Large collection from the Devoaian of the Eifel. 


SILURIAN.  Extensive collection from the Dudley beds.  Ditto 
from Sweden, Bohemia, United States. 


CAMBRIAN. Oldhamia, &e. LAURENTIAN, Zzson Canadense. 
Examples of the newly defined ancient rocks Dimetian and Pebidiar 
of St. David’s. 


À collection of Tertiary Fossils of 1000 named species (2500 examples), repre- 
senting the Newer and Older Pliocene, Miocene. Upper, Middle, and Lower 
£Eocene of Lyell, 30 Guineas. 


100 species of Cretaceous fossils, 4 Guineas ; 200 ditto, 10 Guineas. 
100 species of Znferior Oolite ditto, from Dorset and Somerset, 7 Cruineas. 


300 ditto, representing all the beds of the Upper, Middle, and Lower Oolites, 
15 Guineas. 
100 species of Ammonites, 5 Guineas, ditto, 10 Guineas. 


200 species of Brachiopoda, single specimens, 5 Guineas ; two of each, 7 Guineas. 


Sets of fossils from the lT'ertiary beds, 21s. Ditto, Cretaceous, Oolite, Lis, 
Muschlekalk, C'arboniferous, Devonian, and Silurian, each 21s. the set. 


4 MR. R. DAMON, OF WEYMOUTH, ENGLAND. 


ROCKS. 


Sedimentary, Metamorphic, Plutonice, and Volcanie, illustrating the 
physical character of the structure of the Earth. 100 named varieties, 
425. 150—200 Æ 


Collection of British Rocks, 100 named varieties, 42s.* 150 do. 


CAST OF RARE FOSSILS, 
Fore-paddle of Plosaurus, from the Æimmeridge Clay, Weymouth, 
From the original of this unique and gigantic specimen inthe Dorset County 
Museum. Length of paddle, 6ft. Jin. Price of cast, set in case, 5 Guineas. 


A cast of this paddle may be seen in the British Museum. 


MINERALS, 


Elementary and other collections, useful to the Traveller and Student, 
as also to facilitate the study of Geology and Physical Geography. 
Collections in this interesting and instructive branch of Natural Science, 

100 specimens, 21s., or Ditto, 42s. 

200 ditto, 5 Guineas. 

Collections at 5, 10, 20 Guineas and upwards. 

Catalogue of Minerals, published by the British Museum, 
Sets of the German Models of Crystals. 


MODELS OE- DIX MONDES": 


As exhibited in the Loan Collection in South Kensington Museum. 


1 
Fac similes of 28 of the most celebrated White and Coloured Diamonds, 
wrought in Crystal Glass, of great lustre. 


Models of natural Crystals of Diamonds, with other Models of Crystals 
of Coloured Precious Stones, some from original, in R. Damon’s Collection. 
The above are artistically and beautifully cut in imitation of the originals, both in 
surface and colour. 


Each Set in handsome Morocco Case with descriptive Catalogue. 


PUBLICATIONS, 


CATALOGUE of the MARINE SHELLS OF EUROPE, 1400 Species, price ls. 6d. 
LIST OF BRITISH SHELIS, (printed within brass lines), for Labels 2s. 64. 
Ditto British Algæ, 2s. 64. Ditto Crustacea, 2s. 64. Ditto British Ferns, ls. 6d. 
LABELS FOR FOREIGN SHELIS, NEATLY PRINTED. 
SPECIMEN.—(Conus literatus, Lin. 


Cards of Strata for a systematic arrangement of Rocks and Fossils. Also of 
Genera of Recent Shells, for arranging collections. 


LABELS FOR BRITISH FOSSILS, 3,000 SPECIES, 5s. 


A CATALOGUE OF GENERA OF MOLLUSCA, RECENT AND FOSSIL, 
according to ‘Woodward’s Manual,” for Generic Labels (3 inches in length), 
price 7s. 64. 


Specimen. PANOPÆA Lam. 


WORKS ON NATURAL HISTORY SUPPLIED. 
DREDGES OF GALVANISED IRON CONSTRUCTED WITH THE LATEST IMPROVEMENTS. 
Small Flat Boxes with Glass Tops, and Glass Tubes. 


* Sets of these have been admitted into the Loan Collections of Scientific Apparatus, South 
Kensington Muscum. 


Anzeige. 


Mer den hinterlassenen Papieren Dr. L. Pfeiffer’s fand sich 
ein fast vollstindiges Werk vor, das gewiss von allen Conchiliologen 
mit Freuden besrüsst werden wird. Es enthält die Namen der säimmt- 
lichen in den $ Bänden der Heliceen-Monocraphie aufgezühlten Arten, 
die in Familien und Gruppen nach ihrer natürlichen Verwandtschaft 
geordnet sind und bildet also gewissermassen den Ergänzungs- und 
Schlusshand jener Reihe von Bünden, deren Herausgabe die Haupt- 
beschäftigung des verstorbenen Autors war, und durch die er sich 
einen unvergänglichen Namen in der Läiteratur über die Mollusken 
erworben hat. 

Das Werk berücksichtigt alle einschlägisen KForschungen bis zum 
Jahre 1877 und billet somit für jeden Conchyliologen, sowie für jede 
grôssere Sammlung ein unentbehrliches Handbueh. Das Buch verliert 
aber auch als selbstständiges Werk nichts an jenem Werthe und es 
genügt dessen alleiniger Besitz vollkommen zum Ordnen von Samm- 
lungen etc, da bei den aufgezählten Arten auch die Synomymie bei- 
gefügt ist Das Werk befindet sich unter der Presse und wird nächstens 
im Verlage von Herrn Theodor Fischer in Cassel erscheinen, unter 
dem Titel: 


Nomenclator 


Heliceorum viventium 
qui continentur 
nomina omuium hujus familiae generum et specierum hodie 
cognitarum disposita ex affinitate naturali. 

Wir halten es für unsere Pflicht jetzt schon die Fachkreise auf 
dasselbe aufmerksam zu machen. Einer besonderen Empfehlung des 
Werkes bedarf es wohl nicht, da der Name des Autors für die Vorzüg- 
lichkeit desselben birgt. S. Clessin. 


Die Unterzeichnete fordert zur Subscription auf diese letzte 
Arbeit des so sehr um die Naturwissenschaft verdienstlichen Dr. L. 
Pfeiffer hiermit auf. Sie wird circa 30 Bogen gr. 8° füllen, und ist 
der Subscriptionspreis à Bogen 60 Pfe. Durch alle Buchhandlungen 
des In- und Auslandes zu beziehen. 

Cassel, im November 1878. 


Theodor Fischer”’s Verlags-Buchhandlung. 


In gleichem Verlage sind erschienen: 


Blätter, Malakozoologische. Als Fort- 
setzung der Zeitschrift für Malakozoologie, 
herausg. von Dr. L. Pfeiffer. I—XXV. 
Band. Mit lithogr., zum Theiïl color. Tafeln, 
1854—1878. gr. 80. M. 200. 

Bôttger, Dr. Oskar. Clausilienstudien. Mit 
4 Taf. Abbild. 1878. M. 30. Med.-49. 


— — — Monographie der Clausiliensection 
Albinaria v. Vest mit 4 Taf. color. Abbild. 


Med.-4. M. 30. 
Dunker, Dr. W. Index molluscorum 
quae in itinere ad Guinem  inferiorem 


collegit Georg Tams.1553. Med.-49 mit 10 
Taf. color. Abbild M. 18. 


Kobelt, Dr. Wilh. Catalog der im euro- 
päischen Faunengebiet lebenden Binnen- 


conchylien. 80. 1871. M. 2,50. 


Lehmann, Dr. R. Die lebenden Schnecken 
und Mollusken der Umgegend Stettins und 
in Pommern, mit besonderer Berücksichtig- 
ung ibres anatomischen Baues. Mit 22 Taf. 
Abbild. gr. 80. 1873. M. 12. 

Lischke, Dr, C.E. Japanische Meeres- 
Conchylien. Ein Beitrag zur Kenntniss 
der Meeres-Mollusken-Fauna Japans, mit 
besonderer Rücksicht auf die geowraphische 
Verbreitung der Arten. Bd. I bis III. 
Med.-4. M. 156. 

Martens v. Dr. E. Ueber Vorderasiatische 
Conchylien. Nach den Sammlungen des Prof. 
Hausknecht. Mit 9Taf. color. Abbild. M. 36. 


Novitates conchologicae. Abbildung und 
Beschreibung neuer Conchylien. 1. Abth. 
von Dr. L. Pfeiffer. 2. Abth. Meeres- 
Conchylien, von Dr. W. Dunker. 

1. Abth. von L. Pfeiffer. 1—57. Lief. 
mit 148 Taf. color. Abbild. Med.-40. 
1865—1876. M. 342. 

2. Abth. von Dr. W. Dunker. 1—16. 
Lief. (1. Bd. compl.) mit 45 Taf. color. 
Abbild. Med.-49. 1865—1870. M. 92,55. 

Supplement I. Rômer, Dr. E., Monographie 

der Molluskengattung Dosinia Scopoli 

(Artemis, Poli). 1863. Med.-49 mit 16 Taf. 

color. Abbild. M. 38. 


Supplement II. (siehe Dunker, Index.) 

Supplement III. Rômer, Dr. E., Mono- 
graphie der Molluskengattung Venus 
Linné. Lief. 1—37 mit {1 Taf. color. 
Abbild. Med.-40. 1865—1870. M. 222. 


Supplement IV. 
I—111.) 


Supplement V. (siehe Martens, Vorder- 
asiatische Conchylien.) | 


Pfeiffer, L. Kritisches Register zu Martini 
und Chemnitz’'s systematischen Conchylien- 


Cabinet. 1840. gr. 89. M. 2. 


— — Conspectus Cyclostomacerum emenda- 
tus et auctus. Pneumonoporum mono- 
graphiae prodomus 1852. gr. 8. M. 2. 


— — Monographia Pneumonopomourm viven- 
tium. Sistens descriptiones systematicas et 
criticas omnium hujus ordinis generum et 
specierum hodie cognitarum, 
fossilium enumeratione. 1862. 


M. 10,50. 


— — Monographia Pneumonoporum 


Suppl. I. 1858. gr. 8. M. 6. 
— — Supplement II. 1865. gr. 80. M. 7,50. 
— — Supplement III. 1876. gr. 8. M. 18. 


— — Monographia Auriculaceorum viven- | 
tium. Sistens descriptiones systematicas et . 
criticas omnium bujus familiae generum 
et specierum hodie cognitarum, nec non 
fossilium enumerationem. Accedente Proser- 
pinaceorum nec non generis Truncatellam 
historia. 1856. gr. 80. M. 6. 


Rômer, Dr. E. Monographie der Mollusken- 


(siche Lischke Bd, 


gr. &. 


etc. 


gattuny Venus Linné. Lief. 1—37 mit 
71 Taf. Abbild. Med.-40. 1864-1870. 
M. 240,50. 


— — Monographie &er Molluskengattung Do-# 
sinia Scopoli (Artemis, Poli) mit 16 Taf. 
Abbild. Med.-40. 1863. M. 33. 


Schmidt, A. System der europäischen Clau- 
silien und ibre nächsten Verwandten. Mit, 
einer lithogr. Uebersicht des Systems. gr. 80. 
1863. M. 4. 

Weinkauff, H. C. Die Conchylien des Mittel-\ 
meeres, ihre geographische und geologische: 
Verbreitung. 2 Bde. gr. 80. M. 19,50. 

— — Catalog der im europäischen Faunen- 
gebiet lebenden Meeres-Conchylien. M. 2. 

Zeitschrift für Malakozoologie. Heraus-. 
gegeben von K. Th. Menke und L:. 


Pfeiffer. JIII—X. Jahrg. 1846—1858, 
4 12 Nummern. Mit lithogr. Taf. gr. 80: 
M. 56. 


Die Fortsetzung hierzu bilden die Blät- 
ter für Malakozoologie. 


Druck von Heinr. 


Stôhr. — Cassel. 


accedente * 


Uebersicht 


über die neue reichvermehrte Ausgabe des 


Systematischen 


Conchylien-Cabinets 
von Martini und Chemnitz 


in Verbindung mit 


Herren Dr. Dr. Pfeiffer, Philippi, Dunker, Roemer, 
Clessin, Brot und von Martens 


neu herausgegeben von 


Dr. H. C. KÜSTER. 


Nach dessen Tode fortgesetzt von 


Dr. W. Kobelt und H. C. Weïinkauff, 


welches bis jetzt 271 Lieferungen umfasst und mit noch 
circa 60 Lieferungen abschliessen wird. 


Preis der Lieferungen 1—219 à M. 6. für Lieferung 220 
und folg. à M. 9. 


Für diejenigen Interessenten, die das Werk, geiner Eintheilung und seinem 
Inhalte nach, noch nicht kennen, sowie auch für unsere verebrlichen Abnehmer 
zum Ordnen ihres Exemplares, verôffentlichen wir nachstehend eine genaue Angabe 
der Bände und Abtheïlungen, in die das Werk zerfällt, und fügen gleichzeitig die 
in den bis heute erschienenen 271 Lieferungen bereits gegebenen Textbôgen und 
Tafeln bei. Mit 60—80 weiteren Lieferungen soll das Werk vollendet sein, worauf 
dann sofort durch Supplementlieferungen die früher abgeschlossenen Abtheilungen 
auf den Stand der bis jetzt erfolgten Entdeckungen gebracht werden sollen. 


I. Band 1. Abtheilung: Cephalopoda (Argonauta, Nautilus, Spirula & Sepia Taf. 1. 2. 
3. 3 a. 3 b. 3 c. 4. und Textb. 1. 2. Abgeschl. 


1 2. . Pteropoda . ae 

à 3. : Pteropoda, F'inoloides Taf. 1 : — 

: 4. cs Gasteropoda, Doxidea n — 3 — 

. 5. » Acolidiacea D 2 nt = 

: 6. n Ancylea D ULUIUAUS — 

= Te . Umbrella, Tylodina al »n 1 Abgeschl. 
‘ 8. " Aplysiacea sÉL a 

" 9. " Bullacea n 1—4 y — 

an 410. . Limacea n — " pus 

AMRUE ” Daudebardia, Vitrina, Simpu- 


lopsis, Succinea n 1—6 , 1—8 Abgschl. 


URL a Anostoma, Helix, Boyssia, To- 
migerus, Proserpina, Strep- 
taxis n 1—12 12*—161 Textbog. 
1—116 Abgeschl. 
ps , Helix IVr. Theil n 162—67 Textb. 117—21. 
HS. ” Bulimus, Partula, Achatinella, 
Achatina, Azeca Taf. 1—70 Textb. 1—50 Abgschl. 
UNIES = Clausilia n 1—388. » 1—46 : 
SU LD: . Pupa (mit Vertigo) sn 1—21 ; 1—25 " 
> (010) a. : Cylindrella n 1—9 » 1—10 ° 
D TELE: » Carychium, Scarabus, Auri- 
cula, Jaminia » A 19), 10110 » 
a MTS 2 Physa und Planorbis n 1—10. 16 , 1—9 
 UATAD: . Limnaeus, Amphipeplea. Chi- 
lina, Isidora, Physopsis SLT 1—10 Abgschl. 
n TAULSS . Trochatella, Helicina, Lucidella , 1—10 » 1—10 ° 
EUNNLO. » Cyclostoma, Pterocyclos, Pupina, 
Calia, Acicula, Geomelania, 
Cataulus, Diplommatina » A 1—50, 1—51 », 
SN20: = Ampullaria n À. 1—21, 1—10 , 
CRE ” Paludina, Hydrocaena, Valvata , 1—14 , 1—12 , 
AB PAE . Rissoa, Rissoina = 1— 6, 1.02 
CMP — Truncatella, Paludinella : 1-2, 1-3 Abgschi. 
SOMIE TE 2 Melania und Melanopsis . 1—42 , 1—60 
AT . Paludomus » AUIDIAURS 1 Û 
AUPMOA TT n Cerithium ; — not 
NID Te : Turritella, : — a 
na 1 Chemnitzia, Culima - — Ut 
TT d . Natica, Amaura »n À 1—19 , 1—21 Abgeschl. 


2, « Turbo n À 1—19 » 1—13 x 


IL. Band 3. Abthleg. Trochue, Xenophorus Taf. 1—49 Textb.1— 47 Abgschl. 


°” 


JIL ,, 


” 


Eve 


11. 
12. 


3 D. 
4. 


»” 


Delphinula, Scissurella Globulus 


(Rotella) LS 128: 2 u1—8 » 
Phasianella, Bankivia, Lacuna : 1—6 , 1—7 . 
Adeorbis, Skenea, Orbis, Fossarus  ,, 1 nurtls2 . 
Solarium à x 1—4 , 1—6 
Risella "A 1 st. le 2 » 
Litorina » 1—5 ,  1=5 
Neritina, Navicella # 1—14 , 1—18 
Nerita c 1—3 , — 

Janthina, Recluzia le 1. 2.1 , 1.2. Abgechl 
Scalaria, Planazxis . — 5»  — 
Buccinum, Purpura, Concholepas, 

Monoceros Taf. À. B. 1—22 22 a. 23. 23 a. 

24. 24 a. 25. 25 à. 26—31. 31 à. 22, 32 a. 

32 b. 33—35, » 1—30 Abgschl. 
Cassis, Cassidaria, Oniscia, Dolium, 

Eburnea, Harpa Taf. 36—70 ,, 1—13 # 
Buccinum II, Theil PA NEA AE EE — 
Ricinula » J1—5 , 1—5 Abgschl. 


Murex, Ranella, Triton Taf. À. B. 1—4, 4 b. 

5—37. 37 à. 38. 38 a. 39. 39 a. 40—67 , 1—29 — 
Turbinella, Fasciolaria  Taf. 1—9. 9 à. 9. b 

10—138. 13 b. 14—32 ,, 1—21 Abgschl. 

Pyrula und Fusus Taf, 1—14. 14 à. 15—33 ,, 1—11 — 
Plicata — — 
Strombus, Pterocera, Rostellaria, 
Chenopus Taf. A. B.1—4. 4a. 4b. 5. 5a. 6—25Textb.1—15 Abgschl. 


Conea Taf. A. 1—71 , 1—53 FF 
Dibaphus, Pleurotoma » À. 1—30 , 1—17 — 
Otiva Taf. A. B. C. 1—39 , 1—22 Abgesclil. 
Ancillaria Taf. 1—12. , 1—5. ” 


Terebra, Mitra, Voluta, Cymbium Taf. À. B. 
1—17. 17 à. 17 b. 17c. 17 d. 17 6. 18—49 , 1—29 Abgschl 


Cypraea, Ovula, Erato Taf. 1—6 ;, 1. 2. 
Marginella AE 
Sigaretea, Haloitoidea ee TEE 
Capulea, Patelloidea UT le ae 
Patellacea Tati 817. 100 5 FANS 
Chitonacea PR CT en 
Dentalium AR M ie 
Vermetacea, Caecacea 4 m KE 


Brachiopoda, Ostracea Taf. 1. 2. 2 b. 2 c. 2 d. 
83—6. 6 b. 7—14 ,, 1—11 


Pectinea Taf. 1—8. 8 a. 9—36 , 1—16 
Aviculacea Taf, 1—18 , 1—7 
Malleacea Taf, 1. 2. 16—21 , 1, 2. 
Arcacea Taf. 1—4 , 1 

Mytillacea » 1—6 , 1. 2 


Tridacna u. Hippopus » 1—8 » 1. Abggchl 


VIIT. Band5, Abthlg. Chama Taf. 1. 2. Textb. — 
EXES ïÈ D Anodonta Taf. A. 1—11. 11* 12—687 ,; 1—36 Abgschl. 
à 2; 5” Unio, Hyria, Margaritana, Monocon- 
dylaea, Dipsas Taf, 1—18. 18* 19-100 5» l—40 s 
S 3. : Cycladea Taf. 1—36 ,, 1—22 
> CRE 1e ch) Carditacea RENE — 
2: , Cardium, Isocardia » 1—14 ;,; 1—16 Abgschl. 
3. ; Donax, Iphigeniae Taf. 1—21. 21 a. ,, 1—16 5 
5 4. cn Tellina Taf. 1—52 ,, 1—37 , 
: GE à Pelicoidea »  — 5» -— 
NT 1e “h Cyprina, Dosinia, Cyclina, Lucinop- 


sis, Sunetta, Cytherea, Venus, 
Saxidomus, Venerupis, Clemen- 


tina, Lucina, Fimbria, Galatea  ,, 1—42 ,, 1—38 Abgschl. 


» 2. D Mactracea, Myacea Taf, 2. 3 4. & 1 
. 3. 5 Solenacea, Pholadea, Tubicola RO Vi 
" 4. tn Tunicata PA 5»  — 
, £n À Cirripedia HO LION ANR 1 


Nachfolgend ein Verzeichniss der fertigen Monographieen mit ihren Autoren und 
Preisen. 


Küster, Dr. H. C., Argonauta, Nautilus, Spirula. (Bd. I Abthlg. 1). Bestehend 
aus 3 Bogen Text und 7 Tafeln . : M ie CNET ROUE 


; Dr. C. H., Umbreflacea (Bd. I. Abthlg. 7). Bestehend aus 1 Bogen Text 


und 1"Tafel 27: . AE TO 0 EL oO 207 LOTUS 
Pfeiffer, Dr. L., Vitrina und Shen ne I. Abthls. 11). Bestehend aus 8 Bogen 

Text und 6 Tafeln . . . PME LOUE UE OM US CULS = 

; Dr. L., Helicea (Bd. I. Abthlc. S Bestehend aus 117 Bogen Text und 

162 Tafeln . . - EP EMA ES RARE REC AE ee Ci Et le NI == 


, Dr. L., Bulimus und Rtause (Bd. I. Abthlg. 13). Bestehend aus 51 Bogen 
Mextsund 0 Tafelne SR TEL RTNOU DRE EE EN EN ROUES 


Küster, Dr. C. H., Clausilia (Bd. I. Abthlg. 14}. Bestehend aus 46 Bogen Text 


und 38 Tafeln "7", Ie De ALLER 
Dr iC EH VFUpA, PRE ra, Bale und RARE DES (Bd. I. Abthls. 13). 
Bestehend aus 25 Bogen Text und 21 Tafeln . . . . . . Jé 30. — 
Pfeiffer , Dr. L., Cylindrella (Bd. I. Abthlg. 15a). Bestehend aus 9 Bogen Text 
un de TOMBA CINE MENT Tee rer le lee te UT RTS OU 
Hüster. Dr. C. H., Aüriculacea (Bd. I. Abthle. 16). Bestehend aus 10 Bogen Text 
und AOLTatelIn he EURE UNS MN AREA AUS USE art ré TOME 


; Dr. C. H., Limnaeus (Bd. I. Abthlg. 17b). Date aus 10 Bogen Text 
AndEl2 Tafeln) 4e REP NUERER Les AREAS . "fl. 15 


Pfeiffer. Dr. L., Helicina (Bd. I. Abthl. 18). Pestehend aus 10 Bogen Text und 
10 Tafeln +. . . M ed ER TENDUE 

— Dr. L., CÉtin Ton Ba. I. Abthlg. ra Bestehend aus 51 Bogen Text 
adsl Tafelh ARS LS LE NE RAR UT RNA NS RP OUTRE 


VON SOU OT PE si = I | 


Philippi. Dr. R. A, Ampullaria (Bd. I. Abthlg. 20) Bestehend aus 10 Bogen 
Text und 22 Tafeln. . . , died rose buse Hole 24 


Küster, Dr. C. H., Paludina (Bd. I. Abthlg. 22 Bestehend aus 12 Bogen Text 


und 14 Tafeln:: . . . . MORIN MES LATEST 
mm» Dr OH; Truncatella, Paludinella œ4. I. Abthlg. 23). Bestehend aus 
3 Bogen Text und 2 Tafeln . . . $ s'est UE ADD: 
Philippi, Dr. R. A. Natica, Amaura (Bd. II. Abthle. F Bestehend aus 21 Bogen 
Text und 20 Tafeln . . . 3 vo see tete Ne TE 
er > DR FA TUTO (Bd AIT. Abthlg. 2). Bestehend aus 12 Bogen Text und 
20WTafe In En 0, : ne JE I21 
———, Dr. R. A., Trochus a. II. Abthlg. à LI fe aus 47 Bogen Text und 
49 Tafeln . : 100: MAO 
> "DreR: A7, Delstirata: Sat more Fu II. jan 4). Bestehend 
aus 8 Bogen Text und 8 Tafeln. . . . ER TL A 
———;, Dr. R. A, Phasianella, Bankivia Lakuna Ba: II. ns 5). Bestehend 
aus 6 Bogen Text und 7 Tafeln . . . MAO RE 
——— ;, Dr. R. A, Adeorbis, Solarium und Risella | Ba. IT. Abthlg. 6. 7. 8). Be- 
stehend aus 9 Bogen Text und 6 Tafeln . . Ne MUC SI OR OD: 
Küster, Dr. C. H., Janthina und Recluzia (Bd. II. Abthlg. 12). Bestehend aus 
2 Bogen Text und 2 Tafeln . . . . RC EE A EE — 
, Dr. C. H., Buccinum und Purpura Ba. : III. ARR la).  Bestehend aus 
30 Bogen Text und 44 Tafeln . . . . Fe u uetnetn SOJÉABN 
; Dr. C. H, Cassis, Cassidaria, Oniscia, Dolium, buste und Harpa (Bd.IIT. 
Abth. 1b). Bestehend aus 13 Bogen Text und 35 Tafeln . . Je 40. 50. 


,; Dr. C. H., Ricinula (Bd.III. A.ie). Best. aus 5 Bg. Textu.5Taf. Jé 7. 50. 
Kobelt, Dr. W. Turbinella und Fasciolaria (Bd. III. Abth. 3a). Best. aus 21 Bg. 
MEXLIU- MODE TARN NN OA D MEN A LEE 
Küster, Dr.C.H., Strombea (Bd.IvV. A. 4n Best. aus 15 Be. est ne 30 Taf. ff, 40. 50. 
Weinkauff, H. C., Conea (Bd.IV. A.2). Best. aus 54 Bg. Text u. 71 Taf. J. 96. — 
———, H. C. Oliva (Bd. V. Abth. 1.) Best. aus 22 Textb. u. 42 Tafeln. { 66. — 
H. C., Anciliaria (Bd. V. Abth. 1 a.) Best. aus 4 Be. Text u. 12 Taf. .#. 20. — 
Küster, Dr.C.H., Volutacea (Bd. V. A.2). Best. aus 30.Bg. Text u. 56 Taf. Yf 60. — 
, Dr. C. H,, Tridacna und Hippopus (Bd. VIIL. A.4). Bestehend aus 1 Bogen 
ITExXEQU NAN TAS 0: EE Ne CORNE RE 
Clessin, S., Anodonta (Bd. IX. A. Best. aus RE Srent Text u. 87 Taf. J£ 126. — 

,; Dr. C. H., Unio (Bd.IX. A.2). Best. aus 40 Bg. Text u. 101 Taf. {{ 108. — 
Rômer, Dr. E., Cardiacea (Bd. X. A.2). Best. aus 16 Bg. Text u. 14Taf. 6 18. — 

; Dr. E.,, Donax (Bd. X. A. 3). Best. aus 16 Bg. Text u. 22 Taf. 4 24. — 
————, Dr. E, Téllinidae (Bd. X. AÀ.4). Best. aus 38 Bg. Text u. 51 Taf. JS 60. — 
Pfeiffer, Dr. L., Voneracoa (Bd. XI. A.1). Best. aus 27 Bg. Text u. 42 Taf. Jé 54, — 

Diesen fertigen Mono tion werden sich im Laufe des Jahres 
noch folgende Abtheïlungen anschliessen: Murex, Ranella, Triton und 
Trophon, Marginella, Melania, Paludomus, Neritina, Avicula, Cycladea, Pleu- 
rotoma, Pyrula und Fusus, und liegen zu ersteren 5 bereits Manuscript 
und Tafeln von den betreffenden Herren Autoren vollendet vor. 


In den 50er Jahren als das Werk bereits circa 150 Lieferungen 
erreicht hatte, erüffneten wir in Folge vieler Nachfragen eine neue 
Subscription auf dasselbe, indem wir eine Sections- oder Bandausgabe 
errichteten. Jede solche carton. Section kam drei Heften der Liefer- 


ungsausgabe im Preis und Inhalte gleich und hatte den Voitheil, dass 
sie nur dem Stoff nach Gleiches oder Zusammengehôriges aus dem 
bisher Abgeschlossenen der andern Ausgabe enthielt; solche Sectionen 
sind bis heute 84 erschienen und werden 30 — 40 weitere auch diese 
Ausgabe gleichzeitig mit der andern abschliessen. Nachfolgend ein Ver- 
zeichniss der erschienenen nebst Angabe ïhres Inhaltes. 


Argonauta, Umbrellacea, Jan- 


thina, Ricinula, Tridacna 


Vitrina, Succinea, Truncatella, 
Paludinella u. Pupa (Schluss) 


Helicea 
L. 


” 


” 


» . 


Bulimus und Achatina . 


1 ” LU 
” L ” 
” LJ Li 


Ciausilia nr me 
Pupa, Mogaspira, Balea u. 
Tornatellina - 

Cylindrella u. Limnaea 
Auriculacea . 
Helicinacea . . . . 
Cyclostomacea . 


Ampullaria :. . . . . . 
Paludina Hydrocaena und 
Valvata . . . . . 
Melania . . 

Natica, Amaura 

DUR OST ATLAS UE 
Trochus 


”, she ire coute 


FT) DATOELFOMOME 


Delphinula, Scissurella, u. 


Globulus, Phasianella, Ban- 


kivia und Lacuna . 
BUOCINUME MeV ent 


» eee Footer 


Sect. 


” 


I. 


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mit 11 Textb., 18 Tafeln, davon 12 neu. 


EN à LIRE , 11 
ADR LE $ 18710 ; 130% 
À SAN LOUE 16e 5 141: 
sn n 17 » n 17 » 
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Purpuracea . . BSect. I. mit 10 Textb. 13 Tafeln davon 10 neu. 


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VONBnAGOR AN Ur TUE pa 19%7:,, , A 
. RTS Rs TT Nr le Es ED ep pal , 180: . 1800 


Preis der Sectionen 1-66 à 18 Mark, für 67 u. folg. à 27 Mark, 


æ Neu eintretenden Subscribenten stellen wir den Be: 
zug der Lieferungs- oder Sectionsausgahe selbstverständlic: 
frei und bemerken hiebei nur noch, dass wir bei Neuanschaj 
fung sowohl äls auch beim Weiterbezug früher aufgege 
bener Fortsetzungen die günstigsten Bedingungen offerire: 
künnen. Gerne liefern wir auch da, wo es gewünscht wird 
wôchentlich, monatlich oder jeden andern deliebigen Ter. 
min eine oder mehrere Lieferungen oder Sectionen. 


Für die gediegene Weiterführung, sowie für baldmüglichste Vol 
lendung bürgen die Namen, die nun an der Spitze des Unternehmen 
stehen, wie auch die der weiteren Mitarbeiter, und bitten wir nu 
schliesslich auch noch alle diejenigen, die dem Werke auf irgend ein. 


Weise fürdernd zur Seite standen, um Fortdaner ihrer freundliche: 
Unterstützung. 


Nürnberg, im Juni 1878. 


Bauer & Raspe. 
E. Küster. 


7 


PIS 


ZI PL SLT RTS TS RTS PS 
Druck von E. Th. Jaoob in Erlangen. 


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